SN-SOSUCO en difficulté : Des Associations de Consommateurs interpellent le gouvernement
A travers la déclaration ci-après, l'Association des Consommateurs du Burkina(ACB), la Ligue des Consommateurs du Burkina(LCB), et Vigi-Consommateurs, déplorent la situation difficile de la nationale du sucre et demandent « avec fermeté au gouvernement de la transition d'agir au plus vite pour sauver un fleuron de notre économie ».
Nous avons suivi avec amertume et intérêt la situation catastrophique que vit la SN-SOSUCO (Société Sucrière de la Comoé). En effet, la mévente du sucre qui peut entrainer la fermeture de l'usine, est inacceptable et innavigable.
En partant des postulats que c'est une société nationale qui emploie plus de 5000 travailleurs et que plus rien ne sera comme avant !
Nous, associations de consommateurs : Association des Consommateurs du Burkina(ACB), Ligue des Consommateurs du Burkina(LCB), et Vigi-Consommateurs, déplorerons cette situation et demandons avec fermeté au gouvernement de la transition d'agir au plus vite pour sauver un fleuron de notre économie « aux USA on parle de patriot act et en France de préférence française »
Nous exigeons :
La suspension immédiate d'importation de sucre jusqu'à épuisement des stocks de la SN-SOSUCO
le respect de l'accord en vigueur entre les importateurs de sucre et la SOSUCO de telle sorte que notre société nationale puisse continuer à exister et faire vivre les travailleurs de la canne à sucre de la Comoé.
Pour rappel, l'accord autorisait l'importation de sucre en complément de la production de la SOSUCO, ce qui permettait à la SOSUCO d'exister et aux importateurs d'éviter la pénurie par l'apport complémentaire.
Les organisations de Consommateurs constatent que cet accord n'est pas respecté et que le Burkina est inondé de sucre de provenance et de qualité douteuses, en fraude à la SOSUCO qui emploie plusieurs milliers de Burkinabè et renfloue les caisses de l'Etat.
Que des mesures dissuasives soient prises contre les contrevenants qui mettent en péril l'existence de nos unités, par égoïsme et par cupidité.
Les associations de consommateurs restent vigilantes à se sujet et donneront de la voix pour sauver nos entreprises dont les travailleurs sont des consommateurs.
Le ‘'consommons et produisons Burkinabè'' est à l'ordre du jour maintenant. Et tous les Burkinabè doivent se l'approprier pour notre développement.
Dans ce même ordre d'idée, nous demandons aux autorités de prendre des initiatives pour la transformation et la consommation de notre coton au Burkina.
En effet, nous sommes le 1er producteur de coton et nous n'avons pas d'unité de transformation de notre coton, ni de mesures incitatives à la consommation de notre coton (port de faso danfani), alors que cela peut être source de développement à tout les niveaux.
Pour une consommation citoyenne, consommons d'abord Burkinabè !
ACB
LCB
VIGI-COSOMMATEURS
Ouagadougou, le 29mars 2015
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