dimanche 31 juillet 2016

Prix burkinabè de la qualité 2016 : Deux lauriers pour la SONAR-IARD

Les  Journées nationales de la qualité 2016 ont clos leurs portes le 28 juillet 2016 avec la publication du palmarès du Prix burkinabè de la qualité édition 2016. La Société nationale d’assurances et de réassurances (SONAR-IARD) s’en sort avec deux prix.

Ce sont 12 entreprises qui ont postulé au PBQ 2016 dans les catégories C (très petites entreprises), B (petites et moyennes entreprises)  et A (grandes entreprises). La SONAR-IARD, CIMFASO, CIM Burkina, la BOA, Grâce Divine, Ecole Privée De Santé Yeelba et l’ENAREF ont inscrit leurs noms dans le palmarès de l’année 2016.

Concernant la SONAR-IARD particulièrement, elle s’en sort avec deux prix : le prix de l’excellence et le prix spécial du leadership dans sa catégorie (B niveau 4).

Des récompenses qui sont sans aucun doute liées aux performances de la société. Avec 98 employés et environ 23 000 clients, la SONAR-IARD a consolidé  sa certification ISO 9001 version 2008 (obtenue en 2015) en réussissant  à l’audit de suivi I en avril 2016.

En matière de notation financière internationale, la société a obtenu la note  « A avec perspectives stables » pour la 7e année consécutive, confirmant sa « capacité de règlement des sinistres élevée ».

Chiffre d’affaires de plus de 10 milliards de F CFA

Née de la division de la SONAR en deux sociétés spécialisées distinctes en 1994, la Société Nationale et de Réassurance (la SONAR-IARD), dotée d’un capital de près 1,5 milliard de F CFA, a atteint, à la date du 31 décembre 2015, un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards F CFA, avec un taux d’accroissement de plus de 8 % par rapport à 2014.

La situation comptable et financière affichait à la même date,  « un bénéfice net après impôt de plus d’un milliard de francs CFA». A noter enfin que le cabinet Eco Finance Entreprise a décerné à la SONAR, le titre de l’entreprise la plus dynamique du secteur des Assurances dommage et Vie au Burkina Faso.

Le Prix burkinabè de la qualité, organisé par l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) en collaboration avec l’Association burkinabè pour le management et la qualité (ABMAQ), a pour objectif de promouvoir la qualité et la performance des entreprises publiques et privées burkinabè. Il ouvre par ailleurs l’accès aux entreprises primées au Prix UEMOA  de la qualité qui est prévu en principe pour la fin de l’année 2016.

Abdou ZOURE

Burkina24


Palmarès des prix

Catégorie A
1- Prix d’engagement dans la qualité : Néant
2- Prix de maîtrise de la qualité : Néant
3- Prix d’encouragement : Cimenterie du Faso (CIM FASO)
4- Prix de l’excellence: Bank Of Africa (BOA)

Catégorie B
1- Prix d’engagement dans la qualité : Néant
2- Prix de maîtrise de la qualité : CIM Burkina
3- Prix d’encouragement : Néant
4- Prix de l’excellence : SONAR

Catégorie C
1- Prix d’engagement dans la qualité : Ecole Privée De Santé Yeelba (EPSY)

2- Prix de maîtrise de la qualité : Certification International des Système de Management (CISM)

3- Prix d’encouragement : Néant

4- Prix de l’excellence : Grâce Divine

Prix spéciaux
1- Prix spécial pour la réalisation du produit : Bank Of Africa
2- Prix spécial pour le leadership : Société nationale d’Assurances et de Réassurances (SONAR)
3- Prix pour le leadership dans l’administration : l’Ecole Nationale des Régies Financières (ENAREF)

 

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Coup de fil entre Roch Kaboré et Blaise Compaoré : « Ce n’est jamais arrivé » (Alpha Barry) 

En marge de la 5e Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, une information faisait cas d’un coup de téléphone passé entre Roch Kaboré et l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, actuellement réfugié en terre ivoirienne. Le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Alpha Barry, à travers une communication sur la Télévision nationale ce dimanche 31 juillet 2016 a démenti tout coup de fil  passé.

« Je tiens à dire ici que c’est complètement faux. Ce n’est jamais arrivé » a déclaré de prime abord Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères du Burkina, en réponse aux informations qui font état du coup de fil entre Blaise Compaoré et Roch Kaboré lors de son séjour à Yamoussokro.

Le ministre des Affaires étrangères  indique par ailleurs que du côté des autorités ivoiriennes, celles-ci « étaient surprises de voir cette information et elles ont demandé à la RTI d’où elle tenait cette information ». Selon toujours Alpha Barry, la RTI a affirmé tenir ces informations de l’Agence APA. L’information en question a été partagée sur le compte Twitter de la télévision ivoirienne.

Et au ministre de conclure : « Ce sont des esprits malveillants qui veulent ternir le pacte qui vient de se dérouler. Ça dérange beaucoup de personnes qui veulent assombrir ce qui s’est déroulé ».

Entretien au pied de la Basilique

 »Tu ne peux pas être en Côte d’Ivoire et ne pas appeler le grand-frère. Appelles-le », aurait dit le président ivoirien Alassane Ouattara au président burkinabè Roch Kaboré qui aurait appliqué la suggestion, affirme en effet l’APA, repris sur le site Abidjan.net. « L’entretien téléphonique emprunt de  »convivialité » a duré  »une quarantaine de minutes », précise la source qui a pu observer le visage  »radieux » de Roch Kaboré à la fin du coup de fil qu’il a passé à son ex-mentor en exil à Abidjan« .

L’agence est très précise et affirme que c’est  « au pied de la Basilique Notre Dame de la Paix à Yamoussoukro » que l’entretien a eu lieu. L’APA  a ensuite évoqué  l’idée d’un prochain et possible tête-à-tête entre les deux hommes, « soit discrètement soit à la faveur d’une escale officielle à Abidjan ». 

A noter enfin que l’APA, qui dit tenir ses informations de sources diplomatiques, révèle que Salif Diallo, président de l’Assemblée nationale burkinabè, aurait aussi rencontré Blaise Compaoré en fin mai 2016. 

Synthèse de Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24


Voir aussi :

La réaction d’Alpha Barry à la 27e minute

RTB


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Burkina : «Les hommes ont changé mais pas le système »

Les secrétaires généraux des centrales syndicales et les syndicats autonomes ont convié des responsables des confédérations et syndicats professionnels à une assemblée générale, le samedi 30 juillet 2016 à la bourse de travail de Bobo-Dioulasso. Cette sortie de l’Unité d’action syndicale (UAS) visait à rendre compte de la situation nationale et de l’état de mise en œuvre des engagements du gouvernement.

L’objectif de l’assemblée générale  de l’Unité d’action syndicale (UAS) était de rendre compte aux militants et de recueillir leur préoccupation pour orienter la lutte syndicale. Le secrétaire général de la confédération syndicale burkinabè, et Président de mois de l’Unité d’action syndicale (UAS), Olivier Ouédraogo Guy et le secrétaire général de la confédération générale des travailleurs du Burkina Faso (CGT-B), Bassolma Bazié, ont rencontré des militants de la centrale syndicale des Hauts-Bassins et des Cascades ce samedi 30 juillet 2016, dans la salle de conférence de la bourse de travail de Bobo-Dioulasso.

Pour le secrétaire général de la confédération générale des travailleurs du Burkina Faso (CGT-B), Bassolma Bazié, la situation du Burkina Faso, a été marquée par des tentatives de remise en cause des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance héroïque contre le putsch avec en point de mire la consécration de  l’impunité des crimes. « Cela est illustré par des libérations d’auteurs de crimes de sang et de crimes économiques, par des atteintes aux libertés syndicales et d’expression », a-t-il soutenu.

Incivisme

Concernant la gouvernance économique du gouvernement de Roch Kaboré, pour l’UAS, les Programmes d’ajustement structurel (PAS) restent le référentiel du pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Pour eux, les principaux animateurs ont été des architectes du pouvoir de Blaise Compaoré, qui a mis en œuvre ce programme, conduisant le Burkina la difficile situation économique actuelle.

Sur la question de l’incivisme, l’UAS qu’il ne doit pas se limiter au non-respect du code de la route et autres petites manifestations. « Ils oublient les graves manquements au civisme dont sont auteurs les dirigeants et leurs amis et qui ont cultivé l’incivisme des petites gens. Car il n’y a pas plus incivique que les crimes de sang et économiques, et l’impunité qui couvre les grands délinquants, la corruption dans les passations de marché et autres fraudes fiscales et douanières », estime Bassolma Bazié.

Du reste, les syndicats croient que  rien n’a changé au Burkina.  «Les hommes ont changé mais pas le système. Quand on regarde tout ce qui se passe, que ce soit au niveau des communes, de l’Etat, la politique reste les mêmes, c’est toujours l’exploitation des populations, toujours des crimes économiques qui se passent, et chaque jour l’Etat parle de contenir les dépenses, mais en réalité ils sont en train de nous berner »,  a laissé entendre Ibrahim Traoré, responsable syndical pour l’éducation.

Cimenteries

La question des cimenteries à Bobo-Dioulasso a refait surface lors de cette rencontre de l’UAS. Pour le Président de mois, Olivier Ouédraogo, ces cimenteries risquent de présenter des dangers pour la santé des populations, en polluant la nappe phréatique et les eaux de surface.

 « Nous avons saisi le ministre de la fonction publique du travail et de la  protection sociale pour lui donner la position de l’UAS, sur la question.  Nous avons dit, nous sommes clairs, nous allons nous opposer à la construction de toute usine, de toute industrie qui atteint par ses pratiques à la santé de nos populations et nous luis avons demandé de transmettre notre position au gouvernement », a-t-il déclaré.

Ousmane TRAORE

Correspondant Burkina 24 à Bobo-Dioulasso


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TIC: Des acteurs réfléchissent au développement d’applications utilitaires pour les Burkinabè

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet Open data ou ‘’Ouverture des données’’, l’Agence nationale pour la promotion des TIC (ANPTIC) a organisé ce samedi 30 juillet 2016 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur la conception d’applications  au profit des populations au Burkina Faso.

Une quarantaine de participants issus du milieu des développeurs de logiciels mais aussi des acteurs de la société civile, des membres du gouvernement, des journalistes, des étudiants, ont pris part à cette séance de travail.

 L’objectif de cet atelier, ont rappelé les organisateurs,  est de « trouver des applications de recherche pour faciliter la vie des citoyens burkinabè ».

 Selon  Malick Tapsoba de l’ANPTIC, la plupart des problèmes que les Burkinabè rencontrent au quotidien peuvent faire l’objet de développement d’un logiciel, d’une application ou d’une plateforme pour peu qu’on y mène des réflexions poussées.

En la matière, sept domaines  ont retenu l’attention des participants. Il s’agit de la santé, du commerce, des transports, du budget, du tourisme, des installations radiophoniques et des cas sociaux.

Pour le cas spécifique de la santé, les participants ont imaginé une carte sanitaire qui permettrait, entre autres, de localiser, à travers le Burkina Faso, tous les centres de santé avec leurs spécificités, les pathologies traitées, les différents tarifs, les horaires de service et leurs contacts.

De façon pratique, elle sera disponible sous plusieurs format en l’occurrence une plateforme web, une plateforme mobile, et un serveur vocal, afin d’élargir le cercle des bénéficiaires, ont-ils confié.

Pour rappel, toutes ces plateformes imagées, s’inscrivent dans la mise en œuvre du Burkina Faso Open data initiative (BODI), un projet lancé en 2014 et qui vise « à faire la promotion de la libération des données non sensibles produites par le gouvernement, la société civile et le secteur privé afin que ces données puissent être réutilisées pour créer des services à valeur ajoutée et aussi renforcer la transparence gouvernementale ».

Mamady Zango

Burkina24


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Conférence publique : Le RIJ met en débat la question sécuritaire au Burkina

A l’occasion de ses activités mensuelles, le réseau d’initiative des journalistes (RIJ) a animé, ce vendredi 29 juillet 2016, à Ouagadougou, un panel sur le thème «  La question sécuritaire au Burkina Faso : quelles mesures, quelles solutions pour une sécurité intérieure optimale ».

L’objectif de ce cadre d’échanges est « de permettre aux journalistes et aux citoyens de comprendre les enjeux, les défis mais aussi les solutions à l’insécurité, devenue une préoccupation majeure »,  a expliqué le coordonnateur RIJ, Boureima Lankouandé.

En janvier 2016, faut-il le rappeler, le Burkina Faso a enregistré, pour la première fois de son histoire, une attaque terroriste, qui depuis, a été suivie par d’autres cas similaires.

 Au-delà de cette forme de menace, le pays fait face également, à l’interne, à des maux comme le banditisme, l’insécurité routière et urbaine, les conflits sociaux et l’incivisme.

Dans leurs communications, les panélistes du jour ont, tour à tour, abordé la question tout en esquissant des réponses probables à ces fléaux.

Ainsi, pour le commissaire Thomas Dakouré, représentant du  ministère en charge de la sécurité, les solutions résideraient, entre autres, dans le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité et leur répartition à l’échelle nationale suivant les besoins.

Plusieurs mesures sont mises en œuvre par le gouvernement pour lutter contre l’insécurité sous toute ses formes, poursuit-il, mais pour une action efficace, il faut  une participation citoyenne et ce, parce que « la sécurité appartient à tout le monde et l’insécurité est une préoccupation de tout le monde », a-t-il dit.

A ces solutions, il faudrait aussi travailler à mettre en place une « justice équitable », renchérit, l’inspecteur GSP, Celestin Porgo.

Abordant la question du terrorisme, le troisième communicateur, le professeur Ismaël Diallo du Front de renforcement de la citoyenneté, a lui appelé à renforcer la lutte  par « le renseignement et la répression ».

Mamady Zango

Burkina24


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Syndicats du trésor : L’unité retrouvée

Le Syndicat autonome des agents du trésor du Burkina (SATB) et le Syndicat national des agents du trésor du Burkina (SYNATB) ont tenu un congrès extraordinaire unitaire les 29 et 30 juillet 2016 sous le thème : « Réunification des syndicats du trésor : quels défis pour la défense des intérêts des travailleurs ? ». Lire la suite.


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Reverdissement du Sahel : Un projet de Arba Diallo ressuscité

Le Front local environnement pour une union verte (FLEUVE) est un projet de reverdissement des zones arides. Il soutient l’intégration de la gestion durable des terres dans les plans de développement locaux des collectivités territoriales. Dans sa mise en œuvre, c’est la commune de Dori qui a été ciblée. L’occasion a été donnée aux journalistes de palper la réalité de ce projet à travers une caravane de presse organisée par l’Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahel et le Sahara (IGMVSS) du 20 au 23 juillet 2016.

La forêt communale de Dori, lieu d’expérimentation du projet Front local environnement pour une union verte (FLEUVE) est née de la volonté de son défunt maire, Hama Arba Diallo. Le site sur lequel il est implanté était dégradé. L’espace a été clôturé et il y a eu des actions d’amélioration et restauration des sols.

En son temps, le site était un projet pour expérimenter la culture du jatropha. C’était en 2012. « Mais par la suite, on s’est rendu compte que l’espèce ne tenait pas parce que beaucoup attaquée par les termites. La disparition du jatropha a laissé place à la végétation naturelle », explique Lazare Tagnabou, le directeur provincial de l’environnement du Séno.  

Pour repeupler la forêt communale, des espèces utilitaires ont été plantées. Il s’agit notamment de l’acacia Sénégal qui produit la gomme arabique, l’acacia nilotica qui produit de la gousse, le baobab dont les feuilles sont beaucoup utilisées par les populations pour l’alimentation, le balanites aegyptiaca qui est un produit forestier non ligneux dont l’huile est très reconnue pour ses grandes valeurs.

Lire aussi, Reverdissement du sahel : La méthode Tiipaalga citée en exemple dans le Soum

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24


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samedi 30 juillet 2016

Apple annonce avoir vendu 1 milliard d’iPhone à travers le monde

Dans le monde, les ventes ont connu une croissance très rapide pour Apple. L’entreprise de Tim Cook a écoulé plus d’un milliard de ses fameux iPhone depuis 2007, soit en 9 ans. Une performance hors norme pour un produit qui a changé le monde.

Depuis deux trimestres consécutifs, les résultats d’Apple sont en baisse. Mais ce n’est pas structurel, uniquement conjoncturel, assure Tim Cook, le PDG. Et pour apporter un peu de gaieté lors de l’annonce des derniers résultats, un élément lui a permis de redonner le sourire. Avec un brin de nostalgie, Tim Cook annonçait avoir vendu le milliardième iPhone.

Inutile de retracer toute l’histoire du smartphone, mais il est bon de rappeler comment cet objet a concrètement changé la face du monde. Certains seront certainement plus nuancés mais il faut reconnaître que c’est l’iPhone qui a véritablement fait basculer des simples téléphones vers les smartphones. Ces objets sont « devenus des parties essentielles de notre quotidien », soulignait Tim Cook.

« Il permet de réaliser une grande partie de ce que nous faisons tout au long de la journée », a-t-il ajouté devant les employés, selon « L’Informaticien.com ». Commercialisé le 29 juin 2007 aux Etats-Unis, l’iPhone 1 (2G) par exemple n’est arrivé que quelques mois plus tard en France, le 28 novembre.

Noufou KINDO

Burkina 24


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Le désert ne passera pas par la Brigade mobile des Douanes de Garango

La Direction régionale des douanes du Centre-Est, à travers sa brigade mobile de Garango, a organisé un reboisement, ce 30 juillet 2016, dans l’enceinte de ses locaux de ladite ville avec pour slogan « le désert ne passera pas par moi ». D’une pierre deux coups, les responsables des services de douane ont profité de cette activité pour faire connaitre officiellement à la population cette nouvelle. Autorités administratives et coutumières n’ont pas marchandé leur déplacement.

Environ 6 200 plants ont été mis en terre dans les nouveaux locaux de la brigade des douanes de Garango. C’est un domaine d’une superficie d’environ 5 hectares. Démarré aux environs de 8h, le lancement de ce reboisement s’est déroulé en deux actes.

L’acte 1 a consisté à la reconnaissance officielle de la brigade et de sa présentation au public. Cette brigade a été créée en 2011 et couvre les départements de Garango, Béguédo, Niaogho, Boussouma, Komtoéga, Bagré, Zonsé, Zoaga et Zabré. Selon son premier responsable, Ange Thomas Bayala, c’est en janvier 2015 qu’elle a connu le démarrage effectif de ses activités. Depuis lors, « on n’avait pas eu l’occasion de  faire une cérémonie officielle pour installer les agents et inviter la population à collaborer avec eux », dira le Directeur régional de la douane du Centre-Est, Elie Kalkoumdo.

Le Gouverneur du Centre-Est Antoine Ouédraogo, lançant l’activité de reboisement

Le Gouverneur du Centre-Est Antoine Ouédraogo, lançant l’activité de reboisement

Cette plantation d’arbres est perçue par les gabelous comme « un signe d’intégration et de rassemblement » entre eux et la population, pour l’hospitalité dont ils ont bénéficiée. « Notre pays n’a pas les faveurs de dame nature mais nous sommes riches ! », a indiqué le chef de brigade au cours de son discours. « Riche, insiste-il, car nous avons la particularité d’être des travailleurs acharnés et savons à notre manière faire face à l’adversité de cette nature ».

Avant d’ajouter que pour le combat commun en vue de « nous offrir un cadre de vie agréable et sain, nous nous lançons aujourd’hui ici à Garango le défi suivant : le désert ne passera par nous ».

L’acte2 a consisté au reboisement à proprement parler. Là ce sont les premiers responsables de la région, en l’occurrence le Gouverneur du Centre-Est, Antoine Ouédraogo qui a mis en terre le premier plant. Il s’est agi d’un manguier. Ce geste marque, a-t-il dit, en même temps le lancement officiel de reboisement dans la région, puisqu’au même moment le lancement national se déroulait à Kaya. Cette journée de reforestation a regroupé les autorités administratives de la région, celles coutumières de Garango et des localités avoisinantes ainsi que la population.

En plus d’une haie vive de l’acacia et du moringa,  les planteurs ont mis en terre plusieurs espèces fruitières, notamment le manguier, le citronnier, le mandarinier, etc. Le parrain de la cérémonie, André Marie Zouré qui est, par ailleurs un des leurs à la retraite, a félicité ses filleuls pour cette initiative, car pour lui l’arbre constitue un patrimoine naturel. Mais,  a-t-il prévenu, une chose est de planter, une autre chose est de les entretenir.

Martin OUEDRAOGO

Correspondant de Burkina24 à Tenkodogo


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Le MPP désormais membre de plein droit de l’International Socialiste

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès, MPP,  a participé au conseil statutaire de l’International Socialiste, IS, tenu au siège des Nations unies à Genève en Suisse, les 1er et 2 Juillet 2016 dernier. Le parti du soleil levant, qui a été élu membre de plein droit au sein de cette organisation, était représenté par Mikaïl Baguian, du bureau politique National, a indiqué le communiqué parvenu à la rédaction de Burkina24.

Selon le communiqué rendu public par le secrétariat à l’information et à la communication du MPP, les débats à ce conseil statutaire de l’International Socialiste du 1 et 2 juillet dernier à Genève en Suisse, ont passé en revue le renforcement de la réponse politique et humanitaire aux crises humanitaires internationales actuelles, la défense et la consolidation de la démocratie à travers le soutien à la lutte pour les libertés et les droits en danger, et enfin, la nécessité d’une économie pour tous, tout en éradiquant les inégalités dans l’économie mondiale.

A l’instar du MPP, le parti Azerbaïdjanais, l’ASDP a été admis en tant que membre de plein droit au sein de l’International Socialiste à la suite d’un vote à l’unanimité. Tandis que  l’UNDR, du Tchad, obtient un statut de membre consultatif.

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès(MPP), justifie son admission comme membre de plein de droit au sein de l’internationale socialiste, en un laps de temps, deux années, du fait de son « engagement patriotique aux côtés du vaillant peuple du Burkina Faso », estime le communiqué.

Le président par intérim du MPP, Salif Diallo, en fin de compte, a adressé ses sincères remerciements aux partis politiques membres de l’internationale socialiste pour son nouveau statut.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24


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L’art du théâtre s’apprend à l’école Jean-Pierre Guingané

L’école supérieure de théâtre Jean-Pierre Guingané a ouvert ses portes au public ce vendredi 29 juillet 2016 à Ouagadougou, dans l’optique  de se donner plus de visibilité. La journée a été une occasion pour le public de découvrir les disciplines enseignées et le savoir-faire des étudiants.

Les journées portes ouvertes de l’Ecole supérieure de théâtre Jean-Pierre Guingané, initiées en 2015,  ont pour but,  selon Claude Guingané, directeur administratif,  de faire connaître l’Espace Culturel Gambidi. Elles visent aussi à informer le public qu’au sein de cet espace, il y a une école d’art dramatique. La seule sur cette formule académique avec des cours réguliers et intensifs en formation continue.

A l’occasion de ces journées, essentiellement des travaux ont été présentés par les étudiants. Pour la première année, il s’agit, entre autres, d’extraits de chant, de danse ainsi que  l’initiation à la scène par la simulation.

Les étudiants de la 3e année, eux,  ont dû montrer leurs talents sur scène en jouant à la pièce du Belge-marocain, Mohamed Barry, « J’aurai voulu être kamikaze et danseuse du ventre »,  mise en scène par le professeur Frédéric Dussène, un des formateurs venu de la Belgique.

Claude Guingané, directeuradministratif

Claude Guingané, directeur administratif

« Cela permet de connaitre les disciplines qui sont enseignées au théâtre, explique le directeur administratif. Cette journée est déjà un bon exercice pour la première année qui affronte pour la première fois le public.

Certains  arrivent en croyant qu’ils  croient connaître les choses. Mais on déconstruit les choses en ramenant l’étudiant à une base zéro(…). En première année, c’est essentiellement des matières qui les apprennent à maitriser leur corps. Et on commence en 2e année à reconstruire l’acteur, ce qu’il doit être. Ils sortent de l’école avec la compétence  des comédiens professionnels ».

Claude Guingané a aussi rassuré sur la qualité de l’enseignement au regard de la qualité du corps professoral et de son ouverture à d’autres écoles. En effet, l’établissement collabore avec d’autres écoles professionnelles de théâtre, notamment le Conservatoire royal de la Belgique, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin et l’école d’art en Côte d’ivoire.

«  Il y a des professeurs qui viennent donner des cours ici et vice-versa. C’est cet échange que nous valorisons dans cette école », commente le directeur administratif.

Sié Palenfo, ancien étudiant de la promotion 2010-2013,  explique que « les troupes au sein desquelles on se formait n’existent plus, cette école est la bienvenue« . « Elle m’a apporté les outils nécessaires pour me perfectionner et de pouvoir m’intégrer dans le milieu et dans la société. Je ne me plains pas aujourd’hui », dit-il.

L’école forme à une licence professionnelle en art dramatique. Peut intégrer ses rangs tout étudiant ayant le Baccalauréat sans distinction de série.

En rappel,  c’est le Centre de Formation et de Recherche en Art Dramatique (CFRAV), créé en 2003 par feu Professeur Jean-Pierre Guingané, devenu une école de formation continue en 2007, qui a été rebaptisé. Elle ne nomme désormais  l’Ecole Supérieure de Théâtre Jean-Perre Guingané.

Revelyn SOME

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Ouaga: Le corps d’un jeune homme repêché des eaux du barrage de Tanghin

Dans la soirée du vendredi 29 juillet 2016, un jeune homme âgé de la vingtaine avait disparu dans les eaux du barrage de Tanghin à Ouagadougou. Les recherches avaient été suspendues ce jour vers 18h.

Reprises ce samedi 30 juillet 2016 par la première compagnie de Sapeurs-pompiers, c’est finalement vers 15h que le corps du jeune a été retrouvé. Les premiers constats font état d’une mort par noyade, relate une source sécuritaire.

Burkina24


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ONI : Le directeur général Arsène Yoda distingué à Casablanca

Le Directeur Général de l’Office National d’Identification  (ONI), Parbignalé Arsène Yoda, a été lauréat du Grand Prix international PADEL  2016 à Casablanca au Maroc le 29 juillet 2016.

C’est « son ardeur au travail, sa conscience professionnelle et son sens élevé de la responsabilité » qui ont valu à Parbignalé Arsène  Yoda d’être distingué dans la catégorie « Super Prix International PADEL 2016 ».

Il faut noter que Parbignalè Arsène Yoda est passé par le Millennium Challenge  Account-Burkina Faso (MCA-BF) comme Directeur Associé en charge des Programmes avant d’être nommé en 2015 au poste de Directeur Général de l’ONI.

« Il a insufflé une dynamique nouvelle » à cet Établissement Public de l’Etat (EPE) commente Célestin Boudou,  Président de Nov’Afrique. En effet, le  rapport d’activités des EPE en  2015 dressé par le ministère burkinabè en charge de l’économie et des finances en juillet 2016 a noté que l’ONI a enregistré le taux d’exécution des  recettes (autofinancement) le plus élevé, en l’occurrence 115,07%.

Les trophées du Grand Prix international PADEL 2016 sont organisés par  Nov’Afrique (Nouvelle vision de l’Afrique), une organisation non gouvernementale composée de jeunes cadres afriAcains de diverses nationalités, dont notamment des journalistes, des professionnels de la communication, des cabinets d’expertise en question de développement et de la société civile.

Cette ONG se fixe pour objectif de faire la promotion de l’Afrique sur les plans humain, social, économique et culturel sous l’angle du développement. L’institution de ces prix vise à mettre en lumière chaque année les Africains qui s’illustrent par la qualité de leur  travail afin d’en faire des modèles et des repères pour tous les  Africains.

Source : Lesaffaires.bf


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Maroc : Jean-Baptiste Natama distingué « meilleur promoteur de la diplomatie en Afrique »

L’ambassadeur Jean-Baptiste Natama  a été gratifié du prix du « Meilleur promoteur de la diplomatie en Afrique » à Casablanca au Maroc ce 29 juillet 2016.

L’ancien directeur de cabinet de la présidente de la Commission de l’Union africaine a en effet obtenu le prix du « Meilleur promoteur de la diplomatie en Afrique ».

L’ancien Secrétaire permanent du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), par ailleurs poète, essayiste et enseignant pour le compte de l’Union africaine et les Nations Unies,   a été candidat à l’élection présidentielle du novembre 2015 au Burkina.

Sur sa page Facebook, Natama a dédié ce prix particulièrement au Burkina et à sa jeunesse. « Je le dédie, tout spécialement, aux jeunesses Africaines en général et Burkinabè en particulier qui, ont contribué à me révéler au monde, en témoignant à ma modeste personne leur confiance et leur affection », a-t-il écrit.


Les trophées du Grand Prix international PADEL  2016 sont organisés par  Nov’Afrique (Nouvelle vision de l’Afrique), une organisation non gouvernementale composée de jeunes cadres africains de diverses nationalités, dont notamment des journalistes, des professionnels de la communication, des cabinets d’expertise en question de développement et de la société civile.

Cette ONG se fixe pour objectif de faire la promotion de l’Afrique sur les plans humain, social, économique et culturel sous l’angle du développement. L’institution de ces prix vise à mettre en lumière chaque année les Africains qui s’illustrent par la qualité de leur  travail afin d’en faire des modèles et des repères pour tous les  Africains.

 Burkina24


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Pabré : Des policiers plantent des arbres et les condamnent à ne pas mourir

Ils ont décidé de concilier sécurité et protection de l’environnement. Eux ce sont les cadres moyens et supérieurs de la Police nationale. Ces élèves officiers et commissaires, qui emménageront bientôt  à l’Académie de police de Pabré pour la suite de leur formation, ont mis chacun en terre ce samedi 30 juillet 2016 une plante à qui il a adressé le message suivant : « tu n’as pas intérêt à mourir ».

Par la plantation de près de 300 plantes, les élèves officiers et commissaires de police manifestent « le besoin d’améliorer leur cadre de vie » pour le rendre « agréable » une fois qu’ils auront rejoint l’académie. Ce 30 juillet revêt pour le délégué de la 46e promotion en formation Sylvain Moise Tiendrebeogo un caractère « exceptionnel » car « chacun plantera son arbre » dont il a choisi au préalable l’espèce et qu’il enfouillera sous-sol.

Pris pour le lancement national de plantation d’arbre à Kaya, le directeur général des eaux et forêts, parrain de la cérémonie a été représenté par le contrôleur Germain Ouédraogo.

La brigade territoriale de la brigade territoriale de Pabré était aux côtés des élèves pour la circonstance. © Burkina24

La brigade territoriale de la brigade territoriale de Pabré était aux côtés des élèves pour la circonstance. © Burkina24

Le parrain par sa voix les a « invités à ne pas le faire juste pour la forme », et à veiller à leur entretien. Le parrain qui se dit « économiquement pauvre, mais écologiquement riche », a invité ses filleuls à être des ambassadeurs  de l’environnement partout où ils seront appelés à servir. Selon lui, la préservation de l’environnement est transversale, au regard du fait que « le défi des années à venir sera celui de l’environnement ».

A l’endroit des plantes mises en terre, le délégué des élèves n’a pas mâché ses mots. « Vous avez intérêt à ne pas mourir. Si vous mourrez, vous serez remplacés jusqu’à ce que vous soyez fatigués de mourir pour nous donner de cette ombre et de ces fruits que nous attendons ». Un message qui a été suivi d’un tonnerre de rires et d’applaudissements

Le délégué général plantant symboliquement un arbre avec le représentant du parrain. © Burkina24

Le délégué général plantant symboliquement un arbre avec le représentant du parrain © Burkina24

Pour terminer, il a émis le vœu que chaque année chaque promotion en fasse autant afin que « la forêt amazonienne ait son reflet  à Pabré dans l’académie de Police »

Des propos qui n’ont pas empêché le commissaire divisionnaire Guigma Hamadou, directeur de l’académie, à les interpeler quant à la nécessité pour eux d’y veiller le temps de leur séjour à l’académie.

 « Vous allez partir, c’est vrai », note-t-il. Le commissaire Guigma a émis le vœu que lorsqu’ils reviendront (les officiers pour le cycle supérieur et les commissaires pour enseigner), qu’ils soient « fiers de voir qu’il y a de l’ombre, des fruits et de la nature ». Bref, dit-il, ils auront laissé « quelque chose pour la postérité ».

Oui KOETA

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Opinion : « Tonton Ablassé Ouédraogo, ce n’est pas arrivé »

Ceci est une réponse de Souleymane Ouédraogo, militant du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à Ablassé Ouédraogo, président du Faso Autrement, qui avait récemment adressé une lettre ouverte au Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.

« Il apparait difficile qu’en dehors des partis regroupés acceptés de toutes et de tous, le président du Faso ait le temps matériel  d’accorder une audience au moindre clin d’œil à chacun des centaines de responsable politique ».

Tonton, dans votre livraison du jeudi 28 juillet 2016 dont « Le Pays N°6151 », les journaux burkinabè ont publié votre lettre ouverte au président du Faso, Son Excellence Roch Marc Christian Kaboré. J’ai lu avec intérêt ledit document où vous estime, en substance, que « sept mois après votre installation au pouvoir, tous les signaux sont au rouge ». Après une lecture  » Mouta-mouta » de votre testement, un certain nombre de réflexions m’anime. J’ai donc décidé de les partager avec vous.

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Commençons, si vous le voulez bien, par quelques observations de forme. Ainsi, on peut remarquer  votre recours aux proverbes du terroir  comme outil de rhétorique. Ainsi,  vous affirmez d’une part : « soussoag Na Yii Neeré Guetta Zomin ». Ce que vous traduisez (de façon bien approximative, il faut le reconnaître) par : « les résultats du travail collectif se déterminent dans la qualité des préparatifs. » D’autre part, vous prétendez que : « Zamb Noag Guel Paa Wéked Yé ».

En français, vous nous demandez d’entendre que : « La tricherie ne produit jamais de fruits ».  Si parler en proverbes n’est pas mauvais en soi (bien au contraire), il se révèle malheureusement de ce qui précède que vous semblez être un véritable analphabète de votre propre langue, le mooré. En effet, on pourrait, par indulgence, vous concéder d’avoir francisé la transcription des textes originaux pour en faciliter la lecture pour les non moréphones.

Mais là où le bât blesse, c’est cet abus des majuscules en début de mots.  De quelle règle de grammaire tirez-vous cette pratique bien insolite, Tonton? Le constat à ce niveau est donc des plus amers pour quelqu’un comme vous qui aimez à vous présenter urbi et orbi comme un Mossi du Centre, fils de cultivateur.

Comment se fait-il donc que vous vous mettiez, paradoxalement, à parler et surtout à écrire votre propre langue  de façon si vernaculaire ? Ainsi,il s’avère que vous  Ablassé Ouédraogo, permettez moi maintenant de vous appeler par votre nom, vous êtes en train de massacrer, oui d’assassiner l’écriture du Mooré. Drôle donc de « mossissité » que la vôtre ! Maître Pacéré, au secours contre les assassins!

Il est également difficile de passer sous silence cette coquille historique que charriez dans votre texte. En effet, vous rapportez en style indirect, donc infidèle, des propos que le président du Faso vous aurait tenus lors d’un entretien qu’il vous a accordé,  en ces termes : « nous avons convenu de nous revoir rapidement pour échanger sur la situation nationale, puisque considérant que votre victoire était celle du chef de file de l’opposition politique, comme vous l’aviez souligné». L

e président du Faso étant unanimement reconnu comme un homme ouvert, accessible à tous, on peut ne pas remettre en cause la véracité dudit entretien. Mais nous émettons plus que des doutes sur la fidélité de votre compte-rendu. En effet, à l’époque des faits, c’est-à-dire après l’insurrection populaire, l’opposition  politique s’était, à juste titre d’ailleurs, muée en cadre de concertation des partis politiques de l’ex-CFOP. On se souvient d’ailleurs que les membres de cette structure avaient convenu, de commun accord, qu’en cas de second tour à l’élection présidentielle de novembre 2015, les autres soutiendraient celui des leurs le mieux classé. Il est que suite au coup K.O du candidat Kaboré, cette clause s’est avérée inutile.

C’est certainement à ce cadre que vous faites allusion avec, il faut le reconnaitre, quelques problèmes d’ordre amnésique. Sinon pour votre gouverne de rapporteur, on peut rappeler ces propos tenus par Dr Salifou Diallo lors de l’investiture de Roch Marc Christian Kaboré comme candidat du MPP : « cette candidature est celle de la jeunesse contre le chômage. Cette candidature est celle des femmes contre la pauvreté. Cette candidature est également celle des forces progressistes contre le libéralisme et le néolibéralisme… »

On peut s’étonner également  de vos récriminations contre le président du Faso qui tarderait à vous recevoir. Ces propos peuvent étonner plus d’un, car, premièrement, vous reconnaissez avoir déjà été reçu par le chef de l’Etat.

En second lieu, les Burkinabè gardent encore fraichement en mémoire la récente audience que le locataire de Kosyam a accordée au CFOP reconstitué. Toute chose qui suscite la question fondamentale suivante : Le Faso autrement est-il oui ou non membre du CFOP ?

 En effet, avec la centaine de partis politiques que compte le Burkina, il apparait difficile qu’en dehors des regroupés acceptés de toutes et de tous, le président du Faso ait le temps matériel  d’accorder une audience au moindre clin d’œil de chaque responsable politique dont certains comme vous ne disposent pas ou prou de légitimité au sein du peuple.

C’est d’ailleurs le lieu de lever l’équivoque entre des suggestions que tout citoyen peut faire aux dirigeants du pays et les programmes politiques. En effet, de tous les projets politiques que les différents candidats à l’élection présidentielle de novembre 2015 ont déroulés devant l’électorat, c’est bel et bien celui de Roch Marc Christian Kaboré qui a, librement, été choisi par ce peuple souverain. Il serait donc inconcevable qu’un lamentable perdant comme vous, à la faveur de l’esprit de dialogue et du consensus du président élu, en vienne à vouloir se transformer en donneurs de leçons tirées de sa feuille de chou.

Votre attitude est d’autant plus discutable que vos professions de foi sont déjà, largement et mieux pris en compte par le programme quinquennal du président du Faso intitulé : « Bâtir, avec le peuple, un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice ». Lonsieur Ouédraogo, prenez le temps de le lire ou de le relire, ça vous peut beaucoup vous aider.

 De toute façon, vous reconnaissez avoir eu droit à un entretien, attendez donc votre prochain tour. Cela tant plus que nous  sommes 16 millions de Burkinabè à vouloir voir notre président à tous. C’est d’ailleurs cette impatience petite bourgeoise qui vous vous joue de vilains tours puisque qu’elle vous amène à voir tout en noir dans ce pays. A moins de croire qu’en sept mois, le président Kaboré peut résoudre, comme d’un coup de baguette magique, l’ensemble des problèmes qui se posent au Burkina Faso depuis plus de soixante ans.

D’ailleurs, la situation du Burkina Faso est loin d’être un cas isolé en Afrique et dans le monde. Même des pays dits développés sont en proie à l’insécurité, au chômage, à  la maladie,  à la problématique de l’éducation, etc. sous cet angle, hommes politiques, OSC et autres leaders d’opinion sont d’accord sur le diagnostic. Mais face à la rareté des ressources pour y parer, le rythme, les stratégies de résolutions peuvent diverger. Donc contrairement à vos insinuations, vous êtes loin d’être un messie en la matière. On peut même penser qu’en tant qu’homme politique pourtant sensé être proche du peuple, il y a par exemple longtemps que vous avez rendu visite au moindre CSPS. En effet, vous auriez, par exemple, constaté  l’effectivité de la gratuité des soins des enfants de moins de 5 ans et des services prénataux.

Passons sous silence d’autres vastes et nombreux programmes en marche.  Mais nous vous concédons qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui, mû par des desseins inavoués et inavouables, refuse de voir le moindre signe de développement pointer à l’horizon. A moins que vous vouliez nous faire croire que, sans vous aux affaires, il faut le déluge. Or  nous, nous avons la faiblesse de penser qu’à l’appel du progrès pour le bien-être des Burkinabè, tout le monde, à quelque poste que ce soit, devrait répondre présent.

 Pour terminer, il convient de vous féliciter  d’évoquer une préoccupation essentielle qui agit comme le liant de notre société. Il s’agit « du vivre-ensemble ». Malheureusement,  vous êtes l’un des contre-exemples types en la matière.  En effet, que dire d’autre quand, à longueur de journées, vous vous plaisez à vous  définir comme un Mossi du Centre, par ailleurs musulman, fils de cultivateur.

Franchement, sur cette question et sur biens d’autres, le président du Faso gagnerait à chercher conseils ailleurs. C’est peut-être bien votre comportement si discutable et vos propos attentatoires à l’unité et la cohésion nationales qui contribuent aussi à ce que le président du Faso ne soit pas on ne peut plus prompt à vous recevoir à recevoir d’individus à polémiques comme.

 Néanmoins, ce qui rassure tout le monde dans cette situation, c’est que les Burkinabè sont devenus difficiles à berner, de telle sorte que la meilleure façon d’accéder au pouvoir dans ce pays des Hommes intègres, c’est d’attendre, démocratiquement, son tour. Tout le reste étant voué à l’échec.

Et pour y arriver, il faut se départir de la politique de la cigale et aller à l’école de la fourmi laborieuse. Sinon on est, comme vous,  condamné à perdurer sur la longue liste des politiciens poisseux qui en lieu et place d’une véritable autocratique bienfaitrice pour leurs actions futures, passent le temps à crier au poisseux.

En tout, ce n’est pas à nous de vous rappeler votre double et cuisant échec aux élections présidentielle et législatives, sans oublier le fait que votre parti n’enregistre aucun maire au sortir des municipales de mai dernier. Donc pour sortir de cette véritable galère politique, se livrer éternellement à des « ablasseries » et tirer à boulets rouges sur le pouvoir peut paraitre bien, mais dans un pays où nul n’est plus dupe, ce n’est pas arrivé.

A moins que, conscient d’une quelconque incapacité à construire un parti viable pour la conquête démocratique, vous vous soyez résigné à user de la courte échelle pour bénéficier de la « une »  des médias, à savoir la critique facile et gratuite. Là aussi, le chemin parait bien parsemé d’embûches dont du …roc.

Nawaamalg Ouedraogo S.

Ingénieur Réseaux et systèmes Informatiques

ouersouleymane@outlook.fr


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Burkina : L’ANPTIC dresse un bilan satisfaisant de la mise en œuvre de son projet BODI

L’agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC) a tenu ce vendredi 29 juillet 2016 à Ouagadougou, un atelier bilan de la mise en œuvre du Grant, un protocole d’accompagnement signé entre la Banque mondiale et le Burkina Faso dans le cadre du projet portant sur l’implémentation du portail de collecte et de mise à disposition des données des services publics, dénommé Burkina Faso Open Data initiative (BODI). Si dans l’ensemble il ressort que le bilan, après 18 mois d’exécution (février 2015-juillet 2016), a été « moyen », les acquis ont surtout été les leçons apprises qui permettront une redéfinition des actions futures.

Avec un taux d’exécution financière et physique, respectivement de 52% et 67%, les performances de la mise en œuvre du Grant ont été jugées « moyennes » par les acteurs prenants de BODI, réunis ce vendredi 29 juillet 2016, pour un bilan rétrospectif de leurs activités.

Le principal handicap relevé, a été « la lourdeur des procédures administratives qui a entrainé le démarrage tardif de certaines activités», explique Malick Tapsoba de l’ANPTIC.

A côté de cette difficulté, poursuit-il, les contreperformances ont été aussi dues à des problèmes de collecte des données, le plus souvent, liés à « un faible engagement des premiers responsables mais aussi des acteurs à la base ».

Toutefois, le rapport final du projet indique que le Grant, offert par la Banque mondiale et estimé à plus de 150 millions de CFA (300 000 dollars US), aura permis au Burkina Faso  « d’atteindre des résultats significatifs tant sur le plan de la mobilisation des données, des réutilisations que du renforcement et du développement en matière d’Open data ».

Le DG de l'ANPTIC a indiqué que l'accent sera desormais mis sur l'impact du projet afin de susciter plus d'engouement à son égard

Le DG de l’ANPTIC a indiqué que l’accent sera désormais mis sur l’impact du projet afin de susciter plus d’engouement à son égard

L’un des succès notables, a confié le directeur général de l’ANPTIC, Alfred Sawadogo, est sans doute l’Open Election, grâce à laquelle, les citoyens ont pu suivre l’évolution des résultats lors des élections couplées de novembre 2015 et des municipales de mai 2016. Elle a « fortement contribué à l’organisation d’élections libres, transparentes et acceptées de tous », relève les conclusions du rapport présenté.

Outre ces acquis, la mise en œuvre du Grant a permis de tirer des leçons importantes pour une bonne orientation des actions futures. Il s’agit notamment « des défis de la mobilisation effective de tous les acteurs et de la mise en place des stratégies de gestion », susceptibles d’engranger davantage de résultats probants, a souligné Olivier Toé, secrétaire permanent du Programme sectoriel des Transports.

Les perspectives pour le BODI.

Au regard des résultats engrangés, les responsables en charge du BODI disent travailler à renforcer les capacités du projet et à susciter autour de lui un engouement général.

La phase pilote avec le Grant ayant  concerné spécifiquement les départements de l’éducation, l’agriculture et l’eau, l’une des ambitions est « d’aller vers une généralisation de l’ouverture des données », explique le directeur général de l’ANPTIC.

 A en croire Alfred Sawadogo en effet, cette action revêt une importance capitale non seulement pour le gouvernement mais aussi pour  les populations bénéficiaires.

Pour le premier acteur cité, renchérit Malick Tapsoba, le portail BODI lui permettra « d’avoir une vue d’ensemble des données, de bâtir ses prises de décision sur la base des données existantes, de montrer des signes de transparence dans ses actions et par ricochet, de renforcer la démocratie ».

Quant à son intérêt pour les populations, elle se présente, entre autres, dit-il, comme « une mine de données qui permet une multitude d’activités ». A titre d’exemple, selon Alfred Sawadogo, la mise à disposition des données au niveau de la santé peut « faciliter la recherche d’un centre sanitaire dans un secteur de la ville de Ouagadougou ainsi que les pathologies traitées ou les numéros de contacts ».

Mamady Zango

Burkina24


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WhatsApp conserverait des « traces légales » des messages supprimés

WhatsApp, client de messagerie le plus populaire au monde, permet comme toutes les applications de ce type de supprimer les messages des chats pour une question de sécurité. Or, une récente étude démontre aujourd’hui que les messages effacés ne sont pas totalement supprimés et que l’application en conserve une trace. Coup de tonnerre !

Un chercheur en sécurité, Jonathan Zdziarski, selon « PhonAndroid », vient de mettre en évidence un fait assez surprenant au sujet de l’application WhatsApp qui propose depuis peu des conversations chiffrées de bout en bout. Selon lui, l’application conserve une « trace légale » des chats même lorsque les messages ont été supprimés. A partir de là, toute personne qui aurait un accès physique au smartphone serait en mesure de pouvoir lire les messages.

Pire encore, ce dernier explique qu’il serait même possible de restaurer les messages par le biais des systèmes de sauvegarde à distance. Un problème du au fait que le code de l’application utilise une bibliothèque « SQLite ». Ainsi, même lorsque les données ont été supprimées, tant qu’elles n’ont pas été écrasées, il est possible de récupérer les messages effacés. Ces derniers étant encore présents au sein de la base de données.

Il faut noter que pour l’instant, il n’a fait le test que sur l’application iOS, mais l’application Android rencontrerait le même problème. Le chercheur en sécurité explique en outre qu’une communication « éphémère » n’est pas réellement éphémère tant qu’elle passe par un support physique. Il faut également noter que WhatsApp n’est pas la seule application de messagerie instantanée concernée puisque iMessage garde aussi une trace physique des messages.

Le hic surtout selon de nombreux observateurs, c’est que WhatsApp a toujours communiqué sur la confidentialité des conversations. Un point qui reste au cœur des préoccupations des utilisateurs actuellement. Pour l’instant, la société n’a pas encore communiqué sur la question.

Noufou KINDO

Burkina 24


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vendredi 29 juillet 2016

A la recherche de la « renaissance » du studio Abazon

Le 18 juillet 2016, le  studio « Abazon » de l’artiste et membre du Balai citoyen, Smockey, a été ravagé par un incendie dont les causes restent toujours méconnues. Dans le but de faire renaître le studio, des citoyens burkinabè, sous l’initiative de Abdoulaye Diallo et Etienne Minoungou,  lancent l’opération « renaissance du studio Abazon ». Une conférence de presse a été donnée ce vendredi 28 juillet 2016 pour porter l’information au public.

59 millions de F CFA. C’est le montant de l’évaluation des dégâts du studio Abazon ravagé par l’incendie dans la nuit du 18 juillet 2016.

Sams'K Lejah

Sams’K Lejah

Et c’est cette somme que les initiateurs  de l’« opération de Renaissance du studio Abazon » pour la reconstruction du studio, lancée officiellement le mardi 26 juillet 2016,  se donnent pour objectif de mobiliser pour remettre sur pied le studio dans les trois mois qui suivent.

« Pour tout ce que représente le studio Abazon et Smockey dans la lutte pour la liberté d’expression, la justice sociale, la démocratie et le progrès au Burkina Faso, dans l’histoire musicale, nous avons pensé que c’était de notre devoir de lancer cette opération pour que dans les trois mois qui suivent,  le studio Abazon puisse renaitre de ses cendres », a déclaré Abdoulaye Diallo, l’un des initiateurs.

Cette opération semble la plus conforme à l’indépendance de Smockey. 20 millions de F CFA dans les semaines qui suivent sont nécessaires pour entamer les travaux et à ce jour,  les promesses de dons s’élèvent à 2 500 euros, soit 1 625 000 F CFA.

Si les dons de tout individu sont acceptés, un filtre sera cependant apposé à ceux des hommes politiques.

«Si les politiciens décident de contribuer, on va analyser pour voir les intentions qui sont cachées derrière, parce que nous devons préserver l’indépendance et l’insoumission de Smockey », a précisé Abdoulaye Diallo.

Il prévient qu’il n’y a aucune contrepartie pour tout donateur, « le seul retour sur investissement, c’est la renaissance du studio Abazon et la fierté d’avoir participé ».

« On ne veut pas que quelqu’un, parce qu’il a donné 10 000 F CFA, vienne un jour dire « je fais partie de ceux qui ont construit le studio Abazon ». C’est un engagement citoyen. Si on l’a fait, on le fait de bonne foi. Il n’y a pas de retour sur investissement », ajoute-t-il

Les différents moyens pour faire parvenir les dons
–          Par airtel Money aux 67 95 29 38 et 55 06 50 01

–          Les contributions matériels et par dépôt physique dans les trois lieux de collecte que sont le Centre de Presse Norbert Zongo (+226 25 34 41 89, 70 25 85 08, à Semfilms (+226 25 40 76 16, 68 39 18 27) et au siège des Récréatrâles (+226 25 34 13 14, 68 40 41 13).

–          Par western union au nom de M.Diasso Noro ( agent de Semfilms) avec envoi des codes au 68 39 18 27.

–          Par virements bancaires ou par carte de crédit, prière cliquer sur le lien suivant : Cliquez

« Le studio n’était pas assuré malheureusement »,  révèle par ailleurs Abdoulaye Diallo. A cet effet, témoigne Sams’K Lejah, compagnon de Smockey, «partant de son expérience, j’ai appelé une société d’assurance pour mon café. Ils m’ont dit qu’ils n’assurent pas ce type d’espace. Ce n’est pas qu’on n’y pense pas. On y pense mais on a l’impression qu’on est les moutons noirs dans le coin. Personne ne veut nous assurer. C’est Dieu qui nous assure ».

Et Abdoulaye Diallo de renchérir: «il y a des gens qui constituent des risques et les assureurs n’aiment pas prendre de risques, surtout lui (Smockey) dont on vient de bombarder son studio ! Les assureurs n’aiment pas perdre».

Il rassure que Smockey a le moral haut. « Smockey est un garçon, c’est l’insoumis. Un insoumis ne montre pas ses émotions, il se porte bien », foi de Sams’K Lejah.

Revelyn SOME

Burkina24


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TAC5: La Côte d’Ivoire et le Burkina signent 13 accords de coopération

Le rideau s’est refermé ce vendredi 29 juillet 2016 sur la 5ème Conférence au sommet du traité d’amitié et de coopération, TAC, en présence en présence des chefs d’Etats ivoirien et burkinabè, Alassane Ouattara et Roch Marc Christian Kaboré, a constaté Burkina24 sur place dans la capitale politique ivoirienne. Cette édition du TAC a été marquée par la signature de 13 accords bilatéraux.

Ces différents accords ont été signés sous les regards bienveillants des Présidents ivoirien et burkinabé, Alassane Ouattara et Roch Marc Christian Kaboré, par les ministres et responsables respectifs de structures dans les domaines de la culture, le transport, le tourisme, les activités des chambres industrielles, la recherche scientifique.

Les Présidents Alassane Ouattara et Roch Christian Marc Kaboré se sont engagés à préserver des relations paisibles et cordiales entre leurs différents pays. Le prochain TAC est prévu dans le mois de juillet 2017 à Ouagadougou au Burkina Faso.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAOU-Burkina24                                                                                   

Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire.


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O.GESPAIE : Un logiciel de traitement rationnel des salaires et du personnel

Afin de répondre aux sollicitions des entreprises, confrontées à un monde où l’efficacité et la gestion du temps sont des défis à relever au quotidien, le logiciel O.GESPAIE vient  ainsi en véritable appui, pour une gestion plus efficace des salaires et des ressources humaines. Crée par la société ORINGE (Orienté Informatique et Gestion), le logiciel a été présenté ce 29 juillet 2016.

 Oringe a conçu le logiciel  O.GESPAIE qui est adapté à la législation burkinabè, pour soulager les entreprises dans leur traitement des données.  Le programme est destiné à autonomiser les tâches relatives à la paie et aux ressources humaines.

Yakouba Traoré, informaticien, concepteur de logiciels de gestion, et Directeur général de la société Oringe, en donne une brève description: « Il y a ce qu’on appelle le traitement de salaire à proprement dit, qui consiste à intégrer les information salariales et sorties, faire le rendu des états de salaires et bulletins, le livre de paye et tout ce qui concourt à traiter clairement les salaires, les états fiscaux, les états annuels dont les entreprises ont besoin».

Yakouba Traoré, informaticien, concepteur de logiciel de gestion, et Directeur général de la société Oringe

Yakouba Traoré, informaticien, concepteur de logiciels de gestion, et Directeur général de la société Oringe

Et comme innovation, O.GESPAIE couvre un volet ressources humaines par une gestion des dossiers du personnel et des congés annuels, et permet également de procéder à la déclaration à la CNSS via internet.

« Il faut dire que le caractère nouveau consiste au fait que nous avons intégré la partie ressources humaines et avec toutes les commodités qu’il faut pour aider efficacement les ressources humaines à se défendre », a précisé Yakouba Traoré.

Pour Oumou Traoré, responsable des ressources humaines au groupe Five-Burkina, c’est l’aspect simplicité qui la convainc le plus.

Elle note « moins de stress surtout, au niveau du calcul du traitement, on le fait en s’amusant et on ne prend plus beaucoup de temps ».

Quant à Alassane Traoré, aussi responsable d’entreprise, certaines activités sont désormais plus aisées  à accomplir. « Ça nous a allégé les tâches de fin d’année, notamment dans l’établissement des différentes déclarations et les bulletins », a-t-il laissé entendre.

O.GESPAIE fonctionne sous Windows et peut être adapté aux spécificités de chaque société. Il existe en version monoposte et réseau. En tant que logiciel multifonctionnel, il améliore, entre autres, la fiabilité de l’information en évitant les cas de redondance et d’erreur, permet d’avoir la masse salariale de chaque mois, accroît la vitesse de recherche.

Il existe officiellement depuis 2008 et c’est une centaine d’entreprises qui l’exploitent à ce jour.

Issouf NASSA

Burkina 24


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Prix de la bière : « L’augmentation ne peut pas dépasser 10 à 15 F CFA »

De nouvelles taxes ont été instituées dans la loi de finances rectificative. Quelles sont-elles ? Quel est leur justificatif ? Adama Badolo, directeur général des impôts, s’en explique dans cette interview accordée à Burkina24.

Burkina24 (B24) : Pouvez-vous revenir sur les différentes taxes adoptées récemment par le gouvernement ?

Adama Badolo (A.B) : Il y a eu exactement quatre taxes : la taxe sur les propriétés bâties et non bâties, les taxes sur les boissons spécifiquement la bière, il y a la retenue sur les jeux de hasard et une dernière taxe sur les véhicules d’importation d’une certaine catégorie.

B24 : A quoi obéit l’adoption de ces nouvelles taxes ?

A.B: Ces nouvelles taxes et toutes les mesures administratives, législatives qui sont prises n’ont qu’un seul but : améliorer le niveau des ressources propres de l’Etat. Il faut qu’on augmente les ressources de l’Etat pour donner les moyens à l’Etat de subvenir aux besoins des populations mais également de conduire les politiques publiques, d’assurer la couverture sociale pour l’ensemble des Burkinabè de procéder aux investissements nécessaires pour les populations.

C’est vraiment pour augmenter les recettes propres. Nous sommes dans un pays où le niveau de prélèvement par rapport au produit intérieur brut est jugé l’un des plus faibles. Nous avons un taux de pression fiscale qui varie entre 14% et 15%. L’UEMOA dit que le taux minimum devrait être de 20%. Des pays comme le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal ont atteint ce taux-là. Mais il faut trouver des stratégies pour atteindre ce taux, sinon on continuera d’être un pays arriéré.

B24 : Certains observateurs estiment que c’est pour récupérer de la main gauche ce que le gouvernement a donné aux fonctionnaires. Est-ce le cas ?

A.B : Les impôts ont toujours existé. Ce sont les impôts qui permettent de financer le développement économique et social. Ce qui se passe c’est qu’il faut toujours travailler à améliorer le niveau des impôts. Et il faut dire que les taxes qui sont instituées ne sont pas uniquement instituées pour les fonctionnaires. C’est tous les Burkinabè qui vont payer, y compris les fonctionnaires.

B24 : Il était question d’une imposition également des compagnies de téléphonie mobile. Etait-ce le cas ?

A.B : Non. Il n’y a pas de nouvelle imposition sur les compagnies de téléphonie mobile.

B24 : N’y a-t-il pas de risques que les citoyens trouvent ces taxes trop importantes pour leur bourse ?

A.B : En tout cas nous allons travailler à expliquer aux citoyens la nécessité de payer l’impôt. Je crois que les tarifs sont étudiés pour que les citoyens comprennent la nécessité de payer l’impôt, pour que ce soit supportable.

B24 : Parlons précisément de la taxe sur la bière. Quel sera son taux exact ?

A.B : Il y a une augmentation du taux de cinq points. Je serai tenté de dire seulement. Quand on regarde le prix actuel de la bière et si on y regarde de très près, l’augmentation ne peut pas dépasser 10 F CFA – 15 F CFA.

Parce que pour le prix de la bière qui vaut 500-600 F CFA, il y a déjà des taxes dessus. Si on enlève ces taxes, il y a la TVA, il y a déjà une taxe sur les boissons qui existe. Ça vaut presque la moitié du prix actuel de la bière, plus la marge. Les cinq points d’augmentation ne vont  donc pas dépasser 10 à 15 F CFA. Nous pensons que ce relèvement des taux ne devrait induire une augmentation du prix de la bière.

 B24 : Pourquoi avoir justement choisi la bière ? Est-ce parce que c’est l’une des denrées les plus consommées ?

A.B : Ce n’est pas qu’on a choisi cette denrée. Déjà en avril, il y avait eu une augmentation du taux de la taxe sur les boissons alcoolisées à l’exception de la bière. On n’a fait qu’aligner la taxe sur la bière sur les autres boissons alcoolisées. Et puis nous sommes dans un espace communautaire, l’UEMOA qui encadre ce que nous appelons les taxes spécifiques comme la taxe sur la bière, la taxe sur la cigarette, la taxe sur les thés, etc.

Il y a une fourchette dans laquelle les pays sont invités effectivement à taxer, à déterminer les taux pour la taxation de ces produits spécifiques, et je vous assure que ce n’est pas nous qui avons le taux le plus élevé y compris avec l’augmentation de cinq points. Le Sénégal par exemple est à la borne supérieure. Certains pays même demandent que l’UEMOA augmente la borne supérieure pour leur permettre de dépasser le taux de 40-45% que l’UEMOA a fixé comme base haute.

B24 : Avez-vous discuté de la question avec les sociétés de boissons ? 

A.B : Dans le cas spécifique de ce relèvement, nous n’avons pas eu de concertation avec les sociétés qui produisent la bière notamment. Mais nous avons des cadres annuels avec ces sociétés  pour discuter des mesures que nous envisageons. Il faut dire que ce relèvement est exceptionnel parce qu’il intervient en cours d’année et nous n’avons pas eu à le faire.

Comme chaque année c’est à l’occasion de la loi de finances initiale qu’on a des concertations avec ces entreprises, on pense que d’ici décembre nous allons pouvoir discuter avec eux sur ce taux. D’ailleurs, nous pensons pouvoir effectivement discuter avec eux pour revoir ensemble la taxation de ce secteur pour qu’elle soit une taxation optimum pour les entreprises bien sûr, mais aussi ceux qui la commercialisent et aussi pour l’Etat.

B24 : Quel sera le taux des taxes sur les propriétés bâties et non bâties et quelles propriétés sont visées ?

A.B : Au fait le montant n’est pas très élevé puisque c’est un taux de 0,1% des investissements ou de la valeur de la  parcelle. Donc si vous avez une parcelle neuve par exemple dont la valeur est estimée à 6 millions de F CFA, le taux dans ce cas est de 0,2% ;  donc 0,2% fois 6 000 000 font 12 000 F CFA pour toute l’année, ce n’est quand même pas chère payé pour la possession foncière. Si vous avez par exemple une maison construite, ce sont des investissements. Et si ces investissements font 10 millions de F FCFA, vous payez 0,1%; cela  fait 10 000 F CFApour une maison de 10 millions de F CFA. Ce n’est pas trop payé.

 Ce qu’il faut ajouter c’est que ça ne concerne pas tout le monde. Cela ne concerne pas tous ceux qui sont dans les zones non-emménagées. Cela ne concerne pas ceux qui vivent dans les villages et ceux qui vivent dans les non-lotis. A eux seuls, ils constituent entre 75% à 80% des habitants vivant au Burkina Faso qui ne sont pas concernés par ces taxes. Deuxièmement, cela ne concerne pas tous ceux qui ont une seule parcelle qui sont très nombreux.

En fait, ça ne concerne que les plus nantis, ceux qui ont une maison et qui ont deux, trois ou quatre parcelles. A ces gens,  on leur demande de payer 10 000 F CFA par an pour cette deuxième maison qui vaut 10 millions de F CFA, ou 20 000  F CFA par an pour une maison qui vaut 20 millions de F CFA. Les gens ne devraient pas se plaindre pour ça, à notre humble avis, les gens devraient nous encourager pour qu’on augmente les taux afin que l’effort de contribution soit un peu partagé pour tout le monde.

B24: A quand l’application de ces nouvelles taxes ?

A.B : Le 1er septembre 2016.

Propos recueillis par Issouf NASSA

Burkina24


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Ecole normale supérieure de Koudougou : « On assiste à une navigation à vue »

Dans cette déclaration, la délégation générale élue de l’Ecole normale supérieure de Koudougou  se plaint des conditions d’études.

Chers collègues,

La Délégation Générale Elue adresse ses vives félicitations aux stagiaires certifiés et à ceux ayant soutenus leurs mémoires de fin de stage malgré les dures conditions. Aux ajournés et aux promotions toujours en formation, elle leur réitère ses encouragements.

Depuis quelques années, l’Ecole dite Normale Supérieure de l’Université de Koudougou (ENS-UK) traverse une crise structurelle qui s’approfondit d’année en année. Cela se traduit par un manque criard d’infrastructures doublé d’un manque de planification des activités. L’ENS-UK est en effet la seule école de formation qui ne dispose pas de locaux propres à elle.

Elle fonctionne comme un appendice de l’université de Koudougou et subi les caprices de certains  administrateurs et encadreurs dont le souci majeur  est  loin d’assurer une formation de qualité aux stagiaires.

Alors que toutes les écoles de formation disposent d’un calendrier de formation clair, à l’ENS-UK on assiste à une navigation à vue  qui se caractérise par des rentrées tardives dans la plupart des filières ; des retards dans les examens pratiques, les délibérations, la réduction  du volume horaire de certains modules pendant le stage théorique, etc.

Par exemple, la promotion 2013-2015, malgré les nombreux sacrifices consentis pour achever les cours théoriques, n’a été affectée qu’en décembre 2014 pour le stage pratique, et n’a eu ses délibérations qu’après une âpre lutte en fin juillet 2015.

Il en est de même pour la promotion 2014-2016 qui, après d’énormes  sacrifices consentis (prolongation de l’année 2014-2015, réduction du nombre de suivis qui passe de deux à un, retard dans les examens pratiques), est toujours dans l’attente de ses résultats.

Quant à la promotion 2015-2017, elle n’a pu effectuer sa rentrée qu’en décembre 2015 sous fond de crise et peine toujours à terminer son année de stage théorique. Et pis encore, cette promotion demeure sans cartes de stagiaire pourtant exigée par les encadreurs lors des visites et examens finaux.

Les  présalaires sont souvent servis à l’ENS avec un retard et même par moment à l’issue de revendication. Celui du mois de juillet dont les stagiaires sont toujours dans l’attente est fort illustratif. Tout cela témoigne du laxisme de l’administration et de son manque de considération vis-à-vis du stagiaire.

 Chers collègues,

Cet état de fait est lourd de conséquences pour les stagiaires à plus d’un titre. Sur le plan académique, le nombre des ajournements par an place l’ENS au premier rang en termes de taux d’échec au niveau des écoles de formation. Sur le plan de la carrière professionnelle les retards conduisent à une prolongation de la durée de la formation compromettant ainsi irréversiblement le parcours de certains qui se verront bloqués par la suite aux concours professionnels pour des questions d’âge sans compter la perte financière que cela représente.

Cependant, devrions-nous nous coucher tout en nous apitoyant sur notre sort ?

Visiblement non !

Après maintes rencontres avec l’administration de l’ENS-UK au cours desquelles ces épineuses questions (délibérations, présalaire, retard du stage théorique et pratique, la détermination du calendrier académique…) ont été évoquées, celle-ci ne nous a servi que du dilatoire.

Elle est allée même jusqu’à accuser la grève des informaticiens d’être à l’origine du blocage des délibérations ainsi que du présalaire de juillet. Au regard de cette situation, une assemblée générale extraordinaire a été convoquée le jeudi 28 juillet 2016. Celle-ci décida de la tenue d’un sit-in ce vendredi 29 juillet 2016 devant l’administration de l’ENS-UK pour exiger des autorités universitaires :

  • La proclamation sans condition des résultats de fin de formation dans un bref délai;
  • La confection et la mise à disposition des cartes de stagiaires aux bénéficiaires;
  • L’établissement d’un calendrier définissant clairement les vacances et la communication dudit calendrier aux stagiaires ;
  • L’arrêt de l’ajournement anarchique des stagiaires lors des examens pratiques et finaux ;
  • Le respect de la durée de la formation.

Du reste, la délégation générale élue appelle l’ensemble des stagiaires à se mobiliser massivement pour la défense de nos droits. Par ailleurs, elle les invite à rester mobilisés et déterminés, à répondre à tout mot d’ordre que la situation viendrait à imposer.

En avant pour le respect de la durée de notre formation !

Vive les stagiaires !

Vive la Délégation Générale Elue !

Koudougou, le 29 juillet 2016

La Délégation Générale Elue


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29 juillet 1987: Le discours sur la dette de Thomas Sankara il y a 29 ans

Le 29 juillet 1987, alors qu’il était encore le Président du Burkina Faso, à la tribune de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) Thomas Sankara prononçait un discours, par la suite appelé « le discours de la dette ». En face de ses paires et officiels Européens, il tiendra un discours sans contours pour arriver à les convaincre de la création d’un front uni contre la dette car selon lui «la dette ne peut pas être remboursée parce que si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c’est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également», a-t-il tenté de convaincre. Trois mois plus tard, il est assassiné. Nous revisitons ce discours auquel nous avons invité certains leader d’opinion africain à apporter leurs analyses.

« Nous estimons que la dette s’analyse d’abord de par ses origines. Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos États et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des bailleurs de fonds, leurs frères et cousins.

Nous étions étrangers à cette dette, nous ne pouvons donc pas la payer. La dette, c’est encore le néo-colonialisme où les colonisateurs se sont transformés en assistants techniques; en fait, nous devrions dire qu’ils se sont transformés en assassins techniques; et ce sont eux qui nous ont proposé des sources de financement.

Des bailleurs de fonds, un terme que l’on emploie chaque jour comme s’il y avait des hommes dont le bâillement suffisait à créer le développement chez les autres. Ces bailleurs de fonds nous ont été conseillés, recommandés; on nous a présenté des montages financiers alléchants, des dossiers; nous nous sommes endettés pour cinquante ans, soixante ans, même plus c’est-à-dire que l’on nous a amenés à compromettre nos peuples pendant cinquante ans et plus.

Mais la dette, c’est sa forme actuelle, contrôlée, dominée par l’impérialisme, une reconquête savamment organisée pour que l’Afrique, sa croissance, son développement obéisse à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangères, faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier c’est-à-dire l’esclave tout court de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer les fonds chez nous avec l’obligation de rembourser.

On nous dit de rembourser la dette: ce n’est pas une question morale, ce n’est point une question de ce prétendu honneur de rembourser ou de ne pas rembourser. Monsieur le président, nous avons écouté et applaudi le premier ministre de Norvège lorsqu’elle est intervenue ici même, elle a dit, elle qui est Européenne, que toute la dette ne peut pas être remboursée.

La dette ne peut pas être remboursée parce que d’abord si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c’est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également.

Ceux qui nous ont conduits à l’endettement ont joué comme dans un casino; quand ils gagnaient, il n’y avait point de débat, maintenant qu’ils ont perdu au jeu, ils nous exigent le remboursement, et l’on parle de crise. Non! Monsieur le Président, ils ont joué, ils ont perdu, c’est la règle du jeu, la vie continue!

Nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous n’avons pas de quoi payer; nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous ne sommes pas responsables de la dette; nous ne pouvons pas payer la dette parce que, au contraire, les autres nous doivent ce que les plus grandes richesses ne pourront jamais payer c’est-à-dire la dette de sang. C’est notre sang qui a été versé! On parle du plan Marshall qui a refait l’Europe économique mais on ne parle jamais du plan africain qui a permis à l’Europe de faire face aux hordes hitlériennes lorsque leur économie était menacée, leur stabilité était menacée.

Qui a sauvé l’Europe? C’est l’Afrique! On en parle très peu, on en parle si peu que nous ne pouvons pas nous être complices de ce silence ingrat. Si les autres ne peuvent pas chanter nos louanges, nous avons au moins le devoir de dire que nos pères furent courageux et que nos anciens combattants ont sauvé l’Europe et finalement ont permis au monde de se débarrasser du nazisme.

La dette, c’est aussi la conséquence des affrontements et lorsque l’on nous parle aujourd’hui de crise économique, on oublie de nous dire que la crise n’est pas venue de façon subite, la crise existe de tout temps et elle ira en s’aggravant chaque fois que les masses populaires seront de plus en plus conscientes de leur droit face aux exploiteurs.

Il y a crise aujourd’hui parce que les masses refusent que les richesses soient concentrées entre les mains de quelques individus; il y a crise parce que quelques individus déposent dans des banques à l’étranger des sommes colossales qui suffiraient à développer l’Afrique; il y a crise parce que face à ces richesses individuelles que l’on peut nommer, les masses populaires refusent de vivre dans les ghettos, dans les bas quartiers; il y a crise parce que les peuples partout refusent d’être dans Soweto face à Johannesburg. Il y a donc lutte et l’exacerbation de cette lutte amène les tenants du pouvoir financier à s’inquiéter.

On nous demande aujourd’hui d’être complices de la recherche d’un équilibre, équilibre en faveur des tenants du pouvoir financier, équilibre au détriment de nos masses populaires. Non, nous ne pouvons pas être complices, non, nous ne pouvons pas accompagner ceux qui sucent le sang de nos peuples et qui vivent de la sueur de nos peuples, nous ne pouvons pas les accompagner dans leur démarche assassine.

Monsieur le président, nous entendons parler de club, club de Rome, club de Paris, club de partout. Nous entendons parler du groupe des cinq, du groupe des sept, du groupe des dix peut être du groupe des cent et que sais-je encore.

Il est normal que nous créions notre club et notre groupe faisant en sorte que dès aujourd’hui Addis-Abeba devienne également le siège, le centre d’où partira le souffle nouveau: le club d’Addis-Abeba.

Nous avons le devoir aujourd’hui de créer le front uni d’Addis-Abeba contre la dette. Ce n’est que de cette façon que nous pouvons dire aux autres qu’en refusant de payer la dette nous ne venons pas dans une démarche belliqueuse, au contraire, c’est dans une démarche fraternelle pour dire ce qui est.

Du reste, les masses populaires en Europe ne sont pas opposées aux masses populaires en Afrique mais ceux qui veulent exploiter l’Afrique, ce sont les mêmes qui exploitent l’Europe; Nous avons un ennemi commun. Donc notre club parti d’Addis-Abeba devra également dire aux uns et aux autres que la dette ne saurait être payée.

Et quand nous disons que la dette ne saurait être payée ce n’est point que nous sommes contre la morale, la dignité, le respect de la parole. Parce que nous estimons que nous n’avons pas la même morale que les autres. Entre le riche et le pauvre, il n’y a pas la même morale. La bible, le coran, ne peuvent pas servir de la même manière celui qui exploite le peuple et celui qui est exploité; Il faudrait alors qu’il y ait deux éditions de la bible et deux éditions du coran.

Nous ne pouvons pas accepter qu’on nous parle de dignité, nous ne pouvons pas accepter que l’on nous parle de mérite de ceux qui payent et de perte de confiance vis-à-vis de ceux qui ne payeraient pas. Nous devons au contraire dire que c’est normal aujourd’hui, nous devons au contraire reconnaître que les plus grands voleurs sont les plus riches. Un pauvre, quand il vole, il ne commet qu’un larcin ou une peccadille tout juste pour survivre par nécessité. Les riches ce sont eux qui volent le fisc, les douanes et qui exploitent les peuples.

Monsieur le président, ma proposition ne vise pas simplement à provoquer ou à faire du spectacle, je voudrais dire ce que chacun de nous pense et souhaite. Qui ici ne souhaite pas que la dette soit purement et simplement effacée? Celui qui ne le souhaite pas, il peut sortir, prendre son avion et aller tout de suite à la banque mondiale payer! Tous nous le souhaitons!

Je ne voudrais pas que l’on prenne la proposition du Burkina Faso comme celle qui viendrait de la part de jeunes sans maturité et sans expérience. Je ne voudrais pas non plus que l’on pense qu’il n’y a que les révolutionnaires à parler de cette façon. Je voudrais que l’on admette que c’est simplement l’objectivité et l’obligation et je peux citer dans les exemples de ceux qui ont dit de ne pas payer la dette des révolutionnaires comme des non révolutionnaires, des jeunes comme des vieux.

Monsieur le Président, ce n’est donc pas de la provocation. Je voudrais que, très sagement, vous nous votiez des solutions. Je voudrais que notre conférence adopte la nécessité de dire clairement que nous ne pouvons pas payer la dette, non pas dans un esprit belliqueux, belliciste, ceci pour éviter que nous allions individuellement nous faire assassiner.

Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence.

Par contre, avec le soutien de tous, dont j’ai besoin, nous pourrons éviter de payer. Et en évitant de payer, nous pourrons (contribuer) à notre développement.

Et je voudrais terminer en disant que chaque fois qu’un pays africain a une arme, c’est contre un Africain. Ce n’est pas contre un Européen. Ce n’est pas contre un Asiatique. C’est contre un Africain.

Par conséquent, nous devons également, dans la lancée de la résolution de la question de la dette, trouver une solution au problème de l’armement. Je suis militaire et je porte une arme. Mais, monsieur le Président, je voudrais que nous nous désarmions; parce que moi, je porte l’unique arme que je possède, et d’autres ont camouflé les armes qu’ils ont!

Alors, chers frères, avec le soutien de tous, nous pourrons faire la paix chez nous. Nous pourrons également utiliser ces immenses potentialités pour développer l’Afrique, parce que notre sol, notre sous-sol, sont riches; nous avons suffisamment de bras, et nous avons un marché immense, très vaste — du nord au sud, de l’est à l’ouest. Nous avons suffisamment de capacités intellectuelles pour créer, ou tout au moins prendre la technologie et la science partout où nous pouvons les trouver.

Monsieur le Président, faisons en sorte que nous mettions au point ce front uni d’Addis-Abeba contre la dette. Faisons en sorte que ce soit à partir d’Addis-Abeba que nous décidions de limiter la course aux armements entre pays faibles et pauvres. Les gourdins et les coutelas que nous achetons sont inutiles.

Faisons en sorte également que le marché africain soit le marché des Africains: produire en Afrique, transformer en Afrique, et consommer en Afrique. Produisons ce dont nous avons besoin, et consommons ce que nous produisons, au lieu d’importer.

Le Burkina Faso est venu vous exposer ici la cotonnade (la fabrique du coton): produite au Burkina Faso, tissée au Burkina Faso, cousue au Burkina Faso, pour habiller les Burkinabés (les habitants du Burkina Faso). Ma délégation et moi-même nous sommes habillés par nos tisserands, nos paysans. Il n’y a pas un seul fil qui vienne de l’Europe ou de l’Amérique!

Je ne fais pas un défilé de mode, mais je voudrais simplement dire que nous devons accepter de vivre africains, c’est la seule façon de vivre libres et de vivre dignes. Je vous remercie, monsieur le Président. La patrie ou la mort, nous vaincrons!

Thomas Sankara


Kémi Séba, activiste panafricaniste, à propos du Discours sur la dette de Thomas Sankara

Kemi Seba

Kemi Seba

« Le discours de Sankara sur la dette est plus que jamais actuel. L’Afrique est sous assistance respiratoire, et se retrouve, à cause de la lâcheté de la majeure partie de nos élites, a être endettée par ceux là-mêmes qui nous pillent. Les élites ne faisant plus leur travail concernant notre souveraineté, c’est aux mouvements citoyens africains de porter ce combat , comme nous le faisons à Urgences Panafricanistes. »

Propos recueillis pas Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24


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