dimanche 30 novembre 2014

Lutte contre la rougeole-rubéole : Le Burkina conduit une campagne pour protéger des millions d'enfants


Ouagadougou 28 novembre 2014 : Du 21 au 30 novembre 2014, le Ministère de la Santé avec l'appui de l'Alliance Mondiale pour les Vaccins et la Vaccinations (GAVI), l'Initiative contre la Rougeole et la Rubéole (MRI), l'UNICEF et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) conduit une campagne de vaccination sur l'ensemble du pays pour protéger environ 8.000.000 d'enfants âgés de 9 mois à 14 ans contre la rougeole et la rubéole en utilisant un vaccin nouveau - le vaccin combiné RR (rougeole-rubéole). L'objectif fixé à cette campagne est de vacciner au moins 95% de cette cible dans chaque district du pays.




La rougeole et la rubéole sont des maladies infectieuses, contagieuses, dues à des virus. Elles se transmettent surtout par voie aérienne à partir des sécrétions naso-pharyngées. Elles surviennent souvent sous forme d'épidémies pouvant entraîner un nombre élevé de décès dans le cas de la rougeole, et de malformations congénitales dans le cas de la rubéole.


Pour marquer la campagne de vaccination RR, le Ministre de la Santé, Dr Amédée Prosper DJIGUEMDE, le Représentant de l'UNICEF, M. Marc Rubin, et le représentant de la représentation de l'OMS au Burkina Faso ont rendu une visite au Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de Cissin secteur 17, dans le District sanitaire de Boulmiougou à Ouagadougou pour toucher du doigt le déroulement des activités de la campagne.


Le CSPS visité a déjà obtenu de bons résultats. D'une cible d'environ 24,000 enfants pour la vaccination RR, plus de 23,000 ont déjà reçu les vaccins. Le Ministre de la Sante a félicité l'équipe de santé du CSPS visité pour son travail. Le Ministre, le Chef de Santé et Nutrition de l'UNICEF et le représentant de la représentation de l'OMS ont administré les vaccins eux-mêmes à certains enfants qui sont venus au site du CSPS aujourd'hui pour leur vaccination.


A travers le pays, les résultats courants au septième jour de la campagne sont de 99%, montrant que la campagne atteindra son objectif.

En dépit des bons résultats du PEV de routine, l'immunité de masse contre la rougeole reste insuffisante au niveau de la population du Burkina Faso, ce qui montre la nécessité de conduire des efforts supplémentaires. Aussi, la rubéole est devenue de plus en plus un problème de santé publique – avec plus de 329 cas de rubéole confirmés en 2013. Cependant il y a une documentation insuffisante concernant les cas de rubéole.


« Malgré les progrès du système de santé, des milliers d'enfants continuent de mourir ou de souffrir de malformations congénitales à travers le pays du fait de maladies facilement évitables ou curables, dont la rougeole et la rubéole. C'est une situation inacceptable. L'UNICEF et l'OMS continueront à apporter leurs appuis techniques et financiers au Ministère de la Santé et à tous les partenaires œuvrant pour le bien-être des enfants en vue de la création d'un environnement qui assure la santé et la protection de tous les enfants au Burkina Faso. » a déclaré le Représentant de l'UNICEF au Burkina Faso, parlant au nom de l'UNICEF et l'OMS.

En 2015, ce nouveau vaccin sera ensuite introduit dans le programme élargi de vaccination de routine pour les enfants de moins d'un an. Des campagnes de suivi seront à cet effet organisées tous les 5 ans pour les enfants de 1 à 4 ans non couverts par le Programme élargie de vaccination (PEV) de routine.

La campagne a été financée par Le Ministère de la Santé, GAVI, l'UNICEF et l'OMS. L'UNICEF a facilité le placement des commandes de vaccin et les consommables. A la date du 4 Novembre 2014 tous les intrants - 9.266.070 doses de vaccins RR et plus de 10.000.000 seringues avaient été livrés.

L'UNICEF a apporté son appui aussi par le renforcement de la capacité de stockage des vaccins dans les districts et formations sanitaires et leur conservation par la fourniture de réfrigérateurs et moniteurs de température grâce au financement du gouvernement Japonais.

En rappel le Ministère de la Santé a préparé et soumis un plan d'introduction du vaccin RR avec l'appui technique et financier de l'OMS. L'OMS a appuyé le processus de préparation et de soumission du, ainsi que l'adaptation des documents de référence et de travail. L'enquête de couverture de la campagne en cours sera menée par le Ministère de la santé avec l'appui technique et financier de l'OMS et prendra en compte la couverture vaccinale atteinte par les prestations de routine.


À propos de l'UNICEF :

L'UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans tout ce que nous faisons. Nous travaillons dans 190 pays et territoires du monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l'intérêt de tous les enfants, où qu'ils soient. Pour en savoir plus sur l'UNICEF et son travail au Burkina Faso : http://ift.tt/1v0I8AR

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À propos de l'OMS :


L'OMS est l'autorité directrice et coordonatrice, dans le domaine de la santé, des travaux ayant un caractère international au sein du système des Nations Unies. Elle est chargée de diriger l'action sanitaire mondiale, de définir les programmes de recherche en santé, de fixer des normes et des critères, de présenter des options politiques fondées sur des données probantes, de fournir un soutien technique aux pays et de suivre et d'apprécier les tendances en matière de santé publique. Pour en savoir plus sur l'OMS et son travail au Burkina Faso : http://ift.tt/1yytIxN


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Adel Sarkozi : +226 67 25 77 55 ; asarkozi@unicef.org

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Ministère de la promotion de la femme et du genre : Bibiane Ouédraogo/ Boni installée dans ses fonctions



Bibiane Ouédraogo/Boni, nommée dans le gouvernement de la transition, a été installée dans ses fonctions de ministre de la promotion de la femme et du genre, dans la soirée du mercredi 26 novembre 2014. Et c'est le secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres, Alain Thierry Ouattara, qui a procédé à l'installation officielle.




Madame Bibiane Ouédraogo /Boni a été nommée par décret N° 2014/004/PRESS/PM portant composition du gouvernement le 23 novembre 2014. Appelée à occuper le poste de ministre de la promotion de la femme et du genre dans le gouvernement de transition, elle a été officiellement installée le mercredi 26 novembre 2014. Alain Thierry Ouattara, SG du gouvernement a présidé la cérémonie d'installation.

« Nous savons que dans cette tâche, il y a de nombreux défis qui nous attendent. Nous nous attèlerons au travail car notre souci majeur est de répondre aux aspirations et aux attentes du peuple burkinabè et plus précisément à celles des femmes et des jeunes filles », a indiqué la toute nouvelle ministre de la promotion de la femme à l'issu de son installation ce mercredi 26 novembre.


Dans son discours, madame la ministre a souligné la nécessité d'une collaboration franche et sincère, l'intégrité et surtout l'ardeur au travail qui sont des valeurs à promouvoir au sein du ministère. Et c'est dans un tel état d'esprit que les objectifs fixés seront faciles à atteindre. Pour cela, elle a rassuré ses collaborateurs et agents de service de sa disponibilité à œuvrer avec tous pour un essor effectif de la femme et de la jeune fille dont les attentes sont nombreuses.


Pour sa part, la Secrétaire générale du ministère n'a pas manqué dans son mot d'exprimer les attentes des femmes et les défis auxquels le ministère fait face. Les attentes de celles qui représentent plus de la moitié de la population burkinabè sont entre autres : l'amélioration de leur statut social, la garantie effective de leurs droits, leur prise en compte dans les instances de décision, le renforcement de leur pouvoir économique, bref d'immenses défis à relever. Les agents du ministère ont également affirmé leur engagement et leur entière disponibilité à accompagner la nouvelle ministre dans sa tâche au bénéfice de la femme burkinabè.


Kabore S. Rosine (stagiaire)

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Faso Action Renouveau (FAR) : Une nouvelle association pour servir de phare à la démocratie burkinabè



Le monde associatif burkinabè s'agrandit. Faso action renouveau (FAR) qui vient d'être mis sur les fonts baptismaux a officiellement lancé ses activités le 29 novembre 2014 à Ouagadougou. Cette association se veut un phare afin de permettre au Burkina de se doter d'institutions fortes.




Un groupe de personnes ayant pris part à la lutte populaire qui a abouti à la démission de Blaise Compaoré entendent rester vigilants. Car, ce n'est qu'une bataille de gagner, pas la guerre. C'est pourquoi, ils ont décidé de mettre en place le FAR (Faso action renouveau). « Les évènements des 30 et 31 octobre 2014 et la victoire obtenue ne sont que le parachèvement d'une longue, difficile, risquée et périlleuse lutte et ne constituent qu'une étape de notre combat. La seconde étape de notre combat s'annonce donc plus longue, plus fastidieuse, plus redoutable, tant les défis sont immenses », estime Augustin Bambara, le président du FAR. M Bambara est l'un des trois manifestants reçus par l'ex-président Blaise Compaoré le 30 octobre dernier. C'est d'ailleurs lui qui aurait pris la parole pour dire à Blaise Compaoré qu'il était temps de quitter le pouvoir.


Le FAR est donc né de la volonté de contribuer aux côtés de ses devancières, à la réalisation de la seconde partie de la lutte commune du peuple burkinabè. Et cette étape, c'est la consolidation de la démocratie. « Après avoir exprimé ce que nous ne voulions pas sous la 4e république, nous allons mettre en place les idées de ce que nous souhaitons. Nous souhaitons que la démocratie soit consolidée à travers des institutions fortes », explique-t-il.


Déjà, cette nouvelle venue dans le monde associatif prévoit des activités et non des moindres. Ce 1er décembre, elle va manifester sa solidarité auprès des parents des ayant droits des martyrs tombés sur le champ de l'honneur, à travers la remise d'un chèque de 6 millions de francs CFA au gouvernement. Le 18 décembre prochain, elle prévoit organiser un colloque autour du thème « quelle constitution pour la 5e république ? ». Ce, en vue de prendre les devants et commencer à réfléchir sur ce qui peut être notre prochaine constitution puisque le débat ne manquera pas de survenir. Comme son nom l'indique, « Le FAR entend jouer le rôle d'un phare qui éclaire et oriente les navigateurs de notre peuple en quête d'un bon et nouveau départ, et c'est en fanfare que nous entendons hisser ce nouvel étendard », a expliqué son président, Augustin Bambara.


Moussa Diallo

Lefaso.net





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Les héros de l'insurrection populaire n°10 : Aziz Sana


Un peu loin de l'Assemblée nationale au moment celle-ci a été prise d'assaut par la foule, Aziz sana, coordonnateur national du « Mouvement ça suffit » a été l'un des témoins des tueries par balles précisément à côté du domicile de François Compaoré. Le sifflement des balles, il s'en remémore douloureusement chaque nuit, nous-t-il dit. Avant les évènements des 30 et 31, son mouvement a rencontré les acteurs (oppsoition et majorité) pour éviter ce qui est arrivé. La coordination avait même été reçue par le premier ministre de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro le 26 Août. Rencontre avec celui qui dont la place au conseil national de transition est contestée par certains membres de son mouvement.




Comment avez-vous vécu la journée du 30 octobre ?


La journée du 30 a été extrêmement émotionnelle pour moi. C'était la première fois que je me retrouvais face à face avec des militaires qui avaient des armes et tiraient à tout bout de champs en l'air, c'était ma première fois d'entendre le sifflement des balles de façon continue et proche. Même actuellement quand je dors souvent je cauchemarde sur les sifflements de balles. Nous étions sur l'avenue Charles De Gaulle, vous savez qu'il y a le conseil de l'entente et le domicile de François Compaoré à ce niveau. Notre intention première intention était de nous rendre à l'Assemblée nationale et voir nos députés se prononcer et en même temps leur faire comprendre notre mécontentement. Quand on a voulu traverser la voix qui se trouve entre l'université et le domicile de François Compaoré, on s'est confronté à un mur impénétrable de militaires de la garde présidentielle qui veillaient sur le domicile du frère du président. Après plusieurs tentatives, on a échoué. A un moment, ces militaires chicotaient les manifestants avec les ceinturons. C'est autour de 10h, qu'ils ont décidé de recourir aux armes en tirant en l'air. Aux alentours de 9h- 10, on a entendu sur une radio que les manifestants avaient pris d'assaut l'Assemblée nationale. Nous avons vu la fumée au niveau de l'Assemblée nationale. A notre niveau, les manifestants se sont dits que les autres ont pu franchir, pourquoi pas eux. Ils ont voulu forcer, mais c'était mal connaitre les gardes qui étaient chez François Compaoré. Des gendarmes qui ont vu que c'était dangereux, sont venus pour nous faire comprendre de ne pas franchir la ligne, parce que les militaires en présence allaient tirer.

Dans la chaleur de l'action, plus la foule augmente, plus elle devient difficilement contrôlable, on a voulu passer coute que coute sur cette voie pour rejoindre la radio et l'Assemblée nationale plus loin. Et c'est en ce moment que les militaires voyant la foule s'approcher, n'ont pas hésité à tirer à bout portant. Sur place, il y a eu 5 manifestants qui sont tombés. La ligne est restée infranchissable, jusqu'à ce que Blaise Compaoré signe sa démission. Les gens étaient vraiment tristes et ne s'attendaient surtout pas à cela.

Au lieu d'insister, autour de 10h, en petit nombre, nous avons décidé de traverser le canal, derrière le terrain d'entrainement de l'EFO, on a contourné pour venir à l'Assemblée nationale et constater les faits. De là, on a refait le tour du CFOP pour retourner d'où on est venu. C'est quand nous sommes retournés, après 30 minutes qu'un jeune est tombé du côté de Boinsyaaré. A un moment la rumeur a couru que François a été arrêté. Les militaires qui étaient devant son domicile en cargo ont voulu quitter les lieux. Il fallait tirer en l'air pour se frayer un passage, mais il y a un qui tirait sur le goudron et une la balle a rejaillie, et a touché ce jeune. Nous avons eu plus de chance.


Au départ, l'objectif était d'assister au vote de la loi à l'Assemblée national, mais finalement, le chef de l'Etat a démissionné. Est-ce qu'en vous levant le matin vous vous attendiez à une telle issue ?


Notre premier objectif était que le chef de l'Etat retire le projet de loi. Mais nous avions dit auparavant, lorsque nous avons fait notre tournée pour tenter un dialogue pacifique entre les différents acteurs, c'est que le dialogue est possible lorsqu'aucun Burkinabè n'est tué. Mais à partir du moment où un Burkinabè tombe, aucun dialogue n'est possible. Nous l'avons même dit à l'époque au chef de file de l'opposition, c'est que notre tentative de dialogue n'est pas une position de faiblesse. Aussi avec le Bloc 21(mouvement de lutte qui est né le 21 octobre date de l'adoption du projet de loi de modification de l'article 37) nous avons convenu de cela, si jamais il y a mort d'hommes, nous irons au-delà de la demande de retrait du projet de loi.


On se rappelle que le 26 aout, la coordination nationale du « Mouvement ça suffit » a été reçue par le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire Guillaume Soro pour justement discuter autour de la situation nationale. Est-ce qu'avec la nouvelle donne, vous avez encore eu des contacts avec lui ?


Il n'y a pas eu de contact en tant que tel, sauf qu'il nous a facilité avec des contacts quand on voulait rencontrer le parti au pouvoir, parce que ce n'était pas facile. Avant de partir il nous a conseillé quelqu'un qui pouvait nous aider à rentrer en contact avec le parti au pouvoir. Et effectivement c'est par l'intermédiaire de cette personne que nous avons pu rencontrer le parti au pouvoir pour expliquer l'objectif de notre approche. Sinon à part la date du 26 aout, nous n'avons pas eu de lien direct avec Guillaume Soro. Quand nous avons rencontré le parti au pouvoir, nous avons eu le message clair, nous voulons que l'ensemble des Burkinabè s'asseyent pour discuter avant qu'il ne soit trop tard et les meubles pouvaient être sauvés. Aujourd'hui on constate que si les gens nous avaient pris au sérieux, ce qu'on a aujourd'hui on n'allait pas l'avoir on allait faire l'économie d'une trentaine de morts, avoir une transition apaisée et les familles n'allaient pas être aussi endeuillées. Malheureusement certains se sont crus tellement forts qu'ils n'ont pas compris le sens de notre démarche.


Vous avez certainement vu les réactions du président de l'Assemblée nationale ivoirien Guillaume Soro après que Blaise Compaoré soit parti du pouvoir, il ne semble pas digérer la situation. Quelle a été votre réaction, vous qui l'avez rencontré et discuté avec l'homme ?


C'est naturel parce que lorsque si vous avez un ami qui part dans des conditions aussi humiliantes, cela ne peut pas vous faire plaisir, surtout quand il a été votre protecteur. Ce sont des humeurs naturelles, toute personne aurait réagi de la sorte, mais c'est le fait de le ressortir publiquement qui donne une autre connotation. Si vous vous rappelez dans la lettre de janvier 2014 que j'ai adressée à Guillaume Soro lui disant de conseiller le président du Faso de ne pas s'accrocher au pouvoir et que je comptais sur son courage et sa clairvoyance habituelle pour tenir ce langage là au président Blaise Compaoré. S'il m'avait écouté, je crois qu'il ne serait pas aujourd'hui à se morfondre, il aurait joué sa partition pour que son mentor ne soit pas humilié.


Mais en tant qu'homme d'Etat est-ce qu'il ne devrait pas aller au-delà des considérations personnelles puisse que ce fut une insurrection populaire, une volonté populaire de barrer la route à Blaise Compaoré ?


Oui tout à fait. Surtout que Guillaume Soro est comme un frère pour nous, le Burkina Faso constitue sa seconde patrie donc normalement il devait considérer le peuple burkinabè et non pas l'homme, et c'est dommage, mais je crois qu'après les émotions, le langage va changer. Souvent ce sont des émotions subjectives mais en tant qu'homme d'Etat comme vous l'avez dit, il devait aller au-delà de cela et considérer le Burkina Faso qui l'a accueilli pendant de nombreuses années et non considérer Blaise Compaoré comme citoyen qui l'a accueilli parce que quoi qu'on dise c'est le peuple burkinabé qui lui a été hospitalier et non le président Compaoré uniquement.


D'aucuns n'hésitent pas à dire que c'est une révolution inachevée, sinon une victoire populaire volée par l'armée, comment vous appréhendez cela ?


Non moi je ne vois pas les choses ainsi. Vous savez lorsque le président Compaoré est parti, il était difficile pour un civile, d'aller s'asseoir à Kosyam. La seule institution qui restait viable c'était l'armée et l'opposition, mais l'opposition étant des civils ne pouvait pas aller s'asseoir à Kosyam. Même si un civil partait à Kosyam, il avait besoin de la protection de ceux qui ont les armes, c'est à dire l'armée. Dans ce genre de situation, c'est celui qui a la force qui s'impose.

C'est dommage mais il faut reconnaitre que si l'armée n'avait pas eu cette attitude aussi rapidement, le pays serait dans un désordre total. D'abord l'armée devait mettre les choses en équilibre et maintenant chercher à passer le pouvoir à une autre personne. Nous dès le 30 quand les gens scandaient le nom du général Lougué, nous avons été les premiers à dire pourquoi pas une transition civile. L'idée est venue de réclamer une transition civile et on a commencé à travailler dans ce sens au moment où certains s'installaient déjà à Kosyam comme président nous on luttait pour ramener une transition civile. Ce qui a fait qu'à un certain moment, il y'a eu cette divergence entre ceux qui depuis le 30 voulaient les militaires et ceux qui voulaient une transition civile et entre-temps les gens disaient qu'il y avait une divergence entre les organisations de la société civile, ce qui était le cas à partir du moment où certains acteurs de la société civile se sont retrouvés à la place de la révolution proclamant un militaire comme président et une autre était au CFOP réclamant une transition civile, le hic est venu de là, la division est venue de là et heureusement que avec le temps certains se sont ramollis et ils ont accepté que la transition civile était la meilleure des choses. La majorité de ceux qui voulaient la transition militaire ont accepté même si certains n'ont pas reconnu leurs erreurs.


La transition militaire est finie, l'armée est partie sans l'être totalement, comment vous appréciez cet attelage civile et militaire à la tête de l'Etat ?


De toutes les manières pour moi c'est une transition qui va durer une année et tant que les militaires font ce que le peuple veut il n'y a pas de problème. Donc nous avons voulu une transition civile, nous l'avons eue. Cette transition civile va durer une année, c'est beaucoup mais c'est aussi peu. L'essentiel c'est de travailler à ce que cette période soit apaisée, pour qu'il ait moins de revendications, moins de marche, moins de couacs et qu'en novembre 2015 on organise des élections. Nous n'avons pas à craindre que Zida ou une autre personne reste au pouvoir comme ce qui se passe dans les autres pays. Pour moi l'essentiel c'est qu'aujourd'hui la transition civile est acquise. Les militaires, ce sont des enfants du pays, ce sont nos frères et on peut tracer ensemble cette voie radieuse et mettre ces bases solides pour la Démocratie à venir. Je n'ai aucun problème avec eux tant qu'ils restent dans l'optique démocratique.


Les organes de la transition sont en train d'être installés, à ce niveau justement au niveau des Organisation de la société civile, il y a eu des bisbilles pour le choix des candidats, n'est-ce pas votre face hideuse que vous montrez aux Burkinabè ?


Non en fait il faut aussi souligner une chose, en fait tout ce qui se passe dans la société civile est dû au fait qu'il y a une société civile bien particulière qui s'est organisée que nous appelons le bloc 21, des mouvements spécifiques qui sont organisés depuis deux ans et qui ont travaillé à la chute du pouvoir Compaoré. Mais la victoire a 10 pères et la défaite orpheline. Au lendemain de la victoire, pour l'écriture de la charte on avait besoin de toutes les compétences et c'est de là qu'est né le cafouillage. Avec une dizaine de structures au départ, on s'est retrouvé avec plus d'une centaine de structures. Quand il s'est agi de désigner les représentants, la méthode a faussé parce qu'elle a été reprise trois fois. La première fois, il s'agissait de faire des sélections et il n y a pas eu de problème chez nous les mouvements spécifiques qui étions organisés, nous avons fait une liste consensuelle en fonction des compétences, de la capacité à mieux gérer la situation, mais au niveau des autres blocs c'est la première fois qu'ils se retrouvaient. Il fallait alors mettre des conditions avant d'aller aux élections, mais il n y a pas eu de condition pour les premières élections.

Les premières élections ont eu lieu et ceux qui ont perdu ont trouvé que ce n'était pas transparent et ils se sont plains. Le premier ministre a sorti une note pour donner des directives et c'est ainsi que la coordination des OSC a décidé de reprendre les élections mais dans notre bloc, nous n'avons pas eu de problèmes puisqu'on se connaissait. Quand les élections ont été reprises, un communiqué a été fait pour regrouper toutes les associations du Burkina Faso à venir se partager 25 postes. C'est la méthode qui a manqué lors de la désignation des représentants de la société civile, ceux qui avaient gagné les premières élections mais qui ont vu qu'ils étaient en train de perdre la deuxième, ont commencé à boycotter et ont commencé à arrêter le processus.

Pour la troisième fois ils ont décidé de faire un collège de désignation de neuf (09) membres qui vont écouter uniquement ceux qui ont rédigé la charte, là encore c'était devenu restreint. Bien qu'on ait repris pour la troisième fois, certains ont trouvé encore des méthodes diffamatoires pour dire qu'il y a trop de politique dans la désignation des membres. La charte dit que pour être candidat, il ne faut pas avoir été dans une organisation ou un regroupement ayant soutenu le régime déchu ou la modification de l'article 37, c'est tout.


Certains membres ont été élus pour siéger au conseil national de transition, mais certains, c'est votre cas, sont contestés au sein même de leurs mouvements. Vous aurez été même déchu de votre poste de coordonnateur national. Qu'en est- il ?


Non c'est de la fanfaronnade. Il faut un minimum de discipline dans un mouvement lorsqu'on organise une assemblée générale ou une réunion. On ne peut pas le faire à l'insu du premier responsable. Il est dit dans l'essentiel des textes des partis politiques et des associations et même dans nos propres textes qu'il n'y a que le coordonnateur général qui peut convoquer une assemblée générale, une réunion du bureau exécutif national. Que ce soit extraordinaire ou pas, on ne peut pas convoquer une réunion à huis-clos, pondre un bout de papier, je trouve cela totalement indiscipliné et dégoutant. Pour nous c'est nul et cela n'a aucun effet. Ce sont quelques individus qui ne font pas partie du bureau exécutif après son renouvellement du bureau et se sachant exclus, ils se sont retrouvés à quelque part pour pondre ce genre de sottise. Ceux qui ont signé ledit texte ne sont même pas conséquents. Le texte a été signé le 19 Octobre, alors que les évènements ont commencé les 28 et 29, je ne comprends rien. Ceux qui ont écrit cela ce sont des gens qui sont envieux de poste, qui ne pensent seulement qu'à leur personne parce qu'ils ont été aussi candidats. Il y a un qui s'est inscrit sur la liste des candidats au poste de membre du CNT au titre d'un autre mouvement, il a même été interviewé lors des dernières désignations avec le collège des sages, je parle de l'ancien secrétaire général que je nomme GUEBRE Adama. Il a été candidat, moi aussi. J'ai été désigné, pas lui, et un autre qui voulait le poste n'a pas pu passer aussi donc c'est une question de poste tout simplement.


A quel titre allez-vous siéger au CNT ?


Je vais siéger au CNT au titre des mouvements spécifiques et non au titre du « Mouvement ça suffit ». On a fait une liste consensuelle des mouvements spécifiques et j'ai été retenu dans la liste consensuelle émanent évidemment du « Mouvement ça suffit », mais on pouvait retenir d'autres personnes. Dans le M21, c'est le leader qui avait été retenu, mais il a désisté et on a cherché quelqu'un d'autre. Chez nous on a retenu les personnes en fonction de leurs compétences et c'est dans ce consensus que j'ai été retenu. Je reste coordonnateur général du « Mouvement ça suffit » parce que les textes me l'autorisent et je pense que le terme coordonnateur général va changer, on attend seulement le récépissé pour prendre le terme président. En définitive, je pars au CNT au nom du peuple on était sur le terrain, on a l'esprit du peuple pour défendre le peuple.


Ne pensez-vous pas comme le recommandent certains que les OSC devraient rester en marge des organes dirigeants pour continuer à être des vigies de ce qui se passe en face ?


Cela dépend de la vision. Les OSC à un moment donné peuvent être à coté pour critiquer et je pense que c'est lorsque le processus est normal c'est-à-dire qu'à partir de 2015, ceux qui veulent faire la politique la feront et ceux qui veulent rester dans la société civile y resteront. Mais aujourd'hui nous nous trouvons dans une étape où nous devons ensemble écrire l'histoire de notre pays. On peut être dans une organisation de la société civile et avoir une bonne vision démocratique pour son pays, mais après que nous ayons posé les bases démocratiques, on pourra retourner dans les OSC pour contribuer à notre manière à la démocratie. Mais pour l'instant nous devons nous unir, ceux qui ont les compétences politiques pour travailler parce que dans le fond nous n'avons pas la même manière de voir la démocratie. On peut faire une insurrection et rater la transition. Nous avons le devoir de rester vigilant pour que la bonne base démocratique soit un résultat palpable en Novembre 2015.


Quelle est votre vision pour le Burkina dans les mois et les années à venir ?


Pour moi la transition est importante pour acquérir des bases tangibles et démocratiques pour notre pays et c'est à partir de ces bases qu'on pourra projeter l'avenir démocratique. Il faut revoir tout ce qui est constitutionnel, tout ce qui est code électoral, tout ce qui est finances publiques. Il faut revoir même l'unification de l'armée. C'est à travers ces réformes dans la transition que nous allons avoir une base démocratique. Il ne faudrait pas rater cette transition, il faut que ce soit une transition calme. Moi j'ai décidé de rester dans cette arène pour apporter ma contribution, pour moi la chaise vide n'a jamais servi. Si on était dans la rue, je pense que c'est parce qu'on a une vision et cette vision que nous avons, nous devons la transcrire dans les textes et je me vois mal être à l'écart et laisser les autres écrire cette vision que j'ai de la démocratie, c'est pour cela que nous avons pris la responsabilité de d'aller au CNT. Avec d'autres camarades, nous comptons changer le nom du mouvement. On va faire une jonction, un mouvement démocratique des jeunes, le nom sera déterminé pour qu'on fasse des propositions très fiables pour accompagner la transition. « Le Mouvement ça suffit » était juste pour un contexte et comme le contexte a changé il faut se réadapter.


Le nouveau mouvement sera un mouvement pour les jeunes démocrates, pour que nous participons en tout état de cause à tous les niveaux à proposer, à donner des solutions pour que le Burkina Faso gagne en maturité et en développement. Pour l'intérêt suprême de la nation, nous nous somme vu dans l'obligation de ne pas laisser les autres écrire l'histoire de notre pays pour nous, nous comptons assumer notre entière responsabilité quant à l'écriture de cette nouvelle page de l'histoire et que dans vingt ans, quarante ans, nos petits-enfants, nos enfants disent que y a telle année ceux-là ils nous ont laissé de bonnes bases démocratiques et c'est ce qui est ma motivation première.


Tiga Cheick Sawadogo

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« Hors-pistes » : Un projet collaboratif pour valoriser les métiers de l'artisanat



La 2ème édition de Hors-pistes s'est ouverte ce vendredi 28 novembre 2014 à Ouagadougou. A cette édition, l'institut français propose de faire découvrir les productions issues de l'atelier Hors-pistes à travers cinq thématiques interrogeant les processus de création.




Hors-pistes est en effet un projet collaboratif visant à explorer de nouveaux modes de création entre design et artisanat. Son objectif est également la valorisation des savoir-faire des artisans et leur transmission. Pour la présente édition, il a sélectionné deux artisanats riches et contrastés qui sont la bijouterie touareg et le tissage de fibres de rônier.


C'est donc deux artisans, un Burkinabé et un Malien qui sont à l'honneur. Au Burkina Faso, c'est l'association Benkadi Gouafo de Banfora qui a été retenue. Elle est spécialisée dans la fabrication des paniers et nattes en rônier utilisés au quotidien. Le Malien Akana quant à lui travaille avec les métaux nobles comme l'argent, le bronze, l'ébène et la pierre. Il fabrique principalement des bracelets, bagues, colliers, pendentifs et boucles de ceinture.


L'institut français à travers le projet hors-pistes offre une opportunité aux artisans pour développer davantage leur création. Il leur ouvre également un autre mode de développement économique et commercial. Un projet qui, selon madame Yugo/Coulibaly Aoua alias tantie Rebecca est un plus à leur activité. C'est une belle occasion qui leur est offerte pour faire la promotion de leur produit et surtout d'améliorer leur créativité.


Hors-pistes réunit aussi les artisans et designers à travers le monde. Il permet à des designers de découvrir des techniques artisanales étrangères et à des artisans de valoriser leur savoir-faire en étendant leur champ d'application.

En rappel, hors-piste est né de la volonté de l'institut français d'apporter un plus à l'artisanat. Un projet qui se propose d'aider les acteurs à renforcer leur créativité par l'appui et l'accompagnement des designers et surtout à repousser les limites leur activité.


Kabore Sidnoma (stagiaire)

Lefaso.net





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Journée mondiale des toilettes : Plaidoyer pour un accès aux services d'hygiène et d'assainissement à Rilgo



Plan Burkina à travers son Projet d'amélioration aux services d'assainissement durable, a célébré en différé la Journée mondiale des toilettes sous le thème « Egalité et dignité ». C'était le 29 novembre 2014 dans le village de Rilgo, commune de Rouko, dans la province du Bam. Le secrétaire général de la région du centre-Nord a présidé la cérémonie. Plaidoyer pour un accès aux latrines, sensibilisation sur les bonnes pratiques à adopter en matière d'hygiène, d'assainissement, et remise de prix aux villages modèles ont été les temps forts de cette journée.




« Avant c'est dans la brousse que nous partions nous soulager » confesse Sawadogo Boukaré, habitant de Rilgo, village situé à 35 km de Kongoussi dans la province du Bam. La défécation à l'air libre est désormais un lointain souvenir pour ce chef de famille depuis qu'il a bénéficié d'une latrine familiale dans le cadre du projet d'amélioration aux services d'assainissement durable(PASSAD). Comme Boukari Sawadogo, ils sont nombreux les ménages de ce village à bénéficier des latrines, mettant ainsi fin aux pratiques d'antan qui présentaient des risques sur leur santé et bafouillaient leur dignité. « Nous avons été sensibilisés sur les techniques d'hygiène, laver les mains au savon après être sorti des toilettes » ajoute le chef de famille à côté de sa femme qui nous a fait visiter la latrine familiale, apparemment bien entretenu.


Le choix de Rilgo pour abriter la célébration en différé de la journée mondiale des toilettes n'est pas fortuit. Grâce au PAASAD et à l'engagement des communautés, la localité a atteint le taux de 0 défécation à l'air libre. 7 autres villages dans les deux provinces d'intervention du projet (Bam et Kourittenga) on atteint ce taux. Les différents intervenants à la tribune, tout en félicitant ces localités les ont invité à pérenniser les acquis. Le représentant du responsable national de Plan Burkina à la cérémonie, Théodore Domboué a souhaité que l'ensemble des deux provinces atteignent le taux de 0 de défécation à l'air libre.


Le secrétaire général de la région du centre-nord, Maxime Bouda a quant à lui, salué la mobilisation et l'accompagnement des partenaires qui ont permis d'enregistrer des acquis importants. Il a prôné la poursuite de la sensibilisation et l'accompagnement à tous les niveaux afin qu'à l'instar des 8 villages, l'ensemble des deux provinces abandonnent totalement les défécations à l'air libre, « cela est possible et part de l'engagement des communautés par l'accentuation des actions de sensibilisation et surtout par un accompagnement à tous les niveaux ». Maxime Bouda a d'ores et déjà marqué l'engagement des autorités régionales à accompagner toute action et tous les efforts dans ce sens.


Des communes et villages modèles récompensés


Journée de plaidoyer, la journée mondiale des toilettes, célébrée à Rilgo a aussi été une journée de sensibilisation à travers le théâtre forum et une démonstration publique de lavage de mains. Les meilleurs villages et communes qui se sont positivement illustrés dans l'assainissement de leur milieu de vie ont reçu des prix composés essentiellement de charrettes, brouettes, râteaux, etc. « Nous avons organisé des concours depuis le début du projet afin que les communes et villages entre en concurrence en matière d'hygiène et d'assainissement. Les communes qui se sont illustrées sont primées avec du matériel d'un montant de 320.000f CFA. Les villages modèles ont reçu 300 000 F CFA. Ces villages et communes que nous avons accompagnés sont aujourd'hui 0 défécation à l'air libre. On a 8 villages dans ce lot » a précisé la directrice de Plan Bam.


Stanislas Bonkoungou, coordonnateur du PAASAD a pour sa part, souhaité que les communautés pérennisent les acquis enregistré grâce au projet et que les ménages qui n'ont pas encore de latrines puissent en construire parce que c'est une question de dignité, de sécurité, d'environnement et de développement socio-économique.


Tiga Cheick Sawadogo

Photos : Lawasselea Bonaventure Paré

Lefaso.net


Encadré


Selon l'Organisation des nations unies, l'absence de système d'assainissement amélioré contribue à la mort de 2000 enfants chaque jour de suite maladie diarrhéiques.

La Journée mondiale des toilettes(JMT) vise à changer les comportements et la politique sur des questions allant du renforcement de la gestion de l'eau, à éliminer la défecation en plein air. A l'occasion de la JMT en 2013, l'ONU avait lancé un appel pour mettre fin à la défécation à l'air libre d'ici 2025. Au Burkina Faso, 62,8% de la population pratiquent toujours la défécation à l'air libre

Plan Burkina grâce à l'appui de l'Union européenne a mis en œuvre entre 2010 et 2014, le Projet d'amélioration aux services d'assainissement durable dans les provinces du Bam et du kourittenga. Grâce au projet 16093 latrines ont été réalisées, 5117 animateurs endogènes ont été formés, 209 maçons ont été formés et équipés et 157 causeries débats et théâtres forums ont été organisés.

TCS





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Le gouvernement rencontre les magistrats ce jour

La grève annoncée dans le secteur judiciaire donne de l'insomnie au gouvernement. Il craint un nouveau blocage dudit secteur du fait de la mobilisation prochaine des militants de l'Unamab et du Syntrajab. En tout cas, selon le Secrétaire général du Syntrajab, Gilles Hugues Affoukou reçu hier dans le Grand Format de Canal 3 Bénin, le ministère de la Justice a promis de rencontrer les syndicalistes ce jour lundi. Le ministre pourrait annoncer l'ouverture des négociations avec les deux organisations (...)


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Le Congo et le Bénin renforcent leur coopération militaire

Le 28 novembre à Brazzaville, le ministre congolais à la présidence chargé de la défense nationale, Charles Richard Mondjo, a reçu Théophile Yarou Robert, ministre de la République du Bénin. Ils ont eu un entretien qui s'est soldé par la signature d'un accord de coopération militaire et d'un arrangement technique, après examen et adoption par le Comité mixte des experts mis en place à cet effet.

L'accord de coopération militaire vise à développer les relations entre les gouvernements des deux pays, d'une (...)


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Football : Benjamin Moukandjo élu meilleur joueur du mois d'octobre de Stade de Reims



Après une période d'intégration et d'adaptation, l'attaquant Camerounais a pris la dimension que le Stade de Reims attendait de lui.




Ses récentes performances n'ont pas laissé insensible le public rémois. En effet, l'international camerounais a été l'un des acteurs majeurs des bons résultats actuels du Stade de Reims. Grace notamment aux performances réalisées lors des rencontres contre Montpellier, Monaco et Lille, buteur à chaque occasion. Novembre n'est pas encore terminé et il a déjà inscrit presque autant de buts (4) que sur l'ensemble de la saison passée (9). De plus en plus à l'aise dans le jeu, il a aussi gagné le soutien de son entraineur et l'affection du public, ce qui lui a valu d'être désigné joueur du mois d'octobre par les lecteurs du magazine Rouge et Blanc et du partenaire principal, la maison de Champagne « De Saint Gall ».


Le trophée récompensant le joueur du mois d'octobre, lui a été remis lundi 24 novembre, dans le salon très feutré « Le Cercle d'Or Reims Business Club » en présence des différents partenaires du Club champenois.

Le lion Indomptable s'est dit flatté par la reconnaissance des supporteurs et donnera le meilleur pour de nouvelles récompenses.


D'autant plus que la fin cauchemardesque du mondial brésilien aurait pu freiner l'ascension de l'ancien joueur de Nancy. Mais son ambition a repris le dessus. En sélection, son statut a été conforté par le sélectionneur Fincke et la nouvelle équipe managériale, et Moukandjo vient aussi de se qualifier brillamment pour la Can 2015 avec les Lions indomptables.

A vingt-six ans, il représente autant l'avenir du stade de Reims que son présent.


Yves MOGO





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Conseil national de la transition : 90 membres, mais combien de compétences ?



L'organe législatif de la transition est en marche. C'est du moins, ce que l'on peut penser. Et ce, depuis le 27 novembre dernier où le président de l'institution a été élu, au cours d'une cérémonie empreinte de solennité. A l'occasion, on a vu des Conseillers visiblement très heureux d'être membres de cet organe. Mais invités à s'exprimer par avance sur les missions du CNT et sur les tâches qui les attendent, l'on réalise que tous ne seront véritablement pas utiles à l'institution qui n'a que quelques 12 petits mois devant elle. Combien sont-ils, ceux qui ont conscience de leurs responsabilités au sein du CNT ? Combien sont-ils, ceux d'entre eux qui sont compétents dans leurs domaines respectifs ? Combien sont-ils, ceux-là qui pourront rapidement appréhender l'œuvre législative et s'y accommoder ? Seront-ils combien à s'investir comme il se doit, dans les missions assignées au CNT ? Les jours et mois à venir, nous permettront sans doute d'être situés. Mais avant…




Jeudi 27 novembre 2014, courant après-midi, on est à l'hôtel du député à Ouagadougou. Au cours d'une pause accordée à l'issue de la cérémonie d'ouverture de la première plénière du CNT, et avant l'élection du président de l'institution, les Conseillers étaient en récréation. Ça se rafraîchissait, ça se félicitait, le tout dans un climat détendu. Entre ceux qui évitent de croiser, même le regard, d'un journaliste et ceux qui, approchés, lancent, ‘'je n'ai rien à dire'', il y'en a eu qui ont accordé quelques mots. C'est ainsi qu'avec Safiétou Congo, on a pu retenir ceci : « Quand on m'a proposé, je ne voulais pas ; mais ils m'ont poussé à… Au fait, je représente le parti de mon papa qui est le MPB (Mouvement patriotique du Burkina, un parti membre de l'ex-CFOP, ndlr) ; je suis la trésorière. Je pense que c'est une bonne initiative pour moi ». A chacun son commentaire…


Adama Zagré du PUND (Parti pour l'unité nationale et le développement) quant à lui, confie : « la mission qui attend les membres du CNT est énorme ; mais je pressens qu'elle sera exaltante ». Et de préciser, « Nous devons passer en revue certains textes de loi pouvant régir la vie normale durant cette transition ». « La tâche qui nous incombe, dira Boubacar Balima de la société civile, c'est de travailler à préserver la paix sociale, défendre les intérêts de tous les Burkinabè ».

Il est question, précise Casimir Sawadogo, également désigné sous la bannière société civile, « de prendre en compte les réclamations du peuple et les traduire sous forme de loi, dans le cadre des réformes à opérer ».


Dans le cadre de ces réformes, Aziz Sana de la société civile lui aussi, dit estimer « qu'il faut unifier l'Armée, il faut verrouiller l'article 37 de la Constitution et revoir les pouvoirs dévolus au chef de l'Etat. Il faudra également améliorer le Code électoral, se pencher sur la question des candidatures indépendantes pour faire en sorte qu'elles soient permises, parce que ce n'est pas seulement en tant que politicien qu'on peut défendre les intérêts du peuple ».


Mais comment comptent-ils s'y prendre ? Pour l'instant, de bonnes intentions s'affichent. « Je vais m'investir pour la mission qui nous a été confiée au niveau du CNT », a laissé entendre Honorine Ouédraogo du PAREN (Parti de la renaissance nationale). Et à en croire Joséphine Drabo de l'ADF/RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain), « Il y aura cinq commissions au sein desquelles chaque Conseiller va donner le meilleur de lui-même ».


Au nom d'un Burkina nouveau…


Au bout du compte, présage Aziz Sana, le CNT permettra d'avoir des institutions fortes ; ou à tout le moins, de poser les bases d'institutions fortes qui feront en sorte « que le Burkina Faso ne puisse jamais revenir à la situation que nous avons combattue ». « Il nous faut, de l'avis de M. Zagré, arriver à restaurer l'intégrité du Burkinabè ».


Faut-il le rappeler ? Le CNT est l'organe central dans l'architecture institutionnelle de cette transition. Son rôle devra permettra de savoir si le Burkina Faso – à la fin de la transition – est sur la bonne voie de la véritable démocratie, en tournant définitivement la page des disputes relatives aux mandats présidentiels, la page de l'impunité, la page de priorisation de la corruption.


Gageons que le CNT réussira à relever le défi d'un Burkina démocratique. L'espoir est permis, tant des personnalités déjà rompues à la tâche en matière législative font parties de ses membres, même si celles-ci ne sont pas nombreuses. Il est aussi permis d'espérer que des novices compétents dans leurs domaines, sauront développer rapidement le bon réflexe. Vivement, que le nombre de membres utilement disponibles et compétents prenne le dessus dès les trois premiers mois de son fonctionnement ! Et que tous ensemble, ils s'investissent à fond, au nom d'un ‘'Burkina nouveau'' dans la réalité de tous les jours, l'horizon de toutes les aspirations.


Fulbert Paré

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Protection des droits de l'enfant : les élèves-maîtres de Dori, désormais « armés » pour la défense !



« Violences faites aux enfants en milieu familial : prévenir, repérer et agir ». C'est sur ce thème qu'est commémoré, du 0 7 novembre au 06 décembre 2014, le 25ème anniversaire de la Convention relative aux droits des enfants. Une opportunité pour les acteurs de dresser le bilan et évaluer ce qui est fait et pourrait être fait, notamment en matière d'innovations pour plus d'efficience. C'est dans cette dynamique que le Focus des organisations pour la réalisation de la convention relative aux droits de l'enfant (FORCE), a, dans sa série d'activités au programme de cette commémoration, outillé les futurs enseignants de l'Ecole nationale des enseignants du Primaire (ENEP) de Dori, région du Sahel. C'était ce vendredi, 27 novembre dans une atmosphère de grande mobilisation.




En misant sur le monde des enseignants, le FORCE (Focus des organisations pour la réalisation de la convention relative aux droits de l'enfant) opte pour plus d'efficience au regard de la place de ces futurs enseignants au sein des communautés dans l'exercice de leur fonction. Composé de Christian Children's fund of Canada (CCFC), Christian Relief and Developpent Organisation (CREDO), du Centre Italien d'Aide à l'Enfance (CIAI), du Fonds de lutte contre la traite et les pires formes de travail des enfants (Fonds enfants), de Plan Burkina, de Save the Children et de Terre des Hommes Lausanne (Tdh), le FORCE, officiellement reconnu en 2010, bénéficie de l'assistance technique de l'Etat avec le Secrétariat permanent du Conseil national pour l'enfance en qualité d'observateur. L'École jouant un rôle fondamental dans le processus de développement harmonieux de la société en général, les organisateurs ne pouvaient trouver meilleurs bras armés que ces élèves-maîtres. Chaque enseignant étant un futur relai important en termes d'auditoire. En matière de défense des droits de l'enfant, on relève que malgré les avancées globales notées ces dernières années, de nombreux enfants restent encore à la traîne quant au respect des droits qui leur sont dus pour leur épanouissement. Selon Aimé Ouédraogo, chef de projet adjoint du système de protection de l'enfance de l'ONG Terre des hommes (Tdh) Lausanne et point focal du FORCE, s'adossant sur les chiffres 2013 de l'INSD, les enfants de moins de 18 ans sont estimés à 54,6% de la population burkinabè. Un taux qui, affirme-t-il, interpelle la responsabilité des adultes vis-à-vis de ces enfants pour leur mieux-être à travers la protection de leurs droits. L'ampleur du phénomène de la violence à l'égard des enfants au Burkina et la gravité de son impact sur le développement de l'enfant et la cohésion sociétale sont tels que, souligne M. Ouédraogo, la lutte devient une priorité gouvernementale et, partant, de tous les acteurs et partenaires au développement. L'activité de plaidoyer envers ces futurs enseignants s'inscrit donc dans cette vision de réponse efficace dans la défense des droits de l'enfant sur le terrain. Elle s'est incarnée par deux communications données par des spécialistes du domaine. La charge est revenue à Evariste Dabiré, spécialiste des droits de l'homme, d'entretenir en premier, les futurs éducateurs sur la nécessité du respect des droits des enfants pour leur épanouissement. Il axe son intervention sur deux (2) grandes parties : les généralités sur les droits de l'enfant et l'aperçu sur les droits de l'enfant au Burkina (implications, conséquences et conduite à tenir).


La marche vers la mise en place du dispositif de protection


Historiquement, introduit Evariste Dabiré, les droits reconnus à l'enfant n'ont pas toujours fait l'objet d'un accord commun au 20ème siècle. Il en veut pour illustration, la position de Philippe Meirieu (activiste français des mouvements d'Education populaire, ndlr) pour qui, « le seul véritable droit de l'enfant est le droit d'être éduqué, à recevoir une éducation que seuls les adultes éduqués eux-mêmes, peuvent lui donner ». La « Convention relative aux droits de l'enfant » adoptée le 20 novembre 1989 est donc le premier instrument juridique international ayant force obligatoire qui énonce toute la panoplie de droits. Selon l'article 1er de cette convention, l'enfant est tout être âgé de moins de 18 ans. « La majorité civile relevant de la législation de chaque Etat, on peut noter que l'article 149 de la loi n°028/AN du 13 mai 2008 portant Code du travail au Burkina Faso définit l'enfant comme toute personne ayant moins de 18 ans », précise le communicateur Evariste Dabiré. La Convention prescrit des principes directeurs de la non-discrimination, de l'intérêt supérieur de l'enfant, du droit à la survie et au développement ainsi que celui du respect de l'opinion de l'enfant. Le texte international reconnaît non seulement des droits à l'enfant mais également des devoirs. Ainsi, on note les droits civils (droits à la vie, à la nationalité, à la vie privée, etc.), les droits économiques (sécurité sociale, niveau de vie suffisant et assistance matérielle…), les droits politiques (liberté d'association et de réunion, de pensée, de conscience et de religion, etc.), les droits sociaux (nutrition, santé, protection contre l'exploitation sexuelle, protection contre la drogue...) et les droits culturels (éducation, information appropriée, etc.). A contrario, l'enfant a autant de devoirs parmi lesquels, le devoir pour l'enfant de respecter les droits des autres en l'occurrence, ceux des parents. Dans la deuxième partie de son exposé, M. Dabiré a d'abord soulevé les implications de la Convention qui sont entre autres, le nécessaire engagement de toutes structures ; qu'elles soient publiques ou privées. « Il est vrai que l'Etat burkinabè pour le cas d'espèce est le premier responsable de la garantie et du respect de la Convention mais les principes directeurs qui en découlent appellent à la contribution de tous. L'implication des cellules familiales ainsi que d'autres composantes de la société s'avère indispensable au respect des droits de l'enfant. C'est d'ailleurs une constante dans la tradition africaine où l'éducation d'un enfant appartient à ses parents, à ses voisins, à tous ceux qui croisent l'enfant comme le stipule l'article 9 de la Charte du Kurukan Fuga de 1236 ‘'l'éducation des enfants incombe à l'ensemble de la société. La puissance paternelle appartient par conséquent à tous'' », a développé M. Dabiré. Le non-respect des droits plonge l'enfant dans une situation « préjudiciable » qui se traduit par un mélange de sentiments de tristesse, de souffrance morale et physique. A l'en croire, parmi les facteurs nuisibles à l'enfant, le divorce. Même par consentement mutuel, le divorce peut être une source de violence pour l'enfant. Et ce, indépendamment du fait même qu'il doit satisfaire au principe de l'intérêt supérieur de l'enfant. C'est pourquoi, encourage-t-il l'engagement de tous, des personnes physiques et morales (publiques comme privées), dans la lutte contre les violences faites aux enfants.


Les droits spécifiques des enfants en conflit avec la loi


« Expérience du Réseau de protection de l'Enfance de Dori (RPE-Dori) et les droits des enfants en conflit avec la loi ». C'est le sujet sur lequel s'est appesanti Cyrille W. Savadogo, substitut du Procureur du tribunal de grande instance de Dori, par ailleurs président du RPE-Dori. Créé 2012, le réseau de protection de l'enfance de Dori (RPE-Dori) se veut une mutualisation des ressources techniques et une mise en lien des pratiques et expériences de différents acteurs de protection des droits de l'enfant. Après avoir présenté ses objectifs, son fonctionnement, le substitut du procureur, Cyrille W. Savadogo, a fait un zoom sur les nombreuses activités à l'actif de l'organisation, parmi lesquelles, les actions de sensibilisation et de plaidoyer, la prise en charge de cas d'enfants en besoin de protection, des formations de leaders communautaires et d'élus locaux. Le deuxième volet de sa communication a porté sur les droits spécifiques des enfants en conflit avec la loi. « L'Enfant en Conflit avec la Loi (ECL) désigne toute personne de moins de 18 ans qui a commis seul ou en réunion une infraction ou qui en est complice ou accusée dans le cadre des assises criminelles. Il s'agit d'un enfant dont les agissements tombent sous le coup de la loi et qui est appelé à faire face au système institutionnel de réparation des torts causés à autrui ou à la société », a détaillé le magistrat. Même en conflit avec la loi, l'enfant a des droits. Ainsi, au niveau procédural, l'enfant a le droit d'être informé (ce pour quoi il est accusé), le droit à la défense, à l'assistance, à la protection (tous les enfants doivent pouvoir entrer en contact avec la justice sans subir de pression ou d'intimidation, ni craindre pour leur vie ou celle de leur famille, surtout ceux qui viennent témoigner), le droit de garder le silence, à la présence d'un parent ou d'un tuteur ainsi que le droit à la vie privée (l'audience se fait généralement à huis clos). Au moment du jugement, il a droit à une justice spéciale qui implique pour chaque Etat partie à la Convention de créer des juridictions spécialisées pour mineurs. « Les Juridictions spécialisées pour mineur sont la juridiction du Juge des Enfants et le Tribunal Pour Enfants. Ces juridictions s'intéressent d'abord et avant tout à l'enfance en conflit avec la loi. Mais, elles ont pour fonction en priorité d'éduquer plutôt que de sanctionner. Elles s'intéressent ensuite à l'enfance en danger et peuvent dans certains cas avoir des compétences civiles », le premier responsable du RPE-Dori, Cyrille W. Savadogo.


Aux droits spécifiques, une institution spéciale !


A en croire le substitut du procureur, au Burkina, l'article 63 de loi d'organisation judiciaire institue une juridiction du juge des enfants au siège de chaque TGI. A ce jour, les juges des enfants ont été nommés seulement à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou. Ce qui ne permet pas, de son avis, un fonctionnement normal de la Justice pour mineurs. Mais, il existe des juges des enfants à Koudougou, Kaya, Ouahigouya, qui sont nommés cumulativement juges des enfants dans lesdits tribunaux. Le Tribunal pour enfant est compétent pour connaître en appel, des décisions rendues par le Juge des Enfants. Sur le volet des sanctions, on retient que dès qu'il a atteint l'âge de la responsabilité pénale, le mineur peut se voir infliger une peine (plus de 13 ans). Pour cela, il faut qu'il ait agi avec discernement. La peine est graduée en fonction de l'âge du mineur. A titre d'exemple, le mineur de moins de 13 ans bénéficie d'une irresponsabilité totale et absolue. Entre 13 et 16 ans, le mineur bénéficie d'une excuse atténuante de minorité. Dans le même esprit, il écope de 10 à 20 ans, s'il encourait la peine de mort.


Oumar L. OUEDRAOGO

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Les Maires FCBE ont-ils un lien avec la prison ?

Après le maire d'Adjohoun Gérard Adounsiba qui séjourne depuis quelques jours à la prison civile de Porto-Novo à qui le tour ? Difficile de répondre avec précision à cette interrogation sans risque de se tromper. Mais ce qui est indéniable, c'est que les maires d'obédience Fcbe ont un lien avec la prison. Après le maire de Wassa-Pehunco, d'Adja-Ouèrè et probablement Sèmè- Podji, la jurisprudence ne peut que s'étendre sur Abomey-Calavi où le maire est accusé de brader des réserves administratives à ses (...)


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Le Président Soglo fete ses 80 ans avec les agriculteurs de Zinvié

Le Président béninois Nicéphore Dieudonné Soglo a soufflé ses 80 bougies, le samedi 29 novembre 2014. Pour commémorer cet évènement qui lui est cher, le premier président de la démocratie béninoise a tenu, à partager cette journée du samedi 29 Novembre en compagnie des agriculteurs de la région de Zinvié.

Le Président béninois Nicéphore Dieudonné Soglo a soufflé ses 80 bougies, le samedi 29 novembre 2014. Pour commémorer cet évènement qui lui est cher, le premier président de la démocratie béninoise a (...)


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Pistes pour la poursuite de l'esprit de la décentralisation dans les « circonstances exceptionnelles » : Le cas des délégations spéciales au Burkina Faso



Le 31 octobre 2014, le peuple burkinabè a renversé un régime qui s'écartait résolument de ses aspirations à l'alternance, à la démocratie dans une société juste et garante des espoirs de sa jeunesse. Ainsi, placé dans des « circonstances exceptionnelles », l'État du Burkina Faso est aujourd'hui gouverné par un régime de transition qui doit organiser les élections devant permettre au pays de retrouver la route de la démocratie. Les élections présidentielles et législatives sont en effet censées garantir la représentation des intérêts du peuple.




Mais n'oublions pas que l'État burkinabè est un État décentralisé. La décentralisation est un mécanisme fort du rapprochement des décideurs et des citoyens. Toutes les affaires publiques pour lesquelles le pouvoir local est, du fait de sa proximité, mieux à même de prendre des décisions et de prendre en compte les attentes des citoyens sont confiées à des collectivités territoriales. En cohérence avec les objectifs qui ont guidé le soulèvement populaire d'octobre 2014, selon le Laboratoire Citoyennetés (LC), la poursuite de la décentralisation et la conduite d'élections municipales doivent être en bonne place dans les objectifs du gouvernement de transition.


Le LC avait précédemment identifié trois scenarii possibles de gestion transitoire de la décentralisation : le maintien du statu quo avec les maires et les conseils municipaux en place ; la dissolution des organes élus des collectivités territoriales et leur remplacement provisoire par des délégations spéciales ; le cas par cas. Les nouvelles autorités du pays ont géré cette question en deux étapes. Dans un premier temps, des mesures conservatoires furent prises pour réduire les attributions des équipes municipales aux affaires courantes. Puis, le 18 novembre 2014 a été pris un décret portant dissolution des organes élus des collectivités territoriales et institution de délégations spéciales.


Ces mesures ont des implications importantes sur le processus de décentralisation du Burkina Faso : comment maintenir l'esprit de la décentralisation et poursuivre les acquis de celle-ci lorsque les collectivités sont placées sous délégation spéciale ?


LES IMPLICATIONS DE LA DISSOLUTION DES ORGANES ELUS ET DE L'INSTITUTION DES DELEGATIONS SPECIALES


Les implications institutionnelles


Sur le plan institutionnel, la dissolution des organes élus des collectivités territoriales n'a pas d'incidence sur l'existence des collectivités, ni sur leurs compétences et attributions, ni sur leurs moyens et ressources.


Au Burkina Faso, le processus de décentralisation est constitutionnel. Ainsi, malgré la dissolution des organes élus, les collectivités territoriales que sont les communes et les régions demeurent, de même que le processus de décentralisation.

Dans ce cadre, en tant qu'institutions, les collectivités territoriales placées sous délégation spéciale continuent à exercer les compétences qui leur sont reconnues par les lois et la réglementation de la décentralisation.


Les délégations spéciales exercent donc les attributions normalement dévolues par la loi aux organes élus. De manière schématique : le président de la délégation spéciale exerce dans les communes les attributions du maire et dans les régions celles du président du conseil régional ; la délégation spéciale remplace dans les communes le conseil municipal, dans les régions le conseil régional, et exerce leurs attributions.


Il en est de même pour les moyens humains, financiers et matériels des collectivités. Concernant les moyens humains, il y a, d'une part, les personnes recrutées par la collectivité et, d'autre part, les ressources humaines transférées ou mises à disposition. Les ressources humaines apportent un appui technique aux autorités décentralisées pour l'exercice de leurs fonctions ou concourent à la mise en œuvre des compétences transférées aux collectivités territoriales. Elles continuent donc de relever des collectivités territoriales. Concernant les moyens financiers et matériels, il s'agit notamment des ressources budgétaires et du matériel dont dispose la collectivité pour son fonctionnement. Le matériel, y compris tous les autres éléments du patrimoine, continue à appartenir à la collectivité et géré par elle. Chaque collectivité continue à disposer d'un budget dont l'ordonnateur est le président de la délégation spéciale.


En définitive, la dissolution des organes élus des collectivités territoriales et leur remplacement provisoire par des délégations spéciales n'ont pas d'effets sur les plans institutionnel et formel.


Les implications sur le dialogue politique local


A ce niveau, les changements sont de trois ordres :

Puisque la nomination remplace l'élection, il peut s'introduire une confusion entre la décentralisation et la déconcentration avec, en définitive, un changement de style managérial.


Les délégations spéciales sont composées de personnes nommées par l'autorité de tutelle. Ces personnes proviennent des populations des collectivités, des services techniques déconcentrés et des projets opérant à l'échelle des collectivités territoriales. Il y a donc une rupture dans les mécanismes de l'élection.


Le président de la délégation spéciale est le représentant de l'État dans la collectivité : le Préfet dans les communes ordinaires ; le haut-commissaire dans les communes à statut particulier ; le gouverneur dans les régions. En outre, les responsables des services déconcentrés de l'État et les chefs de projets dans la collectivité sont membres de la délégation spéciale. Il s'ensuit que, paradoxalement, la décentralisation va être mise en œuvre par la déconcentration : tantôt, les membres de la délégation spéciale vont agir en tant que autorités déconcentrées, tantôt comme représentants de la collectivité territoriale.


Cette situation va poser des questions majeures à propos de l'établissement des relations politiques avec la population des collectivités territoriales. Comme on le sait, le gouvernement représentatif porte en lui le risque permanent de « l'élitisation », c'est-à-dire de la rupture entre le peuple et ses représentants qui finissent par constituer une élite politique, sociale et économique. Ce risque est plus grand quand les représentants du peuple sont nommés au lieu d'être élus, car, d'une part, ils n'ont aucun intérêt politique à rendre compte au peuple et à prendre en compte ses attentes et, d'autre part, ils ont des habitudes de gestion publique fondée sur des rapports hiérarchiques et des relations de commandement, et non sur le dialogue politique et la négociation. Avec la mise en place des délégations spéciales, l'enjeu majeur qui apparaît est l'inscription de ses membres dans les mécanismes du dialogue politique local : la redevabilité envers les citoyens, la concertation avec les citoyens, la communication et la transparence des décisions et de la gestion municipale vis-à-vis des citoyens.


LA SAUVEGARDE DES ACQUIS ET DES AVANCEES


Il apparaît que la dissolution des organes élus des collectivités territoriales ne découle pas d'une volonté de remise en question de la décentralisation. Cette dissolution est apparue comme une condition pour réconcilier les populations avec des collectivités territoriales dont les représentants étaient acquis au régime qui a été renversé, tandis que la mise en place de délégations spéciales est la solution institutionnelle légalement prévue au Burkina Faso lors de circonstances exceptionnelles. S'il en est ainsi, on devrait pouvoir assurer la continuité du processus de décentralisation. Ce qui nécessite un bon encadrement de la gestion de la transition.


Assurer la continuité du processus de décentralisation


Sur le plan institutionnel les collectivités territoriales demeurent. Il s'agit donc d'éviter une rupture dans la construction du processus de décentralisation. Pour ce faire, il faut que le processus continue à être accompagné et que tous les acteurs soient renforcés dans la poursuite de leurs missions.


Depuis l'instauration du processus de décentralisation, les collectivités territoriales bénéficient de nombreux accompagnements tant du point de vue interne que de la part des partenaires techniques et financiers. Si ces appuis, dont les bénéficiaires finaux sont les citoyens, venaient à disparaître ou à s'estomper, cela pourrait être compris comme des sanctions à l'encontre de leur contestation du régime contre lequel ils se sont révoltés.


Il faudra nécessairement que les accompagnements soient poursuivis avec, compte tenu des risques identifiés dans le dialogue politique local, un renforcement du rôle des autres acteurs de la décentralisation : les citoyens, les organes participatifs, les conseils villageois de développement (CVD).


Les citoyens organisés en ONG, OSC ou entreprises jouent un rôle dans la décentralisation, et chacun dans son domaine d'intervention est en dialogue avec les autorités municipales et/ou les accompagne sur le plan technique. On peut même affirmer qu'à l'étape actuelle du processus des transferts des compétences et des ressources, ces acteurs jouent parfois un rôle plus important que les organes municipaux en matière de production et de fourniture de services publics locaux.


En matière de service public local, les Associations des parents d'élèves (APE) ou des mères éducatrices (AME), les Comités de gestion des formations sanitaires (COGES), ou encore les Associations des usagers de l'eau (AUE) jouent un rôle important dans la conciliation des attentes des citoyens et les décisions de la municipalité sur ces secteurs.


Enfin, le Conseil villageois de développement (CVD) est depuis 2007 une courroie de transmission entre citoyens et municipalité. Il contribue aux plans communaux de développement ainsi qu'à la promotion du développement local dans le village, et participe à l'animation des différentes commissions du conseil municipal. L'assemblée villageoise est son organe délibérant tandis que son organe exécutif est un bureau composé de 12 membres.


Il existe donc des acteurs et des institutions qui, à côté de l'équipe municipale, qu'elle soit élue ou nommée au titre de la délégation spéciale, sont les porteurs des mécanismes du dialogue politique local et de l'esprit de la décentralisation.


Assurer un bon encadrement de la gestion de la transition


La question est donc d'assurer un appui de la transition dans les collectivités territoriales pour que les mécanismes de rapprochement entre citoyen et décideurs locaux soient préservés. Cet appui pourrait reposer sur la définition d'une feuille de route claire aux délégations spéciales, sur l'orientation du choix de leurs membres et sur la conduite d'actions d'information et de formation.


L'État devrait définir une feuille de route déclinant la durée des délégations spéciales, les missions qui leur sont dévolues ainsi que les modalités d'exécution de ces missions. La durée de la transition dans les collectivités territoriales devrait être la même que celle prévue pour le niveau national. Elle doit donc déboucher sur l'organisation de nouvelles élections municipales conjointement avec les élections législatives. La feuille de route devrait également définir de manière claire les missions dévolues aux délégations spéciales et déterminer les modalités de leur exercice. L'objectif est de canaliser leur action pour prévenir les débordements et les abus.


Il y a ensuite deux enjeux clés dans la composition et le fonctionnement interne des délégations spéciales. Premièrement, au niveau de la composition au moins 9 membres doivent représenter la population (coutumiers, religieux, femmes, jeunes, chambre d'agriculture, chambre de commerce et d'industrie, chambre des métiers, handicapées, OSC). Les mécanismes de choix de ces représentants et leurs relations avec leur base devront reposer sur des choix consensuels et non par cooptation à la seule discrétion des administrations. Deuxièmement, les modalités de décision au sein de la délégation devront bien entendu reposer sur la délibération à l'instar du conseil municipal, mais elles devront aussi être transparentes. Le public des citoyens doit être largement informé de la tenue des sessions et des sujets débattus, pouvoir y assister et être tenu informé des décisions prises. Par ailleurs, des mécanismes de contrôle des délégations spéciales ainsi que des sanctions doivent être clairement posés contre les manquements et la mauvaise gestion potentielle.


Enfin, les programmes d'appui à la décentralisation devront probablement orienter leurs actions d'amélioration de la gouvernance locale, plus précisément sur les mécanismes locaux de dialogue politique, et définir des actions d'appui aux délégations spéciales pour s'inscrire dans ces mécanismes. En collaboration avec le ministère en charge de la Décentralisation, les programmes devront communiquer et former sur au moins les trois sujets suivants : i) les raisons de la dissolution des organes élus des collectivités territoriales et de l'institution des délégations spéciales ; ii) les rôles et les missions des délégations spéciales ; iii) la poursuite de la décentralisation pendant la transition, en particulier la mise en œuvre des plans communaux de et régionaux de développement , les mécanismes de redevabilité et les processus de concertation.


CONCLUSION


En conclusion, on peut affirmer qu'il peut y avoir une gestion décentralisée avec des délégations spéciales à la tête des municipalités. En effet, le cadre institutionnel demeure et les délégations spéciales ne font que remplacer provisoirement les organes élus. Par ailleurs, l'intérêt de la décentralisation réside principalement dans les mécanismes de dialogue politique qui se mettent en place entre la municipalité et les acteurs de la commune. A ce titre, les citoyens organisés, les organes participatifs et les conseils villageois de développement demeurent des porteurs et des acteurs de la décentralisation. L'esprit de la décentralisation est donc cohérent avec l'esprit qui a prévalu à l'insurrection contre le régime jusqu'alors en place.


Il n'en demeure pas moins que, composée notamment d'agents de l'administration déconcentrée, la délégation spéciale porte en elle un risque fort de rupture de ces mécanismes de dialogue politique au profit de l'installation de rapports hiérarchiques et de relations de commandement.


Selon le LC, ce risque peut être minimisé si une attention est portée au maintien de l'esprit de la décentralisation au travers de i) la définition par l'État d'une feuille de route qui fixe les missions dévolues aux délégations spéciales et se donne comme horizon des élections municipales couplées aux élections législatives ; ii) de mécanismes de représentation et de décision et de gestion au sein des collectivités territoriales reposent au maximum sur la délibération, la transparence et la redevabilité ; iii) des mécanismes de contrôle et de sanction clairs et opératoires ; iv) la communication et la formation sur la situation actuelle.


On peut aussi espérer que l'expérience de la délégation spéciale soit une occasion pour les acteurs de l'Etat déconcentré d'aller à l'école de la décentralisation en intégrant dans les méthodes et approches de travail des principes tels que la participation, l'inclusion, la redevabilité. De telles pratiques sont de nature à améliorer la façon dont les acteurs de l'Etat déconcentré assument leur rôle d'appui aux collectivités. A termes, cette expérience pourra améliorer les rapports entre administration déconcentrés et collectivité dans la gestion publique locale.


Il est donc nécessaire que les toutes les initiatives (au plan technique, financier, politique, etc.) en faveur de la décentralisation soient maintenues avec bien entendu la prise en compte de ce nouvel acteur qu'est la délégation spéciale qui implique très certainement un recentrage sur les mécanismes de dialogue politique local entre municipalités, citoyens organisés, organes participatifs et conseils villageois de développement.


Selon le LC, c'est peut-être là aussi une aubaine pour ne plus réduire la décentralisation à la maîtrise d'ouvrage communale, et lui redonner un contenu politique fort au travers d'appuis accrus aux mécanismes de redevabilité, de concertation et de communication entre gouvernants et citoyens.


En tout état de cause, la décentralisation étant l'approfondissement de la démocratie, il importera que la gestion de la transition politique en garantisse l'esprit et prépare à un renforcement de la gouvernance locale à l'issue de la transition. Le plus important dans tous ces mécanismes, c'est le citoyen. Et celui-ci mérite d'être écouté, encouragé et soutenu dans ses aspirations légitimes à un mieux-être.


Raogo Antoine SAWADOGO,

Président du Laboratoire Citoyennetés





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Michaëlle Jean succède à Abdou Diouf à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie



Réunis à Dakar dans le cadre du XVe Sommet de la Francophonie, les chefs d'État et de gouvernement membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont officiellement désigné aujourd'hui 30novembre 2014 la très honorable Michaëlle Jean au poste de Secrétaire générale. Mme Jean succède ainsi à Abdou Diouf et devient la première femme à accéder à la tête de l'Organisation.




« Je remercie les chefs d ?État et de gouvernement de la confiance qu'ils me témoignent en me désignant Secrétaire générale de la Francophonie. Je tiens à remercier tout particulièrement les gouvernements du Canada, du Québec, du Nouveau-Brunswick et d'Haïti pour leur appui indéfectible à ma candidature. Je souhaite également rendre hommage à Abdou Diouf, homme d'exception, qui a su servir la Francophonie avec passion et raison au cours des 12 dernières années. Je mesure la tâche qui m'attend et je veillerai à prendre grand soin de l'héritage que nous lègue le Président Diouf », a déclaré Michaëlle Jean.


Dans une courte déclaration devant les chefs d'État et de gouvernement, Michaëlle Jean s'est engagée à travailler avec eux ainsi qu'avec les opérateurs de la Francophonie, l'Association des parlementaires francophones et la société civile pour mettre en oeuvre la feuille de route issue du Sommet de Dakar. Elle a insisté sur l'importance du rôle des jeunes et des femmes et souligné la nécessité de promouvoir l'usage de la langue française et de renforcer l'action économique dans l'espace francophone.


« Je suis très enthousiaste à l'idée de travailler avec toutes ces femmes et tous ces hommes qui font et vivent la Francophonie au quotidien. J'entends répondre aux besoins et aux attentes des États et gouvernements membres de l'OIF, tout en donnant une nouvelle impulsion à la Francophonie. Ensemble, traçons le chemin d'une Francophonie moderne et tournée vers l'avenir. La Francophonie du XXIe siècle sera au service et à l'écoute des jeunes et des femmes. Prospère, elle conjuguera l'accroissement des échanges et le développement humain et durable pour tous », a affirmé Mme Jean.


Michaëlle Jean a également salué les autres candidats qui ont fait campagne pour succéder à Abdou Diouf au poste de Secrétaire général de la Francophonie. Elle a tenu à les remercier pour leur engagement et leur dévouement tout en soulignant le caractère unique de cette campagne, une première dans l'histoire de l'OIF.


« Cette campagne aura permis de dégager de nouvelles idées, de débattre et d'aller à la rencontre des citoyens de la Francophonie. Mes nombreuses rencontres avec des autorités politiques, des jeunes, des femmes et des partenaires de la société civile sur tous les continents ont été indispensables pour nourrir ma réflexion et me permettre de faire un véritable état des lieux de l'espace francophone. Je garde un précieux souvenir de cette expérience et je suis convaincue que la Francophonie sortira grandie de cette campagne », a ajouté Mme Jean.


Enfin, Michaëlle Jean a chaleureusement remercié le Sénégal, hôte du XVe Sommet de la Francophonie, ainsi que tous ceux et celles qui ont contribué au succès de cet événement.


Note biographique


Gouverneure générale et commandante en chef du Canada de 2005 à 2010, Michaëlle Jean occupe depuis octobre 2010 le poste d'Envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti. Grand Témoin de la Francophonie aux Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012, elle est depuis cette même année chancelière de l'Université d ?Ottawa, la plus grande université bilingue (anglais, français) au monde. Née en Haïti, Michaëlle Jean, 57 ans, est mariée au cinéaste et philosophe d'origine française, Jean Daniel Lafond. Le couple a une fille, Marie-Éden, également née en Haïti.


Contact :

Louis Hamann

Attaché de Presse

media@michaellejean.ca





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Composition du Gouvernement ZIDA 1 : analyse critique



Beaucoup d'encres ont coulé depuis la composition du Gouvernement Zida 1. Numéro 1, parce que le 2 est attendu, sinon qu'il est imminent, étant donné qu'il y a un poste à occuper au niveau du Ministère de la culture, suite à la grogne populaire, grogne amplifiée par les critiques virulentes fusant sur autre membre du tout nouveau Gouvernement.




La présente analyse critique est partielle et vient juste en complément à d'autres faites par nos concitoyens et de pertinence indéniable. Elle touche le cumul des postes au sommet de l'Etat par le Président Michel Kafando et par le Premier Ministre Yacouba Isaac Zida, qui conforte sa position et son autorité en s'attribuant le Ministère de la défense. Certes, c'est connu ! La critique est plus facile, mais l'exercice et l'œuvre pratiques, encore plus difficiles, répondent à des logiques non toujours exposées sur la place publique ! Cependant, l'intention ici est d'user des droits démocratiques, pour exposer aussi un angle de lecture différent.


I. L'occupation du poste du Ministre des affaires étrangères par Michel Kafando, Président de la transition


En ce qui concerne le Président du Faso, il semble qu'il pouvait bien se passer du poste supplémentaire de Ministre des affaires étrangères pour certaines raisons.


En effet, l'un des principaux facteurs d'élimination de nombre de nos concitoyens selon les termes de la charte, c'est surtout les compétences et expériences pertinentes en matière de relations internationales. De ce point de vue, même l'un des concurrents sérieux du candidat Michel Kafando à l'époque, se trouvait buté à un obstacle de taille, en l'occurrence, Shérif Sy. Vu ce constat, dans une lettre publique de félicitation au nouveau Président, il était relevé la nécessaire priorité de promouvoir la formation et l'insertion des jeunes générations dans les carrières internationales pendant la transition et surtout après. Une priorité justifiée surtout par le fait que nous accusons au Burkina Faso, une faible performance en termes de nombre de professionnels internationaux par rapport à certains pays de la sous région (Lire lien : http://www.lefaso.net/spip.php?article61883 ). Je ne savais pas si bien le dire quand je parlais de cette priorité pendant la transition, au regard des multiples dossiers à traiter pendant ce court temps d'un an.


Cette période de transition - avec les multiples dossiers sensibles et inédits à traiter à l'international -, est belle aussi pour mettre en exercice une personne moins expérimentée, pour apprendre aux côté du Président, surtout en cette période aussi particulière et unique, dans la vie de notre nation. Cela ferait une expérience de plus pour un autre citoyen, et présenterait l'avantage de libérer davantage le Président de la Transition sur les dossiers principaux et du ressort direct de la Présidence. Même non revêtu du titre de Ministre des affaires étrangères, le Président a cette latitude de prendre en main les dossiers internationaux qu'il souhaite au regard de ses prérogatives. En outre, après cette période transition de seulement une année, l'actuel Président est appelé, à renouer avec le repos bien méritée que la retraite naguère amorcée, fait valoir. A ce titre, si l'on privilégie l'utile besoin de renforcement de capacité des jeunes générations, ce cumul à l'air plus superflu.


Cependant, nous restons optimistes à l'esprit, qu'hormis le poste de Ministre, pour le besoin de l'expérience et de l'apprentissage – des cadres de l'administration publiques seront au devant des choses et bien imprégnés dans les plus hautes sphères internationales, à l'instar d'un Ministre, - des dossiers gérés au titre du Ministère des affaires étrangères.


II. L'occupation du poste du Ministre de la défense nationale par Yacouba Isaac ZIDA, Premier Ministre


Comme s'il le savait bien avant, Ablassé Ouédraogo, dans une interview, se montrait très tôt favorable à cette option. Pour ma part, je marque une grande adhésion au cumul des postes de Premier Ministre et de Ministre de la défense par le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA, pourvu que ce cumul serve utilement à faire des réformes majeures au sein de l'armée !


Nul besoin de rentrer dans le débat RSP et reste de l'armée qui a été fortement alimenté ces derniers temps. Le cumul de poste, se justifie avec pertinence par l'urgente nécessité de maintenir l'unité de l'armée par un commandement unique au sommet de l'Etat ! Etant donné que l'ancien Président Blaise Compaoré cumulait le poste de la défense avec celui de chef de l'Etat, il serait probablement moins habile de changer cet ordre des choses en cours depuis 2011, surtout avec un corps aussi sensible, voire irascible comme l'Armée. Au-delà de l'Armée, ce besoin d'ordre est aussi présent dans la société politique et civile pour préserver l'autorité de l'Etat.


Par ailleurs, trop de fléaux présents à nos portes, peuvent sévèrement mettre à rude épreuve notre défense et notre sécurité nationales. A côté de l'épidémie d'Ebola sévissant dans la sous-région - dont le Mali voisin -, et qui peut déstructurer toute l'économie et la sécurité nationale, des pays assez puissants militairement dans la sous-région comme le Nigéria rencontrent mille et un ennuis avec le « djihadisme » et le terrorisme interne et transfrontalier. Ces menaces nécessitent une armée unie et une certaine sérénité sécuritaire, qu'un commandement « unique » permet d'assurer plus habilement.


III. Invitation de l'exécutif pour des réformes démocratiques progressistes


La principale invitation à faire à Monsieur Zida ici est d'avoir un égard très poussé pour l'Histoire. Bon gré, mal gré, il est intimement lié à l'Histoire politique du Burkina Faso à jamais même s'il prend sa retraite aujourd'hui même ! Comment bien s'illustrer démocratiquement et sortir la tête haute ? Seule cette question demeure la haute équation ! Disposant de pouvoirs significatifs pour orienter le cours de l'Histoire politique et démocratique burkinabè, on ne saurait nier qu'il n'a pas d'atouts. Mais ces atouts seuls ne suffisent pas ! Il faut une volonté forte de changement ! Et la principale garantie de ce changement proviendra surtout de l'équipe de conseillers autour de Premier Ministre. Ces conseillers doivent appartenir à différents bords et surtout connus pour leurs attachements aux valeurs démocratiques et à l'intérêt général ! Au-delà de ce collège de conseillers diversifiés et non suivistes, il importe que le Premier Ministre institutionnalise des sessions de dialogues périodiques ( 1 session tous les 2 mois, soit au moins 6 pour la période de la transition) avec l'ensemble de la classe politique sur les grandes questions pour anticiper sur d'éventuelles dérives.


L'orientation que le peuple burkinabè veut à ce cours de l'Histoire nationale, c'est d'instaurer une démocratie réelle sans fard, de sorte que notre pays soit cité comme modèle, comme pôle démocratique dans la sous-région. François Hollande n'a pas manqué de citer en exemple l'enseignement inédit donné par le Peuple burkinabè à toute la planète ! Les burkinabè aujourd'hui sont fatigués d'être chaque fois cités à la queue des rangs dans différents domaines. Nous disposons de beaucoup d'atouts pour réussir cette option parce que nous avons la chance, - à la différence d'autres pays, d'avoir renvoyé l'ancien Président par une insurrection populaire et non par un coup d'Etat militaire, - un coup d'Etat militaire présentant l'inconvénient d'amener les autorités de transition militaires à tourner en rond pour raison de garantie de leurs propres sécurités !


La PRINCIPALE REFORME est d'ordre mental et idéologique !


Il faut travailler à faire comprendre à tous, corps policier, militaire et civil que les armes ne sont aucunement déterminants pour l'accession au pouvoir et que les coups d'Etat militaires sont à jamais bannis dans notre pays comme c'est le cas dans les pays développés comme les USA. Si les coups d'Etat sont inimaginables aujourd'hui aux USA, ce n'est point parce que les américains sont des surhommes ! Nous sommes tous de la même civilisation contemporaine ! Et s'ils sont arrivés à ce niveau de démocratie, c'est parce des personnes comme toi lecteur, moi et un tiers, ont accepté renoncé à la facilité, à la force brutale et ont fait violence sur eux-mêmes ! Une attitude à l'instar du bon garçon, tenu à la retenue devant la femme de quelqu'un dans certaines tenues et aussi dans certaines circonstances, pour préserver l'ordre public.


A ce titre, je fais une proposition ici. Pour l'occupation certains postes de responsabilités pendant la transition, même s'ils sont politiques, il est souhaitable qu'une proportion soit ouverte à concurrence de façon transparente, pour des compétitions sur le critère de compétences. La vertu de cette mesure est de permettre aussi aux citoyens qui n'ont pas la chance de connaître des personnalités au sommet, de faire valoir équitablement - comme le prescrivent nos textes fondamentaux (Constitution et Charte de transition) – leurs compétences dans une certaines marge. Cette mesure crée l'impression au Peuple d'être vraiment impliqué dans la gestion du pouvoir au plus haut niveau. Ce sont les interrogations sur de telles ouvertures qui peuvent justifier certaines appréhensions chez le citoyen. A ce sujet, l'appréhension exprimée dans la récente tribune de Monsieur Abdoul Karim Sango est assez révélatrice ( lien : http://www.lefaso.net/spip.php?article61960 ).


Pour terminer, la suite de cette tribune devrait consacrer avec justification, la reconnaissance de la qualité de « DEMOCRATE FORT » (mieux que « homme fort » simplement) à certains acteurs de la scène politique qui se sont brillamment illustrés selon les canons de la démocratie au cours d'un temps de référence donné (le Peuple Burkinabè dans son ensemble, Zida et son équipe dans la transition première (1), etc.). (Lire lien : http://burkina24.com/2014/10/15/analyse-les-institutions-fortes-et-les-hommes-forts-dobama/) .


Vivement donc, que chaque acteur politique (civil, militaire, parti politique ou OSC) soigne davantage et durablement ses actes publics dans le sens de l'intérêt général, pour conforter ses mérites démocratiques !

Ouagadougou, le 30 novembre 2014.


Idrissa DIARRA

Géographe, politologue.

Membre-fondateur du Mouvement de la

Génération Consciente du Faso (MGC/F).

Mobile : (+226) 66 95 04 90

Courriel : diarra.idrissa@rocketmail.com





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Les instruments économiques de politiques environnementales



Un instrument économique est une mesure qui utilise le système des prix et les forces du marché pour atteindre un objectif donné. Les instruments peuvent être qualifiés d'économiques lorsqu'ils ont un effet sur l'estimation des coûts et des avantages des différentes possibilités d'action qui s'ouvrent aux agents économiques.




L'utilisation des instruments économiques dans un objectif de protection de l'environnement et de développement durable consiste donc à accroître les coûts des activités ayant des incidences négatives sur l'environnement, ou à réduire les coûts des activités bénéfiques à l'environnement. Les taxes, redevances, permis d'émissions négociables, garanties financières, etc., sont des exemples d'instruments économiques.


Parmi toutes les définitions que l'on retrouve dans la littérature concernant les instruments économiques, on retient deux caractéristiques majeures : (i), les instruments économiques fonctionnement par le biais des prix, et (ii) les instruments économiques laissent aux entreprises et aux particuliers le soin de choisir leur moyen d'action.


Les instruments économiques de protection de l'environnement sont appliqués dans un but précis, à savoir l'amélioration de l'environnement en assignant un prix à ses différentes utilisations. Dans le cas de la pollution par exemple, les instruments visent à réduire les émissions nocives liées aux processus de production ou de consommation. Ils constituent un moyen d'intervention des pouvoirs publics modifiant les prix relatifs et les signaux du marché afin de décourager certains modes de production et de consommation et d'en encourager d'autres entraînant une moindre dégradation de l'environnement.


L'utilisation des instruments économiques poursuit généralement trois types d'objectifs. Le premier est un objectif de financement, c'est-à-dire la récolte de fonds qui permettront de couvrir les coûts des impacts sur l'environnement ou qui seront redistribués pour favoriser des activités de prévention ou de restauration de la qualité de l'environnement ou de recherche et développement. Le second objectif est d'influencer le comportement des consommateurs afin de réduire ou d'optimiser l'utilisation des ressources, en exerçant une pression à la hausse sur le prix des produits ou des activités nuisibles pour l'environnement. Enfin, il y' a l'objectif de prévention qui consiste à adopter une approche de plus en plus préventive en matière de pollution de l'environnement.


Les instruments économiques de politiques environnementales (taxes, redevances, permis d'émissions négociables, etc.) présentent par conséquent plusieurs avantages, parmi lesquels la réduction de la pollution à moindre coût, l'encouragement à l'innovation et les recettes. Concernant la pollution, les instruments économiques comme les taxes tiennent compte des différences de coûts de dépollution. Ainsi, les pollueurs qui ont les coûts de dépollution les plus faibles auront intérêt à dépolluer plutôt qu'à payer la taxe. À l'inverse, ceux qui ont les coûts de dépollution les plus élevés préféreront payer la taxe plutôt que de dépolluer. L'incitation à l'innovation apparait surtout lorsque les coûts de dépollution sont plus faibles que la taxe. Les entreprises dans une telle configuration sont alors toujours incitées à innover et à trouver de nouveaux moyens pour réduire leurs émissions afin de maximiser leurs profits. Enfin, les recettes générées par les instruments économiques peuvent être réinvesties dans la protection de l'environnement et répondent au principe pollueur-payeur.


Si les instruments économiques de politiques environnementales démontrent de nombreux avantages, ils présentent également certains problèmes qu'il ne faut pas sous-estimer. D'abord, une taxe est efficace lorsqu'elle touche directement l'activité de pollution concernée. Pour cela il faut pouvoir mesurer précisément les émissions (ou l'externalité négative engendrée), et ce n'est pas toujours réalisable. C'est pourquoi, il est souvent préférable de faire appel à des normes règlementaires plutôt qu'à des normes de performance ou l'instauration d'écotaxes. Ensuite, l'utilisation d'instruments économiques crée de l'incertitude quant aux résultats obtenus.


En effet, la réduction de la pollution résultant d'une taxe sur un produit polluant dépendra du taux de la taxe et de la sensibilité des acheteurs à la hausse du prix. S'ils sont peu sensibles, la taxe aura peu d'effet. Enfin, l'utilisation d'instruments économiques suppose implicitement que l'impact de la pollution est le même peu importe la source d'émission ; ce qui n'est pas vrai puisque les écosystèmes ont des capacités d'assimilation différentes.


Un minimum de précaution s'impose donc lorsqu'un instrument économique de protection de l'environnement est envisagé. Dans le cas de la taxe, c'est davantage l'incidence finale, c'est-à-dire qui supporte en fin de compte la charge de la taxe plutôt que l'incidence formelle, c'est-à-dire qui paie la taxe qu'il faut considérer. Une taxe peut avoir des effets directs sur les achats des ménages mais également des effets indirects puisque la charge de la taxe qui est acquittée par les entreprises peut toujours être répercutée sur les ménages ou les clients. C'est pourquoi, il est important avant d'instaurer une nouvelle taxe, d'en évaluer les effets. L'instauration de taxes environnementales peut également avoir des effets sur la compétitivité internationale des entreprises.


Ainsi, les entreprises à forte intensité de pollution peuvent constater une détérioration de leur position concurrentielle due aux frais encourus par le paiement de taxes ou redevances environnementales par rapport à des entreprises d'un autre pays qui n'ont pas à payer de telles redevances. Cependant, les taxes environnementales ne diffèrent pas des autres taxes quant à leurs effets sur la compétitivité, et le problème de la compétitivité dans le cas des taxes environnementales est facilement surestimé. Il est en effet possible de compenser, au moins en partie, l'impact des taxes environnementales sur la compétitivité par un allégement d'autres taxes pesant sur les entreprises, grâce aux recettes produites par les taxes environnementales. L'objectif incitatif est ainsi maintenu.


Joël Awouhidia P. KORAHIRE

Attaché de Recherche





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