samedi 31 janvier 2015
Appel à Mariam Sankara : Recours pour impulser la dynamique du renouveau sankariste
Camarade Mariam Sankara,
Digne et intègre femme burkinabè,
Très chère mère, tante, sœur Mariam Sankara,
"Kamb-Si-Yiangda" (qui signifie en langue nationale "génération montante ou nouvelle") est un mouvement associatif de jeunesse pour le changement social par l'action citoyenne. La renaissance citoyenne à laquelle aspire les kamb-si-yiangda se justifie après 27 ans d'un régime qui a sacrifié l'intégrité burkinabè (construit par Th. Sankara), sur l'autel de l'immoralité, la corruption, l'injustice, l'incivisme, etc. Après un quart de siècle de dérive sociale et sociétale, le changement de comportement et de mentalité en vue du renouveau national s'impose à tous.
Parce que pour que naisse le Burkina nouveau, il faut que naisse un nouveau type de citoyen burkinabè. Notre mouvement fonde son activisme sur l'héritage de Th. Sankara et encourage une renaissance citoyenne inspirée de Th. sankara comme modèle, repère et source d'inspiration. D'où le concept de "sankarisme citoyen" que notre mouvement prône et promeut depuis le lendemain de l'insurrection populaire, avec et au sein de la jeunesse héroïque du Faso à travers des initiatives citoyennes pour l'intégrité au Burkina Faso.
Le Faso est à la croisée des chemins et a plus que jamais besoin d'un renouveau sankariste pour le salut du peuple. Vous avez un rôle important à jouer pour un rassemblement ou une alliance politico-citoyenne en vue de la construction et l'impulsion du renouveau sankariste dans la perspective d'une alternance vraie et d'un changement social véritable.
En vous, la jeunesse intègre du Faso voit en vous, un recours. C'est à ce titre que la présente lettre vous est adressée.
Camarade 1ère Dame du Burkina Faso,
Digne et intègre femme burkinabè,
2014 aura été l'année ultime de la résistance nationale contre un régime qui depuis 27 ans règne avec malicité, injustice et rapacité sur le Burina, notre Faso. Pour comprendre les ferments de l'insurrection populaire des 30, 31 octobre qui ont entrainé la déchéance et la fuite du président Blaise Compaoré, il faut interroger l'âme et l'histoire du vaillant peuple burkinabè.
Les 30 et 31 octobre 2014, notre peuple uni, debout et révolté en mettant fin au pouvoir du président déchu, à réaffirmer son attachement à la démocratie, à ses valeurs fondatrices que sont l'intégrité et le patriotisme ainsi qu'à son aspiration profonde à un changement social véritable.
Cette révolution d'octobre 2014 en ouvrant le chemin vers des horizons meilleurs, rend cela désormais possible.
A travers une concorde nationale historique et révolutionnaire, notre peuple héroïque s'est consensuellement doté d'une Charte qui a permis d'entamer un processus de transition qui devra poser des bases nouvelles ou au moins en tracer les sillons, pour le Burkina nouveau. La transition en cours, ouvre également la porte à un regain de dynamisme dans les différentes chapelles politiques anciennes comme nouvelles, en perspective des échéances électorales prochaines qui consacreront la reprise d'une vie constitutionnelle normale.
Lorsqu'on connaît les forces politiques en présence au Faso, on comprend que seule une alternative sankariste est à même d'apporter le vrai changement et une vraie alternance au Pays des hommes intègres.
En effet, comment s'attendre à un vrai changement social, une vraie alternance, un renouvellement véritable de la classe politique dirigeante avec des partis dont les leaders sont tous originaires du pouvoir déchu de Blaise Compaoré.
Pourtant, ces partis, malgré leur lourd passif dans la gestion du pays pendant plus d'un quart de siècle, croient prendre de l'avance sur le terrain par leur agitation démagogique et se considèrent même hâtivement et à tort comme les favoris des prochaines élections. Oubliant que le peuple burkinabè est désormais mature ; oubliant que le Burkina est une savane où on se connaît et se voit et se connaît tous ; oubliant enfin que plus rien ne sera comme avant depuis le soulèvement populaire contre l'ensemble des acteurs d'hier et d'aujourdhui du système Compaoré.
Camarade Mariam Sankara
Cette montée fictive en puissance de ces partis contre-révolutionnaires, s'explique par une certaine virginité que leurs responsables tentent de se redonner parce qu'ayant quitté successivement le navire de Blaise avant son chavirement. Mais cette virginité qui n'est qu'apparente, analphabétisme et sous information aidant, passe souvent inaperçue au sein de certains populations.
De toute évidence, l'avènement de ces partis au pouvoir constituera un vrai détournement de la révolution des 30 et 31 octobre dont le message est assez clair et traduit l'aspiration profonde du peuple à un changement social par un renouvellement de sa classe politique en vue d'un Burkina nouveau avec une vraie démocratie, une autre gouvernance.
La conquête du pouvoir est un droit reconnu à tous, mais si l'ancienne classe dirigeante des 30 dernières années n'a pas la sagesse de prendre sa retraite et de servir autrement leurs partis et le pays (après s'être servi aisément du peuple), nous jeunesse intègre du Faso nous assignons le devoir de les disqualifier. Et nous les disqualifierons coute que coute. On ne peut pas faire du neuf avec du vieux. Cela s'appellerait du recyclage or en la matière avec les hommes politiques, il n'y a pas de recyclage possible qui tienne. C'est peine perdu comme avec le chien, il ne changera jamais sa manière de s'asseoir.
Nous citoyens et jeunesse sankaristes convaincus, mais vivant notre sankarisme en dehors des partis politiques sankaristes pour diverses raisons, nous ne sommes pas dupes et ne laisserons pas duper notre peuple. Nous ne pouvons pas nous rendre complice et coupable du maintien au pouvoir de l'ancien ordre représenté aujourd'hui par les héritiers et autres compagnons de Blaise Compaoré qui après avoir stocké des moyens financiers colossaux, les utilisent aujourd'hui pour assouvir leur soif de pouvoir.
En réponse aux attentes des acteurs de la révolution et de nos martyrs et héros tombés les 30 et 31 octobre 2014 et bien avant le 15 octobre 1987 et le 13 décembre 1998, … il n y a de salut pour notre peuple qu'un renouveau national fondé sur la vision, les valeurs d'intégrité et les idéaux de Th. Sankara, votre époux, notre patrimoine politique national.
Camarade Mariam Sankara,
Partant de la popularité et de l'adhésion manifeste à l'ideal sankariste, nous pouvons affirmer sans risque de se tromper que les sankaristes unis, constituerons la première force (en terme de potentiel electoral) et la plus sure pour apporter le changement social veritable au Burkina Faso.
S'unir pour bâtir un meilleur vivre-ensemble au Faso à travers un renouveau sankariste, tel est le triple défis que notre grande famille aura à relever impérativement : Rassemblement – Renouveau sankariste – Renouveau national.
Pour comprendre la puissance potentielle de la Communauté sankariste, faisons un rapide état des lieux de la diversité typologique des sankaristes.
On distingue dans le sankarisme 2 grandes catégories : le « Sankarisme politique », et le « Sankarisme citoyen ».
Le « Sankarisme politique » qui comprend les partis politiques d'obédience sankariste qui prône l'idéal sankariste et fondent leur programme politique sur le sankarisme. Au nombre de ces partis politiques sankaristes, on peut citer : l'UNIR/PS, le FFS, le PNUD, l'URD/MS, la Convergence de l'espoir, le CNR/MS, le PRIT Lanaya, l'ADR, …. A ce niveau, des tentatives de rassemblement existent mais ont abouti le plus souvent à des échecs. Des succès existent néanmoins avec la récente création du Front Progressiste Sankariste (FPS), une union de 3 partis politiques sankaristes. Il y a l'UREBA, un regroupement de trois partis sankaristes.
Le « Sankarisme Citoyen », dans lequel peuvent être rassemblées des personnes ou groupes de personnes qui, en dehors de tout militantisme partiCratique, revendiquent la vision, les valeurs et les idéaux de Th. Sankara .
Dans cette catégorie de sankaristes, on peut classer des citoyens lambda, journalistes, artistes, des leaders d'opinion, des organisations de la société civile et autres mouvements citoyens. Parmi les OSC qui revendiquent l'idéal sankariste, peuvent être cités en exemples, des mouvements citoyens tels que le Balai Citoyen, le Mouvement Kamb-Si-Yiangda, la Ligue des Jeunes.... Il y a aussi la fondation Sankara, ...).
Camarade Mariam Sankara,
Ce bref aperçu montre qu'il existe une diversité dans le sankarisme mais prenant tous, leur source en Th. Sankara considéré par tous comme héritage patrimonial national. Aucune initiative réelle tendant à unir toute la grande famille des sankariste de tout bord n'a jamais été entreprise.
Pourtant au vu de la diversité des forces sankaristes (politique, citoyennes, ...) qui existent, il est évident que l'union des sankaristes de tous les bords et de partout constituera un électorat potentiel dont le nombre en fera la 1ere force politique du pays permettant de conquérir et rendre le pouvoir au peuple en 2015 par les urnes.
La Transition en cours est une aubaine pour notre famille sankariste de se (re)constituer. Nous devons en saisir l'opportunité pour nous rassembler autour de la construction et l'impulsion du renouveau sankariste.
Aucune raison ne peut justifier une quelconque divergence interne entre sankaristes. Des divergences egoistes et sans fondement ont deçu, eloigné et dispersé pendant trop longtemps, la puissante force héritée de Th. Sankara.
Ces divergences ont affaibli le "sankarisme politique" mais grâce au "sankarisme citoyen" sans cesse grandissant, l'usure du temps n'a pas réussi à ranger l'idéal sankariste dans les placards de l'histoire.
La révolution sankarienne après plus de 25 ans reste plus que jamais vivace au sein de la vaillante jeunesse intègre du Faso ainsi que dans la mémoire collective, signe que le sankarisme est en attente de vrais héritiers dignes et sincères capables de surmonter des divisions sans raisons fondamentales, afin de continuer la lutte pour le bonheur de l'héroïque peuple intègre du Burkina Faso voire des peuples d'Afrique.
Après plus d'un quart de siècle de parcours sankaristes dans l'adversité du régime Compaoré, certains de nos camarades flanchèrent mais beaucoup ont résistés aux nombreuses tentations et intimidations de toute sorte visant à effacer de la mémoire collective l'image de notre héros national Th. Sankara oubliant, qu'on peut tuer un homme mais jamais, on ne peut tuer ses idées. Et ces idéaux-là, nous, jeunesse patriotique, nous les épousons. C'est cela qui fait de nous des "sankaristes citoyens convaincus".
Aujourd'hui la chute et la fuite de l'assassin de notre héros présage qu'enfin, justice sera faite. Pour nous, la meilleure façon de rendre hommage, justice et éternité à notre héros national, c'est de poursuivre coute que coute son combat pour l'avènement d'un Burkina nouveau par la restauration de l'intégrité, de l'identité et de la dignité burkinabè.
Pour tous ceux qui partagent l'idéal sankariste, continuer l'œuvre et le combat de Sankara, reste un immense défi. Ce heritage patrimonial qui se trouve être la plus grande chance de l'histoire politique de notre pays, voire de notre continent, reste malheureusement encore mal exploré et sous exploité.
Camarade Mariam Sankara,
Femme digne et intègre du Burkina notre Faso,
L'héritage légué par votre époux est un grand trésor. L'homme a vu et dit juste en joignant l'acte à la parole. Il n'y pas d'autre chemin pour notre salut que par la vision, les valeurs et les idéaux prônés par Th. Sankara. C'est une question de bon sens. Notre héros a été assassiné mais pas ses idées. Nous avons le devoir de revisiter Th. Sankara, nous en inspirer pour mettre à jour, réactualiser sa vision afin de concevoir et impulser le renouveau sankariste.
Dans la perspective d'un renouveau sankariste et d'une renaissance nationale, plus rien, si ce n'est nous-mêmes les sankaristes, ne peut empêcher le sankarisme de prendre son envol vers Kossyam pour refonder un Burkina nouveau et intègre.
Pour ce faire, la construction du renouveau sankariste est impérativement nécessaire. Cela passe par la reconstitution de la grande famille sankariste. C'est ensemble, que nous pouvons, que nous devons nous, sankaristes, tous unis, porter ce lourd et riche heritage, et impulser la dynamique du renouveau sankariste en vue du Burkina nouveau post 2015.
Voilà le défi que nous avons le devoir de relever ensemble. Et en tant qu'épouse de notre guide, et ayant vous-même prouvé votre dignité de femme intègre burkinabè, vous constituez aujourd'hui le garant moral unanime et autour duquel pourront se rassembler tous les acteurs et toutes les composantes du sankarisme.
Camarade Mariam Sankara,
Relever le défi du renouveau sankariste, exigera de nous, un mélange de volonté, de lucidité et d'engagement sans précédent. La tâche de réactualisation du sankarisme sera peut-être plus exigeante que ne le fut celle des fondateurs eux-mêmes.
Et c'est dans cette optique que, à travers la présente lettre ouverte, nous, jeunesse intègre du Faso, réunis au sein de Kamb-Si-Yiangda (Mouvement sankariste 100% citoyen), vous lançons un vibrant appel afin que, dans les meilleurs délais, vous initiiez un processus inclusif visant à rassembler et organiser la famille diversifiée des sankaristes autour de la conception et l'impulsion du renouveau Sankariste en vue du Burkina nouveau post 2015. De façon concrète, les résultats attendus d'un tel processus salvateur sont entre autres :
1- une Communauté des Sankaristes-Unis pour le Renouveau (S.U.R) est née et
bien organisée ,
2- un Renouveau sankariste est impulsé et un Projet de société sankariste est élaboré et adopté de commun accord,
3. une Candidature sankariste unique et consensuelle pour l'élection présidentielle est désignée,
4. une liste commune des sankaristes aux élections locales est établie,
5- un agenda du processus du renouveau sankariste est établi.
Dans l'espoir de vous retrouver bientôt sur les chantiers du renouveau sankariste, recevez, très chère Mariam Sankara, l'expression de la haute et respectueuse considération des kamb-si-yiangda et de toute la jeunesse intègre du Faso.
En avant pour une alliance politico-citoyenne autour de Mariam Sankara pour concevoir et impulser le renouveau sankariste en vue du renouveau national et panafricain.
ICI Burkina, notre Faso !
Fait à Bobo-Dioulasso, le 26 janvier 2015
Pour le Mouvement Kamb-Si-Yiangda
Le Directoire national
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Délégation Spéciale Régionale du Nord : Tracer les sillons d'un véritable chemin du développement
Les membres de la délégation spéciale régionale du Nord ont été officiellement installés par le chargé de mission Pierre Bicaba du Ministère de l'Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS). C'était à Ouahigouya le jeudi 29 janvier 2015 dans la salle de conférence du Conseil régional du Nord.
C'est désormais Hassane Sawadogo qui présidera aux destinés de la délégation spéciale régionale du Nord suite à la dissolution des conseils des collectivités territoriales conséquence politique de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. En effet les membres (70) composés de personnes ressources choisies sur la base de leurs qualités individuelles et issues de l'administration, des organisations de la société civile (OSC) et des sensibilités religieuses ont été officiellement installées, acte qui traduit le souci du gouvernement d'assurer la continuité dans le fonctionnement de l'exécutif local auquel sont désormais fortement attachées les populations.
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Fespaco 2015 : Sous le signe du numérique !
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision aura bel et bien lieu aux dates prévues. Ainsi en a décidé le gouvernement burkinabè au grand bonheur des professionnels africains, de la diaspora et des cinéphiles
Le doute a longtemps plané sur la tenue de la 24ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadadougou (Fespaco), prévue du 28 février au 7 mars 2015. La crainte d'une propagation sur le territoire national du virus à maladie Ebola, qui sévissait dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, dont le Mali voisin, avait conduit les autorités à annuler plusieurs manifestations. Le sommet extraordinaire de l'Union africaine sur « l'Emploi, l'éradication de la pauvreté et le développement inclusif », qui devait se tenir début septembre, puis le Salon international du tourisme et de l'hôtellerie (Sitho) programmé du 2 au 5 octobre, et le Tour cycliste du Faso (fin octobre) avaient purement et simplement été annulés. Quant au Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (Siao) qui devait se tenir du 31 octobre au 9 novembre 2014, l'événement avait été reporté mais pas annulé, et les organisateurs espéraient un nouveau rendez- vous au plus tard en mai 2015.
A la tête d'une délégation venue animer à Paris le 15 janvier la conférence de presse de lancement du Fespaco, le ministre de la Culture et du tourisme, Jean-Claude Dioma a révélé que le 14e SIAO a été finalement annulée. Dans ce naufrage des manifestations culturelles, seul le Fespaco aura survécu. De justesse. Il a fallu l'implication directe et personnelle du président de la Transition, Michel Kafando pour que la 24ème édition soit non seulement maintenue, mais aux dates prévues. « Le fait du prince », pour reprendre son expression, a donc été entériné en conseil des ministres le 7 janvier, assorti d'instructions données aux ministres concernés « à prendre les dispositions idoines, notamment le renforcement de la campagne de prévention contre la maladie à virus Ebola, en vue de réussir l'organisation du Fespaco qui honore notre pays ».
C'est dans la foulée que la campagne de communication internationale a été lancée avec l'organisation de deux conférences de presse, une à Paris le 15 janvier dans les locaux de la cinémathèque française, et l'autre à Bruxelles, à la maison des ACP. Ceci explique sans doute pourquoi l'étape de Paris n'a pas connu la grande affluence habituelle, les invitations ayant été envoyées tardivement.
A Paris, le ministre de la Culture et du tourisme, Jean-Claude Dioma et le nouveau délégué général du Fespaco, Ardiouma Soma, respectivement nommé le 9 et 10 décembre 2014, ont rassuré le public quant à la bonne organisation de ce rendez-vous culturel post-insurrection. Sur le virus Ebola et sur la sécurité des festivaliers, le ministre a déclaré : « Il n'y a aucun cas d'Ebola signalé au Burkina et en concertation avec le ministère de la Santé, un dispositif sera mis en place dans tous les lieux de rassemblement pour éviter tout risque de contamination. Quant à la sécurité, il y a bien entendu les forces de sécurité qui sont visibles, mais il y a aussi celles qui ne sont pas visibles et qui veillent jour et nuit pour que tout se passe bien ». (Voir video en bas). Comme pour lever définitivement le doute dans l'esprit d'éventuels sceptiques, l'ambassadeur du Burkina en France, Eric Tiaré, insiste : « Si les plus hautes autorités ont maintenu l'organisation du Fespaco aux dates prévues, c'est qu'elles ont pris toutes les mesures nécessaires pour assurer le bon déroulement du Festival ; donc, n'ayez aucune crainte ».
A quatre semaines de l'ouverture du Fespaco, les nouvelles sont plutôt rassurantes dans la lutte contre Ebola. L'Onu a annoncé cette semaine une baisse continue du nombre de nouveaux cas de contamination. Pour la première fois depuis l'apparition de l'épidémie en septembre 2013, le nombre de nouveaux cas par semaine est passé sous la barre de 100 et dans les trois pays les plus touchés (Guinée, Liberia, Sierra Leone), on constate un réel ralentissement. Au Libéria, seulement quatre cas ont été rapportés dans la dernière semaine de janvier contre huit la semaine précédente, 65 nouveaux cas contre 117 en Sierra Leone et une stabilité en Guinée avec 30 nouveaux cas contre 20 durant la même période. Quant au voisin malien, le représentant de l'Onu au Mali dans la lutte contre Ebola, Ibrahim Soccé Fall a annoncé le 26 janvier la fin de la mise sous surveillance des dernières personnes à avoir été en contact avec des malades infectés par le virus Ebola. Il a donc déclaré qu'officiellement, « il n'y a plus de cas de maladie à virus Ebola au Mali ». L'Onu reste toutefois prudente et rappelle que « l'épidémie n'est pas encore endiguée ». La grande fête du cinéma africain devrait donc tenir toutes ses promesses d'autant plus qu'elle suscite toujours un engouement auprès des cinéastes. Pour preuve, 720 films ont été réceptionnés par le comité de sélection et seulement 134 ont retenus (voir liste en bas) dont 20 longs métrages venant de 17 pays, en lice pour l'Etalon d'or de Yennenga.
Placé sous le thème : « Cinéma africain, production et diffusion à l'ère du numérique », le délégué général, Ardiouma Soma a expliqué que les innovations décidées à l'occasion de cette édition tiennent compte de l'évolution technologique et des préoccupations des professionnels du 7e art. Ainsi, les films numériques sont désormais admis dans la compétition officielle, de même que les œuvres de la diaspora- jusque exclues là-, pourront prétendre à l'Etalon du Yennenga, ainsi qu'aux prix dans les catégories court métrage, documentaire et séries télévisuelles. « Ce qui va changer avec l'acceptation du numérique, c'est que les cinéastes ne seront plus obligés de convertir leur film en 35mm pour être acceptés en compétition ; ça occasionnait des frais supplémentaires inutiles surtout qu'ils le faisaient juste pour le Fespaco », explique Toussaint Tiendrebéogo, spécialiste de programme et chargé des politiques et industries culturelles à l'Organisation internationale de la francophonie. S'il salue l'avènement du numérique, il met toutefois en garde contre le risque de tomber dans la facilité qui se traduirait par une baisse de la qualité des œuvres.
C'est le réalisateur ghanéen Kwaw Ansah, lauréat du grand prix du Fespaco en 1989, qui présidera le jury de la prestigieuse catégorie long métrage, pendant que le réalisateur sénégalais Ousmane William Mbaye, présidera celui de la compétition documentaire et la comédienne martiniquaise Firmin Richard, le jury du court métrage. Ardiouma Soma a aussi annoncé que le MICA sera délocalisé sur le site du Siao, dans le Pavillon Jaune, que les festivaliers pourront rallier à bord de navettes qui seront mises à leur disposition. C'est la compagnie marocaine, Royal air Maroc (RAM) avec laquelle le Fespaco a signé un contrat de partenariat jusqu'en 2019, qui assurera officiellement le transport des festivaliers.
Première édition de l'après Blaise Compaoré, « va-t-on enfin cesser de censurer des films qui ne plaisent pas », demande le cinéaste tunisien Mohamed Challou, regrettant que son film sur Thomas Sankara ait été censuré dans le passé. Une accusation rejetée par le délégué général Ardiouma Soma : « Le Fespaco n'a jamais fait de censure et cette année par exemple, le ministre de la Culture a reçu la sélection des films juste le matin de la conférence de presse. Tous les gouvernements du Burkina ont laissé la main libre à la direction du festival ». Et le ministre de rappeler que même en 1989, à peine deux ans après l'assassinat de Thomas Sankara et la prise du pouvoir par Blaise, il n'a jamais été question de censurer un film. Condition première de la création artistique, on en reparlera certainement de la liberté d'expression lors du colloque prévu sur la production et la diffusion à l'ère du numérique.
Côté pratique du Fespaco, le ministre Jean-Claude Dioma et le délégué général Ardiouma Soma se sont voulus également rassurants. Malgré l'insurrection populaire de fin octobre 2014 et les dégâts qu'elle a causés, 2015 ne sera pas une édition au rabais. L'essentiel des préparatifs avait déjà été fait par celui qui était encore en place, Michel Ouédraogo, débarqué de manière quelque peu cavalière à deux mois de l'événement.
Le grand absent de ce 24e Fespaco sera sans doute l'hôtel Azalaï. Situé en plein cœur de Ouagadougou, « l'Indé », comme on l'appelait avant, est le grand compagnon du Festival depuis des décennies, l'hôtel préféré des cinéastes, comédiens, journalistes et autres invités VIP ; l'endroit par excellence où il faut être vu, le lieu de rendez-vous des stars et des branchés.
Le 30 octobre 2014, peu après avoir incendié l'Assemblée nationale, des manifestants se sont invités dans cet établissement de luxe, qu'ils ont saccagé, pillé et incendié. « C'est ici que les députés qui devaient voter la loi modifiant l'article 37 de la constitution ont dormi ; donc l'hôtel est complice de ce qu'ils voulaient faire », avait justifié, point levé, un manifestant. D'après la direction, la réouverture de l'hôtel n'aura pas lieux avant deux ans. Rendez-vous peut-être au Fespaco 2017 !
Joachim Vokouma ; Lefaso.net (France)
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« Toutes mes excuses à tous », Assimi Kouanda, Secrétaire exécutif national du CDP
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a tenu la 53èmeSession ordinaire de son Bureau politique national (BPN) ce samedi 31 janvier 2015 au stade du 4-août. Une rencontre qui a connu la participation effective du premier responsable du Parti, Assimi Kouanda.
C'est la toute première apparition publique du secrétaire exécutif national, Assimi Kouanda, à la tête du parti depuis l'insurrection populaire. C'est également la première session BPN du parti après les évènements de fin octobre 2014.Et pour l‘occasion, de nombreux cadres du parti ont marqué leur « retour ». Pour cette rencontre, « tous » les membres de l'instance n'ont pas été admis à prendre part. Car, le praësidium, avant de poursuivre les travaux après la cérémonie d'ouverture, a simplement demandé : « Nous allons demander à tous ceux qui ne sont plus avec nous d'avoir l'honnêteté intellectuelle de se retirer pour nous laisser poursuivre ». Référence faite, dit-on, à ceux qui ont déclaré leur scission et/ou ont marqué, de par leurs propos ou comportements, leur rupture avec le parti.
« La session du BPN se tient dans un contexte difficile et doublé d'un environnement marqué par des expressions d'hostilité ouverte ou voilée, des adversaires de notre parti et de ses alliés politiques ». C'est par ces propos que Assimi Kouanda a introduit son intervention, le ton plein d'émotion. Par la même occasion, il a eu une « pensée émue » à l'endroit de tous ceux qui ont perdu la vie au cours de ces évènements douloureux, souhaitant également que la nouvelle année soit « meilleure et ouvre pour le parti, de grandes possibilités de reconquérir démocratiquement, sa place sur l'échiquier politique national au cours des élections programmées ».
Assimi Kouanda a aussi félicité ses « camarades » pour les initiatives prises « pour maintenir le CDP visible et résister aux pressions de toutes sortes et à la volonté de certains de se partager les militants du parti ».
« Faire davantage preuve de loyauté, fidélité et de solidarité en ces moments difficiles »
« L'objet de la présente session n'est pas de faire une analyse approfondie de la situation politique nationale. Une autre session sera convoquée très prochainement à cet effet. Aujourd'hui, il s'agit essentiellement de reprendre contact avec vous, à la suite de la rude épreuve subie par notre parti avec les évènements de fin octobre, et vous rendre compte, de la mise en place, par le Secrétariat exécutif national, conformément à nos statuts, d'une commission ad hoc dénommée Directoire pour la gestion quotidienne du parti », a situé Assimi Kouanda avant d'ajouter que Léonce Koné a été désigné à l'unanimité par les membres du secrétariat exécutif national pour diriger ce comité opérationnel.
Selon le premier responsable du parti, de nombreux membres du parti ont été « diabolisés » dans cette période difficile. C'est pourquoi il a invité ses « camarades » à tourner la page car, « le temps permettra un meilleur éclairage ».
« En votre nom à tous, je salue le patriotisme, la foi militante du fondateur du CDP, le grand bâtisseur, le Président Blaise Compaoré dont la mise en œuvre des programmes successifs ont hissé au plan politique, économique, diplomatique et sportif, notre pays à un niveau jamais égalé. Sa leçon d'humilité et d'amour pour sa patrie restera une référence », a déclaré Assimi Kouanda. Des propos qui ont valu à toute la salle, de se tenir debout, et pendant une trentaine de secondes, pour des acclamations.
M. Kouanda a galvanisé ses « camarades » à faire davantage preuve de loyauté, fidélité et de solidarité en ces moments difficiles.
L'unité et la cohésion au sein du parti prônées par Assimi Kouanda
« A cet égard, j'exprime mes sincères remerciements aux honorables députés, aux maires, aux conseillers municipaux, aux secrétaires généraux des sections et sous-sections, aux militants de base, aux membres du secrétariat exécutif national, aux citoyens compatissants, à toutes mes sœurs et à tous mes frères qui nous ont apporté soutien et réconfort afin de nous permettre de nous soigner, de nous vêtir et de nous loger », a-t-il exprimé avant de s'incliner : « Toutes mes excuses à tous ».
Assmi Kouanda a, par ailleurs, exhorté les militants à faire preuve de modestie, d'esprit de sagesse et de lucidité. Il a, dans la même lancée, souhaitée que les uns et les autres se départissent des égos et des calculs personnels afin d'œuvrer ensemble, au nom de l'unité et de la cohésion au sein de leur parti.
Tout en notant les soutiens et encouragements du secrétariat exécutif national « à tous ceux qui ont subi, à des degrés divers, l'intolérance et l'extrémisme », Assimi Kouanda a souhaité protection pour le Burkina avant de « prier » qu'il soit placé sur la voie de la liberté des opinions, de l'acceptation des différences, du respect de la laïcité et de la démocratie.
Pour Léonce Koné, président du directoire, « cette grande mobilisation des membres du BPN donne des nouvelles forces » au parti dans son élan de redynamisation.
Oumar L. OUEDRAOGO
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Communiqué de la STTB SA
COMMUNIQUE
Le Président Directeur Général de la STTB SA informe tous les Commissionnaires Agréés en Douane opérant au port de Cotonou, que pour compter du jeudi 05 février 2015, il sear mis en service le module de gestion des retours conteneurs vides mis en place par la STTB SA sur sa plateforme.
En conséquence, ils sont tous invités à mener les opérations de retour vides avec ce nouveau module sur lequel ils ont été tous formés.
Jimmy Lassissi (...)
- Actualité
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« Les sankaristes au CNT ont mené une bataille de réajustement des émoluments sans taper le Tam Tam », dixit Jean Hubert Bazié, président de l'Union des révolutionnaires pour le Faso
L'Union des révolutionnaires pour le Faso, ce regroupement de partis politiques d'obédience sankariste était face à la presse ce samedi 31 janvier à Ouagadougou. Une rencontre pour évoquer avec les hommes de média, les questions « brûlantes » du moment, ceci à la veille de la rentrée politique de l'Union prévue pour le 14 février prochain.
Cette rencontre avec la presse, première après l'insurrection populaire a été l'occasion pour les conférenciers de saluer le peuple burkinabè qui s'est « libéré du joug d'un pouvoir rapace, si rapace qu'il ne voyait plus les milliers de feux de détresse qui l'avertissaient du danger imminent d'une insurrection populaire ».
Jean Hubert Bazié, l'un des trois co-présidents de l'UREFA et principal animateur du point de presse, regrette « certains ont vite fait de crier victoire et se précipitent déjà sur l'animal que tout le monde voit à terre et qui n'est que blessé en réalité ! » d'où ses mises en garde sur le fait que « les impatients gourmands risquent de payer cher leur impatience, s'ils ne comprennent pas qu'il faut le (Ndlr. L'animal) neutraliser en profitant de l'étape de la transition pour consolider les acquis de l'insurrection en termes de transparence, d'engagement encore plus affirmé en faveur de réformes courageuses… ».
Pour les responsables de l'UREFA, la transition est« une chance unique » pour une vraie rectification qui mettrait au centre de l'action politique, les préoccupations du peuple.
La contestation est un élément positif et dynamique de la société
Se prononçant sur les contestations tout azimut qui ont lieu depuis l'insurrection populaire, les animateurs ont estimé qu'elles sont un élément positif et dynamique de la société. Les syndicats par exemple participent d'une certaine manière à la paix sociale en portant à l'attention du gouvernement, un certain nombre de revendications catégorielles. Mais c'est « la manière et le moment de la faire qui conditionnent son acceptabilité » et il est du devoir et de la grandeur du gouvernement de la transition d'être à l'écoute du peuple. Sinon, ce serait la catastrophe, si le pouvoir en place avait l'attitude de Blaise Compaoré, a martelé Jean Hubert Bazié.
De l'affaire des émoluments des députés de la transition
Les trois co-présidents de l'UREFA sont tous des députés au CNT. Jean Hubert Bazié, de la convergence de l'Espoir, en tant que président du groupe des partis issus de l'ex-opposition ; Bruno Nabaloum de l'Alliance des démocrates révolutionnaires, comme vice-président du groupe et Alphonse Marie Ouédraogo de l'Union pour la renaissance démocratique, Mouvement Sankariste (URD/MS) en tant que questeur. Une question pour les journalistes de « réveiller » l'affaire des émoluments des députés. Comment les Sankariste qui ont toujours prôné la bonne gouvernance, ont-ils pu arriver aux excès dénoncés par l'opinion ?
« Les sankaristes au CNT ont mené une bataille de réajustement de ces émoluments sans taper le TamTam » a répondu Jean Hubert Bazié le président du groupe de partis de l'ancienne opposition, qui rappelle qu'avant même que le débat ne soit instauré, le président du CNT avait décidé de réduire les émoluments des députés. L'esprit de réduction des émoluments et de participation à la cause nationale ont toujours animé les députés CNTistes. Il en veut pour preuve, les 100 000f CFA que l'ensemble des députés ont décidé de façon autonome de reverser au ministère de l'action sociale dans le cadre du mois de la solidarité. Tout en précisant que les sankaristes ne réclament pas cette démarche de réduction au compte, le président de l'UREFA a précisé que bien de choses ont été revues dans le bons sens au CNT, sans que le grand public ne soit au courant.
Et le questeur, Alphonse Marie Ouédraogo de renchérir qu'elle n'a jamais été une question tranchée, celle de payer plus d'un millions à quelqu'un. A l'en croire, la réaction du public a été normale et actuellement, et pour clore le débat, le député du CNT touche précisément 749 337 CFA.
Sur les candidats militaires qui se signalent pour la prochaine élection présidentielle, l'UREFA n'est pas fondamentalement contre. Le fait d'être militaire ne saurait être un blocage, pour peu que le candidat soit patriote. « Préférez-vous un civil qui n'a pas le sens du bien public à un militaire qui se sacrifie pour son peuple ? » a demandé le président de l'union. Thomas Sankara en qui ils s'identifient est un exemple pour eux qu'on peut être un militaire et incarner des valeurs, alors qu'on peut être un civil qui se joue des institutions, un délinquant à col blanc.
Tiga Cheick Sawadogo
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Vœu 2015 : Des élèves et étudiants de Bobo chez Anselme Titiama Sanou
Anselme Titiama Sanou, l'Archevêque émérite de Bobo-Dioulasso a reçu des élèves et étudiants de la ville de Bobo-Dioulasso à son domicile. Venus pour souhaiter « une bonne année 2015 » au sage, les visiteurs sont repartis avec une pluie de bénédictions et de conseils.
Sous la houlette de l'Association des élèves et étudiants pour l'émergence du Faso (AEEEF), des dizaines de personnes ont présenté leurs vœux à l'archevêque émérite de Bobo-Dioulasso, Anselme Titiama Sanou. Responsables d'associations dans différents lycées et universités de la place, les visiteurs ont expliqué leur démarche par le souci de rendre hommage à un « homme de Dieu » et à un « sage ». A travers Anselme Sanou, Oumar Traoré et sa structure entendent également toucher tous les burkinabè. Dans la mesure où chaque intervenant a eu à formuler des vœux aussi bien pour l'archevêque que pour l'ensemble du peuple burkinabè. Pour l'archevêque, les élèves et étudiants ont souhaité que 2015 soit une année de « santé de fer, de longévité, d'éclairage de la jeunesse… ». Eu égard à évènements qui ont secoué le Burkina Faso dans le dernier trimestre de 2014, les jeunes ont également émis le vœu de voir les burkinabè habités par l'esprit du pardon, de la cohésion sociale, de la paix…
« Vous êtes jeunes, le pays vous appartient »
Fidèle à lui-même, Anselme Titiama Sanou a profité de la cérémonie de présentation de vœu pour partager sa vision et ses espérances avec les jeunes. Balayant plusieurs sujets, il s'est attardé sur l'effet pervers de la politisation de certaines organisations. Ainsi, il a demandé aux jeunes de se démarquer de la chose politique dans les lycées et universités du Burkina. Le même vœu a été émis à l'adresse des professionnels des services publics. Homme de Dieu, il a souhaité que la crise de 2014 soit une source lumineuse qui éclairera la vie des burkinabè. Aux jeunes et à tous les aspirants au pouvoir, l'archevêque a insisté sur le pardon. Car pour lui, tout bon dirigeant doit pouvoir pardonner « Celui qui ne sait pas pardonner ne saurait être un grand chef. Vous êtes jeunes, le pays vous appartient. Il vous appartient donc de prêcher la paix, la cohésion sociale dans vos lycées et universités pour espérer. ».
Ousséni BANCE
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Demi-finale CAN 2015: Ce sera le Congo démocratique
La République Démocratique du Congo (RDC) s’est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015 en battant le Congo 4 à 2 en quart de finale ce samedi 31 janvier 2015.
La RDC a pourtant été menée a par 2 à 0 avec des réalisations de Fodé Doré, Thiévy Bifouma avant que les Léopards ne reviennent au score pour finalement s’imposer 2 à 4.
Mbokani, auteur d’un doublé, Bokila, Kimwaki sont les buteurs congolais. La RD Congo affronte le vainqueur du match entre la Côte d’Ivoire et l’Algérie prévue ce dimanche 1 février 2015.
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Pèlerinage 2015 au sanctuaire marial de Yagma : Les explications avec le recteur, l'abbé Narcisse Guigma
Demain 1er février 2015, le sanctuaire marial de Yagma accueillera les fidèles croyants pour un pèlerinage présenté comme « pèlerinage diocésain à ouverture nationale » et où il est annoncé une action de grâce pour remercier Dieu pour le dénouement de la crise socio-politique qui a secoué le Burkina en 2014. Quelles sont ses spécificités, quel en est le programme exact, nous avons rencontré le recteur du sanctuaire, l'abbé Kiswensida Narcisse Guigma.
Le Sanctuaire Notre Dame de Yagma (SNDY) s'apprête à accueillir un pèlerinage national ; pouvez-vous nous en parler ?
Je saisis l'occasion de cette interview pour apporter quelques clarifications sur la spécificité du pèlerinage que nous vivrons au SNDY, les 31 janvier et 1er février 2015.
Tout d'abord, le thème de ce pèlerinage est formulé dans les quatre langues du Sanctuaire comme suit : « Dans l'Action de Grâce en famille avec Marie, soyons artisans de réconciliation, de justice et de paix. » ; Môore : « D zaka pugê, d naaga a Maryam sôngo, n puus wend barka la d yi sugri, zemsgo la laafi mètba. » ; Dioula : « Ka an to barka deli la gwasso kçnç ni Maria ye, an ka kè ben, tleniya ani hèrè sigi bagaw ye. » ; Anglais : “Along with Mary in our family, let us give thanks to God, and be promoters of reconciliation, justice and peace”
Ensuite, rappelons que ce pèlerinage a été préparé par un septénaire de prière avec Notre Dame de Yagma (NDY) afin que le Divin Sauveur délivre l'humanité du Virus d'Ebola, en nous faisant la grâce du remède (27- 12-14 au 1er -01-15). Dans le cadre de la préparation immédiate, il est proposé un Triduum de prière avec NDY les 28, 29 et 30 janvier. (Vous voudrez bien consulter le site du Sanctuaire pour de plus de précisions : http://ift.tt/1wIYM8Q)
En fin, le pèlerinage est diocésain à ouverture nationale. Qu'est-à-dire ? Selon la périodicité triennale du pèlerinage national voulu par la Conférence Episcopale Burkina-Niger(CEBN) depuis 1988, nous avons célébré en février 2012 un pèlerinage national. Récemment, la CEBN a voulu que l'action de grâce pour le cardinalat le 2 mars 2014 soit un pèlerinage national. Il était entendu que cette année-ci, le pèlerinage aurait été diocésain au SNDY et nous attendrions 2018 pour le pèlerinage national.
Suite aux événements de fin octobre 2014, le Conseil National des Laïcs (CNL) projetait d'organiser à la place de la nation de la révolution, une messe d'action de grâce et d'appel au renouveau de l'engagement des fidèles laïcs du Christ pour un laïcat plénier. La date choisie était le 1er février 2015.
Face à cette coïncidence de dates (pèlerinage diocésain et célébration nationale du Laïcat) et dans la volonté pastorale de réduire les déplacements de grandes foules et gagner en communion ecclésiale, la conférence épiscopale dans l'esprit de la collégialité a voulu que le pèlerinage diocésain soit ouvert à tous.
De la sorte, la CEBN a veillé (cf Ez 2, 1-3,12) à ce que la rigueur programmatique et prévisionnelle soit au service de la vision de foi (cf PF13 ; LF 1) et de la docilité au souffle de l'Esprit Saint. Le Cardinal (Evêque en charge du Laïcat) et son Auxiliaire, Mgr Léopold (Evêque en charge de la Commission Episcopale des pèlerinages et congrès Eucharistiques), consentirent à cette ouverture.
Pourquoi un tel thème ?
Cette question me renvoie à l'esprit du thème. A ce sujet, nous notons dans la « sensus fidelium »( le sens de la foi chez les fidèles) plusieurs motifs d'Action de Grâce : Action de grâce pour la famille humaine selon l'ordre de la création dans le respect de la complémentarité des différences ; Action de grâce pour la confirmation de cette famille dans l'incarnation du Verbe éternel en Marie, épouse de Joseph ; Action de grâce pour les fruits de l'efficace intercession de Marie auprès de son Sauveur et Fils Jésus-Christ pour la paix au Burkina Faso. Le Burkina Faso est consacré à Marie, Notre Dame de Yagma, par le Pape Jean Paul II (actuellement inscrit au martyrologe), le 29 janvier 1990.
Ce Burkina Faso a fait l'expérience combien puissante de la sollicitude maternelle de Notre Dame de Yagma, en sa faveur. Qui n'a pas vu ? Qui n'a pas vécu ? Qui avait prévu ? A la fin du mois de Marie et de la mission évangélisatrice, nous avons été témoins de la manifestation de la puissance invincible de l'Amour de Dieu pour ses « Pauvres », ses « humbles » (Luc 1, 52-53). C'est le lieu de transmettre notre conviction de Foi : Dieu est présent à l'histoire des épreuves de ses humbles. Il s'y révèle le seul secours en faisant « toutes choses nouvelles »en son temps (Ap 21, 5).
Le Psalmiste a raison d'inviter à la raison de la foi en clamant : « …, Israël mets ta foi dans le Seigneur le Secours le bouclier, c'est Lui… » ps 113b, 9ss
En réponse à l'amour fiable de Dieu (Cf LF 16), l'Eglise famille de Dieu au Burkina Faso, tous les burkinabè et partant toute l'humanité, est invitée à se renouveler dans son rapport à Dieu et dans son vivre en frères et sœurs. Dans le contexte social et politique du Burkina Faso ; avec une invite insistante à l'endroit des laïcs pour un engagement de témoignage qualitatif pro Christo ; l'exhortation apostolique post-synodale du pape Benoit XVI « Africae Munus » et l'exhortation apostolique « Evangelii Gaudium » du pape François s'interpénètrent et se complètent pour discerner les différents esclavages et démons dont le Burkinabè se libèrera pour le développement intégral de tous. Ainsi, « amour et vérité se rencontrent ; justice et paix s'embrassent » Ps 85, 11. C'est en ce sens que l'Episcopat Burkinabè est intervenu pour convier les fils et filles de l'Eglise à être artisans de réconciliation, de justice et de paix (cf. Message des Evêques du Burkina Faso sur la situation nationale du 04 novembre 2014).
C'est dire, toute la richesse de grâces dont le pèlerinage se veut être symbole pour l'Eglise Famille de Dieu au Burkina dans une dimension missionnaire ad intra et ad extra.
Faut-il donc comprendre que les événements que nous avons vécus au Burkina en octobre, qui est aussi le mois de Marie, ont un sens particulier pour vous ?
Les évènements d'octobre ont interrogé notre foi en Dieu, le Père et le Fils dans l'Esprit Saint et notre confiance en l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Notre Dame de Yagma. Cette interrogation a mis en relief la fécondité des multiples formes de prière des chapelets et neuvaines pour la paix au Burkina. Elle a mis et met aussi en cause nos dispositions intellectuelles, morales, spirituelles et nos comportements dans la recherche concrète de la paix dont nous, burkinabè avons besoin pour notre épanouissement intégral. En ce sens, nous sommes tous et chacun selon son ordre et son rang, invités à faire notre autocritique. Cette autocritique qui s'est faite depuis les événements devrait déboucher sur un constat de renouveau. En tant que fidèles du Christ et citoyens de ce pays, il s'agit de lire ces événements à la lumière de la Parole de Dieu et accepter au fond de nous convertir. Dans cet ordre, la mise en garde du Maître et Seigneur, Jésus-Christ, nous est adressée : « …, je vous le dis ; mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous pareillement ! » Lc 13, 5. Ainsi, la conversion à laquelle nous sommes conviés, requiert que chacun se préoccupe d'enlever la poutre qui est dans son œil (Cf Lc 6, 41-42 ; Mt 7, 3-5). Cette poutre qui est une entrave au développement individuel et collectif. A ce propos, l'Eglise Catholique, attend de ses fidèles laïcs, de s'engager selon l'esprit de l'Evangile dans la gestion des affaires publiques, avec le soutien et l'accompagnement des prêtres et des évêques.
Quelles différences entre un pèlerinage national et un pèlerinage diocésain au plan organisationnel et qu'a de spécifique celui de cette année ?
Les différences sont de plusieurs ordres au plan organisationnel entre un pèlerinage nation et un pèlerinage diocésain, dont les plus essentielles peuvent être, sans compter les implications économiques, d'hébergement et de participation effective et directe des pèlerins des autres diocèses, selon l'énumération que nous en faisons. Premièrement il y a l'autorité ecclésiastique qui ordonne le pèlerinage. Le pèlerinage national est décidé par la conférence épiscopale d'une nation. Le pèlerinage diocésain relève de l'autorité de l'évêque diocésain.
Deuxièmement, il y a les autorités déléguées pour l'organisation. Quand le pèlerinage est national, le comité pour les pèlerinages intérieurs (CPI) qui est un des trois comités de la commission épiscopale pour les pèlerinages et les congrès eucharistiques (CEPCE), a charge de l'organisation dudit pèlerinage. Ainsi, le CPI fait appel aux commissions épiscopales de pastorale liturgique et de pastorale biblique, en prenant appui sur l'organisation déjà en place au SNDY. Dans le cas d'un pèlerinage diocésain, c'est le directeur diocésain de pèlerinage qui s'accorde avec la commission diocésaine de liturgie pour l'organisation.
Troisièmement, il y a le lieu où se déroule le pèlerinage. Le pèlerinage diocésain a lieu dans un site choisi par le diocèse. Quant au pèlerinage national, jusqu'à preuve du contraire, c'est au SNDY qu'il se déroule. Etant entendu que par la volonté de la conférence épiscopale du Burkina et du Niger c'est le site qui a été choisi. Relevons que le pèlerinage de l'Archidiocèse de Ouagadougou est spécifique du fait de la spécificité du SNDY qui a un statut d'abord diocésain, puis national et international. C'est un Sanctuaire doté d'une équipe presbytérale (Recteur et chapelains) et d'une organisation propre (administration et comites de bénévoles sans oublier les bienfaiteurs) pour l'accueil au quotidien de pèlerinage d'effectifs divers (pèlerinages individuels, de groupes-associations-mouvements, diocésains, nationaux et internationaux).
Quatrièmement, il y a les langues utilisées pendant le pèlerinage. Au pèlerinage diocésain, la langue ou les langues liturgiques du diocèse sont servies. Au pèlerinage national, un effort est fait pour que les langues les plus parlées soient utilisées. A ce niveau encore, le pèlerinage ouagalais est spécifique du fait du caractère cosmopolite de Ouagadougou et de l'option du SNDY d'user de quatre langues pour les pèlerinages majeurs : le Mooré, le Dioula, le Français et l'Anglais.
La spécificité de cette année, c'est que la conférence épiscopale a voulu que ce soit un pèlerinage diocésain à ouverture nationale. Le Sanctuaire, le comité diocésain de liturgie et les commissions épiscopales sont en collaboration pour son bon déroulement. Relevons que tous les évêques de la CEBN à l'exception d'un, seront présents à ce pèlerinage.
Peut-on attendre la venue d'invités spéciaux, notamment de Rome ?
Au registre des invités, nous attendons une délégation de l'église sœur de Chambéry avec leurs pasteurs dont l'Archevêque. De plus, Son Excellence Mgr Angelo BECCIU, Substitut de la Secrétairerie d'État du Saint-Siège (l'équivalant du Ministre des Affaires Intérieures du Saint-Siège) sera des nôtres. Sa présence marque la communion universelle et témoigne que la diplomatie du Saint-Siège est servante de la proclamation joyeuse de la Bonne Nouvelle.
Comment se prépare ce pèlerinage ? Y a-t-il des dispositions particulières (spirituelles, matérielles) à prendre pour vivre pleinement cet événement ?
Dans le contexte particulier du Burkina Faso et en communion avec l'Eglise universelle, nous sommes invités à porter dans un triduum de prière avec Notre Dame de Yagma, les intentions majeures concernant : la famille, les personnes consacrées et la paix. Chaque jour, nous porterons une intention spécifique. Chacun, selon l'organisation du diocèse ou de la paroisse, célèbrera le sacrement de la réconciliation pendant le triduum, participera à la messe quotidienne. (cf programme site SNDY)
Nous ouvrons ce triduum à tous. Le premier jour est dédié à la Famille(en tant que cellule de base de la société) avec une intention spéciale pour les victimes de fin octobre au Burkina et ceux des 16-17 janvier au Niger. Une considération particulière va au troisième jour, le vendredi 30 janvier dont nous vous livrons le contenu : « Dans le silence de la prière et du jeûne pour tous, si possible dans un élan œcuménique et de dialogue inter-religieux, nous prierons pour la Réconciliation et la Paix, en réparation de nos péchés contre l'amour de Dieu et du prochain, en réparation des différentes formes d'homicide, des crimes sociaux (esclavages) et économiques. Ce jour, l'Eglise Catholique est en communion de prière avec l'ONG « diakonia » pour la réussite de la transition dans notre pays, le Burkina Faso en attendant la célébration eucharistique du 1er février. »
Par ailleurs, tous ceux qui se sentent la vocation, peuvent contribuer de quelques manières à la préparation matérielle, qui par des dons en nature (chaises, tentes, citernes d'eau ou sachets d'eau, nettoyage du site, sanitaires…), qui par des dons en espèce ou par chèques au SNDY ou à l'Archevêché de Ouagadougou.
Le SNDY a lancé depuis quelque temps une opération de collecte de fonds pour la clôture du site ; pourquoi une telle opération et où en sommes-nous aujourd'hui ?
Cette opération vise à clôturer le SNDY. La clôture favorisera le respect par les riverains, les ramasseurs d'agrégats, les cultivateurs en quête de champs et les usagers des voies intérieures au Sanctuaire, du caractère privé de la propriété. De même, elle sécurisera les investissements sur le site et donnera la possibilité de créer un cadre floral et environnemental convenable pour le recueillement et la prière. De plus, elle permettra au Sanctuaire de satisfaire à certaines exigences domaniales. A ce sujet, nous remercions le Ministère de l'Economie et des Finances, de même que la Direction Générale des Impôts qui accompagnent le SNDY avec diligence.
Voici le bilan que nous en faisons à la date du 25 janvier 15 (sauf erreur).
Après les trois phases, nous avons opté de dédier la quatrième phase aux femmes en attendant de lancer la phase des hommes. L'état des contributions du 1er juin 2013 à ce jour, donne les résultats suivants : 53 contributions familiales : 8 525 000 frs = 65 balises + 75 000 frs ; 215 contributions des femmes : 14 093 605 frs = 108 balises + 53 605 frs ; 115 contributions des hommes : 4 131 700 frs = 31 balises + 101 700 frs ; 48 contributions des groupes, mouvements, associations, paroisses & comités : 8 618 430 frs = 66 balises + 38 430 frs. Soit un total général de 35 368 735 Francs CFA. 123 balises ont été confectionnées à hauteur de 13 530 000 frs.
Nous avons dépensé 2 173 500 + 34 600 pour des ralentisseurs, des barrières et des tranchées dans le cadre de la sensibilisation des usagers de nos voies intérieurs, sur le caractère privé du site. Il est à noter que l'argent utilisé (11 074 444 frs) au début pour la délimitation visible du périmètre avec les 86 balises, appartenait au projet de la Maison du pèlerin St Michel. Du coup, les bons comptes faisant de bons amis, il est comptable de le restituer. Au finish, 35 368 735 – (13 530 000+11 074 444+ 2 173 500+ 34 600)= 8 556 191 ( soit 65 balises et 106 191 frs). En ajoutant théoriquement les 65 balises aux 209 déjà confectionnées, le constat est que nous avons (274 balises-246 balises initialement demandées=28) un surplus de 28 balises. La somme qui correspond aux 28 balises sera utilisée pour la construction du mur. Ainsi, nous saurons à combien de frs CFA revient un pan de mur de 6m ou 12,5m ou 25m ou 50m. Alors, nous lancerons la phase des hommes. En attendant, nous poursuivons la prolongation de la phase des femmes, en espérant que le plus grand nombre de femmes contribue avant la clôture de leur phase.
Avez-vous un appel spécial à lancer ?
Le SNDY dans la continuité historique de sa construction, constitue un vaste chantier où le rêve est permis ensemble et où surtout la foi opérante est manifeste. Il attend de tous (frères et sœurs d'un même Père, Dieu) et de chacun, de la nation et des autres nations, une contribution immatérielle et matérielle.
Certains projets sont en exécution : perfectionnement de l'organisation d'animation et de gestion en vue de l'autoprise en charge ; dotation d'une sonorisation efficace ; construction d'un mur, d'une hôtellerie (Maison du pèlerin St Michel) et l'aménagement du site. D'autres projets sont en étude : Maison d'une communauté de contemplative pour les offices à la BNDY ; Maison d'une communauté semi-contemplative pour la gestion de l'hôtellerie ; les aménagements de l'esplanade verte et tout autour de la Basilique ; des sanitaires spatialement bien répartis ; un ermitage ; un centre de retraite spirituelle ; un centre hospitalier…etc. N'ayons pas peur de nous sacrifier pour l'édification de notre sanctuaire. D'autres se sont sacrifiés pour leurs sanctuaires et nous nous y rendons. Faisons de même pour que d'autres viennent chez nous.
Ce pèlerinage veut contribuer à la paix par la réconciliation et la justice dans la joie de vivre et de construire ensemble, au Burkina, au Niger et partout dans le monde. Que l'intercession de Notre Dame de Yagma, nous accompagne et nous soutienne en famille, partout et pour tout ! Amen
Entretien réalisé par Cyriaque PARE
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Société minière True Gold : Pour les populations de Namissiguima, la société doit plier bagages
Les populations de la commune de Namissiguima et celles d'autres localités ont répondu massivement à un appel du Cheick Aboubacar Maïga II guide spirituel du soufisme et grand imam de Ramatoulaye. La rencontre qui a eu pour cadre la place de la mosquée de Ramatoulaye le vendredi 30 janvier 2015 a été une occasion pour les différents orateurs de réaffirmer leur refus catégorique quant à l'exploitation de l'or dans la localité par la société minière True Gold.
La situation reste toujours électrique à Ramatoulaye après les manifestations violentes des populations les 14 et 16 janvier 2015 et qui ont causé des pertes matériels estimées entre 2-4 milliards de francs CFA à la société minière True Gold dans la région du Nord, et des blessés et saccages de maisons du côté de la population locale. Depuis lors, des pourparlers ont été engagés par les autorités à plusieurs niveaux dans le but de désamorcer la crise qui peut mettre en mal la cohésion sociale. C'est dans ce contexte que les populations sur invitation du Cheick Aboubacar Maïga II ont tenu cette rencontre afin de renouveler leur position par rapport à l'exploitation de l'or dans le cadre du projet « Karma » par la société canadienne True Gold à Namissiguima.
« Ramatoulaye est notre article 37 »
C'est par une prière et aux cris de « Takbir, Allah Ak Bar » (Dieu est grand) que la rencontre à débuté dans les environs de 10h et a été marquée par des interventions des membres de la famille du Cheick de Ramatoulaye, du représentant du chef de Namissiguima, des jeunes (Ramatoulaye, Namissiguima), des ressortissants résidant à Ouagadougou et d'autres personnes ressources. Au cours de la rencontre les populations ont pris connaissance de la correspondance en date du 19 janvier 2015 du Ministère des Mines et de l'énergie adressée au directeur de la société True Gold avec ampliation au Cheick Aboubabacar Maïga II. Les conférences de presses organisées à Ouagadougou par le ministère de l'administration territoriale de la décentralisation et de la sécurité et à Ouahigouya par le gouverneur et les responsables des ministères des mines et celui de l'environnement ont été évoquées.
Les porte-parole des populations ont déploré le fait de n'avoir pas été associés et d'indiquer par ailleurs qu'il n' y a jamais eu d'accord entre True gold et le Cheick de Ramatoulaye sur les préoccupations des populations comme veulent laisser entendre certaines personnes. Le message clé qui s'est dégagé au cours des interventions est que les populations, avec le Cheik de Ramatoulaye en tête, refusent catégoriquement l'exploitation de la mine par la société True Gold dans la localité.
Si pour certains intervenants il faut rompre le dialogue, d'autres ont mis en garde les autorités par rapport à la gestion de la crise et d'indiquer que Ramatoulaye est comme pour eux l'article 37 de notre constitution. Certains orateurs ont envisagé une rencontre avec le gouvernement pour trancher sur cette question épineuse. Docteur Sidi Mohamed Maïga, fils du Cheick de Ramatoulaye, dernier à prendre la parole a remercié les populations pour la mobilisation du jour et pour les mobilisations à venir autour du combat commun. Il a indiqué que Ramatoulaye est une cité hospitalière, un haut lieu de la religion musulmane dont la vocation est de rassembler, et d'unir. Il a exhorté les populations au nom de son père à prier pour un dénouement heureux de la crise.
Ne pas se tromper de combat
Guiro Sayouba, président de l'association « Béogo Néeré » des jeunes du département de Namissiguima très illuminé et surement par souci de se faire important auprès des siens a dans son intervention menacé publiquement de représailles les représentants des organes de presse. « Vous les journalistes ici présents, méfiez vous sérieusement de la situation qui prévaut, je vous intime de faire un compte rendu fidèle de ce que vous avez vu et entendu ici à Ramatoulaye. Si nous lisons dans un journal les jours à venir des contre-vérités, vous serez responsables de ce qui vous arrivera en attendant qu'on règle le sort du Nassara (Blanc) de True Gold. » à lancé M Guiro du haut de la tribune à la fin de son intervention. Une délégation sur instruction du Cheick Aboubacar Maïga II a présenté au terme de la rencontre des excuses pour le débordement verbal du représentant des jeunes à la presse qui du reste a été spécialement invitée à prendre part à la rencontre.
Yann NIKIEMA
Lefaso.net
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Nigeria : l'aviation tchadienne bombarde la ville de Gamboru, tenue par Boko Haram
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Réponse à Wendyam Judicaël Aymar COMPAORE : Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude !
Dans un article paru sur Lefaso.net, M. Judicaël Aymar COMPAORE, militant connu du CDP France qui n'en pipe toutefois pas mot, proclame sa burkinabité et dénonce ce qu'il appelle, une exclusion illégale de la diaspora des élections 2015 de sortie de crise. Dans les lignes qui suivent nous lui faisons observer que c'est son parti le CDP qui n'a rien fait pour opérationnaliser le vote des burkinabè de l'étranger et de ce fait, il est difficile de se prévaloir de sa propre turpitude.
1. Trop jeune mais déjà caisse de résonance
L'honnêteté aurait voulu que vous précisiez votre affiliation au CDP France et que c'est à ce titre que vous êtes devenu comme d'autres, délégué CSBE. Cela aurait permis aux lecteurs, en toute bonne foi, de savoir de quoi il en retourne vraiment, et de comprendre que vos vociférations sont orientées et téléguidés par des intérêts partisans, d'un parti en déconfiture qui, ayant perdu la bataille à l'intérieur, espère engager la reconquête depuis l'extérieur avec l'armada des nouveaux réfugiés en terre française. Visiblement la sérénité n'est plus de mise avec cette perspective du vote de la diaspora qui s'éloigne. Avec l'énergie du désespoir vous prêchez dans le désert du Kalahari puisque sur ce point le débat est clos : la diaspora ne votera pas en 2015 !
2- Savez-vous que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude ?
Comme d'autres, vous nous baratinez avec l'exemple du Mali qui, même dans la crise a pu faire voter sa diaspora. Il vous plaira de noter que le droit de vote de la diaspora malienne a été reconnu et acté depuis 1991 et que ces derniers ont toujours voté sans discontinuer depuis 1992, ce qui signifie que le mécanisme du vote des maliens de l'étranger a été bien rodé. La mécanique ainsi que les structures étant là, rien n'empêchait que la diaspora malienne revota en 2013. Mais qu'en est-il du Burkina et qu'a fait le régime de la 4ème République depuis 1991 ? Il faut bien reconnaître que si les burkinabè de l'étranger n'ont pu voter jusque-là, c'est grâce à la turpitude de votre CDP. Vous êtes donc mal placé pour crier maintenant au loup.
Vous donnez l'impression que c'est subitement que la diaspora burkinabè a vu son droit de vote bafoué. Le régime des Compaoré (Blaise et François) aurait pu permettre à la diaspora de voter depuis 1991 ; il n'en a rien été. Ce droit a été bafoué par votre régime, et votre parti est comptable du fait qu'il aura fallu attendre 2009 pour voir ce droit de vote reconnu dans la loi électorale. Bien que acté depuis 2009 il ne vous a pas échappé qu'il y a eu la présidentielle 2010, puis les législatives de 2012 sans vote de la diaspora. J'imagine qu'à l'époque vous étiez aussi burkinabè, mais vous n'avez pas daigné broncher. Des démembrements même de la CENI ont été mis en place une première fois. A Paris cela s'est passé en septembre 2009 sous la supervision de Jean Yado TOE, alors chef de délégation accompagné de Mme Agnès Compaoré Sanou http://ift.tt/1tKJsOp . Mais il faut reconnaitre que le processus à l'époque a échappé au CDP et la CEIAm paraissait crédible, mais pour autant le vote n'a pas pu avoir lieu en 2010. Il fallut, en 2013, remettre en place une seconde fois de nouvelles CENI d'ambassades et de consulats. Vous avez caporalisé le processus, vous adjugeant bien souvent les postes dévolus à la société civile. C'est sans doute ce qui explique que vous tenez tant maintenant à l'opérationnalisation du vote des burkinabè de l'étranger. Ce que vous n'avez pu réaliser en temps de paix ou de pseudo-stabilité, comment voulez-vous qu'un gouvernement de transition le fasse pour une sortie de crise et en si peu de temps ? Et quand vous parlez d'illégalité de l'exclusion de la diaspora, tenez pour dit que la présente exclusion n'est pas plus grave que les précédentes orchestrées par le régime déchu dont vous êtes visiblement un des porte-paroles.
3. L'importance de l'enjeu commande que le premier vote de la diaspora soit un processus maîtrisé
Vous faites bien de dire que près d'un burkinabè sur 2 vit à l'étranger et que de ce fait, la diaspora burkinabè représente un corps électoral quasiment équivalent à l'interne. C'est bien ce qui oblige à ne pas agir dans la précipitation car cela n'autorise aucune erreur dans la conduite du processus quand on sait qu'il peut peser sur les résultats de l'élection. Au lieu de déblatérer dans le vide, je vous invite à voir le corps électoral et le poids de la diaspora dans les autres pays pour comprendre que les enjeux ne sont pas les mêmes. Selon des sources du Ministère malien de l'administration territoriale, lors des consultations électorales de 2007, les inscrits de la diaspora représentaient seulement 617 161 (dont 366 600 en Côte d'Ivoire), alors que le corps électoral interne lui faisait 6 267 363. Lors des élections de 2013, ils n'ont finalement été que 265 151 inscrits (dont 100 499 en Côte d'Ivoire), contre 6 564 545 pour les maliens de l'intérieur.
Ceci prouve déjà que les enjeux ne sont pas les mêmes puisque pour le Burkina, près de la moitié du corps électoral total serait de la diaspora et de ce chiffre, près de 80% de cette diaspora se trouve dans un pays où un des acteurs de cette crise, Blaise lui-même, se trouve réfugié, et dispose du réseau nécessaire pour y caporaliser les élections. Par ailleurs, seuls les grands partis et candidats disposent de ressources pour battre campagne à l'étranger. La preuve, peu de partis ont des représentations hors du pays. Le principe de l'égalité des candidats se trouverait ainsi rompu.
Vous avez déjà plongé ce pays dans la crise en défendant la modification de l'article 37. Vous ne devez pas douter que nous ne vous laisserons pas le plonger dans une nouvelle crise qui résulterait d'une contestation post-électorale du vote de la diaspora. Et en faisant ce choix, les autorités de la transition et les acteurs politiques ont bien compris que mieux vaut prévenir que guérir. Au regard de tout ce qui précède, je vous invite vivement à venir vous faire enrôler au pays et à y faire valoir votre droit de vote. Ceci sera la preuve que vous y accordez une grande importance.
@Sidpawalemda H. OUEDRAOGO
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A propos de l'institutionnalisation de la chefferie traditionnelle : Docteur FEESER COMPAORE répond à Monsieur Guiré Marc
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt et d'interrogations votre article intitulé « Institutionnalisation de la chefferie traditionnelle et coutumière ». Vous essayé d'aborder ce sujet assez complexe touchant justement à nos racines profondes, très souvent traité ou discuté avec sérieux et subtilité, sans toutefois rien s'interdire. C'est pourquoi j'ai décidé de contribuer au débat.
Dans cet article, paru, le 26 Janvier 2014 dans leFaso.net, vous évoquez la révolution burkinabè d'octobre 2014, la constitution et sa réécriture, les grandes réformes à mener, les racines des grands maux de la société burkinabè, la limitation des mandats présidentiels, la « constitutionnalisation » de la chefferie traditionnelle et coutumière, proposant pour celle-ci de la rendre totalement apolitique. Par ailleurs, vous donner une belle recette tout aussi radicale pour régler l'épineux problème de la limitation des mandats présidentiels en interdisant aux membres immédiats de la famille des présidents d'être éligibles à leur tour. Bref, tout un programme à coup de quinquennat, pour une transition d'un an chrono ! J'aborderai donc comme vous les réformes, le statut de la chefferie traditionnelle et coutumière, les mandats présidentiels : Un ensemble d'éléments sur lesquels je partage parfois votre analyse tout en récusant fortement certains points.
Sur la question des réformes : Il en faut pour permettre à la société burkinabè d'évoluer. Elles sont politiques, économiques, sociales, nécessaires et incontournables, nationales, régionales et continentales, car liées aux autres pays dans un espace mondialisé. Tous les secteurs d'activités sont en attente au Burkina Faso. Pour rester sur ce terrain, on peut avancer l'épineuse question liée aux constitutions africaines sur la limitation des mandats présidentiels et leur durée. Il en est de même du bon fonctionnement et de l'efficacité des institutions garantes des pouvoirs, des droits et libertés individuels et collectifs. À ce sujet, quel bel exemple que la révolution d'octobre 2014 au Burkina Faso, qui a tranché radicalement la question des mandats présidentiels. Lorsqu'on ajoute à cela, les instabilités multiples et à haut risque du continent, celles liées particulièrement aux calendriers électoraux à venir où ces questions se poseront avec acuité, on voit aisément le bien fondé des réformes attendues.
Vous parlez de « couper les racines des grands maux de la société burkinabè » sans en donner aucun, alors même que votre article porte un intérêt marqué à la chefferie traditionnelle et coutumière. On ne peut que vous poser cette question toute simple : La chefferie traditionnelle et coutumière fait-elle partie de ces maux qui empêchent l'avancée de la société burkinabè ? Evidemment la réponse vous appartient mais à défaut de le dire clairement, on peut extrapoler à souhait. Même si, en lisant entre les lignes, on entrevoit la réponse quand vous appelez à la « constitutionaliser » afin de la dépolitiser et la sortir du débat politique.
De la chefferie, et de son éventuel statut, vous en appelez au Comité National de Transition pour son « institutionnalisation » dans le sens d'une « dépolitisation totale. »
La chefferie traditionnelle et coutumière est une institution vieille de plusieurs millénaires dont les usages et coutumes nous survivent, tant ils se transmettent de génération en génération. Certaines de ces pratiques peuvent être décalées et sont parfois même parfois dépassées pour épouser les contours de notre temps. Mais beaucoup d'autres font notre fierté, notre force lorsque dans certaines circonstances le ciel nous tombe sur la tête, nous obligeant à remonter le temps, et à faire un retour sur nous-même pour prendre du recul et mieux évaluer la situation. En cela, je crois que chaque Burkinabè et chaque Africain fait cet incessant aller-retour de nécessaire adaptation, entre modernité et traditions qui demeurent pour certains des références.
Vous évoquez aussi une chefferie décriée, controversée, mais aussi parfois considérée comme gardienne de nos valeurs. Combien de nos concitoyens la décrient, la trouvent inadaptée ? Pas tant que ça ! J'en veux pour preuve une étude, pas si ancienne que ça, du Centre de la Gouvernance Démocratique, qui donnait une majorité de Burkinabè autant confiants aux institutions traditionnelles qu'à celles de la République. Ils ont peut-être changé d'avis entre temps, mais en attendant, vu l'état dans lequel se trouve parfois le service républicain dans nos institutions, on ne doit pas être encore très loin de cet avis ! Des données importantes que vous excluez de facto de la République et qui ont plus d'une fois, à un moment ou un autre, permis de la sauver. La chefferie a aussi permis d'assoir de nombreuses règles de droit, appliquées par les institutions républicaines. Vous vous souviendrez sans doute aussi que le droit coutumier a existé et règle encore de nos jours certains cas. On retiendra en tout, qu'au-delà de ce qu'elle n'a pas pu ou su bien faire, elle nous a plus d'une fois tiré d'un mauvais pas, en allant justement puiser aux tréfonds de nos valeurs pour faire entendre raison aux uns et aux autres, sauvant ainsi parfois l'intérêt général. Elle a toujours été au cœur de la vie politique, de la République et de ses institutions.
Elle a été présente tout au long de l'histoire politique et sociale de la Haute Volta devenue Burkina Faso. Elle a défendu nos causes, fait de la politique, avec parfois des représentants élus porteurs de ses principes. Pour s'en faire véritablement une idée on peut toujours se replonger dans les archives ou les écrits qui portent les sceaux de notre histoire particulière pour mieux comprendre, apprendre et se souvenir que cette même chefferie traditionnelle et coutumière à lutter politiquement de toutes ses forces pour que vive la Haute Volta, et par extension le Burkina Faso. Son rôle politique dans la République n'est plus à prouver et ses membres ont été formés de génération en génération pour gouverner la cité, le royaume. C'est pourquoi, votre appel à la constitutionnaliser, juste pour la dépolitiser totalement et à tout prix, afin de l'empêcher d'impacter la vie politique me semble contestable. Que vous le vouliez ou non, elle reste garante de valeurs auxquelles les citoyens croient et de ce fait constitue aussi une force politique.
Le statut de la chefferie traditionnelle et coutumière a été maintes fois évoqué, discuté et débattu. J'avais surtout retenu ce souhait qui est de mettre en exergue son rôle pacificateur, et permettre de faire en sorte d'éviter parfois les conflits de succession au trône et d'apporter bien d'autres bienfaits à notre société. Votre article, dit en substance, qu'elle n'est pas républicaine, que par conséquent, il faut la constitutionnaliser par un statut apolitique inscrit dans la constitution. Vous poursuivez en outre, en indiquant les raisons de cette éventuelle « constitutionnalisation » qui selon vous permettrait d'éviter son immiscions dans les débats politiques de la société. Votre appel à constitutionnaliser n'a d'autre but que de pouvoir la museler à travers la constitution pour mieux l'exclure des débats.
Entre la République et les institutions traditionnelles et coutumières, on n'épuisera sans doute jamais le débat. Mais la République est régie par un certain nombre de règles dont la constitution placée au-dessus de tout, au demeurant expression de la volonté de la majorité des citoyens. Ils jouissent des mêmes droits et devoirs conférés par leur constitution qu'ils ont défendu jusqu'au dénouement des 30 et 31 octobre 2014. La chefferie traditionnelle et coutumière est garante de nos traditions et de nos valeurs culturelles, et ses membres, citoyens de la République, bénéficient des mêmes droits et des mêmes libertés. Dites-moi un peu au nom de quoi vous voulez empêcher ces personnes d'exercer leurs droits, et de jouir de leur liberté, y compris d'appeler à voter pour X ou Y, comme nous pouvons nous-mêmes le faire, si tant est que nous disposions vous et moi, d'une audience suffisante pour faire comme eux, et être largement entendu ? Et pour tout dire, cette liberté de dire et de se prononcer sur tel ou tel autre sujet, qui s'apparente aussi à une sorte de pouvoir, très peu de personnes en réalité voudront en faire l'impasse, bien content d'exercer leurs droits, même si c'est dans le respect strict des règles établies.
Vous prenez l'exemple de la chefferie traditionnelle et coutumière du Ghana, de son statut dans la constitution de ce pays et vous lancez un vibrant appel à faire pareil.
Au-delà de l'histoire, les chefferies burkinabè et ghanéennes ont évolué différemment, ont joué des rôles politiques et sociaux différents en fonction des faits, des évènements et des réalités politiques et sociales de chacun de ces deux pays. Méconnaître ou occulter ces paramètres faussera irrémédiablement nos analyses et nos comparaisons. À ce titre, posons-nous ces questions sur tous les aspects de l'évolution de cette chefferie traditionnelle ghanéenne et celle burkinabè. Pourquoi et comment le Ghana à un moment donné de son évolution politique et sociale a-t-il légiféré sur sa chefferie traditionnelle, lui donnant un statut qui a d'ailleurs régulièrement évolué ?
Je vous invite à le faire et vous verrez peut être qu'entre autres éléments, il y eut à des moments pas si démocratiques que cela, des souhaits de dépolitisation de cette chefferie, à l'exemple de ce que vous réclamez, pour l'affaiblir parce qu'accusée d'être féodale et coloniale.
Vous conviendrez aussi que le Burkina Faso a vécu aussi certains moments semblables où sa chefferie a connu un traitement de choc, et où certains règlements de compte, au nom de la lutte antiféodale, n'ont pas pu être évités. Nous n'avons pas été parfaits dans ce domaine précis des droits et des libertés individuelles et chacun appréciera.
Chaque époque et chaque gouvernance a eu ses travers, ses dérives et ses acquis. Puisse-ton en tirer les enseignements pour mieux se projeter vers un avenir radieux ! Les Burkinabè savent mieux que quiconque que rien n'est jamais définitivement acquis et que le dialogue social et la négociation restent permanents et s'avèrent parfois rudes.
Je reviendrai également sur une petite phrase qui en dit parfois long sur notre état d'esprit, lorsque nous portons un jugement sur nous-même et nos acquis. Dur, dur, de ne pas faire de l'auto flagellation ! Nous nous appuyons vous et moi sur les chiffres en matière d'indice de démocratie qui nous le confirment. D'autres données parleront même de démocratie imparfaite pour le Ghana et de régime autoritaire pour le Burkina. L'alternance constitue l'un des éléments du puzzle démocratique, mais il en faut bien d'autres. C'est ce qu'a fait le Burkina durant toute son histoire à travers cette formidable capacité de dire non chaque fois que nécessaire, et les récents évènements d'octobre 2014 en sont une parfaite démonstration.
Les débats sur plusieurs années ont été houleux à tous les niveaux, même jusqu'au dernier rempart démocratique que constituait l'Assemblée Nationale, avant ce dénouement final et dramatique qui, de ce fait, a emporté quelques uns ad-patres, rendu d'autres invalides, et envoyé quelques autres en exil volontaire ou forcé. Ces 30 et 31 octobre 2014, en effet, la population est descendue dans la rue, se faisant entendre par cet assaut final, comme pour dire qu'il reste et demeure encore libre de décider. Et ici, il faut souligner et prendre en compte l'extrême diversité de toutes les composantes sociales, de tous les électorats, qui sont descendus dans la rue pour agir, à quelque niveau que ce soit, dans le sens du fait et des événements des 30 et 31 octobre 2014, pour un dénouement tel que connu à ce jour.
La gestion orageuse, brutale, subtile, mais remarquable, montre naturellement que tout le monde a compris et que les Burkinabè sont restés eux-mêmes, en gardant la mesure des choses pour ne pas rompre le fil du dialogue et de la paix sociale, tout en restant lucide pour empêcher l'inacceptable. Des partis politiques ont été sanctionnés et certains ont fait leur mea-culpa pour montrer qu'ils se sont trompés et prêts à faire amende honorable. C'est là aussi où la modernité conjugue avec la tradition, et on peut encore épiloguer à souhait sur nos bonnes vieilles méthodes sur la faute, le pardon, la paix et tout le reste. Un curseur politico-social qui tient tant bien que mal en équilibre et qui de ce fait en dit long, à mon avis, sur la maturité politique burkinabè. Dans tous les cas, les limitations des mandats présidentiels sont particulièrement problématiques dans les contrées africaines et rien n'est encore gagné malgré ces efforts et cette démonstration.
À ce propos, de grandes interrogations subsistent sur la limitation des mandats présidentiels et sur un certain nombre de paramètres des démocraties et gouvernance africaines, qui, de plus en plus, jettent nos populations dans les rues. Le cas du Burkina Faso montre que nous devons repenser fondamentalement nos circuits de partage des richesses économiques et du pouvoir politique. Lorsque je vous lis au paragraphe trois de votre article où vous nous invitez à faire un retour dans notre Afrique profonde pour « réécrire » notre constitution, je suis assez d'accord avec vous, et en cela je vous invite à aller lire le volume 2 de ma thèse soutenu le 19 décembre 2012, et contenant l'ensemble des recueils d'entretiens réalisés, où africains et non africains croient en nos atouts et nous encouragent à prendre appuis sur nos ressources profondes pour mettre en place des outils de développement qui collent à nos réalités.
Vous évoquez également, la réduction des pouvoirs du Président de la République qui en plus de son pouvoir de chef de l'Etat cumule parfois plusieurs autres portefeuilles. Ce qui de ce point de vue est de bon aloi, et est absolument nécessaire pour redonner une efficacité et une indépendance aux différentes institutions qui légifèrent et portent nos instances judiciaires.
Cependant, certaines des méthodes préconisées par vos soins pour gérer les paramètres de cette épineuse limitation des mandats sont très inquiétantes. Vos envolées lyriques préconisent que l'on puisse légiférer en étendant la législation aux membres de la famille immédiate, afin que ceux-ci ne puissent en aucun cas être éligibles à leur tour. Bonjour les amalgames et les aberrations ! Dites-nous comment vous définissez la famille immédiate ? En lisant ceci, on a du mal à vous croire lorsque vous préconisez le retour à l'Afrique profonde. Et puis du point de vue du droit, chacun des membres d'une telle famille, comme vous et moi, a les mêmes droits. Donc, comme on peux le comprendre, vous recherchez les solutions pour limiter certaines dérives. Je pense qu'il va valoir continuer à chercher. Car vous trouverez partout dans tous les secteurs d'activités des dynasties entières, y compris en politique, où de façon libre ou guidée, les uns et les autres choisissent leur métier et font en sorte de mériter leur place comme ils le peuvent. L'exemple américains des Présidents Bush, père et fils, ainsi que quelques exemples français, sont là pour en témoigner ainsi que bien d'autres exemples à travers le monde et chez nous en Afrique. Le problème est ailleurs, et le débat parfois difficile et très passionné en dit long sur les enjeux. Pour illustrer ceci, prenons votre exemple ou le mien, peu importe.
Vous êtes en train de faire des études de sociologie. Vous avez mes encouragements et mes souhaits d'une grande réussite pour que nous puissions bénéficier d'un sociologue de plus pour décrypter encore et encore tous les aspects des phénomènes sociaux burkinabè et africains, pour ne prendre que cet aspect des choses. On aura alors largement le temps d'imaginer, d'extrapoler et de rire en voyant la tête que fera chacun des membres de votre famille immédiate, lorsqu'ils se verra servir de tels arguments, tendant à l'empêcher de devenir sociologue, président, journaliste, juriste, avocat, médecin, député, diplomate et que sais-je encore. C'est sûr qu'ils riront avec nous. Vous imaginez ? Ici encore le problème est ailleurs. De plus, en toute chose chaque citoyen doit répondre de ses propres actes, et ne peut être comptable des actes d'un autre membre de sa famille, du seul fait de son appartenance familiale. Au nom de quoi la loi pourrait empêcher un membre x ou y de votre famille immédiate, de la mienne, ou de n'importe quel autre, d'être ce qu'il veut être et de briguer des mandats ? Je pars du principe qu'un métier en vaut un autre. Chacun des membres de la famille immédiate, comme vous et moi, conserve en entier son droit d'être ce qu'il veut, d'être éligible, de briguer des mandats dans son pays, en Afrique et partout dans le monde.
Je voudrai terminer en soulignant le rôle combien important des pouvoirs de la transition dans leur ensemble, mais avec un délai imparti bien circonscrit, assez court pour normaliser la situation politique au Burkina Faso, un an, rien de plus. Mener un calendrier électoral à terme pour réussir une transition avec le moins de casse possible n'est sans doute pas la chose la plus aisée. Beaucoup d'attentes seront sans doute déçues. Mais une transition réussie résidera aussi dans le choix des possibles au vu du temps, le reste restant dans la continuité des taches républicaines après transition.
Enfin, puisqu'il est question quand même de chefferie traditionnelle et coutumière, je voudrais rappeler aussi que nos sociétés ne fonctionnent pas toujours sur le même principe, et portent toutes des valeurs et des paramètres d'union et de cohésion. Ces différences qui font appel à nos histoires et cultures profondes, sont notre force et notre cohésion, que nous devons en aucun cas galvauder ou utiliser pour exclure.
Quant à la République, elle est et doit rester notre premier dénominateur commun. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas parfois mettre un gros coup de pied dans ce bel angélisme que nous essayons tant bien que mal de sauvegarder. Il ne faut pas non plus être dupe.
Vive le Burkina Faso, bien cordialement et très fraternellement !
Docteur Delphine FEESER COMPAORE
defeeser@outlook.fr
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Art et culture au Burkina Faso : Exposition à la Barclays à Paris au profit de Bondigui
Le mardi 27 janvier 2015, a eu lieu à l'agence Georges V de la banque Barclays dans le 8è arrondissement de Paris, le vernissage d'une exposition-vente d'œuvres d'art contemporaines d'artistes burkinabè au profit d'un projet humanitaire.
Organisée par l'Association pour le Développement Economique, culturel et cultuel de Phariyago (ADEP), avec l'appui de l'association « l'Art et la Pensée : un Art Contemporain à Paris (APACAP) », l'exposition offre pour la première fois en France, dans un espace unique, les œuvres de sept artistes contemporains (un photographe, 6 peintres et sculpteurs) au regard des amateurs et professionnels de l'art : elle est intitulée « Pénalty à Phariago ».
Le but de l'exposition vente aux enchères est de permettre de connaitre la culture burkinabè, mais aussi de contribuer à la collecte de fonds pour soutenir l'érection d'un complexe intégré à Bondigui, dans la province de la Bougouriba au Burkina Faso. L'histoire du projet au bénéfice de la commune rurale de Bondigui est comme un conte. En 2008, en la chapelle de la localité, une nuit de veillée de Pâques, la pluie éteint le bûcher allumé par les fidèles, pour célébrer la messe, qui se déroulait en plein air.
Un fils du village, le Père François Palm, se lance alors pour défi de construire une église, mais pas seulement une église, plutôt un complexe intégré, comprenant une église, un dispensaire, une école, une ferme et un centre sport-études
Un jour à Paris, fortuitement, le fils de Bondigui explique le projet à des amis. Une association (ADEP) est montée au Burkina, une autre en France. La mayonnaise ne tarde pas à prendre. Aujourd'hui, les moyens sont rassemblés en partie, et le projet de construction du centre devrait bientôt démarrer : le projet est d'un montant estimé à 900 000 euros dont 40% sont déjà acquis.
ADEP/Burkina a la caution du diocèse de Diébougou et des fils de la région, tandis que ADEP/France regroupe d'illustres personnalités du monde des sports, de la finance, de la médecine, du BTP et de l'architecture…
25% des produits de la vente des œuvres exposées dans l'enceinte de la Banque Barclays, prestigieuse institution aux clients triés sur le volet, reviendront au projet. Quoiqu'il en soit, l'exposition vise à communiquer sur l'initiative, en misant sur de potentiels généreux donateurs, clients ou usagers de la banque.
Pour l'Abbé François Palm, initiateur du projet et présent à la cérémonie de vernissage, il s'agit de faire de ce centre de vie, un vecteur de cohésion sociale, d'insertion, de promotion et de développement social et économique pour le bien-être des populations.
L'Ambassadeur du Burkina Faso, Eric TIARE, s'est réjoui de la qualité de l'exposition et du soutien apporté aux artistes burkinabè, promoteurs infatigables de la culture nationale. A son avis, il n'y a guère de doute que le projet ira à son terme, au regard du chemin parcouru et des soutiens qui l'entourent. Il a exprimé la reconnaissance du gouvernement du Burkina Faso pour cette initiative exemplaire.
L'exposition vente de la Barclays a pris fin le 29 janvier, et se poursuivra en mars, au musée des Lettres et Manuscrits de Paris.
R. A. BAMBARA, A. Baghnyan et N. N. Traoré
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