mardi 31 mars 2015

Législatives 2015 : Comment éviter l'èvidence des bulletins pré-estampillées ?

Le 26 avril prochain les Béninois retourneront aux urnes pour renouveler ou non le mandat des représentants du peuple au Parlement. Surveillée comme du lait sur le feu, l'institution en charge de l'organisation desdites élections est accusée avec raison d'ouvrir la porte à la fraude massive .

La seule manière d'éviter le chaos au soir du 26 avril prochain est le recours au code d'authentification des bulletins de vote. Alors que le législateur a prévu cette disposition pour éviter des crises post (...)


- Société

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Dernière minute : Blaise Compaoré rentre au Burkina



Cité à tort ou à raison dans plusieurs dossiers de crimes de sang et de crimes économiques, régulièrement interpellé quant à sa responsabilité dans les morts enregistrés lors de l'insurrection populaire d'octobre 2014, menacé parfois de mandat d'arrêt international, Blaise Compaoré, piqué dans son amour-propre, a décidé de rentrer au Burkina pour faire face à son destin et répondre à ses contempteurs. Selon des sources proches de l'ancien président du Faso qui vivrait plutôt mal son exil forcé en terre ivoirienne, Blaise Compaoré, contre l'avis de plusieurs membres de son entourage, devrait regagner la capitale burkinabè au cours de ce week-end pascal pour se mettre éventuellement à la disposition de la justice de son pays.








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NIGERIA - À Kano, la population craint de nouvelles violences




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Forum de Crans Montana a Dakhla (Royaume du Maroc) : Ablassé Ouédraogo fait le point de sa participation



A l'invitation de l'Ambassadeur Jean Paul CARTERON, Président Exécutif et Fondateur du Forum de Crans Montana, Dr Ablassé OUEDRAOGO a participé aux travaux de la 25ème édition du Forum de Crans Montana, organisé du 12 au 14 mars à Dakhla sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc sur le thème : « Afrique, coopération régionale et coopération sud-sud ». Le Président de Le Faso Autrement, y était comme invité spécial du gouvernement marocain.




Un total de 112 Etats du monde avec environ 800 participants était représenté à un haut niveau à cette rencontre, dont 36 pays d'Afrique, 30 pays d'Asie, 31 pays européens et 15 d'Amérique, en plus de 20 Organisations régionales et internationales. Au nombre des participants, on comptait des Chefs d'Etat, des ministres, des présidents de parlement, et des parlementaires ainsi que d'anciens Chefs d'Etat et de gouvernement, de hauts responsables internationaux et des Représentants de structures régionales et internationales.

Les débats qui ont tourné autour de « la coopération régionale en vue de développer les ressources énergétiques en Afrique » et tout particulièrement dans les domaines de l'éducation et des infrastructures », ont été introduits par le Chef du gouvernement marocain, SEM Abdelilah BENKIRANE au nom de Sa Majesté le Roi du Maroc et le Président Exécutif et Fondateur du Forum de Crans Montana, Amb. Jean Paul CARTERON.


Des sous-thèmes d'une très grande importance pour des pays comme le Burkina Faso, notamment « le rôle de l'éducation et le sens de la responsabilité sociale, le défi de l'emploi, créer de l'espoir pour les jeunes et la sécurité pour tous, promouvoir la jeunesse en tant que moteur de l'Afrique et de la coopération sud-sud, la femme africaine dans les affaires privées et publiques et la mise en œuvre des énergies renouvelables en Afrique », ont fait l'objet de débats approfondis à bâtons rompus.

Ce Forum Ecole de Dakhla, l'homme d'Etat Ablassé OUEDRAOGO en a profité pour s'entretenir avec de nombreux participants sur la situation du Burkina Faso, la situation de l'Afrique et sur les questions pertinentes soulevées dans les discussions. L'ancien ministre des Affaires Etrangères, ancien Directeur général Adjoint de l'Organisation Mondiale du Commerce et président du parti « Le Faso Autrement », le Dr Ablassé OUEDRAOGO était dans son élément : la diplomatie de Développement.


Le Secrétaire à la communication, à l´information et à la culture


Mané Sibiri

Le 23 mars 2015





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Brakina : Le service reprend avec une augmentation de 15% sur les salaires



Fini la grève illimitée décrétée depuis le week-end dernier par les travailleurs de la Brasserie du Burkina/ Société de distribution des boissons (BRAKINA-SODIBO). Mardi 31 mars 2015, une rencontre a eu lieu entre eux et le président du groupe Castel, Pierre Castel qui a abouti, entre autres, à un accord relatif à une augmentation salariale de 15%. Alors, dès ce mercredi 1er avril, des consommateurs, savoureront comme à l'habitude, leur boisson « préféré ». Après la rencontre avec les travailleurs, Pierre Castel, président du groupe Castel a été reçu en audience par le Président de la Transition Michel Kafando ce mardi 31 mars 2015.




La crise au sein de la Brakina semblait s'amplifier. C'est le moins qu'on puisse dire avec la présence du président du groupe Castel, Pierre Castel à Ouagadougou. Il est arrivé mardi 31 mars de la France, pour rencontrer les responsables syndicales sur la situation qui prévaut. A l'en croire, ces échanges ont permis d'aboutir à un consensus raisonnable en faveur des deux parties.

Toutefois, dit-il, s'ils (la Brakina et les syndicats) n'arrivaient pas à s'entendre, il allait fermer l'usine et procéder à un licenciement de masse. « Cela leur avait fait peur. Il ne faut pas se leurrer, en effet. Les salaires et les avantages de Brakina ne sont pas aussi les plus basse », confie-t-il.


A l'entendre, le problème était grave, puisque ce que les travailleurs revendiquaient était impossible. « Je ne pouvais pas accepter cela. J'ai accepté quelque chose de raisonnable. Nous nous sommes convenus sur un accord signé par toutes les deux parties », a-t-il dit à sa sortie d'audience avec le Président Michel Kafando. L'accord fait état de l'augmentation de 15% sur les salaires de tous les travailleurs.

Une « petite » enveloppe leur sera également octroyée pour la reprise du travail. En outre, au cours des échanges, il a été question des heures supplémentaires sur lequel, soutient Pierre Castel, les travailleurs n'ont pas été très clairs. Mais pour lui, en fera qui le voudra. Autrement dit, Pierre Castel voudra faire comprendre aux travailleurs qu'ils ne sont pas obligés de faire les heures supplémentaires.

Et s'ils ne le veulent pas, la société se trouvera une autre équipe pour le faire. Cette proposition n'est pas partagée par les travailleurs qui tiennent à leurs heures supplémentaires. « Il ne fallait donc pas réclamer ce que vous voulez ou avez déjà », rétorque Pierre Castel.


Tout compte fait, la grève illimitée est terminée, l'embouteillage reprend ce 1er avril. Le personnel devra travailler jour et nuit pour rattraper le retard enregistré. Pierre Castel a rencontré le président de la Transition à la demande du gouvernement, notamment le ministère en charge de Commerce, de l'industrie et de l'artisanat. Ils ont, eux-aussi, échangé sur la crise qui commençait à inquiéter le gouvernement. Notons que les travailleurs réclamaient une augmentation salariale de 100%. Ils devront désormais se contenter de 15%...


Bassératou KINDO

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Mise au point du cabinet du président du Faso, relative à la nomination des membres du conseil constitutionnel



Suite à la récente nomination de membres du Conseil Constitutionnel, en remplacement de ceux dont les mandats sont arrivés à leur terme, ou définitivement empêchés de poursuivre leur fonction, une certaine opinion tend à remettre en cause le bien-fondé et la légalité d'une telle décision. Cela, d'une part, sur la base du statut des personnalités choisies pour siéger au sein de cet important organe du système institutionnel de notre pays, et d'autre part, sur la forme du décret relatif à leur nomination.




1-En ce qui concerne le choix des personnalités :


Conformément à l'article 153 de la Constitution du 11 juin 1991, le Conseil constitutionnel comprend :

- les anciens Chefs de l'Etat du Burkina Faso ;

- trois (03) magistrats nommés par le Président du Faso sur proposition du Ministre de la justice ;

- trois (03) personnalités nommées par le Président du Faso dont au moins un (01) juriste ;

- trois (03) personnalités nommées par le Président de l'Assemblée nationale dont au moins un (01) juriste ;

- trois (03) personnalités nommées par le Président du Sénat dont au moins un (01) juriste.


Ces dispositions sont reprises dans la loi organique N°11-2000/AN du 27 avril 2000, portant composition, organisation, attributions et fonctionnement du Conseil constitutionnel et procédure applicable devant lui (article 2).

L'article 6 de cette loi dispose que : « Les fonctions de membres du Conseil constitutionnel sont incompatibles avec la qualité de membre du gouvernement, l'exercice de tout mandat électif, de tout emploi public ou privé, civil ou militaire, de toute autre activité professionnelle ainsi que de toute fonction de représentation nationale ou d'administration de société. ».

C'est en référence à ces dispositions, que Madame Haridiata DAKOURE/SERE, Monsieur Bouraima CISSE et Monsieur Anatole TIENDREBEOGO (retraités), ont été nommés, en remplacement de madame Elisabeth YONI, monsieur Jean Baptiste ILBOUDO (retraité) , dont les mandats prennent fin, et monsieur Salif NEBIE (décédé).

Le Conseil constitutionnel, est souvent qualifié de « Conseil des sages », tant les personnalités qui ont la charge de veiller au contrôle de la constitutionnalité des actes importants qui régulent la vie institutionnelle, doivent être libérées de toute activité professionnelle contraignante, incarner la sagesse, la maturité, le respect, que complètent à l'évidence, une bonne dose de connaissance de la règle juridique, et du fonctionnement des institutions de l'Etat.

Le fait par exemple que les anciens Chefs d'Etat (par ailleurs tous retraités) y soient admis d'office, n'est pas une chose anodine. L'exercice de la fonction présidentielle fait d'eux des experts aguerris sur toutes les questions qui pourraient relever de la compétence du Conseil constitutionnel.

Nulle part, il n'est précisé que la retraite de la fonction publique exclut d'être membre du Conseil constitutionnel, tout comme aucune disposition constitutionnelle ou législative relative à la composition du Conseil constitutionnel, n'exige la présence d'universitaires, de professeurs d'universités ou de personnes non-admises à la retraite, dans la composition de l'Organe constitutionnel.

C'est dire que, le pouvoir discrétionnaire du Président du Faso, de celui du Président de l'Assemblée Nationale, en l'occurrence du Conseil National de la Transition (CNT), ou de celui du Ministre de la Justice, en matière de choix des membres du Conseil constitutionnel ne saurait souffrir, dans les termes actuels de notre Constitution, de directives subjectives et non fondées. Ou alors, il faudra attendre la relecture des dispositions constitutionnelles et de la loi organique pour en décider autrement.

En conclusion, aucun vice de fond ne peut être relevé dans le décret portant nomination des membres du Conseil constitutionnel du 25 mars 2015.


2-En ce qui concerne la forme du décret :

Le membre du Conseil constitutionnel dont la nomination relève de la compétence du Président du CNT, l'a été par décision autonome dudit Président (décision N°045/CNT/PRES du 10/02/2015).

Par conséquent, et dans la mesure où le décret N° 2015- 291/PRES-TRANS/PM du 25 mars 2015, portant nomination de membres du Conseil constitutionnel, n'est pas rentré en vigueur, du fait de sa non publication au Journal Officiel du Faso, des décrets rectificatifs, sans contreseing du Premier ministre, seront pris qui ne concerneront que les seuls membres dont les nominations relèvent des prérogatives exclusives du Président du Faso.


Ouagadougou, le 31 mars 2015

Pour le Cabinet du Président du Faso

La Conseillère juridique


Madame Clarisse MERINDOL OUOBA





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Audiences au CNT : Le Médiateur du Faso présente son rapport d'activités 2013 à Shérif Sy



Le président du Conseil national de la Transition (CNT) a reçu en audience ce mardi 31 mars 2015, une délégation du Médiateur du Faso conduite par sa première responsable Mme Alima Déborah Traoré. Celle-ci a présenté à Shérif Sy, le rapport d'activités de son institution courant l'année 2013. Après, c'était autour de l'ambassadeur du Royaume du Maroc de venir s'entretenir avec le chef de l'organe législatif sur la situation nationale et sur des questions de coopération bilatérale.




C'est un document de 104 pages traitant des activités du Médiateur du Faso en 2013 qui a été présenté en fin de matinée au Président du CNT. Au cours de l'année en question, 786 réclammations ont été instruites dont 321 dossiers sur des litiges relatifs aux finances, 176 dossiers sur la carrière des agents publics, 162 dossiers relatifs aux litiges fonciers, 27 dossiers concernant la justice et enfin 20 dossiers sur la question du droit à la pension. Et sur l'ensemble des réclamations, seuls 121 ont été formulées à l'endroit de l'administration publique avec un taux de médiation réussie de 60%.


A la recherche de la paix


Le Médiateur du Faso sort donc peu à peu de l'ombre et en 2013, ce sont au total 5030 personnes qui ont été conseillées et orientées par l'institution vers d'autres structures habilitées à résoudre les différents litiges. C'est ce qu'on retient substantiellement des données qualitatives et quantitatives de ce rapport.

Certes, tout n'est pas parfait et Alima Déborah Traoré et ses collaborateurs veulent faire connaître davantage l'institution aux citoyens et se mobiliser à examiner avec diligence les dossiers qu'ils recevront. Ainsi deux grandes recommandations ont été faites dans le rapport. Il s'agit de clarifier le contenu de la notion d' « organisme investi d'une mission de service public » pour éviter que certaines structures soient tentées de se soustraire à l'intervention du Médiateur du Faso en cas de plainte.

L'autre recommandation concerne la gestion non-conforme de la position de disponibilité au niveau des agents publics. Pour l'institution, les torts sont partagés entre l'administration et le réclamant ; et il faut que « chacun observe la règlementation en vigueur pour éviter les conflits à répétition ».

S'il est vrai que la présentation de la synthèse du rapport annuel au président de l'assemblée nationale (ndlr : CNT pour ce cas-ci) est régie par une disposition de la loi organique n°017-2013/AN du 16 mai 2013, notons que la situation nationale actuelle doit interpeller également le Médiateur du Faso. L'institution entend rencontrer les différentes forces sociales - société civile, partis politiques, forces de défense et de sécurité, centrales syndicales - pour les inviter « à plus de mesures dans les propos et dans les comportements ». Car « il faut que nous gardons à l'esprit que sans la paix, sans le respect des droits des uns et des autres, nous ne pouvons pas avancer », poursuit Mme Traoré. Et pour réussir cette mission, le Médiateur du Faso aura besoin de l'appui de ses homologues de l'espace UEMOA.


Coopération Burkina-Maroc


Au sortir de l'entretien « fructueux » que lui a également accordé Shérif Sy, l'Ambassadeur du Maroc Farhat Bouazza dit avoir abordé des questions relatives à l'évolution de la Transition, au travail du CNT « qui avance très bien » selon lui, aux préparatifs pour les élections à venir. Le diplomate chérifien a également parlé de relations bilatérales, notamment la prochaine visite que devra effectuer le président Michel Kafando à Marrakech pour prendre part au 20e anniversaire de l'OMC (Organisation mondiale du commerce).

Il a également été question de la visite que le président du CNT pourrait faire ultérieurement au royaume de Mohamed VI, suite à l'invitation qui lui a été adressée par son homologue. Enfin, les échanges ont porté sur la coopération entre les deux chambres, à savoir la visite que fera bientôt une délégation du CNT au Maroc.


Herman Frédéric BASSOLE

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Victimes de l'insurrection : Le MBDHP demande une mise en accusation des dignitaires du régime Compaoré


Le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (M.B.D.H.P.) a animé ce mardi 31 mars 2015, une conférence de presse pour annoncer au public les mesures prises pour mieux gérer les cas des victimes de l'insurrection de fin octobre 2014, estimées à une dizaine de morts et de centaines de blessés.




« Devant l'inertie du pouvoir de la transition suite à ces crimes des 30, 31 octobre et 2 novembre 2014, le MBDHP a décidé de saisir les juridictions et autorités compétentes, afin que la vérité sur les assassinats et tentatives d'assassinats perpétrés les 30, 31 octobre et 2 novembre 2014 soit établie et justice soit rendue à ces martyrs ». C'est en termes que le président du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples, Chrysogone Zougmoré, a annoncé ce mardi à la presse, leurs décisions. Ainsi, le MBDHP, après avoir constitué un collectif d'avocats, a initié les procédures suivantes :

1. Une plainte au nom du MBDHP et des victimes blessés par balles, déposée ce jour 31 mars 2015 entre les mains du Doyen des juges d'instruction du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou pour assassinats, tentatives d'assassinats, complicité d'assassinats et de tentatives d'assassinats contre :

- Monsieur François Compaoré (Ex. Conseiller à la Présidence du Faso, frère cadet de l'ex Président du Faso) ;

- Monsieur Assimi Kouanda (Ex- Secrétaire général du CDP) ;

- Et X (c'est-à-dire toutes les personnes civiles non encore identifiées, auteurs, coauteurs ou complices, impliquées dans les faits dénoncés plus haut.

2. Une requête aux fins de demande de donner ordre de poursuite contre le Général Diendéré, le Général Honoré Nabéré Traoré et contre X (c'est-à-dire toutes personnes militaires non encore identifiées auteurs, coauteurs ou complices impliquées dans les faits d'assassinats et tentatives d'assassinats évoqués plus haut).

3. Une lettre de demande de mise en accusation de Compaoré Blaise, Tiao Beyon Luc Adolphe et Bougma Jérôme, devant la Haute Cour de Justice, pour les mêmes faits d'assassinats et tentatives d'assassinats, également déposée ce jour 31 mars 2015 entre les mains du président du Conseil National de la Transition (CNT) ».

« Pour l'heure, le MBDHP appelle toutes les organisations de défense des droits humains, les démocrates et patriotes à se mobiliser contre l'impunité des crimes commis les 30, 31 octobre 2014 et 2 novembre 2014, afin que les auteurs, coauteurs, complices de ces crimes soient tous identifiés, jugés et condamnés en vertu des lois et règlements en vigueur dans notre pays et ce, sans complaisance aucune », a encore indiqué Chrysogone Zougmoré qui avait à ses côtés Me Prosper Farama, membre du collectif des avocats constitués et Dramane Ouédraogo, président de l'association des blessés de l'insurrection populaires.


Les blessés de l'insurrection très remontés contre les autorités de la Transition

Les blessés de l'insurrection populaire sont mécontents de leur situation et sont très remontés contre les autorités de la Transition. Le président de leur association, Dramane Ouédraogo, a appelé lesdites autorités à les prendre en charge convenablement. Faute de quoi, ils n'hésiteraient pas à descendre dans la rue pour se faire entendre.

Ils étaient d'ailleurs nombreux, les blessés, à cette conférence de presse tenue au Centre national de presse Norbert Zongo. Ils s'apprêtaient à la conférence de presse, à se rejoindre l'hôpital Yalgado Ouédraogo pour exiger une prise en charge médicale de certains de leurs camarades. « D'ici nous partons à l'hôpital Yalgado avec le monsieur avec sa sonde, qui a été opéré et jusqu'à présent n'arrive pas à se soigner. Nous y allons pour dire de vive voix au directeur général de l'hôpital de prendre en charge. Et le petit Abass qui fait la classe de 4e qui a le pied qui risque une amputation. S'il ne s'occupe pas de l'évacuer, nous allons non seulement prendre en otage l'hôpital mais aussi le Premier ministère », a laissé entendre Dramane Ouédraogo.

Sur leur représentativité, il précise qu'ils sont plus de 200 personnes à Ouaga et plus de 600 personnes dans tout le pays. « Une force politique », qu'il convient, selon lui de prendre au sérieux. Le secrétaire général de l'association Adama Tapsoba, lui ne semble pas du tout d'accord avec le bilan présenté en Conseil des ministres par le ministre de l'Action sociale et de la Solidarité nationale en ce qui concerne la prise en charge des blessés de l'insurrection. Il dit exiger plus d'explications. Le montant de 38 millions de francs avancé est bien au-delà, à l'entendre, de ce qu'ils ont reçu.


Grégoire B. Bazié

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« C'est une transition de mensonge, de division et de vengeance » dixit Thibaut Nana sur la situation politique nationale



Thomas Sankara est, pour lui, un mythe. C'est pourquoi, dit-il s'insurger contre ceux qui utilisent le nom de « ce grand homme » comme fonds de commerce. Thibaut Nana, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a gros sur le cœur quand il s'agit de revisiter les premières pages de la lutte qu'il a menée pour la « pérennité des valeurs du Président Sankara ». Longtemps connu sous la casquette de société civile, Thibaut Nana est descendu dans l'arène politique par la création de son parti, le Rassemblement démocratique et populaire (RDP), qui fut d'abord « membre » de l'opposition politique avant de se retrouver dans le Front républicain jusqu'à l'insurrection populaire. Depuis l'avènement de la transition, l'homme observe le silence. Pourtant, « le brave », comme l'appellent certains dans son entourage, n'est pas dépourvu d'observations sur la marche de son pays… Entretien !




Lefaso.net : On n'entend plus parler de votre organisation, « association, Thomas Sankara ». Faut-il entendre que c'est elle qui s'est transformée en parti politique, RDP ?


Thibaut Nana : Non, c'est un peu différent. L'association est à part et le parti aussi. Ce sont deux organisations différentes.


Lefaso.net : …Et vous animez les deux ?


Thibaut Nana : Oui, j'anime les deux.


Lefaso.net : Pouvez-vous revenir sur les motifs de la création l'association Thomas Sankara ?


Thibaut Nana : Vous savez, aujourd'hui, quoi qu'on dise, vous, en tant qu'homme de médias, si vous allez fouiller dans l'histoire même de Thomas Sankara, après son assassinat, vous trouverez que Nana Thibaut est l'un des premiers Burkinabè à oser lutter pour sa cause. Si aujourd'hui, il y a des langues qui se délient et que des gens qui n'ont pas honte, se réclament du Sankarisme, je pourrai vous dire que cela me fait honte.

Il y a eu des moments où personne ne pouvait avoir le courage de dire quoi que ce soit … ou défendre les idées de Thomas Sankara. C'est moi qui ai osé, avec des affiches un peu partout ; devant ma porte, j'ai fait le tour du Burkina Faso, j'ai fait des films sur la vie de Thomas Sankara, même les images que vous voyez qui circulent dans ce monde-là, presque 90 pour cent sont venues de moi parce que, après sa chute, je me suis arrangé auprès des hommes de médias, surtout la télévision nationale, pour avoir ces images rapidement. Voilà ce que je pourrai vous dire à ce sujet.

La création de l'association Thomas Sankara visait juste à rendre immortel, celui-là dont le monde entier pleure sa disparition aujourd'hui, Thomas Sankara.


Lefaso.net : Mais aujourd'hui, quel est le niveau d'engagement de cette association ?


Thibaut Nana : Je me suis un peu rétracté. Mais je dois, avant tout, souligner de passage que je ne suis pas le tout premier dans le monde à créer une association Thomas Sankara. Il y a eu d'abord une association internationale Thomas Sankara (AITS) à Paris, créée par Marie Roger Biloa et un journaliste Malgache de Jeune Afrique. Tous ces gens ont créé ces mouvements pour rendre Thomas Sankara immortel.

Mais, à un moment donné, ils se sont sentis diminués par l'entourage de Thom Sank (Thomas Sankara, ndlr). Certains pensent que créer une association Thomas Sankara ou un mouvement Thomas Sankara, c'est profiter justement de ce grand homme pour s'enrichir. Pourtant, nous les avons créés d'une manière digne et juste pour rendre un grand hommage à l'homme.

Cette vision des choses de certaines personnes à un moment donné, ne nous a pas plu. Et l'AITS a été la toute première association à disparaître. Marie Roger Biloa, membre fondateur de l'AITS m'a laissé entendre cela lors de sa visite à Ouaga, tout en me demandant de garder courage. En 1987, personne n'avait le courage même de parler de Thomas Sankara ou de perpétuer sa mémoire ; Il n'y avait que Nana Thibaut et quelques-uns qui ont osé avec tous les risques pour la préservation des valeurs que Thomas Sankara a défendues et prônées.


Lefaso.net : Le dossier connaît une évolution, ces derniers temps… ; comment avez-vous accueilli la nouvelle ?


Thibaut Nana : Vouloir chercher justice pour Thomas Sankara, est une bonne chose. Mais, moi, en ma qualité d'homme révolutionnaire (et je sais que tout révolutionnaire, finit comme Thomas Sankara), l'essentiel pour moi, c'est de demander à tous les Burkinabè, à tous les révolutionnaires du Burkina et d'ailleurs, de faire en sorte qu'ensemble, nous travaillions pour rendre un grand hommage à Thomas Sankara pour que son flambeau reste toujours sur cette terre au lieu de chercher à créer des problèmes autour de cet homme-là. Thomas Sankara est un héros ; c'est un homme respecté à qui on doit toujours respect. Vouloir chercher profondément ce qui lui est arrivé, c'est vouloir effacer son histoire.

Chez les Mossis, le Tansoba n'a pas de tombe. Il disparaît dans la nature. J'aurais souhaité qu'on trouve une autre solution pour rendre l'homme plus grand à jamais. Quoi qu'on dise, il reste toujours un héros national et international. La justice peut faire son travail, tout en tenant compte des débordements graves qui pourraient survenir tôt ou tard.


Lefaso.net : Travailler à valoriser Thomas Sankara, comment ce travail peut-il se faire pour mettre en exergue ces valeurs ?


Thibaut Nana : C'est simple. Thomas Sankara, était un homme de paix, de justice ; il avait voulu faire de son pays, un pays intègre. L'on peut bien continuer ce qu'il a fait ou ce qu'il a voulu faire. Et c'est à travers cette continuité que l'on peut rendre Thomas Sankara immortel et faire de lui un héros.


Lefaso.net : Vous dites être révolutionnaire et avoir même défendu la cause de Thomas Sankara au moment où personne n'osait le faire. Pire, vous avez fait la prison à plusieurs reprises sous le régime Compaoré pour des raisons liées à votre engagement pour Thomas Sankara et à bien d'autres... Que s'est-il alors passé pour que vous vous retrouviez à la dernière minute à soutenir le régime qui vous a traqué ?


Thibaut Nana : Non, moi je ne voudrais pas que vous confondiez, vitesse et précipitation. Effectivement, après l'assassinat de Thomas Sankara, j'étais l'un des tout premiers à commémorer le 15 octobre jusqu'en 1999. Ici au Burkina Faso, ça n'a pas été chose facile. Depuis ces temps, j'ai fait sept fois la prison, la dernière en date fut le 28 février 2008 dans le combat contre la vie chère.

Je n'ai jamais travaillé avec le CDP. Le président Blaise Compaoré est un ami personnel que j'aime beaucoup. Mon adhésion à la dernière minute au front républicain est due au fait que ce regroupement prônait le dialogue, la stabilité et la cohésion sociale, pendant que de l'autre côté, au CFOP (chef de file de l'opposition burkinabè, ndlr), c'était la division, la mésentente et la lutte pour des intérêts personnels et de vengeance. Pour preuve, en 1998 dans le collectif, c'est moi Nana Thibaut qui haranguait la foule à la Bourse du travail à chaque marche du collectif contre l'impunité et justice pour Norbert Zongo et autres. Au finish, d'autres en ont profité pour entrer dans le gouvernement de Blaise Compaoré. Ils sont partis manger avec Blaise en assassinant une deuxième fois Norbert Zongo.

C'est pour dire que dans ce pays, tous ceux qui sont honnêtes politiquement ne réussissent jamais. Les prétendus Sankaristes aujourd'hui sont arrivés dans la scène politique à partir de l'assassinat de Norbert Zongo. En 1987, ceux qui parlent beaucoup aujourd'hui, on ne les voyait pas. On m'a enfermé pendant trois heures à l'aéroport lors de la première visite de Rawlings (Président ghanéen) après l'assassinat de Thomas Sankara parce que je brandissais un grand portrait de Thomas Sankara au milieu de la foule qui était venue accueillir le président Rawlings.


Lefaso.net : Vous dites également avoir constaté à un certain moment de vos luttes, notamment dans les affaires Thomas Sankara et Norbert Zongo, que les gens luttaient pour leurs propres intérêts, « ils se sont cherchés », vous laissant seul. Est-ce pour cela que vous vous êtes aussi « cherché » en allant au Front républicain ?


Thibaut Nana : Vous savez, avant d'être au Front républicain, j'ai d'abord été membre du CFOP. Et comme je l'ai dit auparavant, dans ces partis politiques de l'opposition, tout le monde ne parlait pas le même langage. Raison pour laquelle le RDP a adhéré au front républicain.

Vous avez pu constater qu'en aucun passage de mes discours et de mes déclarations dans les radios et dans les journaux, j'ai été partant pour la modification de l'article 37 ou pour l'organisation d'un référendum. Depuis l'année 2000, je ne cessais de dire au Président Compaoré de faire attention à son entourage et de ne point tourner dos à son peuple, d'accepter et écouter tout le monde sans exception. Comme il était entouré de certains mauvais types semblables à des oiseaux autour d'un épi de mil, le Président Compaoré évitait les honnêtes citoyens et ce qui devait arriver, arriva...


Lefaso.net : Vous aviez des liens personnels avec Blaise Compaoré ?


Nana Thibaut : Je n'ai jamais eu de lien personnel avec Blaise Compaoré. La toute première fois que j'ai rencontré Blaise Compaoré, c'était dans le cadre de son déplacement à Marcoussis pendant la crise ivoirienne. J'ai été l'un des tout premiers Burkinabè encore, à mobiliser des milliers de personnes pour accompagner le Président du Faso en partance pour Marcoussis quand ça n'allait pas entre lui et Laurent Gbagbo. A son départ comme à son arrivée, j'ai mobilisé autant. Ça a été une réussite parfaite et les gens se sont accaparés la chose. Ils ont eu de l'argent et c'est à partir de là, quand je n'ai pas eu de reconnaissance de la part du Président, que j'ai adressé une demande d'audience qu'il m'a accordée.

Je suis allé le voir pour lui dire que je ne peux pas comprendre qu'il n'y a pas eu de remerciement et de reconnaissance pour tout ce que j'ai fait. Il s'est étonné et m'a demandé qu'est-ce qui s'est passé ? Je lui ai relaté les faits… et cela l'a beaucoup étonné. Il a demandé si c'est bien moi Nana Thibaut. Je lui ai répondu par l'affirmative. Il a dit que les gens lui ont menti et m'a demandé d'aller voir Yéro Boly.


Lefaso.net : Vous êtes donc allé voir Yéro Boly, qu'est-ce qui s'est passé … ?


Thibaut Nana : Yéro Boly m‘a reçu et m'a dit qu'il n'était pas au courant que c'était moi, Nana Thibaut, qui étais à la base de l'initiative. Je lui ai dit : vous avez parfaitement raison ; si le Président avait été lapidé ce jour-là, vous auriez su que c'est Nana Thibaut qui a été l'initiateur, car je détiens l'autorisation de manifestation signée par le maire de la ville Ouagadougou.


Lefaso.net : Il ne vous a rien remis ?


Nana Thibaut : Il ne m'a rien remis. Yéro Boly est là, Blaise est toujours en vie ; je n'ai reçu aucun centime d'eux.


Lefaso.net : Mais ce n'était pas votre objectif de recevoir quelque chose ; n'est-ce pas ?


Thibaut Nana : Non, ce n'était pas mon objectif. C'était pour restituer la vérité et dire à Gbagbo, en son temps, que s'il avait des jeunes patriotes, Blaise aussi a des jeunes patriotes. En dehors même de cette mobilisation pour Marcoussis, j'ai encore organisé une manifestation pour aller attaquer l'Ambassade de la Côte d'Ivoire au Burkina. Vous avez tous suivi, parce qu'à l'époque, des Ivoiriens s'étaient mobilisés pour saccager l'Ambassade du Burkina en Côte d'Ivoire et moi, j'ai répliqué ici. N'eut été l'intelligence et la sagesse de Djibril Bassolé et de Gilbert Diendéré, on allait effectivement saccager l'Ambassade de la Côte d'Ivoire.

Et quand j'ai conduit la jeunesse, la foule, au niveau de l'Ambassade de la Cote d'Ivoire, c'est Djibril Bassolé et Gilbert Diendéré qui m'ont amené dans l'enceinte même du Ministère des Affaires étrangères, pour me demander pardon. De ne pas nous comporter comme les jeunes de Laurent Gbagbo en avançant comme argument que le Burkina a des jeunes responsables et ne pas répondre au coup de Gbagbo. Voilà ce que les deux m'ont dit, ils sont toujours en vie et c'est pour cette raison je respecte la grandeur de ces deux hommes. Je n'ai pas d'approche avec eux, mais je les respecte. Donc, voilà brièvement ce que je peux vous dire dans mon histoire politique.


Lefaso.net : Revenons sur le combat que vous aviez l'intention de mener au Front républicain, sans pour autant vouloir donner votre caution à réviser l'article 37. Faut-il comprendre que vous avez, à un certain moment, eu le sentiment d'avoir été utilisé ?


Thibaut Nana : Effectivement, j'ai senti qu'à un moment donné, j'ai été utilisé et comme d'habitude d'ailleurs, même au niveau du Collectif où je luttais contre l'assassinat de Norbert Zongo et compagnie et contre l'impunité, beaucoup de gens m'ont utilisé. Ça, c'est moi qui vous le dis. Il n'y avait personne qui pouvait avoir le courage de parler comme Nana Thibaut, pour conscientiser et pour sensibiliser le peuple. Mais des gens en ont profité…

Pareil dans cette histoire avec le Front républicain. On m'a utilisé, en ce sens que mon combat était celui de l'intérêt général, pour la paix et la cohésion sociale. C'est dans cette dynamique que j'ai même fait un poster où Blaise et moi, on décalait ensemble avec le message suivant au bas de l'image : « Ensemble, avec Blaise Compaoré pour la paix, le progrès et la stabilité ». C'était pour prouver aux gens du front républicain que je ne suis pas là pour la modification de l'article 37 ou pour l'organisation d'un referendum, mais plutôt pour la paix et la cohésion sociale avec Blaise Compaoré. On pouvait amener Blaise à ne pas modifier l'article 37 et voilà ; c'était mes idées et ma vision des choses.


Lefaso.net : Où étiez-vous le 30 octobre et comment avez-vous vécu cette journée ?


Thibaut Nana : Le 30 octobre, je suis resté chez moi, parce que je n'y croyais pas. A chaque fois, c'est moi qui organise des manifestations et vous ne pouvez pas me dire le contraire. J'étais l'un des tout premiers à organiser des choses pareilles contre la vie chère en 2008. Cette manifestation a été une réussite parfaite car le gouvernement a baissé les prix des produits de première nécessité ; mais cela m'a conduit à la MACO (Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou) avec 45 autres personnes et deux de mes éléments sont morts en prison.

C'est pour vous dire que dans notre lutte contre la vie chère, personne ne nous a soutenus. Il y a des responsables politiques qui sont venus me voir bien avant la manifestation, pour me dire que j'ai leur soutien. Et voilà ce qu'ils ont dit : Nana Thibaut, vas-y, nous sommes derrière toi, si tu organises, nous allons te soutenir. Quand je l'ai fait, ils se sont rétractés et je me suis retrouvé seul avec les 45 autres manifestants en prison. Voilà pourquoi les dates du 30 et 31 octobre, je suis resté chez moi. Mais j'étais de cœur avec tous ceux qui sont descendus dans les rues pour dire que trop c'est trop


Lefaso.net : Est-ce qu'il faut comprendre que Thibaut Nana est un homme déçu des leaders politiques et civils burkinabè ?


Thibaut Nana : Mais bien sûr, au regard de tout ce qui se passe aujourd'hui. Chacun veut tirer la couverture sur lui. Je vois mal quelques partis politiques honteux qui disent que les jeunes qui sont morts ou blessés sont leurs militants. C'est vraiment irresponsable ! Voilà des jeunes qui ont eu le courage, une jeunesse mobilisée, une jeunesse consciente, qui, à un moment donné, s'est sacrifiée et des gens veulent profiter de leur courage à des fins politiques.

A ce titre, j'aurais souhaité que tous ceux qui se réclament aujourd'hui partisans de ce qui s'est passé les 30 et 31 octobre soient interpellés et jugés au même titre que ceux qui ont ordonné de tirer sur les manifestants, parce qu'ils ont incité la jeunesse à la violence ; ils ont conduit ces jeunes à tomber sur les coups des fusils. Que la transition ait le courage d'arrêter tous ces gens-là.


Lefaso.net : Actuellement, certains Burkinabè estiment que les militaires doivent se mettre à l'écart de la chose politique et perçoivent mal, de ce fait, la candidature annoncée ou supposée des militaires. Votre avis sur le sujet ?


Thibaut Nana : Si un militaire a la capacité de travailler pour la paix, la cohésion sociale et la stabilité dans notre pays, pourquoi ne pas se faire voter ! Les militaires sont aussi des citoyens burkinabè et rien ne les empêche d'être candidats. Il y a des dispositions qui indiquent que le militaire, pour se lancer en politique, doit remplir certaines conditions. S'il le remplit, je ne vois pas pourquoi on doit l'en empêcher. C'est un droit pour lui et il appartient au peuple de faire son choix.


Lefaso.net : Donc, vous n'êtes pas contre la candidature militaire ?


Thibaut Nana : Pourquoi ? Entendre quelques responsables politiques dire que les militaires ont dirigé le Burkina pendant longtemps, est de l'inconscience totale. Sont-ils combien à avoir occupé des postes politiques tout au long des règnes des militaires ? Pour exemple, Ablassé Ouédraogo, Simon Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré, etc. n'ont-ils pas travaillé avec Blaise Compaoré pendant 25 ans et même avec le Capitaine Thomas Sankara ? J'aurais voulu que les gens réfléchissent un tant soit peu, dans leurs propos.

Travaillons ensemble pour éviter une guerre civile ou une division dans notre pays. Si on doit exclure des militaires, ce n'est pas normal. Tous ensemble, nous devons nous attraper, main dans la main, pour construire notre pays. Quelqu'un d'autre ne peut pas quitter ailleurs, venir développer notre pays ou apporter la paix dans notre pays. Tous, nous devons travailler pour que règne une paix sociale durable dans notre pays.


Lefaso.net : Votre regard sur la marche de la transition ?


Thibaut Nana : Depuis ce qui s'est passé, je me suis mis à l'écart et j'observe. Tout comme d'autres personnes aussi qui, jusque-là, n'ont pas eu quelque chose à dire. Moi Nana Thibaut aussi, j'observe, je constate, j'écoute les gens mais cette transition, quoi qu'on dise, a failli à sa mission. Ce n'est pas la transition que les gens attendaient, et c'est mon avis. Je trouve que cette transition est venue semée le désordre dans notre pays. Rien qu'à voir les nominations…

Quand on prend la plupart des mouvements qui soutiennent la transition aujourd'hui, on sait que ce sont des politiciens, des gens à qui on donne de l'argent pour qu'ils fassent du brouhaha ! Vous voyez par exemple, l'Assemblée nationale, ce n'est pas la cour de Blaise Compaoré, de Assimi Kouanda, de François Compaoré…, c'est pour tout le peuple burkinabè. Mais, comment se fait-il qu'avec ce qui s'est passé, des artistes se lèvent pour aller faire de la musique là-bas ? Quand j'ai vu ces images, j'ai coulé des larmes… On ne peut pas prendre ça comme un trophée de guerre en amenant des instruments pour installer dans cette cour pour faire de la musique. C'est de la merde. Voilà pourquoi je dis que la transition a failli. C'est une transition de mensonge, de division et de vengeance.

Voilà un Premier ministre de transition qui, au lieu de tracer un projet de société fiable pour ceux qui viendront après lui, se permet de faire des promesses tous azimuts… C'est ce qui est dangereux pour l'avenir d'un pays comme le nôtre.




Lefaso.net : Quel est l'avenir que vous réservez à votre parti politique ?


Thibaut Nana : Mon parti existera toujours. Il s'associera à tout parti politique dont le projet de société répond aux intérêts du peuple car, je suis avec mon peuple.


Entretien réalisé par Oumar L. OUEDRAOGO

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Grève des chauffeurs : La FENAT déplore la situation et s'excuse auprès des populations


Suite au mouvement de grève enclenché par les chauffeurs à l'initiative de l'URCB (Union des chauffeurs routiers du Burkina), du 30 au 31 mars, la Fédération nationale des acteurs du transport routier du Burkina (FENAT) a tenu une conférence de presse dans la matinée de ce mardi, 31 mars à son siège à Ouagadougou. Objectif principal, présenter ses excuses aux populations, à la clientèle en particulier, et apporter des précisions surtout sur les acteurs à la base du mouvement.




La FENAT regroupe 22 sociétés de transport, dont les grandes sociétés de transport et cinq syndicats, à en croire Bonaventure Kéré, secrétaire général national adjoint et par ailleurs Secrétaire permanent de l'organisation.

D'entrée de jeu, Bonaventure Kéré et Moussa Marcel Sanou, Conseiller juridique de la FENAT, ont tenu à clarifier : « il s'agit d'une grève de chauffeurs et non des transporteurs, comme semblent le confondre certains. Ce mouvement, enclenché lundi, 30 mars pour 48 heures, touche cependant le domaine des transports routiers, du fait du dispositif mis en place par les grévistes.

Et ce, soulignent-ils, malgré le fait que les chauffeurs des sociétés membres de leur fédération n'observent pas le mouvement. Selon Bonaventure Kéré, c'est le vendredi, 20 mars 2015, que la fédération a reçu une note de l'URCB, l'informant d'une grève les 30 et 31 mars. Quatre points de revendication soulevés. Il s'agit de l'application de la convention collective des transports, adoptée en 2011 (affiliation à la caisse nationale de sécurité sociale, CNSS), la réduction du coût du permis de catégorie « E », l'opérationnalisation du poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé et l'arrêt des tracasseries routières.

Les conférenciers se disent surpris de la tournure prise par la grève parce que, insistent-ils, toutes les sociétés membres de la FENAT sont en règle vis-à-vis de leurs agents en ce qui concernent l'application de la convention collective.


Aucun chauffeur absent


Mieux, déclarent-ils, certaines sociétés sont même allées au-delà de ce que stipule la convention en matière de traitement. Ils en veulent pour illustration, les félicitations que des membres reçoivent régulièrement non seulement de l'administration fiscale mais également de la CNSS. « Aucun chauffeur membre des sociétés membres de la FENAT n'exerce sans être affilié à la CNSS. Tous les membres de la fédération sont en règle vis-à-vis de leurs agents », a affirmé le secrétaire permanent de l'organisation faîtière.

C'est pourquoi, note-t-il, tous les chauffeurs des sociétés membres ont répondu présents à leur service comme d'habitude. « On ne nous a signalés aucun chauffeur absent », ont-ils insisté. Seulement, disent-ils, ils ne pouvaient pas travailler parce que les grévistes ont adressé des ‘'piquets de grèves'' aux sorties des villes pour bloquer le passage ; obligeant les chauffeurs à se soumettre au mouvement.

A en croire Bonaventure Kéré, la surprise de la FENAT est d'autant grande que trois des quatre points soulevés par les grévistes (la réduction du coût du permis de catégorie « E », l'opérationnalisation du poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé et l'arrêt des tracasseries routières) sont également leur combat et aurait même, de ce fait, pu se mener de concert.

Sur la Convention collective, les conférenciers ont indiqué que la première mouture déposée par l'URCB ne concernait d'ailleurs que les poids lourds ; il n'était pas prévu les chauffeurs, les manutentionnaires, les guichetiers, les mécaniciens dont disposent certaines sociétés, etc. La Convention a été complétée, à en croire M. Kéré, par la FENAT pour prendre en compte ces agents assimilés.


« Refus de dialoguer, des conséquences énormes »


La Fédération dit avoir tenté (dès réception de la « note d'information » de l'URCB le 20 mars) de la convaincre mais en vain. M. Kéré regrette que leur démarche se soit heurtée à la détermination de l'URCB d'aller en grève.

Le Conseiller juridique, Marcel Moussa Sanou, déplore, en plus, que la procédure de conciliation en matière de conflit collectif n'ait pas été suivie. Le mouvement violerait également les principes de liberté d'aller ou de ne pas aller en grève. « On aurait pu s'entendre pour éviter aux populations, ce genre de désagréments. Malheureusement, on a constaté qu'il y avait une volonté d'aller en grève », regrette M. Sanou. « L'économie nationale est déjà fragile, on aurait pu trouver un modus vivendi », a dit M. Sanou.

Estimant également qu'il fallait faire la part des choses en dissociant les chauffeurs des organisations qui respectent les règles de ceux dont les employeurs ne sont pas en règle vis-à-vis des textes. A ce sujet, M. Sanou explique qu'il y a, en outre, des transporteurs qui évoluent dans l'informel et dont le traitement de leurs agents ne respectent pas les normes. De ce fait, relève-t-il, il aurait fallu faire la différence de ces deux types de transporteurs pour ne pas embarquer tout le monde dans le mouvement « avec toutes les conséquences sur les populations et sur l'économie nationale. La SONABEL a subi les conséquences de ce mouvement parce que nos chauffeurs faisaient face aux éventuelles représailles des grévistes ».

Pour la FENAT, l'instauration de l'ordre relève de la compétence de l'Etat qui doit prendre les dispositions nécessaires pour permettre aux citoyens de jouir de leurs droits de base.

Les pertes sont énormes pour les sociétés, indiquent-ils. Elles sont estimées à des centaines de millions car, soulignent-ils, tout le transport national est touché. Mais pour eux, ce qui est préoccupant, c'est l'impact social de ce mouvement. Ils expliquent le calvaire que subissent les clients en attente dans les gares, « certains, ne possédant que la somme de leur ticket et exposés à des conditions d'hygiène déplorables ».

A les croire, pour faire face à la situation, l'ordre a été donné à tous les membres d'assurer la prise en charge des passagers dans les gares jusqu'au dénouement. « Les chauffeurs doivent comprendre que nous ne sommes pas des adversaires, nous sommes des partenaires », conclu M. Sanou, appelant de son vœu que des solutions définitives soient trouvées à travers les rencontres que le ministère de tutelle a prévues tenir avec l'ensemble des parties, dès la semaine prochaine.


Oumar L. OUEDRAOGO

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Grève des chauffeurs routiers : Une marche-meeting, et des pistes de solutions



Les chauffeurs routiers du Burkina observaient leur 2ème jour de grève ce mardi 31 mars 2015. Ce qui équivaut à une 2e journée de clavaire pour les ouagalais. Cette journée a été marquée par une marche-meeting des grévistes pour faire entendre leur cause, la remise du cahier de doléances, une rencontre d'échanges avec leur ministre de tutelle. Mais aussi, une conférence de presse dudit ministre pour faire le point des concertations. Des pistes de solutions ont été dégagées et les discussions devraient se poursuivre entre les différentes parties pour résoudre définitivement les points de revendications.




Dès 8h, la place de Révolution grouillait de monde. Essentiellement des chauffeurs routiers, mais aussi des responsables des centrales syndicales. Entre coups de sifflets, musique et vrombissement du moteur du groupe électrogène, il était difficile de s'entendre. Pendant ce temps, certains portaient des brassards rouges autour du bras, d'autres tenaient des autocollants, des banderoles, des pneus ou encore des volants de voiture hors d'usage. Lorsque résonne, entre temps, « mon pays, tout doit changer » de l'artiste musicien Sana Bob, la place de la Révolution se transforme en dancing en plein air.

A 9h, le cortège de marcheurs s'ébranle vers la direction générale des transports terrestres et maritimes. Là, ils ont pu remettre leur cahier de doléances à Daouda Traoré, le ministre des infrastructures, des transports et du désenclavement. « Le gouvernement va examiner les différents points et une réponse vous sera donnée », a-t-il promis.


Quatre points de revendications


Ce cahier de doléances contient quatre principaux points. Ils demandent : l'application de la convention collective (point le plus important), la réduction du coût du permis de la catégorie E et de la durée pour son obtention, l'opérationnalisation du poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé, et l'arrêt des tracasseries routières.

« Dans les jours à venir, si rien n'est fait, nous allons aller en grève illimitée », menace Rabo Brahima, président de l'Union des Chauffeurs routiers du Burkina (UCRB). Mais, il espère qu'on n'en arrivera pas jusque-là. D'ailleurs, une autre rencontre est prévue avec les responsables du ministère des transports dès ce 3 avril. Cette rencontre est très attendue de part et d'autres.

En tous les cas, les chauffeurs routiers ont bénéficié de soutien de leurs partenaires, notamment les centrales syndicales qui menacent de rentrer dans la danse s'il n'y a pas une issue heureuse.

Du côté du gouvernement, on se dit très disponible pour le dialogue. Mais aussi pour trouver les solutions idoines, autant que faire se peut. D'ailleurs, d'autres rencontres avaient déjà eu lieu avant cette grève. Et des pistes de solutions déjà envisagées.


Le ministre des transports appelle au patriotisme et à la citoyenneté


Le ministre Daouda Traoré a animé un point de presse autour de 11h, pour faire le point des actions déjà entamées et en cours. Plus tôt dans la matinée (vers 7h), il avait rencontré les grévistes pour discuter. Là, il dit avoir demandé et obtenu l'ouverture de couloirs humanitaires pour permettre le ravitaillement de la SONABEL, de l'ONEA…

Déjà, lorsqu'il avait reçu le préavis de grève, il avait instruit ses collaborateurs de les rencontrer afin d'échanger avec eux. Ainsi, le 24 mars, le secrétaire général assisté des directeurs concernés, a rencontré l'UCRB pour examiner ensemble les préoccupations et tirer une conclusion.

Les quatre points ont été passés en revue et des pistes de solutions, dégagées de commun accord. Il avait été demandé par l'administration que l'arrêt de travail soit différé. Ce à quoi le syndicat n'a pas accédé. Il a donc été souhaité que l'UCRB observe son arrêt de travail de façon citoyenne de sorte à préserver un minimum de service pour l'approvisionnement du pays. Ce qui fut difficile à observer.

« C'est pourquoi, avant de recevoir leurs doléances, j'ai à nouveau échangé avec eux ce matin autour de 7 heures aux fins d'en appeler à leur sens patriotique et à leur esprit de responsabilité pour que leurs revendications légitimes ne finissent pas par créer des situations préjudiciables à la nation toute entière et, partant, à leur cause », rappelle Daouda Traoré.


Des propositions de solutions


Des propositions faites pour apporter des réponses aux préoccupations des chauffeurs, on en retiendra entre autres : exiger que l'employeur respecte la convention collective avant de lui donner la carte de CCVA ; remettre la carte professionnelle de transporteur routier à ceux qui appliquent la convention collective ; réduire le temps et le coût de formation pour le permis E en commençant directement par le programme de ladite catégorie et non rappeler celui de la catégorie C avant ; voir avec le ministère de la sécurité pour réduire les contrôles ; poursuivre la discussion avec l'UEMOA pour faciliter le transport et le transit sur le corridor Ouaga-Lomé.

La grève prend fin ce 31 mars à minuit. Mais, les discussions se poursuivront, a promis le ministre en charge des transports.


Moussa Diallo

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Des nominations clandestines et punitives de magistrats

Dans un message publié sur sa page Face Book , le Président de l'Union nationale des Magistrats du Bénin ( UNAMAB) a dénoncé ce qu'il convient d'appeler "Des nominations clandestines et punitives des magistrats" . Lire l'intégralité de son texte.

NOMINATIONS CLANDESTINES DE MAGISTRATS A LA JUSTICE

Les 12 et 16 février 2015, la presse a révélé que certains magistrats du parquet sont en voie de faire l'objet de mutations punitives.

Le 23 février 2015, sans attendre la confirmation ou l'infirmation de (...)


- Actualité

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Les décisions du Conseil des Ministres du 30 mars 2015

Le Conseil des Ministres s'est réuni en séance extraordinaire le lundi 30 mars 2015 sous la présidence du Président de la République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement.

Le Conseil s'est exclusivement penché sur le point de la mise en œuvre des programmes destinés à l'amélioration des conditions de vie et de travail des populations notamment dans les domaines des infrastructures routières, de l'énergie, des télécommunications, de l'emploi des jeunes et de l'amélioration du climat des affaires.

 Dans le (...)


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Cinq personnes présentées au procureur de Lokossa pour divers cas de vol

Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Lokossa, le capitaine Alassane Asouma, a présenté à la presse ce mardi cinq personnes dont trois mineurs, accusées de divers cas de vol.

S'agissant de la criminalité transfrontalière, un jeune homme, la quarantaine environ, originaire de la commune de Bopa, après s'être fait passer pour un cuisinier au Nigéria, a réussi à dévaliser sa patronne de plus de 13 millions de francs CFA, trois ordinateurs portatifs et des bijoux en or.

Faut-il le rappeler, ledit (...)


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Plus de cinq millions de FCFA et des bijoux emportés lors d'un braquage

Les malfrats ont braqué six véhicules et dépouillé les passagers de leurs biens à Comè à hauteur de la localité « trois tombeaux » sur la route inter-Etats Comé-Grand Popo, lundi aux environs de cinq heures du matin.

Fortement armés, ces hommes sans foi ni loi ont barricadé la route inter-Etats Comé-Grand-Popo à hauteur de « trois tombeaux » et ont pu maitriser six véhicules à savoir quatre voitures, un gros porteur et un bus du Niger de la compagnie 3STV.

Les usagers de ces véhicules ont été dépouillés (...)


- Société

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Mathurin Nago fait ses adieux demain après huit ans au perchoir

Les députés retrouveront demain le chemin du palais des gouverneurs pour l'ouverture de la première session ordinaire de l'année 2015 avec trois points sont inscrits à l'ordre du jour de la séance plénière.

Il s'agit de l'examen et de l'adoption ou non du statut général de la fonction publique, celui modifiant la loi 86-014 du 26 septembre 1986 portant code des pensions civiles et militaires de retraite sans oublier la loi portant statut spécial des forces de sécurité publique et assimilé en République du (...)


- Politique

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Nigeria : Muhammadu Buhari remporte la présidentielle



L'ancien putschiste Muhammadu Buhari a remporté mardi la présidentielle au Nigeria contre le sortant Goodluck Jonathan, lors de l'élection la plus serrée de l'histoire du pays le plus peuplé d'Afrique.




La victoire de M. Buhari, reconnue par M. Jonathan, constitue la première alternance démocratique au Nigeria, marquant un tournant majeur dans l'histoire politique agitée de ce pays qui a connu six coups d'Etat militaires depuis l'indépendance, en 1960, et qui a été gouverné par le même parti depuis la fin des dictatures militaires, il y a 16 ans.


Avec l'annonce tard dans la soirée de mardi au siège de la Commission nationale électorale indépendante (Inec) de sa victoire écrasante dans l'Etat de Borno, épicentre de l'insurrection islamiste de Boko Haram, M. Buhari remporte 21 Etats des 36 que compte la fédération nigériane. Il compte 2,57 millions de voix d'avance sur Jonathan.


Sans tarder, l'Union européenne a "chaleureusement félicité" mardi soir la victoire du candidat de Buhari.


Dans un pays où les dissensions politiques attisent souvent des tensions ethniques et religieuses, entraînant de sanglantes émeutes post-électorales, le vote, qui s'est déroulé dans le calme, n'a pas donné lieu à des violences majeures pour l'instant qui pouvaient être craintes.


Et le groupe islamiste Boko Haram, qui a multiplié les attentats-suicides dans le nord, ces dernières semaines, et qui avait juré de perturber cette élection, n'est pas parvenu à empêcher le processus électoral.


Des milliers de Nigérians sont descendus dans les rues de Kano, la plus grande ville du nord musulman, pour célébrer la victoire de celui qu'ils ont plébiscité avec près de deux millions de voix —contre un peu plus de 200.000 pour Jonathan dans cet Etat—, a constaté un journaliste de l'AFP.


Une nuée de scooters et de voitures tous feux allumés faisaient des rodéos avec leurs engins, dans un nuage gaz d'échappement. Des femmes voilées scandaient ?Juste Buhari !" en choeur dans la foule.


Nombre d'entre eux brandissaient des balayettes, le symbole du parti de Buhari, le Congrès progressiste (APC), qui s'est engagé à lutter contre des années de mauvaise gouvernance et de corruption.


Des jeunes écrasaient des fédoras noirs, le chapeau que M. Jonathan porte en toute occasion, portant des valises sur leurs têtes alors que des gens chantaient "Pars de Aso Rock !?, la villa présidentielle nigériane.


A Kaduna, dans le centre du Nigeria, où des affrontements entre chrétiens et musulmans avaient fait près d'un millier de morts lors de la défaite de M. Buhari à la présidentielle de 2011, la foule exultait elle aussi, mardi soir, après avoir retenu son souffle tout le week-end dans l'attente des résultats de la présidentielle.


Première alternance démocratique


Le Nigeria, première économie du continent, qui compte 69 millions d'électeurs inscrits sur 173 millions d'habitants, a voté ce week-end pour élire, outre le président, les 109 sénateurs et les 360 députés du pays que compte le Parlement.


Malgré les couacs techniques, dûs à l'utilisation de lecteurs de cartes électorales biométriques pour la première fois, qui ont engendré de longues files d'attente devant les bureaux votes, et la menace d'attentats islamistes, les Nigérians ont été voter en masse pour faire entendre leur mécontentement, notamment sur les questions de sécurité et sur la corruption.


A Lagos, la capitale économique et la plus grande ville du pays, où Buhari a remporté la présidentielle, des feux d'artifices ont été lancés dans le quartier populaire d'Obalende, et les partisans du nouveau président ont laissé exploser leur joie dans les rues, à pied, dans des triporteurs et même à cheval.


A Abuja, une foule compacte dansait devant le QG de campagne de l'APC.


"Il s'agit de la première alternance démocratique de l'histoire du Nigeria. Il n'est pas question de musulman ou de chrétien, ou même de parti politique. Cela montre aux politiciens que s'ils ne font pas leur job, on peut les mettre dehors", s'est enthousiasmé Anas Galadima, qui faisait partie de la fête.


Pour le commentateur politique Chris Ngwodo, la victoire de M. Buhari "instaure une suprématie (...) de l'électorat", dans un pays où bien souvent, la bataille était gagnée d'avance pour le président sortant.


"La dynamique entre les gouvernés et le gouvernement a changé pour de bon", a-t-il poursuivi.


Selon M. Ngwodo, si M. Buhari a remporté cette élection, c'est parce, soutenu par une opposition unie, il a réussi à fédérer l'électorat au niveau national, s'assurant d'une importante réserve de voix dans la moitié nord, majoritairement musulmane, mais remportant aussi des soutiens clé dans le sud, principalement chrétien —avec notamment un appui stratégique à Lagos.


Les récentes avancées de l'armée contre Boko Haram, dans le nord-est, grâce à l'intervention militaire des pays voisins, le Tchad en tête, ont finalement peu profité à M. Jonathan, les électeurs considérant sûrement que cette opération arrivait trop tard, l'insurrection islamiste ayant fait plus de 13.000 morts en six ans.


M. Jonathan a téléphoné à M. Buhari dès 17h15, mardi, pour le féliciter et reconnaître sa défaite, selon l'opposition, un geste qui a été salué par les politiciens de tous bords.


"Au nom des Nigérians, je veux remercier le président Jonathan d'avoir été l'homme d'Etat qu'il a été", a réagi l'ancien dirigeant militaire Abdulsalami Abubakar.


"C'est la première fois que l'opposition chasse un gouvernement par la voie des urnes dans l'histoire du Nigeria", s'est réjoui à l'AFP Lai Mohammed, porte-parole de l'APC dans l'après-midi.


Aisha Buhari, l'épouse de Muhammadu Buhari, "fière de son mari", a renchéri : "Nous allons construire un nouveau Nigeria, comme mon mari l'a promis". Puis, réaliste, elle ajoute : "Ca va être dur. Les attentes sont immenses".


Par Ola AWONIYI, Ben SIMON (AFP)





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DPI lève 725 millions de dollars pour son deuxième fonds

Parmi les secteurs visés par DPI, celui de la santé et des médicaments notamment. © Ons Abid/JALe capital-investisseur Development Partners International, spécialisé sur l'Afrique, annonce avoir levé 725 millions de dollars pour son deuxième fonds, nettement plus que les 500 millions initialement attendus.




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Quand RwandAir achète européen

La compagnie Rwandair a acheté, le 24 mars, deux Airbus A330-300 et A330-200. © AirbusLa commande par la compagnie aérienne RwandAir de deux Airbus A330 est-il le signe d'un réchauffement des relations entre Kigali et l'Hexagone, qui héberge le siège du constructeur ? Pas vraiment, selon les informations recueillies par "Jeune Afrique"




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SN-SOSUCO en difficulté : Des Associations de Consommateurs interpellent le gouvernement



A travers la déclaration ci-après, l'Association des Consommateurs du Burkina(ACB), la Ligue des Consommateurs du Burkina(LCB), et Vigi-Consommateurs, déplorent la situation difficile de la nationale du sucre et demandent « avec fermeté au gouvernement de la transition d'agir au plus vite pour sauver un fleuron de notre économie ».




Nous avons suivi avec amertume et intérêt la situation catastrophique que vit la SN-SOSUCO (Société Sucrière de la Comoé). En effet, la mévente du sucre qui peut entrainer la fermeture de l'usine, est inacceptable et innavigable.

En partant des postulats que c'est une société nationale qui emploie plus de 5000 travailleurs et que plus rien ne sera comme avant !

Nous, associations de consommateurs : Association des Consommateurs du Burkina(ACB), Ligue des Consommateurs du Burkina(LCB), et Vigi-Consommateurs, déplorerons cette situation et demandons avec fermeté au gouvernement de la transition d'agir au plus vite pour sauver un fleuron de notre économie « aux USA on parle de patriot act et en France de préférence française »


Nous exigeons :

- La suspension immédiate d'importation de sucre jusqu'à épuisement des stocks de la SN-SOSUCO

- le respect de l'accord en vigueur entre les importateurs de sucre et la SOSUCO de telle sorte que notre société nationale puisse continuer à exister et faire vivre les travailleurs de la canne à sucre de la Comoé.

Pour rappel, l'accord autorisait l'importation de sucre en complément de la production de la SOSUCO, ce qui permettait à la SOSUCO d'exister et aux importateurs d'éviter la pénurie par l'apport complémentaire.

Les organisations de Consommateurs constatent que cet accord n'est pas respecté et que le Burkina est inondé de sucre de provenance et de qualité douteuses, en fraude à la SOSUCO qui emploie plusieurs milliers de Burkinabè et renfloue les caisses de l'Etat.


- Que des mesures dissuasives soient prises contre les contrevenants qui mettent en péril l'existence de nos unités, par égoïsme et par cupidité.


Les associations de consommateurs restent vigilantes à se sujet et donneront de la voix pour sauver nos entreprises dont les travailleurs sont des consommateurs.

Le ‘'consommons et produisons Burkinabè'' est à l'ordre du jour maintenant. Et tous les Burkinabè doivent se l'approprier pour notre développement.

Dans ce même ordre d'idée, nous demandons aux autorités de prendre des initiatives pour la transformation et la consommation de notre coton au Burkina.

En effet, nous sommes le 1er producteur de coton et nous n'avons pas d'unité de transformation de notre coton, ni de mesures incitatives à la consommation de notre coton (port de faso danfani), alors que cela peut être source de développement à tout les niveaux.


Pour une consommation citoyenne, consommons d'abord Burkinabè !


ACB

LCB

VIGI-COSOMMATEURS

Ouagadougou, le 29mars 2015





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Etienne Traoré : « L'ingouvernabilité du pays n'arrange aucun vrai patriote ! »



Dans l'écrit ci-après, l'universitaire Etienne Traoré dénonce ce qu'il qualifie de « forces qui travaillent à l'échec de la Transition », et invite les autorités à la vigilance.




Il m'est revenu que d'anciens dignitaires du régime Compaoré, de connivence avec certains membres de l'ex-opposition, travaillent à brouiller les pistes familiales et mafieuses de la filière or. Il appartient aux autorités de la Transition d'ouvrir le bon œil en sachant que dans ce milieu, les profiteurs ne tardent pas à recourir à des mercenaires pour protéger leurs intérêts mafieux. J'en appelle, de plus, à ces autorités pour qu'elles prennent plus au sérieux le rôle du lépreux que joue Blaise Compaoré depuis Abidjan : il ne peut pas traire la vache, mais il peut renverser le lait !


Je leur demande, que par patriotisme, ils communiquent au peuple les grandes difficultés financières de l'Etat pour amenuiser ce qu' il faut bien comprendre comme des surenchères revendicatives exploitables politiquement par des forces qui travaillent à l'échec de la Transition : celles revanchardes qui veulent cet échec pour dire que sans Blaise, c'est le chaos ; celles pseudo-révolutionnaires qui, après avoir dénigré la lutte patriotique ayant abouti à la chute de Blaise Compaoré essayent maintenant de susciter par tous les moyens, un mécontentement populaire dont ils prendraient la tête pour aller à Kosyam.

Et pour ce faire, on amène des travailleurs honnêtes à contourner les procédures de notre Etat de droit pour s'adresser directement aux autorités de la Transition auxquelles il a été clairement dit devant un secrétaire général impassible : " si nous avons pu chasser Blaise, ce n'est pas une transition qui nous résistera".

Pour ces rêveurs, la véritable révolution arrive. Les surenchères revendicatives actuelles relèvent de cet agenda. Que personne ne s'y trompe. L'ingouvernabilité du pays n'arrange aucun vrai patriote !


Etienne TRAORE, Universitaire, Ouagadougou le 30 Mars 2015





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Brouille autour de l'organisation du test d'entrée au CFPA-B : la Coalition des juristes pour l'accès aux professions juridiques libérales interpelle le Premier ministre


Dans la lettre ci-après, la Coalition des juristes pour l'accès aux professions juridiques libérales expose à l'attention du chef du gouvernement, les péripéties de la brouille qui entoure l'organisation du test d'entrée au Centre de formation professionnelle des avocats du Burkina Faso (CFPA-B), et l'interpelle sur la nécessité qu'il y a à revoir les conditions d'organisation dudit test.




Objet : Conditions d'Organisation du CAPA.

Son Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Par délibération du Conseil de l'Ordre des Avocats en date du 07 Octobre 2014, publiée dans l'Observateur Paalga du 27 Octobre 2014, le Conseil de l'Ordre des Avocats a lancé un test d'entrée au Centre de Formation Professionnelle des Avocats du Burkina Faso (CFPA-B) (Pièce 1).

Ladite délibération a été prise conformément au décret N° 2014-693, du 04 août 2014, portant approbation des statuts du Centre National de Formation Professionnelle des Avocats du Burkina (CNFPA-B) (Pièce 2).

Le décret prévoit que : « les épreuves du Certificat d'Aptitude à la Profession d'Avocat sont subies à l'issue de la formation organisée par le Centre de Formation Professionnelle » (Cf article 61 du décret N° 2014-693).

Pourtant, la loi 16-2000 du 23 mai 2000 portant règlementation de la profession d'avocat prévoit en son article 34, alinéa 1 que : « l'avocat inscrit sur la liste de stage reçoit une formation théorique et pratique dans un centre de formation professionnelle ». Et l'article 26 de la même loi dispose que : « la personne qui sollicite son admission au stage doit fournir au Conseil de l'Ordre les pièces suivantes :…

- un Certificat d'aptitude à la profession d'avocat datant de moins de cinq ans ».

Le décret et la délibération, en prévoyant en amont du CAPA un autre examen dénommé test d'entrée au CFPA-B devant se tenir dans les mêmes conditions que le CAPA, n'ont fait que subordonner illégalement et illégitimement l'accès à la profession à des conditions pour le moins draconiennes

C'est au regard de tout cela que le 24 décembre 2014, nous avons introduit devant le Tribunal Administratif de Ouagadougou, un recours en annulation de la délibération du conseil de l'Ordre, ainsi que de tous les actes subséquents (Pièce 3).

Le 06 février 2015, nous avons introduit une demande d'audience auprès de votre service courrier, afin de vous exposer les irrégularités du décret pris en conseil de ministre (Pièce 4).

N'ayant pas reçu une suite favorable à cette requête, nous avons initié une tournée auprès de tous les ministères signataires du décret illégal, sauf le ministre de l'économie (Pièce 5).

Nous avons par ailleurs sollicité une audience auprès du bâtonnier mais sans succès (la demande est consignée dans le registre au secrétariat du bâtonnier à la date du 1er février 2015).

Ces différentes autorités ont été largement sensibles à nos préoccupations, et le ministre de la jeunesse Maître Salifou DEMBELE a même promis de nous mettre en contact avec le bâtonnier Maître Mamadou TRAORE, mais en vain.


Malgré toutes ces initiatives qu'il n'a pu ignorer, le bâtonnier des Avocats a affiché la liste des candidats admis à passer ledit test. Cela apparaissait comme un commencement d'exécution ; ce qui nous a conduit le 04 février 2015, à introduire un recours aux fins de sursis à exécution de la délibération (Pièce 6).

A l'audience du 24 février 2015, nous avons reçu le mémoire en défense de l'Ordre des Avocats. Nous avons sollicité le renvoi du dossier à la plus prochaine audience du Tribunal, pour prendre connaissance de leurs écritures. Le dossier devait être appelé le 26 février 2015, quand le Conseil de l'Ordre a fait observer son indisponibilité à cette date. Nous n'avons pas trouvé d'inconvénient à ce que le dossier soit donc renvoyé au 03 mars 2015. Malgré cette instance de sursis, le bâtonnier a affiché à la date du 27 février 2015, les 07 et 08 mars 2015 comme jours de la composition du test. En sa qualité d'acteur principal du service public de la justice (Cf article 2 du Règlement N°05/CM/UEMOA relatif à l'harmonisation des règles régissant la profession d'avocat dans l'espace UEMOA), nous pensons qu'il devait attendre l'issue du sursis, avant de poursuivre l'exécution d'une délibération juridiquement inexistante (Date de publication antérieure au décret).

L'audience du 03 mars dernier a été renvoyée au 05 du mois en cours, pour composition irrégulière du Tribunal, le commissaire du gouvernement étant indisponible.

Le 04 mars, nous avons introduit un courrier auprès du Ministre de la justice, pour lui demander de prendre ses responsabilités (Pièce 7).

A la date du 05 mars, le Commissaire du Gouvernement était toujours indisponible et le dossier a été renvoyé à une date inconnue au rôle général.

Etant donné que la composition était prévue pour les 07 et 08 mars 2015, nous avons donc marché pacifiquement et sans bruit jusqu'au Ministère de la justice où nous avons été reçu par Madame la Ministre entourée de son Secrétaire général, l'inspectrice générale de la justice et d'une conseillère.

Nous avons largement exposé nos préoccupations et plaidé la légitimité de la cause tout en sollicitant une suspension de la composition, le temps que les juridictions statuent sur l'acte attaqué. Nous avons quitté Madame la Ministre avec l'assurance qu'elle traitera le problème avec diligence.

Le 06 mars, nous avons appris que le test était annulé.

Le 07 mars, au matin, nous avons mis en place une équipe au lieu de composition, à l'ENAM, pour exposer aux candidats qui y feraient un tour, le bien-fondé de notre action.

Alors que certains candidats ignoraient encore le nœud du problème, l'un des candidats est venu nous trouver sur les lieux et distribuait les courriers échangés entre le bâtonnier et la Ministre de la justice, de même que l'ampliation qui vous était adressée (Pièce 8).

Ignorant l'authenticité de ces courriers, nous avons regretté le fait de voir des lettres échangées entre institutions à tout vent d'autant plus que la lettre du bâtonnier mentionnait « dans ses sérieuses préoccupations » une probable « réaction violente » d'un groupe de candidats qui souhaiteraient passer l'examen. Aux heures qui ont suivi, nous avons assisté avec désarroi à la naissance de ce soit disant groupe de candidats.

Excellence Monsieur le Premier Ministre, nous avons insisté au cours de nos visites auprès des autorités de la transition que nous n'avons nullement l'intention de troubler cette période de la vie de notre Nation que nous voulons bien paisible. Nous avons même évité de joindre très tôt la presse à cette lutte, pour ne pas mettre du feu à la poudre.

Monsieur le Premier Ministre nous sommes manifestement indignés par l'attitude du bâtonnier des avocats, Maître Mamadou TRAORE, dans la gestion de cette crise.

Après avoir décidé unilatéralement d'annuler le test, il accuse Madame la Ministre, d'en être responsable et nous fait passés pour des indisciplinés contre qui une mesure sécuritaire devrait être prise pour permettre la tenue du test.

A la lecture des évènements, vous vous en rendrez compte, que c'est bien le bâtonnier qui est le premier responsable de ce que nous vivons, pour plusieurs raisons :

D'abord, il aurait fallu simplement attendre l'issue du sursis avant d'indiquer la date de la composition, c'est d'ailleurs ce que Madame le Ministre de la justice lui a demandé.

Se fondant, par mauvaise foi ou par ignorance, il excipe du fait que le sursis n'empêche l'exécution d'une décision de justice. Le sursis, qui est une exception au principe de la non-suspension de l'exécution d'une décision administrative, dépouillé de cet effet, n'aurait plus son sens.

Ensuite, nous estimons, légitimement, que toutes ces dérives de nos camarades qui sont allés jusqu'à la diffamation du Professeur Filiga Michel SAWADOGO, trouvent leur sources dans les propos du bâtonnier dans sa lettre adressée au ministre de la justice.

D'ailleurs, nos camarades candidats qui tenaient à ce test sont venus discuter avec nous, sur les possibilités de réouverture de la composition. Nous leur avons présenté notre plateforme et ils étaient largement sensibles et sensibilisés à la noblesse, à la légitimité et à la légalité de la cause (Pièce 9). Mais nous étions ahuris au maximum en les voyant, le même soir, de notre rencontre, devant la presse proférer des propos, non seulement à l'endroit du ministre de la justice, mais encore à l'endroit du gouvernement.

Enfin, avec toute la responsabilité qu'il assume, il aurait fallu pour le bâtonnier de donner un exemple, en ayant un minimum d'égard envers l'instance judiciaire.

Monsieur le Premier Ministre, nous avons appris par voie de presse que vous avez assuré le bâtonnier de la sécurité pour la tenue du test.

Tout en vous félicitant pour cette décision, nous espérons ardemment qu'il s'agira cette fois-ci du CAPA, conformément à la loi, et non d'un quelconque test d'entrée dans ce centre de formation. Le décret illégal n'est pas immuable et l'Administration peut abroger à tout moment, les dispositions illégales de ses décisions, à la demande d'un administré.

Par ailleurs c'est l'Etat, en l'occurrence le pouvoir exécutif qui a conféré à l'Ordre des avocats cette mission du recrutement. Car, les missions qui leur sont dévolues par la loi sont celles relatives à l'inscription et à la discipline au sein du barreau.

Cette mission qui leur a été confiée par l'exécutif par l'arrêté interministériel 2004-32 MJ/MESSRS du 06 avril 2004 portant organisation de l'examen du certificat d'aptitude à la profession d'avocat, n'a pas été exécutée. Après le recrutement de 2005, c'est en 2011 et en 2012 que l'examen a été organisé.

En venant avec une noble idée du centre de formation---que nous saluons d'ailleurs---prévu à l'article 34 de la loi 016-2000 du 23 mai 2000 portant organisation de la profession d'avocat, le décret 2014-693, en son article 61 et suivant viole ouvertement les termes de la loi.

C'est pourquoi vous êtes interpellé sur cette question relative seulement à l'ordre des avocats.

En premier lieu, nous sommes des jeunes diplômés en droit aspirant à la profession d'avocat et nous voulons y accéder dans les conditions prévues par loi. Nous n'allons nullement accepté que notre droit soit violé, et les manifestations pour ce faire ne seront pas nécessairement violentes.

Enfin, sur les frais de formations, nous tenons simplement à vous souligner que nous n'avons rien contre un centre de formation qui prône l'excellence. Mais alors, cette excellence ne se mesure pas nécessairement à l'aune du montant faramineux qui sera déboursé pour cette formation. En rappel, la formation théorique au centre dure six (06) mois, pour un montant de 750 000 F cfa et la participation au test de recrutement assortis de 25 000F comme frais de dossiers. Nous approuvons l'idée selon laquelle, les candidats doivent contribuer à leur formation. Et les motifs, exposés par le Bâtonnier dans la presse(Le Quotidien N°1316 du vendredi 20 mars 2015) sont largement partagés. Seulement, nous estimons que ces montants sont extrêmement élevés donc exclusifs et nécessitent qu'ils soient revus à la baisse pour permettre au plus grand nombre d'y prendre part.

Au demeurant, si ces montants sont maintenus, ce sera, à n'en point douter, une discrimination fondée sur la fortune, en violation de notre constitution (article1er al 3) et du Pacte International relatifs aux droits civils et politiques de 1966 auquel le Burkina Faso est partie (article 26).

Monsieur le Premier Ministre, convenez avec nous que s'il y a mille burkinabè capables de verser cette somme pour la formation, il y aura alors plus de 10 000 autres qui ne pourront pas honorer ce montant et, parmi eux, sans nul doute, figurent des personnes intellectuellement et moralement plus aptes à accomplir cette mission du service public de la justice.

Monsieur le Premier Ministre, nous estimons que nous sommes les enfants d'un même pays et, nous devons avoir les mêmes chances. Rien ne sert de vouloir piétiner, à leurs corps défendant, les moins nantis. Travaillons pour qu'il y ait plus d'équité et de justice dans l'accès à cette profession. Nous devons dépasser ces tiraillements et ces coups de force pour avoir une hauteur de vue en revenant à de meilleurs sentiments parce que persister dans le faux et dans le flou nous conduira inéluctablement dans une situation extrêmement périlleuse. Chose que nous ne souhaitons pas pour notre très cher Patrie.

Aussi, en espérant de vous une meilleure compréhension de la situation, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de notre profond respect.


Pour la Coalition des juristes pour l'accès aux professions juridiques libérales

Tel : (00226) 70 70 07 81 / 70 29 86 83

Le Comité Exécutif

Ouagadougou, le 30 mars 2015.





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Présidentielle au Nigeria : Buhari devant Jonathan, selon des résultats provisoires

La Commission �lectorale nig�riane poursuit ce mardi l'annonce des r�sultats partiels des �lections g�n�rales. Si Goudluck Jonathan, le pr�sident sortant, rafle la mise dans ses bastions du sud du pays, les �tats de Bayelsa et de Rivers, son rival Muhammadu Buhari est largement en t�te dans le d�compte global des voix, toujours en cours.





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Soumaïla Cissé : "Dans le nord du Mali, le processus de paix est bloqué"

Leader de l'Union pour la r�publique et la d�mocratie (URD) et opposant num�ro un au pr�sident Ibrahim Boubacar Ke�ta (IBK), Souma�la Ciss� va officiellement devenir le chef de file de l'opposition malienne. Il se f�licite de ce changement institutionnel, tout en fustigeant la gestion de la crise du Nord par le gouvernement actuel. Interview.





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Hôtellerie : Cesse Kome signe avec Sheraton au Mali

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Football : Francis Gbian (Alliance Soleil) Ahouavoebla ( Prd), ça fait mail au pouvoir

La crise qui secoue le football béninois vient de franchir un nouveau pallier. Outre le retrait de l'agrément du gouvernement à la FBF, le ministre de la Jeunesse des Sports et Loisirs a décidé de suspendre également le championnat national de football. L'annonce vient d'être faite il y a quelques instants.

Les raisons avancées par le gouvernement pour prendre cette grave décision ne tiennent pas. C'est une crise l'artificielle orchestrée de toutes pièces à des fins inavouées. Sinon comment comprendre (...)


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Caucus des OSC burkinabé : Le Mouvement des Jeunes Socialistes fait son entrée



Le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) du Burkina a animé une conférence de presse le samedi 28 mars 2015, au centre d'éducation ouvrière. Objectif, présenter le mouvement et se prononcer sur des sujets tels que l'éducation, la santé et la bonne gouvernance.




Le débat idéologique, voilà qui semble préoccuper le MJS. C'est du moins, l'ambition affichée par ses fondateurs. En effet, précise son président, Adama Congo, le mouvement – naissant - prône « une redistribution des richesses ». Et d'ajouter, « nous refusons un monde où le capitalisme dicte sa loi aux Etats et où les travailleurs subissent le dictat des finances. »

Dans ce sens, Adama Congo et ses camarades, tout en relevant le faible taux de scolarisation au Burkina, s'insurgent contre la montée fulgurante des universités privées. Des universités qui, selon eux, sont inaccessibles aux enfants de familles à faibles revenus.


De la bonne gouvernance


Les événements des 30 et 31 octobre sont porteurs, selon le MJS, d'un message clair du peuple qui rejette une certaine façon de gouverner et qui aspire à une « nouvelle gouvernance efficace, sobre et vertueuse, porteuse de transformations socio-économiques profondes et de changements significatifs dans son vécu quotidien ».

Et pour eux, la suite convenable à donner à ce message, passe par la promotion de la bonne gouvernance, de la transparence et de l'éthique dans la gestion des affaires publiques, par l'équilibre des pouvoirs entre le législatif, l'exécutif et le judiciaire, et par le renforcement de la protection des libertés publiques.


Aucune relation avec les partis socialistes Burkinabè


Dernier né des organisations de la société civile, le MJS Burkina, est une association – ne disposant pas encore de récépissé - de jeunes de 15 à 35 ans. Il est, selon ses fondateurs, un mouvement d'action citoyenne, de prise de position et d'éducation populaire.

A en croire M. Congo, le MJS n'est la base arrière d'aucune formation politique. « Nous ne sommes pas politiques et nous n'avons aucune relation avec les partis socialistes burkinabé », a-t-il précisé. Néanmoins, la volonté du Mouvement d'adhérer à l'Internationale de la jeunesse socialiste est clairement affichée.

Et les « valeurs du socialisme », le MJS promet de les propager au sein de la jeunesse burkinabè, notamment auprès des étudiants et des jeunes travailleurs. Au rang de ces valeurs, le Mouvement cite le droit à un logement décent, à un enseignement de qualité accessible à toutes les couches sociales, et l'accès à la santé pour tous. Sauf qu'il lui reste à se doter d'un programme d'activités. Mais déjà, ces fondateurs disent inviter tous les Burkinabè à « rester soudés pour dissuader d'éventuels fauteurs de troubles » à la bonne marche de la Transition en cours.


Aïssatou Diallo (stagiaire)

Lefaso.net





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Football : Francis Gbian ( Soleil) , Ahouanvoebla ( Prd), ça fait au pouvoir

Ce n'est plus un secret pour personne. Le gouvernement béninois a retiré son agrément à la Fédération béninoise de football (Fbf). Un acte d'ingérence qui expose le Bénin à de graves sanctions au plan international.

Le président Augustin Ahouanvoébla et les membres de la Fédération béninoise de football (Fbf) ne sont plus en odeur de sainteté avec l'Etat béninois. C'est en fait la conséquence directe du retrait d'agrément du gouvernement béninois à cette institution. L'acte a été pris vendredi dernier en (...)


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Guinée Équatoriale : Malabo contre Boko Haram

Face aux terroristes nig�rians, Teodoro Obiang Nguema souhaite s'imposer comme le garant financier de la s�curit� r�gionale. L'occasion de se rendre incontournable � un an de la pr�sidentielle.





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Bénin : la projet d'aménagement de la "Route des pêches" en pleine controverse

Sur ces 40 km de bande côtière, tout n'est encore que sable et villages de pêcheurs © Erick-Christian Ahounou pour J.ALongeant l'océan de Ouidah à Cotonou, la Route des pêches est au coeur d'un énorme projet touristique. Au grand dam des riverains et des historiens.




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