vendredi 30 septembre 2016

Journée internationale des personnes âgées : Le message du ministre de la famille

Ceci est le message du ministre de la famille à l’occasion de la commémoration de la journée internationale des personnes âgées.

Ce jour 1er octobre est commémorée dans le monde, la journée internationale des personnes âgées(JIPA), instituée par les Nations Unies à travers la résolution 45 /106 du 14 décembre 1990.

Au sens des Nations unies, les personnes âgées sont constituées de l’ensemble des hommes et des femmes qui ont atteint ou dépassé l’âge de 60 ans.

La proclamation de la journée, faut-il le rappeler faisait suite au Plan d’action international de Vienne sur le vieillissement, adopté en 1982 par l’Assemblée mondiale sur le vieillissement.

En 1991, l’Assemblée générale (par la résolution 46/91) a adopté les principes des Nations Unies pour les personnes âgées qui sont :

  • indépendance,
  • participation,
  • soins,
  • épanouissement personnel,
  • dignité.

En 2002, la deuxième assemblée mondiale sur le vieillissement a adopté le Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement, afin de répondre aux opportunités et aux défis du vieillissement démographique au 21ième siècle et de promouvoir le développement d’une société pour tous les âges.

En application de la résolution 45/106, le Burkina Faso, à travers le Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille qui a en charge la question des personnes âgées, célèbre chaque année la JIPA. Ainsi, pour cette édition, le thème retenu par le Burkina Faso est : « Personnes âgées : quelle contribution pour le renforcement de la cohésion sociale et du civisme au Burkina Faso ? ».

A travers ce thème, le Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, veut requérir la contribution des personnes âgées pour bâtir une société de paix, de cohésion sociale et de prospérité.

Celui-ci s’accorde parfaitement avec les objectifs du programme de développement durable à l’horizon 2030 récemment adopté et qui promeut la participation de tous sans exclusivité au développement.

Au Burkina Faso, et selon les résultats du recensement général de la population et de l’habitat de 2006, cinq (5) burkinabé sur cent (100) sont des personnes âgées et parmi elles, 86,4% sont du troisième âge, qui va de 60 à 79 ans et 13,6% sont du quatrième âge soit 80 ans et plus. Les femmes représentent 53,2% de cette population, et 82,2% des personnes âgées vivent en milieu rural.

Du reste, faut-il le rappeler, l’effritement des valeurs de solidarité et la montée de plus en plus criarde de l’incivisme, la défiance récurrente de l’autorité publique, l’exclusion sociale des personnes de leurs communautés sont autant des maux inquiétants, si bien que la contribution des personnes âgées à leur résorption s’avère nécessaire du fait de leurs riches expériences, leur sagesse et leur capacité de médiation et de résolution des problèmes sociaux. C’est donc dire combien le Gouvernement attend de nos chers aînés leur précieux concours dans la quête de la construction d’une société de cohésion sociale, de paix, de solidarité et de prospérité.

Aussi, voudrais-je profiter de cette occasion pour dire à nos chèr(e)s aîné(e)s que leur responsabilité est grande dans notre société actuelle en perte de repères.

En effet, les personnes âgées doivent demeurer les garants de nos traditions et les lanternes guidant les pas des jeunes dont les paroles et les actes de certains entravent parfois la paix et la cohésion sociale dans notre pays. Aussi, est-il temps de restituer aux personnes âgées de nos villes et de nos campagnes toute la place qu’elles méritent.

Le gouvernement pour sa part ne ménagera aucun effort pour améliorer les conditions de vie et de bien-être des personnes âgées. A ce titre, un projet de loi portant protection et promotion des droits des personnes âgées a été examiné en Conseil des Ministres du 4 septembre 2014 et transmis à l’Assemblée nationale pour adoption. En outre, plusieurs personnes âgées ont bénéficié des actions du Projet de renforcement de la protection sociale entrepris par le gouvernement depuis 2013. Cette année, 700 personnes âgées en ont bénéficié à hauteur de soixante quinze (75) millions de francs CFA pour réaliser des microprojets économiques et satisfaire à leurs besoins vitaux.

L’accompagnement des personnes âgées ne saurait être l’apanage du gouvernement seul. Aussi, voudrais-je inviter tout un chacun à travailler au bien-être des personnes âgées.

A l’occasion de cette célébration, l’opportunité m’est offerte de remercier vivement les vaillantes populations des villes et des campagnes, ainsi que les différents partenaires qui œuvrent inlassablement en faveur des personnes âgées.

Bonne fête à l’ensemble de nos aînés du Burkina et du reste du Monde.

Puisse Dieu leur permettre de vivre longtemps pour nous accompagner sur les chantiers de la construction d’un Burkina Faso de fraternité et de paix, et nous accorder à tous une vieillesse épanouie.

Laure Zongo/Hien

Ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille


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Burkina : «Les anciens-nouveaux dirigeants du pays font dans le tâtonnement », selon le CDP

Le groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tient, du 30 septembre au 1er octobre 2016, à Koudougou, ses deuxièmes journées parlementaires. La cérémonie d’ouverture de ces travaux a eu lieu ce vendredi 30 septembre 2016, sous la présidence de Alfred Sanou, président du groupe parlementaire de la formation politique.

Les 18 députés du groupe parlementaire CDP ont encore sacrifié à leur tradition qui voudrait qu’avant chaque session parlementaire, ils se rencontrent « pour échanger, communiquer et se préparer » à la circonstance.

En marge de la deuxième session de l’année 2016, ouverte  ce mercredi 28 septembre dernier et consacrée particulièrement au vote du budget de l’Etat, gestion 2017, ils ont convenu de se réunir dans « la cité du cavalier rouge», afin « de réfléchir sur la problématique du budget-programme » mais aussi, « partager les expériences des uns et des autres et dégager les pratiques les plus pertinentes pour plus d’efficacité dans leur présence sur le terrain », a indiqué, dans son discours inaugural, le président du groupe parlementaire CDP, Alfred Sanou.

Ce faisant, le thème qu’ils ont choisi pour ces journées s’intitule « Rôle du groupe parlementaire CDP dans la dynamisation du parti et l’animation de la vie politique nationale ». Ce choix se justifie, selon Alfred Sanou, au fait que « le groupe constitue l’une des vitrines institutionnelles du parti qui se trouve être la troisième force sur l’échiquier politique national».

A travers son examen, l’occasion sera donnée « d’interpeller chaque membre du groupe sur ses responsabilités tant au sein du parti que dans la défense de ses prises de position politique à l’échelle nationale », a fait observer Alfred Sanou, non  sans préciser que cette action témoigne, par ricochet, la détermination du groupe « à jouer pleinement sa partition dans la lutte que le CDP a engagée pour sa consolidation et son renforcement au plan politique, organisationnel et social dans la perspective de la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020 ».

« Les anciens-nouveaux dirigeants font dans le tâtonnement »

De sa lecture sur la situation nationale, le président du groupe parlementaire CDP a décrié que la gestion actuelle du pays, estimant que « le pays vit une profonde crise au triple plan politique, économique et social ».

« Alors que les populations s’impatientent face aux besoins de réconciliation, et à la dégradation continuelle de leurs conditions de vie, les anciens-nouveaux dirigeants du pays font dans le tâtonnement et le divertissement, préférant ériger en système de gouvernance les poursuites judiciaires sur fond politique », a-t-il dit.

Dans la même veine, Cecile Kaboré, secrétaire général du parti de la section Boulkiemdé a relevé de nombreux problèmes qui minent le quotidien des Burkinabè avant d’appeler à la libération « de tous les prisonniers politiques,  gage d’une réconciliation nationale efficace et efficiente ».

Présents à la cérémonie, les groupes parlementaires invités, (MPP, UPC et Burkindlim) par la voix de leurs représentants, ont formulé le vœu que tous les fils et filles du pays travaillent à l’unisson « pour la paix » et pour la reconstruction du Burkina Faso.

Mamady Zango

Burkina24


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Sécurité alimentaire en Afrique : Le GRAD y consacre une journée de réflexion

Les politiques agricoles sont au cœur d’une rencontre organisée par  le Groupe de recherche et d’action pour le développement en Afrique (GRAD) et l’Institut international de recherche en politiques alimentaires (IFPRI). Les participants réfléchissent le temps d’une journée ce vendredi 30 septembre 2016, sur les orientations à prendre à un moment où « la plupart des référentiels (SCADD, PNSR, ODD) sont arrivés à terme ». Ils conviennent que pour assurer la sécurité alimentaire, il faut avoir à portée des données fiables avant de se lancer dans l’élaboration des schémas directeurs. 

Pour des raisons climatiques et sociales, le problème de la sécurité alimentaire affecte une bonne partie des populations à majorité agriculteurs avec des conséquences sur leur santé et sur la relance de la croissance économique.

Et même si « l’engagement politique est réelle et manifeste pour pouvoir éradiquer la faim dans notre pays », a reconnu Abdoulaye Mando, directeur du GRAD, il n’occulte pas qu’« il reste pas mal de défis à relever depuis la production, la distribution et la commercialisation ». Tout ceci pour, dit-il,  parvenir à une croissance et une activité économique efficiente.

« L’information est utile pour les planifications. Ça tombe très bien pour le pays, qui est en phase de planification sur beaucoup de secteur », a ajouté le directeur du GRAD. Elle est aussi « capitale » pour  relever ces défis. C’est sur elle que se fondent les politiciens pour « prendre des décisions politiques bien éclairées fondées sur des bases scientifiques rigoureuses ».

De l’avis d’Abdoulaye Mando, la primauté du travail ne se résume pas qu’à la fourniture de l’information. Il y a le suivi citoyen des actions gouvernementales. « L’autre met en place un certain nombre de politiques. Il faut les suivre, les évaluer, les ajuster », précise-t-il.

Dans son intervention, Teunis Van Rheenen, chargé du département développement à l’IFPRI a indiqué qu’en réponse à la crise alimentaire de 2012, il est important d’être connecté. « C’est pour qu’on puisse disposer en un seul lieu des données importantes », a-t-il dit.

Une chose est plutôt certaine pour Amadou Sidibé, secrétaire permanent de la coordination des politiques agricoles au ministère de l’agriculture. C’est que « les politiques agricoles sont le point de départ de la mise en œuvre de toute politique. Sans conceptions de politiques, sans plans, la mise en œuvre est déjà vouée à l’échec ». D’où la nécessité d’une « inclusion » de tous pour assurer la sécurité alimentaire pour tous.

Sans entrer dans les détails avant son exposé sur la situation institutionnelle, il a indiqué que « la plupart des référentiels (SCADD, PNSR, ODD) tant au niveau national et régional sont arrivés à terme », avant d’émettre son souhait de voir ressortir quelque chose « de substantiel à utiliser à bon escient ».

Oui KOETA

Burkina24


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Cacao: La Côte d’Ivoire s’oppose à l’exportation illégale vers des pays voisins

Lambert Kouassi Konan, président du Conseil café-cacao, organe de gestion et de régulation de la filière, a confié ce 29 septembre 2016 qu’environ 40.000 tonnes de cacao récoltées en Côte d’Ivoire ont traversé illégalement les frontières vers des pays voisins.

Il fait le constat que « des pays non producteurs sont devenus exportateurs de cacao », sans préciser lesquels. Mais il estime que 40.000 tonnes de cacao sont illégalement exportées. Toute chose qui fragilise les recettes de l’Etat, étant donné que certains marchands passent entre les mailles du fisc ivoirien.

Une partie de la production du nord ivoirien se retrouvait notamment au Mali et au Burkina Faso, au moment de la crise qu’a vécue le pays.

Les autorités ivoiriennes ont annoncé le 28 septembre que le prix garanti qu’elles assurent aux paysans pourrait connaitre une hausse de 10%, passant à 1 100 F CFA pour la campagne 2016/2017  (à partir du 1er octobre) contre 1 000 F CFA pour la précédente.

Lambert Kouassi Konan a ainsi souhaité que cette augmentation soit une mesure dissuasive contre la contrebande. « Nous espérons que le prix élevé va dissuader les candidats à la fraude et rendre plus efficace la lutte contre la fuite de la production ».

 La Cote d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao. Selon la Banque mondiale, ce secteur représente 15% du PIB, plus de 50% des recettes d’exportation et surtout, les deux tiers des emplois et des revenus de la population.

Lesaffairesbf

Source : AFP


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Burkina : Blaise Compaoré ne sera pas jugé pour attentat à la Constitution (Procureur)

Sur les dossiers en instance à la Haute cour de justice, une conférence de presse a été animée ce vendredi 30 septembre 2016. Celle-ci a été conduite par le procureur général près la Cour de cassation et procureur près la Haute cour de justice, Armand Ouédraogo. Les dossiers concernent les accusations contre Blaise Compaoré et son dernier Gouvernement sur des charges liées à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et un dossier lié au Coup d’Etat de septembre 2015.

A la Haute cour de justice, deux grands dossiers seront jugés dans les mois à venir. Ceux-ci concernent d’une part, le coup d’Etat avec le Colonel Sidi Paré. Il était ministre de la sécurité au moment des faits, raison pour laquelle son dossier a été reversé à la Haut cour de justice qui n’est compétente que pour juger le président du Faso et les ministres.

En sus du dossier Sidi Paré, avec celui de l’insurrection populaire, ce sont les deux dossiers qui seront jugés premièrement par la Haute cour de justice « parce que ce sont les dossiers les plus sensibles, qui sont attendus par la population. Et nous sommes conscients qu’en jugeant ces dossiers, nous contribuons à la mission de paix sociale attribuée à tout magistrat », note Armand Ouédraogo.

« Si les auteurs principaux sont acquittés, les complices doivent subir la même sanction »

Les autres dossiers de détournement seront jugés plus tard. De l’évolution des deux grands dossiers, celui de Sidi Paré, impliqué dans le Coup d’Etat de septembre 2015 est « terminé ». « Nous avons tous les éléments qui permettent de juger ce dossier à l’heure actuelle », informe le procureur près la Haute cour de justice.

Mais regrette-t-il par la suite, « nous ne pouvons pas le faire, parce que Sidi Paré est poursuivi devant la Haute cour de justice pour complicité », alors que les auteurs principaux sont poursuivis devant le Tribunal militaire. « Si les auteurs principaux sont acquittés, les complices doivent subir la même sanction. Nous sommes obligés d’attendre » le Tribunal militaire, détaille Armand Ouédraogo.

Le gros dossier, celui de l’insurrection populaire, avance selon le procureur général près la Cour de cassation. Après les auditions des membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, ils ont été inculpés et un, à savoir Luc Adolphe Tiao, ancien Premier ministre est placé sous mandat de dépôt. « Dans un délai de 3 mois, l’affaire devrait être jugé », informe-t-il.

« L’émission de mandats d’arrêt va entrainer une lenteur dans le traitement du dossier »

24 anciens ministres ont été inculpés et bientôt, 4 autres le seront. Il s’agit de Moussa Ouattara, Vincent Zakané, Jérémy Tinga Ouédraogo et Salif Ouédraogo. 5 autres anciens ministres répondent absents, mais peuvent être jugés malgré cela. Il s’agit de Blaise Compaoré (ministre de la défense), Lamoussa Salif Kaboré, Marie Lucien Bembaba, Koumba Barry et Assimi Kouanda.

Selon Armand Ouédraogo, d’ici fin octobre, toutes les auditions seront terminées. Pour ceux qui ne se présenteront pas, des mandats d’arrêt ne seront pas lancés. Parce qu’« on ne sait pas à quel moment ce sera exécuté. L’émission de mandats d’arrêt va entrainer une lenteur dans le traitement du dossier », se défend le procureur général près la Cour de cassation.

Blaise Compaoré et l’attentat à la Constitution

Pour le cas spécifique de Blaise Compaoré, poursuivi en qualité de ministre de la défense lors de l’insurrection populaire, il y a un autre dossier le concernant. En sa qualité de chef de l’Etat, Blaise Compaoré est également poursuivi pour « attentat à la Constitution et pour haute trahison » par la Haute cour de justice.

Mais en la matière, il n’y a pas d’éléments constitutifs de ces infractions dans le droit positif. « Peut-être que cela a été fait sciemment. Il n’y a pas de raison, qu’on dise dans une Constitution, qu’on peut punir le chef de l’Etat sans prendre une loi qui précise le contenu de l’attentat à la Constitution et de la haute trahison », explique Armand Ouédraogo.

C’est « un dossier qui ne peut pas être exécuté parce qu’il n’y a pas de lois », regrette le procureur près la Haute cour de justice. Ainsi, le dossier Blaise Compaoré, en tant qu’ancien Président du Faso, sera retourné à l’Assemblée nationale. « S’il y a d’autres charges, nous sommes disposés » à juger Blaise Compaoré, mais pas pour ces charges (attentat à la Constitution et haute trahison).

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

 


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FESPACO 2017 : « La forêt de Niolo » en germination

« La forêt de Niolo » est le titre du projet de film long métrage du réalisateur Adama Roamba dont le clap de départ du tournage a été donné ce jeudi 29 septembre 2016 par le ministre de la culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry à Ouagadougou.

Le scénario du film «La forêt de Niolo » traite de la problématique du boom minier au Burkina Faso avec ses corolaires de conséquences sur l’environnement.

Un ex-ministre des mines, après s’être octroyé lui-même un permis, décide d’exploiter un gaz dans son village. Face à l’opposition des villageois, il décide d’empoisonner la seule source d’eau potable du village afin de les obliger à quitter les lieux. S’engage alors un bras de fer entre lui et les villageois.

Pour le réalisateur Adama Roamba, la fiction est un prétexte pour mettre en exergue la nécessité de protéger l’environnement, de préserver les sites archéologiques et le peu de forêt qui nous reste.

Adama Roamba, le réalisateur de "La Forêt de Niolo"

Adama Roamba, le réalisateur de « La Forêt de Niolo »

Des acteurs de renom du cinéma africain incarnent les personnages du film qui sera tourné à Ouaga et Bobo. Ce sont notamment Hamadoun Kassougué du Mali, Rokaya Niang du Sénégal, Gérard Essomba du Cameroun, Sawadogo Halidou dit Pagnagdé, Leila Tall et Noél Minoungou du Burkina Faso, des comédiens en qui le réalisateur dit placer sa confiance pour lui sortir un bon projet.

En route pour le FESPACO

Le film qui bénéficie de l’accompagnement du ministère de la culture à hauteur de 50 millions F CFA et fait partie des projets de films sélectionnés par le ministère pour représenter le Burkina Faso au FESPACO prochain. Il sera prêt dans deux mois, prévoit Roamba.

Le ministre de la culture Tahirou Barry a encouragé la volonté du réalisateur  à relever le défi malgré la modicité des moyens.

Adama Roamba est scénariste, réalisateur et producteur qui a plusieurs œuvres à son actif. Des courts métrages comme « Rencontre en ligne » et « Humaniatire » et des séries télévisuelles à succès telles que  « Pétit sergent », « Le célibatorium » ou « Du jour au lendemain ».

Cependant, « La forêt de Niolo » est son premier long métrage et le Ministre de la culture  de dire :  «J’ose espérer que le film sera d’une qualité et certainement  va retenir l’attention générale des cinéphiles ».

Revelyn SOME

Burkina24


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Adoption en conseil des ministres du décret sur la nouvelle carte universitaire : Les députés de la 7è législature furieux contre Talon

Les députés de la 7è législature ne sont pas contents de l’acte que vient de poser le gouvernement de la rupture à propos de la nouvelle carte universitaire. Hier au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, certains d’entre eux avec qui nous avons échangé hors micro n’ont pas caché leur déception. Pour eux, l’acte posé par le Président Patrice Talon et son Gouvernement sonne comme une haute trahison et le non-respect de la parole donnée. Lors des débats qui ont eu lieu il y a quelques mois au Palais des Gouverneurs sur la nouvelle carte universitaire, le ministre en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait solennellement pris l’engagement d’organiser à l’intention des députés un séminaire qui leur permettra d’échanger sur les grandes options du Gouvernement et sur les raisons qui l’ont poussé à resserrer la carte universitaire du Bénin. Plutôt que d’organiser ce séminaire, le Gouvernement a opéré un passage en force en adoptant  lors de son conclave hebdomadaire du mercredi 28 septembre 2016 le décret sur la nouvelle carte universitaire. Ce qui n’a pas été du tout du goût de plusieurs députés, surtout ceux d’entre eux qui viennent fraichement d’effectuer une visite de terrain pour rassurer les populations à la base sur les mesures qui sont en train d’être prises pour amener le Gouvernement à reconsidérer sa position. Aujourd’hui, on peut le dire. Avec l’adoption de ce décret, les dés sont pipés. Que feront maintenant les députés face à ce forcing opéré par le Gouvernement ? Se résigner ou aller au-delà de leur colère ? Les jours à venir nous situeront. Tout compte fait, ils préparent un coup.

Affissou Anonrin


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Baisse prochaine de la production mondiale du pétrole : Une bonne nouvelle pour le Naïra…et pour le Bénin ?

La crise du pétrole frappe durement les pays qui le produisent. Comme le voisin de l’Est du Bénin, les pays réunis au sein de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole, souffrent depuis quelques années de leur richesse naturelle. Bizarre ! Autant le pétrole constituait une source de grandes devises, autant, aujourd’hui, ils n’en tirent plus grandes choses. A cause de la production hors-norme enregistrée sur le marché mondial depuis maintenant un an et demi. La raison : concurrencer le boom des hydrocarbures du schiste produit par les Etats-Unis. Seulement, les pays de l’Opep sont en train de comprendre qu’il va falloir arrêter la saignée.

C’est une nouvelle qui, d’ici quelques semaines, pourrait sortir le Nigéria de la récession économique entraînée par la chute du coût du baril de pétrole. Situation qui a fait perdre au Naïra (monnaie nigériane) sa valeur. Le gouvernement du Nigéria a dû dévaluer sa monnaie afin de relancer son économie. Mais pour l’instant, les effets de cette stratégie tardent à rejaillir sur l’économie nigériane. L’économie béninoise est aussi entraînée dans cette vague de la dépréciation du Naïra. N’a-t-on souvent pas l’habitude de dire que quand le Nigéria tousse, le Bénin est automatiquement enrhumé ! La mauvaise passe du Nigéria, faut-il le rappeler, a des conséquences dévastatrices sur l’économie béninoise. Les deux pays étant très liés par les échanges commerciaux. Aujourd’hui, le port de Cotonou et ses acteurs sont fortement affectés par cette situation. La chute drastique de la filière de véhicules d’occasion, à elle seule, en est un parfait exemple. Un triste exemple pour les acteurs portuaires. Les commerçants et commerçantes du marché de Dantokpa ne sont aussi pas épargnés. Ils se plaignent tous les jours de ne plus voir les clients nigérians venir vers eux.

Il ne peut en être autrement. Le Nigérian n’a plus les moyens de venir acheter sur le marché béninois. Mais, la décision prise par les quatorze pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le mercredi 28 septembre à Alger, pourrait bientôt inverser la tendance. Ils ont «finalement parvenus à dégager un accord de principe sur la baisse de production afin de faire remonter les cours. Cette baisse – la première depuis 2008 – devrait être de l’ordre de 700 000 barils par jour, soit entre un tiers et la moitié de l’excédent de production mondiale. Les marchés ont salué cette décision inattendue : en fin d’après-midi, le cours du brut léger américain West Texas Intermediate (WTI) a clôturé en progression de 5,3 % (47,05 dollars) à New York, alors que des rumeurs insistantes faisaient état d’un accord imminent. En quatre jours, le WTI et le brent de la mer du Nord ont regagné 6 %. Et l’accord d’Alger, même fragile, pourrait leur faire repasser la barre des 50 dollars le baril, encore loin des 114 dollars atteints en juin 2014. «L’OPEP a pris une décision exceptionnelle aujourd’hui après deux ans et demi, l’OPEP a atteint un consensus pour piloter le marché », a déclaré le ministre iranien du pétrole» peut-on lire dans l’édition en ligne d’hier du journal français Le Monde.

La Banque mondiale prévient

De son côté, le site internet de Radio France internationale ajoute : «Aujourd’hui, on ne sait toujours pas qui va produire quoi. Les quotas de production pays par pays seront arrêtés dans un mois lors de la réunion de Vienne. Il faudra s’assurer ensuite que chacun respecte ces nouveaux quotas. Aujourd’hui, selon les analystes, l’accord trouvé ne change rien aux fondamentaux du marché, plombé depuis un an et demi par une offre excédentaire en pétrole. Les pays de l’Opep ont laissé depuis 2008 les vannes grandes ouvertes pour conserver des parts de marchés menacés par le boom des hydrocarbures de schiste américain.Stratégie à double tranchant. L’effondrement des cours du brut a entrainé une crise économique et sociale profonde dans les pays dont les économies reposent entièrement sur les ressources pétrolières, comme au Venezuela ou indirectement, au Nigeria».

Dans tous les cas, il y a urgence. Selon la Banque mondiale, après avoir ralenti à 3% en 2015, le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne devrait continuer de baisser à 1,6% en 2016, son niveau le plus bas depuis vingt ans. «Les difficultés économiques rencontrées par les principales économies de la région (le Nigéria et l’Afrique du sud), qui subissent toujours les contrecoups de la chute des cours des matières premières, expliquent ce ralentissement. Ces pays doivent de surcroît s’adapter à des conditions de financement moins favorables et faire face aux incertitudes pesant sur leurs politiques économiques», ajoute la Banque mondiale. Autrement, si rien n’est fait pour sortir les pays producteurs de pétrole et grands dépendants de ces matières premières, ils continueront de sombrer. Les pays qui dépendent d’eux aussi. Alors, vivement que les pays de l’Opep aillent jusqu’au bout de cette initiative.

Athanase Dèwanou


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Nominations au ministère des Sports : Darius Dadé, porte-flambeau de la presse sportive (Bonaventure Coffi Codjia, nouveau DSE)

A l’occasion du dernier Conseil des ministres du gouvernement Talon, une vague de nominations est intervenue au ministère des Sports. Entre autres promus, notre jeune confrère Darius Soren Dadé, et l’arbitre international Bonaventure Coffi Codjia.

Plusieurs directions sous tutelle du ministère des Sports changent de patrons. Celle du Centre multimédias des adolescents et jeunes du Bénin (CMAJB) est confiée à notre jeune confrère Darius Soren Dadé. Une nomination intervenue mercredi dernier à l’occasion du dernier Conseil des ministres du gouvernement de la Rupture, et qui se traduit par une volonté de donner aussi le pouvoir aux jeunes. Darius Dadé est journaliste et intervient jusqu’alors dans la rubrique sportive sur la chaine privée de télévision Canal 3 Bénin. Précédemment, il a fait ses armes à Radio Tokpa, et a géré pendant plusieurs années la communication au sein du ministère chargé des Sports, puis de la culture et de l’artisanat, et celui de l’Economie maritime etc.

Il faut dire que dans la foulée, plusieurs autres nominations ont eu lieu. L’arbitre international béninois, Bonaventure Coffi Codjia, est nommé Directeur du Sport d’Elite (DSE). Il remplace Ali S. Yaro qui, pendant plusieurs années, a fait ses preuves. C’est le moment pour notre « Bona national » de mettre sa grande expérience et ses relations au service du sport béninois. Il en a les moyens managériaux, même s’il n’a pas été moulu dans l’administration publique.

Faire preuve d’exemplarité

On citera aussi les nominations de Smith Ahouandjinou à la Direction de la jeunesse, des loisirs et de la vie associative, Alexis Acakpo à l’Office béninois du sport scolaire et universitaire (OBSSU). Dans la même veine, Félicien Hounkanrin est le nouveau directeur général du Hall des arts, loisirs et sports, tandis que Aristide Codjogan est désormais en charge de l’Office de gestion des stades du Bénin (OGSB). De même, la direction du Fonds national de développement des activités de jeunesse, de sport et des loisirs (Fndajsl) a changé de mains. El Farouk Soumanou, après plusieurs années d’exercice, cède aussi son fauteuil.

Aujourd’hui promus, Darius Soren Dadé, Bonaventure Coffi Codjia et les autres jeunes ont l’obligation, voire l’impérieux devoir de réussir leurs missions respectives. Ils doivent non seulement redonner une vraie vie à la structure qu’ils ont désormais l’honneur de diriger, mais également faire preuve d’exemplarité dans leurs modes de gestion humaine, financière, matérielle etc. Car, nous avons vu des jeunes qui,  promus à d’importants postes de responsabilités, ont suscité beaucoup d’espoirs. Mais à la pratique, certainement grisés par leur promotion soudaine, ils sont passés à côté du sujet.

Espérons que Darius Dadé que nous connaissons très sobre, respectueux et travailleur gade sa ligne et démontre, tout comme tous les autres, que la jeunesse est aussi capable de faire de grandes choses. Et que le ministre Oswald Homéky n’a pas eu tort de leur faire confiance.

Pascal Hounkpatin


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Trois projets pour le même tronçon Kpota-Ouèdo déjà réalisés : Pierre Houézo fait de bonnes propositions pour la voie Kpota-Carrefour séminaire (Le maire Georges Bada doit vite agir pourle bien de ses administrés)

Trois différents projets couvrent le tronçon Kpota-Ouèdo alors que cette voie bénéficie déjà d’une infrastructure routière de plus de 2 kilomètres. Pour donc éviter le gaspillage, le conseiller communal, Pierre Houézo, fait des propositions. Par un courrier, il saisit le conseil communal d’Abomey Calavi et l’invite  à entrer en négociation avec les entreprises afin que des compensations soient faites au profit d’autres voies, comme le tronçon Kpota-Carrefour Séminaire.

Dans la commune d’Abomey-Calavi, une voie d’utilité publique est inscrite dans trois différents projets. Il s’agit du tronçon Kpota-Ouèdo. En 2012, ce tronçon a bénéficié des activités d’un projet Paurad. Ce projet est intitulé en son point 3 : « suite voie pavée de Kpota ». En 2014, le même tronçon a été encore sélectionné parmi les routes à bitumer par le projet intitulé ‘’ Aménagement et Bitumage d’environ 900 km de route de Réseau national Routier. Ce dernier s’étend jusqu’à Tori, et devient donc ‘’ Calavi-Ouèdo-Tori’’. En 2015, ce même tronçon a bénéficié d’un autre projet lancé par l’ancien Chef de l’Etat, Boni Yayi.Ce dernier est actuellement en cours d’exécution par l’entreprise Ebomaf.Ces trois projets tiennent compte d’une partie dudit tronçon qui est déjà pavée avec les mêmes caractéristiques que les projets en cours. Ainsi, en qualité de conseiller communal, Pierre Houézo a écrit au maire de la commune d’Abomey-Calavi et ses conseillers afin qu’ils puissent se rapprocher des services compétents pour tirer en clair cette situation. Pour lui, il est opportun et pressant de compenser ce qui est déjà fait sur d’autres tronçons. Il a, dans sa lettre, fait des propositions que le conseil communal doit indubitablement prendre compte :« il serait préférable de procéder à des négociations avec les entreprises en charge des travaux pour que ces matériaux soient utilisés sur d’autres voies de la commune en cours de dégradation très avancée. Je veux nommer la voie ‘’ Monuments aux morts-Tolègba-Eglise Bakita-carrefour séminaire’’ et aussi la voie perpendiculaire à l’Eglise Bakita vers le pavé de Ouèdo », propose Pierre Houézo dans la même correspondance en expliquant que la voie perpendiculaire à l’Eglise de Bakita est topographiquement une cuvette qui doit nécessairement bénéficier d’une  infrastructure d’assainissement c’est-à-dire un bassin de rétention pour exécutoire.Selon certains techniciens, cette proposition est possible si les autorités locales saisissent les entreprises chargées d’exécution des travaux.

L’Urgent pour le Bénin des administrés !

Il est donc nécessaire que le maire et son conseil communal prennent en compte ces doléances pour le bien de la commune d’Abomey-Calavi qui souffre bien de manque d’infrastructures routières.Cette proposition du conseiller communal Pierre Houézo est partagée également par les  populations d’Abomey-Calavi qui attendent de pieds ferme la décision du maire. Pour eux l’avis  du maire pourrait amener un manque de confiance avec ses  administrés. Une triste situation qui pourrait chavirer le navire du développement de la commune d’Abomey-Calavi.

Victorin Fassinou


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Congrès constitutif de l’Acmb : Pépita D élue présidente, Lolo Andoche son premier adjoint

Les créateurs de mode du Bénin  sont désormais unis en une association dénommée Association des Créateurs de Mode du Bénin (Acmb). Au terme du congrès constitutif qui a eu lieu, le mercredi 28 septembre 2016 dans les locaux de John Médard Agency international, Pépita D a été élue présidente et Lolo Andoche voté à l’unanimité au poste du premier adjoint.

« Promouvoir et valoriser les créateurs de mode du Bénin sur le plan national et international », tel est l’objectif qui a conduit les créateurs de mode du Bénin à s’unir. Désormais, ils sont soudés afin de véritablement faire face aux difficultés confrontées à leur secteur d’activités. Et ce, à travers l’Association des Créateurs de Mode du Bénin dont le congrès constitutif a eu lieu mercredi dernier. A l’entame du congrès, il a été rappelé à tous les membres congressistes le contenu du règlement intérieur et du statut. Ensuite,  ils ont procédé au vote qui a soldé par l’élection de Pépita D comme présidente de l’Association des Créateurs de mode du Bénin. Son premier adjoint est Lolo Andoche. Deux têtes emblématiques du monde des créateurs de mode au Bénin. Les congressistes croient désormais à ces têtes de pont ainsi qu’aux autres membres du Bénin qui s’engagent désormais à hisser haut le secteur de création de mode au Bénin et à l’international. « J’avoue qu’on a abordé une bonne phase de notre union. La présidente est à la présidence », a fait savoir le premier vice-président de l’Acmb, Lolo Andoche dans sa déclaration pour montrer que la présidente de leur association est à la hauteur des attentes. Il a ensuite invité les congressistes, membres de l’association, à accompagner le bureau. Car, dit-il, « le travail n’est pas à nous seuls ». Plus loin, il rassure que le bureau conduira sans échec cette association à bon port. John Médard qui a conduit ce congrès constitutif à son terme a expliqué les tenants et les aboutissants de la création de ladite association. Pour lui, le métier de créateur de mode est lésé. Donc, ajoute-t-il, le nouveau bureau a le devoir de lui donner une bonne visibilité et de définir de bons projets pour son envol.

Le Bureau Exécutif

 Président : Pépita D

1er vice-président : Lolo Andoche

2e vice-président : Félicien Castermann

Secrétaire général : Oslo Nassi

Secrétaire général adjoint : Berne

Organisateur chargé des affaires professionnelles : 1L mode

Chargé de communication : Alban Salako

Trésorier général : Semliko

Trésorier général adjoint : Navaro

1er Commissaire aux comptes : Sylviano

2e Commissaire aux comptes : Espérance Mode

Gilles G. Gnimadi (Stag)


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Projet concert live au Centre arts et cultures : Faty Kouchekeho alias ‘’Faty’’ ouvre le bal demain samedi

Un projet de concert live initié par le Centre arts et cultures de Godomey démarre demain samedi 1er octobre 2016.  C’est Faty Kouchekeho alias ‘’Faty’’ qui va ouvrir le bal de ce concert en compagnie de quatre musiciens. En prélude à ce concert, les organisateurs ont donné  une conférence de presse le mercredi 28 septembre dans les locaux du Centre  pour lancer les hostilités.

Le Centre arts et cultures rêve grand. Ce Centre doté d’un espace qui sert  d’exposition aux œuvres d’artistes, des salles  de loisirs pour les  enfants, lieu de divertissement, bref un Centre pluridisciplinaire accueille désormais un projet de concert live sur une période d’un an. Au regard donc de l’aspect que présente le Centre, les usagers  ont jugé indispensable  que les artistes viennent donner des concerts live à part les activités précitées. Cette demande a reçu un écho  favorable de la direction administrative qui n’a pas été hésitée à élaborer un projet en son sein pour programmer les artistes. A cet effet, 12 artistes ont été programmés pour une durée d’un an. Parmi ces artistes qui participeront à ce concert  figurent en bonne place Faty Kouchekeho alias ‘’Faty’’. Elle est la première artiste  qui va ouvrir le bal de ce concert qui débutera le samedi 1er octobre 2016 au Centre. En prélude donc à ce concert, une conférence de presse s’est tenue  le mercredi 28 septembre 2016 dans ce même Centre pour lancer les hostilités. Lors de cette conférence de presse, le directeur administratif  dudit Centre Salinas Hinkati a expliqué le bien-fondé de ce concert.  Pour lui, le concert des artistes qui débutera le samedi 1er octobre 2016 est une demande des usagers du Centre qui l’ont exigé  au regard de l’aspect que présente le Centre. Vu l’engouement que cela suscite chez ces usagers aux dires de Salinas Hinkati, la direction administrative a élaboré un projet pour répondre à la demande de ces usagers.Révélée au grand public par son premier single  ‘’ To Tché ‘’, un titre qui lui a valu quatre prix en 2014, Faty Kouchekeho, très connue dans le domaine du showbiz sous le nom de Faty ;elle  présentera au cours de ce concert la musique afro rock avec quatre musiciens sur scène. Elle, qui aime chanter dans nos traditions montrera au public qui fera le déplacement ce samedi 1er octobre que le Rock peut être chanté dans nos traditions. Il a saisi l’occasion pour inviter ces fans à faire le déplacement comme ils en ont l’habitude pour vivre en live ces morceaux. Il faut noter que les tickets donnant droit à l’accès au Centre sont en vente à la bibliothèque du Centre, au niveau du personnel du Centre et chez l’artiste Faty également.

Boniface Kabla


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Eradication de la pauvreté ?

Tout Africain panafricaniste, c’est-à-dire, portant le continent africain dans son for intérieur  dégagé de toute hypocrisie, doit être scandalisé en sillonnant certains pays de l’Afrique et la pauvreté qui y sévit de plein fouet. C’est ahurissant que l’immense majorité des populations de tout un continent continuent de partager dans la misère conviant à une certaine révolution purificatrice. Certaines voix s’élèvent en soulevant  la problématique de la pauvreté qui n’est à notre entendement terrestre autre que le manque poignant ou catastrophique de ressources nécessaires à l’existence humaine. Faut-il dire que lesdites ressources y font défaut ?

Une telle interrogation nous pousse à embrasser une des citations du Président Patrice Talon à travers sa récente intervention à la Tribune des Nations-Unies  faisant état de ce que « les pays d’Afrique devront bien évidement prendre leur part de responsabilités en courant davantage pour la stabilité politique et surtout pour la bonne gouvernance.» Voilà qui est bien dit. Nous plaçant dans son village, pouvons-nous avancer que le continent africain ne manque pas de ressources pouvant lui permettre de rendre toutes ses filles et tous ses fils heureux. On dirait une certaine malédiction que vit notre continent. Sinon, comment comprendre que des africains se donnent le vilain luxe- de s’accrocher au pouvoir depuis des décennies en repoussant l’alternance démocratique, gaspillant du coup lesdites ressources, c’est-à-dire financières, matérielles et humaines ? Quand des dirigeants sont à la merci du négativisme, comment peuvent-ils être responsables ? Autrement dit, comment peuvent-ils avoir envie d’aller voir loin par eux-mêmes comme le rappelait le feu président Léopold Sédar Senghor ? Que la plupart de nos dirigeants en complicité avec leurs entourages corrompus, cessent de se donner l’ambition de s’éterniser au pouvoir loin de celui divin. Qu’ils cessent aussi et en toute sincérité de s’intéresser qu’à tirer parti pour eux-mêmes et leurs suppôts, des ressources de leurs pays. Il faut de nos jours, approfondir la culture civique, scientifique, technologique pour notre continent. Car un continent qui ne fait que consommer la mentalité scientifique et technologique des autres, est-il quasiment à sa perdition.

Il importe de savoir que la culture civilisatrice n’est jamais acquise. Elle est plutôt évolutive. Il est à noter que la stabilité  politique peut entraîner de surcroît des inconvénients d’ordre économique et vice-versa. Parce que, nous vivons dans une certaine globalisation mondiale qui n’est pas sympathique  ou philanthrope. L’éducation ou l’instruction doit exiger qu’on forme des Africains à comprendre qu’il est malsain pour nous africains que l’argent prenne le dessus sur nos convictions constructives. Car, au fil des échecs des efforts nationaux et continentaux pour l’éradication de la pauvreté humaine ou terrestre, les stratégies de survie économique ont fini par l’emporter sur les vertus patriotiques pouvant se répercuter sur tout le continent africain. Et ce n’est pas qu’en transcendant les barrières intellectuelles, que nous pouvons être en possession d’une claire vision de notre continent. Nous devons cesser de regarder à travers nos positions idéologiques ou religieuses et de servir des réponses de courte vue aux besoins immédiats ou fondamentaux. En sachant que la grande majorité de nos dirigeants politiques, économiques et autres a seulement une formation en sciences sociales et humaines. Ils ne reconnaissent rien des sciences de la nature. La même chose vaut pour les intellectuels qui occupent le devant de la scène, les éditorialistes, les grands journalistes les conseillers politiques économiques et autres.

Dans le meilleur cas, leurs analyses sont raisonnables, parfois correctes .Mais les mêmes bases de leur sagesse sont fragmentaires et bancales, pour paraphraser Edward O. Wilson.

Il revient à nous africains de faires nôtres les vers ci-après de Omer Khayyan :

«  J’ai envoyé mon âme à travers l’invisible

 Pour épeler les lettres de cette Après-Vie :

Mon âme est revenue vers moi

Et m’a répondu : je suis moi-même le Ciel et l’Enfer. » Il nous est capital de savoir choisir entre la pauvreté et la richesse. Parce que, ce sont les têtes pensantes, els bras valides et le travail consciencieux ou responsable qui peuvent nous aider à éradiquer ladite pauvreté. En sachant en outre que les peux noires ne doivent pas être synonymes de mentalités noires.

Lazare Sotchoumè


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Drame de Tori Avamè : Le Procureur Edouard Dossa situe les responsabilités à divers niveaux

A l’occasion d’une conférence de presse animée hier, jeudi 29 septembre 2016, le Magistrat Edouard Cyriaque Dossa s’est prononcé sur les différentes interprétations qui se font à la suite du drame de Tori Avamè. La justice étant saisie pour mieux identifier les vrais acteurs impliqués, Edouard Cyriaque Dossa confie que c’est une responsabilité qui devrait être située à plusieurs niveaux. Toutefois, il invite tout le monde à la retenue pour que la force reste à la loi.

Extrait de sa déclaration

« Le constat qui se fait aujourd’hui c’est que la barque des faits du 8 septembre courant continue de se charger d’interprétations, de commentaires et qui se révèle hélas à la fois incohérent et contradictoire. La question qu’on peut se poser, c’est de savoir est-ce que le drame survenu a son origine  autour de la fosse d’incinération ou alors il est question de nous remettre sur l’historique sur la trace de la procédure idoine que doit respecter le promoteur de ‘’Amasan’’ pour que ce drame ne survienne point. Dans cet exercice, nous avons remarqué qu’il y a plusieurs acteurs qui doivent intervenir  en de pareille situation. On peut noter le département environnement du Port autonome de Cotonou, la douane portuaire, la direction nationale de la santé publique à travers la direction de l’hygiène et de l’assainissement  de base, la mairie qui héberge le site retenu, la direction départementale en charge de l’environnement territorialement compétente, l’agence béninoise pour l’assainissement, également le promoteur. Ces divers acteurs en principe doivent jouer leur rôle. D’abord, le département environnement du Port autonome de Cotonou doit en principe constater l’aspect avarié des produits et notifier au promoteur que le produit avarié ne doit pas rentrer dans le circuit normal  de commercialisation. Ce promoteur doit ensuite se rapprocher du Ministère de la santé pour la confirmation de l’aspect avarié du produit en question. Il y remplit les formalités relatives aux divers contrôles à faire. A l’heure actuelle, la justice est saisie et on invite tout le monde à la patience pour éviter que chaque commentaire inapproprié de ce dossier ne soit tout dans la plaie de la douleur des parents des victimes. »

Propos transcrits par Joseph-Martin Hounkpè


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une-du-30-septembre-2016


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Vers un taux de croissance de 1,6 % en Afrique subsaharienne : La Banque mondiale prévient les pays africains (Améliorer la productivité des petits exploitants agricoles)

A travers une conférence vidéo, la Banque mondiale a présenté à l’Afrique son actuelle image économique. C’était hier, jeudi 29 septembre 2016 depuis son siège à Washington. Et ce, par le truchement du rapport de la dernière édition d’Africa’s Pulse, une publication semestrielle de la Banque mondiale. Ainsi, il est à noter que le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne devrait continuer de baisser à 1,6% en 2016, son niveau le plus bas depuis vingt ans. Ce ralentissement s’explique par les difficultés économiques rencontrées par les principales économies de la région notamment le Nigéria, l’Afrique du Sud qui subissent toujours les contrecoups de la chute des coûts des matières premières. Cependant, un quart des pays du continent sont parvenus à maintenir une bonne dynamique de croissance. Il s’agit du Sénégal, de la côte d’ivoire, pour ne citer que ceux-là. « Il est impératif d’améliorer la productivité des petits exploitants agricoles pour augmenter les revenus des populations rurales et réduire la pauvreté en Afrique subsaharienne », a déclaré Punam Chuhan-Pole, économiste principale de la Banque mondiale pour l’Afrique et auteur du rapport.  Et d’ajouter : « Mais cela demande d’investir dans les biens publics en milieu rural, notamment les infrastructures, d’adopter de meilleures technologies et de développer la recherche agronomique. Il faut aussi améliorer la qualité des données disponibles».

Le rapport recommande aux pays africains de prendre rapidement les mesures qui s’imposent pour s’adapter aux faibles prix des matières premières, rendre leur économie moins vulnérable aux chocs et développer de nouvelles sources de croissance durable qui profite à tous les Africains. Le développement de la productivité agricole permettra à la fois d’augmenter les revenus des ménages ruraux, de baisser le prix des denrées alimentaires et de développer l’industrie agroalimentaire sur le continent.

Gilles G. Gnimadi (Stag)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Perspectives économiques de l’Afrique : certainspays poursuivent leur croissance dans une conjoncture morose

WASHINGTON, le 29 septembre 2016— Après avoir ralenti à 3 % en 2015, le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne devrait continuer de baisser à 1,6 % en 2016, son niveau le plus bas depuis vingt ans. Les difficultés économiques rencontrées par les principales économies de la région (le Nigéria et l’Afrique du Sud en particulier), qui subissent toujours les contrecoups de la chute des cours des matières premières, expliquent ce ralentissement. Ces pays doivent de surcroît s’adapter à des conditions de financement moins favorables et faire face aux incertitudes pesant sur leurs politiques économiques. Cependant, un quart des pays du continent sont parvenus à maintenir une bonne dynamique de croissance.

Telles sont les conclusions de la dernière édition d’Africa’s Pulse, publication semestrielle du Groupe de la Banque mondiale qui analyse les perspectives économiques du continent. Le rapport constate des taux de croissance très hétérogènes à travers le continent et révèle des disparités entre les pays. Alors que la croissance s’est effondrée dans de nombreux pays, l’Éthiopie, le Rwanda et la Tanzanie affichent toujours en moyenne des taux annuels supérieurs à 6 %. Enfin, d’autres pays tels que la Côte d’Ivoire et le Sénégal figurent parmi les économies les plus performantes du continent.

« Il ressort de notre analyse que les pays qui s’en sortent le mieux sont également ceux qui disposent d’un cadre de gestion macroéconomique plus solide et d’une réglementation plus favorable aux activités commerciales. Leurs exportations sont aussi plus diversifiées et leurs institutions plus efficaces », a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.

Malgré un léger rebond, les cours des matières premières devraient rester bien en deçà des niveaux record enregistrés entre 2011 et 2014, du fait d’une reprise mondiale fragile. Pour faire face à leurs besoins croissants de financement, les pays exportateurs de matières premières ont commencé à réduire leurs dépenses, mais de manière inégale et encore insuffisante. Dans un tel contexte, la reprise devrait être modeste, avec une croissance réelle du PIB prévue à 2,9% en 2017, et 3,6 % en 2018.

Africa’s Pulse indique, qu’en 2017, les performances économiques des pays du continent continueront d’être contrastées. Si les plus grandes économies de la région et les autres pays exportateurs de matières premières devraient enregistrer une légère hausse de leur croissance, au fur et à mesure que lescours se stabiliseront, le reste de l’Afrique progressera à un rythme soutenu, notamment grâce aux investissements dans les infrastructures.

Du fait de la conjoncture internationale encore fragile, certains pays devront procéder à des ajustements structurels plus importants pour réduire leurs déficitsbudgétaires et extérieurs et mieux résister aux chocs économiques. Pour améliorer leurs perspectives de croissance à moyen terme, ces pays devront également réorienter leur politique macroéconomique et accélérer les réformes structurelles.

Augmenter la productivité agricole et réduire la pauvreté

 La chute des prix du pétrole et des matières premières a porté un coup dur aux pays qui en sont dotés. Ces pays doivent impérativement diversifier leur économie, en améliorant notamment leur productivité agricole, l’Afrique étant à la traîne en la matière. Alors que la productivité a augmenté ailleurs dans le monde, grâce à l’optimisation des intrants agricoles et à l’adoption de nouvelles techniques, la plupart des pays d’Afrique subsaharienne se sont contentés d’augmenter leur surface agricole.

Contrairement aux autres régions en développement, l’Afrique n’a pas accru ses dépenses publiques dans ce secteur qui représente pourtant un tiers de son PIB et emploie les deux tiers de sa population active.

Davantage d’investissements et des politiques plus adaptées permettraient de développer l’économie rurale, de réduire plus rapidement la pauvreté et de promouvoir une croissance plus équitable. L’amélioration de la productivité agricole est indispensable pour réussir une transformation structurelle de l’économie et assurer le développement économique des villes. Cela permettra à davantage de personnes de trouver un emploi dans les secteurs non agricoles et d’augmenter leurs revenus.

« Il est impératif d’améliorer la productivité des petits exploitants agricoles pour augmenter les revenus des populations rurales et réduire la pauvreté en Afrique subsaharienne »,a déclaré Punam Chuhan-Pole, économiste principale de la Banque mondiale pour l’Afrique et auteur du rapport. « Mais cela demande d’investir dans les biens publics en milieu rural, notamment les infrastructures, d’adopter de meilleures technologies et de développer la recherche agronomique. Il faut aussi améliorer la qualité des données disponibles».

Augmenter la production et la productivité agricoles permettra au continent de capitaliser sur le développement rapide des marchés régionaux africains, qui devraient représenter près de 3000 milliards de dollars d’ici 2030. Or, à ce jour les pays d’Afrique subsaharienne n’investissent pas suffisamment dans des projets à haut rendement. Ils devront donc mieux calibrer leurs dépenses publiques dans ce secteur afin de générer des retombées plus positives sur l’économie dans son ensemble.

Le rapport recommande aux pays africains de prendre rapidement les mesures qui s’imposent pour s’adapter aux faibles prix des matières premières, rendre leur économie moins vulnérable aux chocs et développer de nouvelles sources de croissance durable qui profite à tous les Africains. Le développement de la productivité agricole permettra à la fois d’augmenter les revenus des ménages ruraux, de baisser le prix des denrées alimentaires et de développer l’industrie agroalimentaire sur le continent.


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Mésentente entre le DG/Soneb et son personnel : Dame Jocelyne Kouakanou rejette toute implication (Qui orchestre la cabale contre qui ?)

Entre le Directeur général de la Soneb et son personnel, ce n’est pas le parfait amour. Le torchon brûle sérieusement. Plusieurs fois déjà, les responsables du Syndicat de la Soneb sont montés au créneau pour dénoncer la manière dont leur DG gère leur entreprise. Et comme aucun malheur ne vient jamais seul, Mme Jocelyne Kouakanou, Gérante de la Société « Cas le Rocher Sarl» est pointée du doigt dans cette crise. Elle serait, selon des informations relayées par médias interposés, celle qui manipulerait dans l’ombre le personnel de la Soneb contre son DG. Et pourtant ?

« Contrairement à ce qui est dit dans la presse pour ternir mon image et celle de ma société, je n’ai rien à avoir dans cette crise qui oppose aujourd’hui le Directeur général de la Soneb à son personnel. Je n’étais même pas au pays lorsque les choses ont commencé et je ne sais pas de quoi on parle », nous a confié hier Mme Kouakanou lors d’un entretien qu’on a eu avec elle sur cette crise qui touche la Soneb. Pour Mme Kouakanou, rien de tout ce qui a été dit sur elle et sur la société « Cas le Rocher Sarl » qu’elle dirige n’est fondé. « Jamais je n’ai été approché par les journaux qui ont dit avoir fait des investigations. Je n’ai jamais eu de parrains politiques. C’est le DG/Soneb qui dit souvent qu’il est le bras droit de Yayi et il ne s’en cachait pas d’ailleurs », a dit d’emblée Mme Kouakanou dont la société fait partie des fournisseurs de la Soneb depuis plus de 20 ans, c’est-à-dire bien avant la scission de l’ancienne société béninoise d’eau et d’électricité (Sbee). « Comment se fait-il que c’est une dame extérieure à la Soneb qui monte les travailleurs de la Soneb contre le Directeur général de la Soneb si tant est que ces travailleurs sont bien traités ? », s’est d’ailleurs interrogée Dame Kouakanou qui voit à travers les informations relayées par certains organes de presse une manière de la calomnier, de ternir son image et celle de sa société. Abordant le sujet relatif à une cargaison de 80.000 compteurs chinois, Mme Jocelyne Kouakanou dit ne pas savoir de quoi parlent exactement ses détracteurs. « Je demande qu’on m’apporte la preuve de l’existence de conteneurs de compteurs chinois de catégorie B ou C où je ne sais quoi appartenant à la société «Cas le Rocher Sarl» que je dirige. Cela n’existe nulle part. Ce n’est qu’une imagination et une invention de toute pièce pour nuire à ma réputation et à celle de ma société. Si le DG/Soneb a des problèmes avec son personnel, qu’il les règles et laisse en paix la société «Cas le Rocher Sarl» et sa gérante », a martelé Mme Kouakanou qui a dit vouloir savoir ce que ses détracteurs mettent dans « contorsions pour avoir les testicules des Directeurs généraux de la Soneb ». « Pour une femme mariée comme moi, je trouve cette insinuation indécente et suffisamment grave », a dit Mme Kouakanou qui ne comprend pas pourquoi ses détracteurs peuvent tomber aussi bas. Dans ce qui a été allégué contre elle, Mme Kouakanou a aussi relevé une succession de mensonges et de contre-vérités monstres. « Comme je l’ai dit plus haut, je n’ai pas d’appuis politiques. Je soumissionne et je gagne régulièrement mes marchés. Je participe régulièrement aux compétitions comme toutes les entreprises en règles vis-à-vis du code des marchés publics et du fisc. Selon vous, est-ce qu’il est possible de livrer à une entreprise d’Etat des marchandises sans passer par un avis d’appel d’offre ou toutes autres formes retenues par le Code des marchés publics ? Est-ce qu’on peut livrer des marchandises à une entreprise de l’Etat sans que notification de l’adjudication vous soit adressée quand bien même vous avez gagné le marché ? Je pense que ceux qui parlent ne savent pas ce qu’ils disent et ils cherchent vainement des arguments pour nuire à une honnête opératrice économique que je suis. Une fois encore, je ne sais pas de quoi on parle lorsqu’on on évoque un conteneur de 80.000 compteurs chinois que la Soneb aurait refusé de me prendre. Ces 80.000 compteurs chinois n’existent pas en tout cas dans les stocks de la société «Cas le Rocher Sarl». Je vous le confirme et c’est bien vérifiable », a dit Mme Kouakanou dont la société a toujours livré du matériel de raccordement, des équipements industriels  et de traitement d’eau à la Soneb sans que la qualité de ces équipements ne soit remise en cause. Pour Mme Kouakanou, la société «Cas le Rocher Sarl» n’a aucun problème avec la Soneb et continue toujours de lui livrer des équipements. Mais où se situe alors le problème ?

Allusion à l’affaire PPEA II

Il faut remonter à l’affaire PPEA II pour comprendre ce qui oppose le Directeur général de la Soneb à Dame Kouakanou. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, Mme Kouakanou estime que la cause de son malheur aujourd’hui à la Soneb est liée à l’affaire PPEA II dans laquelle des choses ont été reprochées à la gestion de l’actuel DG/Soneb dans l’utilisation des ressources qui ont été allouées à la  Soneb sur le fonds PPEA II. Les différents rapports qui avaient été produits dans cette affaire ont en effet montré que les ressources financières reçues par la Soneb dans le cadre de la mise en œuvre du PPEA II ont été mal gérées. Et cela faisait partie des raisons pour lesquelles la première suspension d’une partie de l’accord PPEA II est intervenue. Les investigations menées à l’époque par le Fonac ont révélé qu’une entreprise qui a pratiqué des prix doubles avait été préférée à d’autres sociétés qui opéraient dans la maison Soneb et qui étaient les moins-disantes. Pour le premier responsable de la Soneb, Dame Jocelyne Kouakanou serait celle qui serait à l’origine de cette dénonciation qui a amené le Fonac à faire son investigation. Ce dont se défend Mme Kouakanou. Elle est devenue dès lors la bête à abattre. Et cela ne semble pas avoir raté, selon elle.

Dans cette affaire, on est bien tenté de se poser une série de questions. Qui orchestre la cabale contre qui ? Que reste-il d’un Directeur général d’une société d’Etat si une personne extérieure à son entreprise peut aussi facilement arriver à dresser contre lui ses travailleurs supposés bien traités, tel que cela est allégué ? Les dénonciations faites par les travailleurs de la Soneb contre le mode de gestion de leur entreprise et largement diffusées par les médias sont-elles oui ou non fondées ? Qu’en dit le DG/Soneb ? Le peuple veut bien comprendre.

 Junior Fatongninougbo


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Commission Mixte de Coopération Burkina-Tunisie : Le Chef de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry est arrivé à Tunis avec un agenda chargé

Le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, Monsieur Alpha Barry est arrivé, cet après-midi du jeudi 29 septembre 2016, à Tunis, pour co-présider avec son homologue Khemaies Jhinaoui, la 7ème session de la Grande Commission Mixte de Coopération Tuniso-burkinabè.

A sa descente d’avion, Alpha Barry a été accueilli par le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Monsieur Sabri Bachtobji. Cet accueil sera suivi par un déjeuner offert par le Ministre des Affaires étrangères tunisien, Monsieur Khemaies Jhinaoui. A l’issue du déjeuner, signe de bienvenue en terre tunisienne, les audiences vont s’enchainer avec les autorités locales.

Tout d’abord, c’est vers le Ministère des Affaires étrangères, que l’escorte du Ministre Alpha Barry se dirige pour les premiers échanges avec son homologue tunisien. Les deux ministres ont passé en revue, les liens forts de coopération qui lient les deux pays. « Votre visite est le signe fort d’une reprise de nos relations bilatérales », a laissé entendre le patron de la diplomatie tunisienne avant d’ajouter que « cette visite va permettre d’identifier, au cours de la grande commission mixte les secteurs porteurs de développement pour les deux pays ».

Tout en exprimant sa satisfaction pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, le Ministre Alpha Barry a relevé l’importance de la coopération qui lie les deux Etats tout en liant les faits aux similitudes que présente l’histoire socio-politique des deux pays au cours de ces dernières années. En effet, « après les révolutions et les transitions, la Tunisie et le Burkina Faso sont confrontés aux défis de la relance économique, toute chose qui doit nous inciter à travailler davantage au renforcement de notre coopération » a indiqué le Ministre Barry.

Pour traduire leur volonté politique à travailler avec le Burkina Faso, Khemaies Jhinaoui a annoncé l’ouverture très prochaine d’une Ambassade à Ouagadougou. La suppression de visa quant à elle est déjà une réalité qui traduit la volonté commune des deux Etats à faciliter la fluidité des échanges entre les citoyens Tunisiens et Burkinabè.

Les sujets d’ordre sécuritaire et surtout d’intégration régionale, à travers l’Union Africaine n’ont pas été oubliés par les deux chefs de diplomatie qui ont noté la nécessité de la coopération en matière sécuritaire pour stabiliser nos Etats et donner confiance aux investisseurs.

Après cette rencontre riche en enseignements, le Ministre Alpha Barry est allé rencontrer tour à tour, le Ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, Monsieur Imed Hamedi, le Ministre de la santé Madame Samira Merai Feriaa ainsi que le Ministre de l’enseignement supérieur Monsieur Slim Hhalbous avec lesquels il a échangé sur les secteurs spécifiques de la coopération Tuniso-burkinabè.

Tous les sujets abordés pendant les audiences vont être consignés dans le procès-verbal de la session plénière de la grande commission mixte de coopération tuniso-burkinabè, prévue pour se tenir ce vendredi 30 septembre 2016.

DCPM/Affaires étrangères

 


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jeudi 29 septembre 2016

Me Alexandre Varaut : Djibrill Bassolé « est un prisonnier politique »

Aux yeux de son avocat Alexandre Varaut, Djibrill Bassolé, emprisonné depuis un an jour pour jour,  n’est rien d’autre qu’un  « prisonnier politique ». Me Varaut a animé une conférence de presse ce 29 septembre 2016 à Ouagadougou au cours de laquelle il a indiqué qu’« il n’est pas sain» que le Président du Faso ait autorité sur le tribunal militaire en sa qualité de ministre de la défense.

Me Alexandre Varaut a déclaré ne pas voir de « faits concrets » à retenir contre son client Djibrill Bassolé arrêté dans le cadre du putsch manqué de septembre 2015. Et ce n’est pas « cet enregistrement (les écoutes téléphoniques, ndlr) qui, au sens propre, tombe du ciel, qui ne respecte aucune des règles du monde judiciaire », dit-il, qui pourrait l’en dissuader.

Document « trafiqué »

Cela fait un  an que le général Djibrill Bassolé a été arrêté et emprisonné. Me Varaut estime que ce temps a été « suffisant » pour décider si oui ou non ce document, qui permet de « maintenir l’accusation »,  a une raison de figurer dans le dossier. « On a fait faire une expertise de ce document, qui dit qu’il a été trafiqué. Ce document n’est pas un enregistrement fait de manière normale avec un début et une fin. Il y a des coupures, des bruits parasites anormaux. Il y a manifestement un montage », a-t-il déclaré.

Séparation des pouvoirs

L’avocat a aussi insisté sur la double qualité du président du Faso qui est également ministre de la défense, donc ayant un regard sur le tribunal militaire. C’est l’occasion, a-t-il indiqué, de s’interroger sur le respect du principe de la séparation des pouvoirs.

Il estime que le « beau discours » du Président à la cérémonie d’installation de la commission constitutionnelle ce 29 septembre, appelant à mettre en avant la liberté et la démocratie doit aller de pair avec ce principe.

Me Varaut trouve qu’« il n’est pas sain que le Président de la République ait autorité sur le tribunal qui instruit l’affaire de celui qui était son concurrent », de même qu’« il n’est pas sain que le ministre de la justice, soit également partie civile dans la procédure ».

Tout ceci pourrait signifier, selon ses termes, qu’ « on peut penser que la justice est utilisée pour régler des comptes politiques » en raison d’«un mélange qui n’est pas normal ».

Autant de raisons qui poussent l’avocat à voir que « c’est un homme politique qui est en prison, parce qu’il est un homme politique ». Par conséquent, affirme-t-il, le premier général de gendarmerie du Burkina est « un prisonnier politique ou un prisonnier de la politique ou un prisonnier à cause de la politique ».

Libérer

A l’aube de la modification constitutionnelle, lance l’avocat de la défense, la VIème République, « se passera bien de prisonniers politiques et elle sera très heureuse d’instituer une vraie séparation de pouvoirs ». Et « si on peut commencer par cet homme-là », conclut l’avocat, qui affirme suivre l’évolution du pays, « la liberté de M. Bassolé sera un bel ornement de plus ».

Oui KOETA

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Burkina : Le CGD tente de cerner la question sécuritaire « jadis réservée aux spécialistes »

Le ministre de la sécurité souhaite « déchirer le rideau de haut en bas », question de permettre à chaque Burkinabè d’apporter sa part contributive à la sécurisation du pays. Il l’a fait savoir à la rencontre de validation de trois études menées par le centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Se fondant sur la perspective démocratique, Thomas Ouédraogo, le directeur exécutif du centre estime lui aussi que « c’est le moment d’ouvrir » la question à tout le monde et non aux seuls spécialistes auxquels la tâche est dévolue. Surtout  en ces temps où le phénomène d’auto-défense s’étend sur le territoire national.

Réunis autour de la même table, des experts et prospects désireux d’apporter leur pierre à la sécurisation optimale du territoire, de ses habitants et de leurs biens. Ils auront à parcourir le cadre normatif du système sécuritaire, interpréter les résultats d’un sondage pour évaluer le niveau de confiance entre les forces de défense et de sécurité et les citoyens de façon ordinaire et enfin la question des droits humains.

« A regarder de près comme de loin, tout ce qui se passe dans le monde démontre que même dans les Etats les plus avancés techniquement, économiquement, on réalise qu’on a besoin de l’implication des populations », a indiqué le ministre Simon Compaoré.

Selon lui,  l’ancienne vision, celle qui consiste à dire que « c’est un domaine exclusif réservé aux seuls spécialistes de la question » est à revoir. Il n’a pas manqué de faire le lien avec les groupes d’auto-défense qu’il entend inclure dans la nouvelle formule de la police de proximité en attente de validation en conseil de ministres.

Policers, militaires et civils réflechissent sur comment assurer la sécurité pour tous sur l'ensemble du territoire. © Burkina24

Policers, militaires et civils réfléchissent sur comment assurer la sécurité pour tous sur l’ensemble du territoire. © Burkina24

Le secrétaire exécutif du CGD Thomas Ouédraogo partage la même vision. Et face au défi « majeur » de notre temps, qui menace le développement et la stabilité, dit-il, il faut « implémenter une modalité d’implication ». « Jadis ou exclusivement réservé aux spécialistes ou à une petite corporation », Thomas Ouédraogo estime qu’« aujourd’hui dans une perspective de la gouvernance démocratique, c’est le moment de l’ouvrir ».

Mais pour l’ouvrir, a-t-il indiqué, il fallait s’appuyer sur un document de travail d’où les trois études préalables réalisées sur le cadre normatif, un sondage pour évaluer le niveau de confiance entre le personnel de la sécurité et les citoyens, mais aussi la question relative aux droits humains. L’atelier de validation a été organisé pour s’appesantir sur les résultats desdites recherches.

« Pour que les Burkinabè qui souhaitent participer à la sécurité puissent le faire dans le respect de la loi », explique le directeur exécutif du CGD, « c’était intéressant d’inviter tout le monde pour en discuter, pour dépasser la naïveté et certainement nouer des relations solides d’accompagnement de tous les acteurs pour promouvoir la sécurité dans notre pays ». In fine le ministre dit attendre des propositions permettant à l’Etat d’avancer de « façon notable » sur la question.

Oui KOETA

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La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après, un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

Ceci est une contribution  à l’histoire du Burkina.

L’année 2016 marquera le centenaire de la révolte Bwa de 1916.  En effet, cette révolte qui a failli mettre en péril la domination coloniale dans notre pays, mobilisa plus de 500000 personnes  insurgées et resta l’une des plus meurtrières guerres coloniales de l’Afrique de l’Ouest. Elle demeura aussi sans conteste un sursaut d’un peuple dans la lutte contre l’oppression coloniale, pour la liberté et l’indépendance.

Quelles sont les causes ou les éléments déclencheurs de cette révolte ? Quels ont été l’étendue et le déroulement de cette lutte pour la liberté et la dignité ? Quels sont les enseignements que nous pouvons en tirer pour non seulement nous réconcilier avec notre Histoire mais surtout pour la construction de la mémoire nationale commune.

1-Origines et cause de cette résistance

La révolte des Bwa de 1916 a  des causes diverses. Il y a en premier lieu l’existence d’un ras-le-bol généralisé des populations Bwa contre les exactions régulières de l’administration coloniale surtout sur le recrutement militaire forcé (l’impôt du sang) de bras valides pour la première guerre mondiale et les traitements humiliants et dégradants lors des travaux forcés.

En outre, il y a l’accumulation des injustices, des brimades  et tortures diverses que le colon avait érigées en politique publique : « prisonniers étranglés, rafles de jeunes filles sur les marchés, viols accompagnés de pendaisons, bébés tués sur le dos de leurs mères»1

Par ailleurs, il convient d’ajouter les injustices et frustrations multiples et diverses de ceux dont les intérêts avaient été lésés ou dont l’autorité et le prestige d’antan avaient été anéantis par le pouvoir colonial. Ces derniers voulaient profiter de l’affaiblissement des colons inhérent au départ des garnissons militaires pour combattre sur le front de la première guerre mondiale pour exiger le départ définitif de la France.

Ainsi un des vieux qui appelait à la guerre s’interrogeait ainsi «les Blancs sont venus chez nous; nous les avons acceptés croyant qu’ils se comporteraient comme les Peuls c’est-à-dire sans se mêler de nos affaires .Tout leur appartient désormais dans ce pays: nos biens, nos femmes, nos enfants, et nous-mêmes. Qu’est-ce qui nous reste encore? Ils ridiculisent et même interdisent nos coutumes et les choses sacrées héritées de nos aïeux, les cicatrices, pour que nous ne reconnaissions plus nos enfants ».

A toutes ces raisons ci-dessus invoquées, comme dans toutes les révoltes ou luttes populaires, il y a un événement déclencheur.  En effet, à la fin de l’année 1915, le peuple des  Bwa est réquisitionné pour construire la route la San-Koudougou passant par Tominian, Bénéna, Nouna, Dédougou. C’est durant ces travaux, à Bouna, qu’un garde força une femme enceinte et à terme à poursuivre ses  tâches  sur le chantier. Cette dernière perdit son enfant.  Écœurés par cette bavure et traitement inhumain et excessif, les hommes du chantier se ruèrent sur le garde et le tua.

2-Étendue, déroulement et faits d’armes

Cette révolte sur le chantier à Bouna marque le début d’une grande lutte contre la répression coloniale et pour la liberté et le respect de la dignité humaine. Les représentants de plusieurs familles et villages lancèrent un appel à la résistance contre l’oppresseur. C’est le début de l’une des plus meurtrières guerres coloniales de l’Afrique. En effet, cet appel à la résistance aura un vrai retentissement dans les diverses couches populaires. Plus de 112 villages se soulevèrent. Si les Bwa ont payé un lourd tribu, cette révolte est  « supra-tribale »  et va ratisser large.

Elle va s’étendre et susciter des métastases sur tout l’Ouest, et le Centre-Ouest du Burkina et une partie du Mali. Plus de 550 000 insurgés composés de Bwaba, Dafing, San, Bobo, Toussian ,Marka, Samo, Fulbe (Peul), Tusia, Sambla, Lela, Nuna, Winye (Ko) ,  Minianka , Dogon, Dioula , Gourounsi et  Mossi du Centre-Ouest unirent leurs forces et leurs volontés pour défendre la liberté et bouter hors de la Haute-Volta la France néocoloniale.

Armés de flèches, des frondes, d’arcs, de fusils artisanaux,  ils mettent en déroute les premières expéditions punitives. Ainsi la colonne, conduite par le commandant Simonin, constituée de 600 militaires armés de fusils et de canons fut défaite par les insurgés le 3 décembre 1915 devant  Yankasso. Les troupes  coloniales  conduites par Modeste (600 hommes) et Mollard (1500 hommes) subirent de cuisantes défaites avec des nombreuses pertes en vies humaines.

Face à cette déroute le Gouverneur s’écrira « Jamais  nous ne pûmes cerner un village et en ramasser tous les défenseurs. Les indigènes ont fait preuves de beaucoup de bravoure et de mordant…derrière leurs murs en terre, ils nous tuèrent beaucoup de mondes sans grande pertes  ». En Février 1916, le gouvernement de l’Afrique Occidentale Française envoya  une nouvelle colonne militaire d’une puissance de feu considérable. Cette colonne après avoir épuisé ses dotations en munitions dans l’attaque des villages fortifiés est contrainte de replier sur Dédougou.

La population insurgée célébra avec vaste ce repli des troupes coloniales comme une victoire d’étape importante qui constituait de réels motifs de satisfaction et de mobilisation dans cette résistance. L’ « aspiration à la liberté » (Hannah Arendt) et à une autre vie digne pour eux et leurs progénitures cimentait les idéaux, les convictions et les engagements de ces insurgés qui combattaient avec audace pour une vie meilleure tout en préférant la mort à la servitude coloniale.

Ce trait ressort nettement dans le rapport de l’administrateur en chef VIDAL au Gouverneur générale de l’Afrique occidentale française. Dans ledit rapport, On peut lire ceci : « Pour comprendre l’exacte signification de cet acharnement, il est nécessaire de dire le fanatisme violent, le mépris de la mort, l’audace et le courage tranquille dont ont fait preuve les rebelles au cours des combats les plus meurtriers.

Il faut aussi dire l’étroitesse cohésion, la discipline merveilleuse, l’esprit de solidarité et de sacrifice qui les animaient et les portaient aux actes d’héroïsme les plus troublants. Des hommes en grand nombre, des vieillards, des enfants en groupe ou isolement, préféraient se faire tuer ou se laisser enfumer et griller dans des cases incendiées, plutôt que de se rendre, malgré la promesse d’une vie sauve qui leur était faite, ne voulant même pas profiter des facilités d’évasion que leur offraient les ténèbres de la nuit ou le retrait momentané de nos tirailleurs pour échapper à une mort certaine qui les attendait.

J’ai vu des femmes, des enfants s’enterrant vivants dans les caveaux de familles, parmi les ossements, un vieillard se pendant au-dessus du corps de son fils pour ne pas tomber vivant dans nos mains. ». En somme, pour ces combattants contre l’ordre colonial, le mot d’ordre était « Plutôt Humu-la-Mort que Wobamu-l’Esclavage »1 (Nazi Boni)

  1. Bilan et enseignements

Des  hommes et femmes ont pu faire un dépassement des  divisions ethniques mortifères et ont tenu en échec durant presqu’un an, avec seulement des flèches et des frondes, la machine de guerre de la France coloniale.

Après les premières défaites des troupes coloniales, et face à la stratégie déployée par les résistants, le lieutenant-gouverneur du HSN, demanda « des moyens modernes de destruction … et surtout un aéroplane, qui tout en impressionnant très fort les rebelles, causeraient des dégâts tels qu’ils abandonneraient leurs villages sans attendre l’assaut ». Ce n’est qu’au mois de juillet 1916 que la France coloniale viendra à bout des différents foyers de résistance populaire.

Le bilan humain et matériel de cette guerre anti-coloniale, qui a fait naître des solidarités et des espoirs, est lourd : plus de 20000 personnes tuées selon le Professeur Bakary KAMIAN, destruction et incendie systématiques des villages, dévastation et mise à feu des stocks alimentaires et des récoltes, des séances publiques de mutilations, traitements cruels, inhumains et dégradants sur les femmes et les enfants. Ce mouvement insurrectionnel va aussi déstructurer surtout la société Bwa dans son Avoir, son Être et son rapport au culte multiséculaire du DO ou des ancêtres.

En outre, le récit partial et parcellaire du colon sur ce moment déterminant de notre Histoire commune demeure teinté par cette supériorité factice qu’ont les chiens vivants sur les lions morts. Il est donc une  urgence à repenser cet événement comme un acte fondateur dans la lutte de libération nationale contre l’ordre colonial mais aussi comme un apport fondamental dans la construction de l’État-nation.

Cet événement de par sa portée, son étendue et les valeurs défendues mérite d’être commémorer annuellement et enseigner dans les écoles de notre pays afin que notre génération et celles à venir sachent le prix du sang versé pour cette nation civique que nous aimons tant. Pour cela,  il faut réinterpréter les symboles inclusifs et réécrire le grand récit des origines pour donner pleinement du sens aux valeurs fondatrices de notre Nation en construction.

Vincent Takoun Guiebré


Références

  1. BONI Nazi, Crépuscule des temps anciens, Paris, Présence africaine,

  2. KAMIAN Bakari, Des tranchées de Verdun à l’église Saint-Bernard: 80000 combattants maliens au secours de la France, 1914-18 et 1939-1945, Karthala, 2001

  3. Marc Michel , Les Africains et la Grande Guerre. L’appel à l’Afrique (1914-1918)

 


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Révolte bwa de 1915-1916 : Le cours d’histoire de l’Inspecteur Gnimien

Dans cette publication, l’inspecteur d’histoire-géographie Gaston Gnimien raconte la révolte des Bwa.

Sous l’impulsion de son président Salifou DIALLO, l’Assemblée Nationale a effectué sa rentrée parlementaire sous le signe des 100 ans de ce que la littérature coloniale a confiné dans l’appellation « révolte bwa de 1915-1916 » mais qui, en réalité, fut un processus insurrectionnel qui a concerné la quasi-totalité des peuples situés entre les fleuves Baní (Nord Côte d’Ivoire – Mali) et la Volta noire aujourd’hui Mouhoun. Cette initiative de la Représentation nationale est digne d’intérêt à plus d’un titre. Elle met en lumière une partie de l’histoire nationale que la colonisation a, à dessein,  mise sous le boisseau parce que non seulement la terrible répression qui a été faite de la révolte était aux antipodes de la mission civilisatrice que s’était assigné la France coloniale mais aussi parce que par son ampleur, elle a mis en doute la toute-puissance de la France.

L’initiative de commémorer le centenaire de la première insurrection populaire au Burkina  permet de montrer la part contributive des peuples de l’Ouest à l’édification de la nation. Il est en effet de notoriété, comme la suite de cet écrit le montrera, que c’est à la suite de cette révolte que la décision de morceler l’immense colonie du Sénégal-Niger a été prise pour rapprocher l’administration coloniale des territoires soumis, actant ainsi la création de la Colonie de la Haute- Volta, aujourd’hui Burkina Faso.

Tout comme le rôle des chefs mossi a été indéniable dans la reconstitution de la colonie de la Haute-Volta en 1947, celui des peuples de la Boucle du Mouhoun l’est  dans le processus de sa création. Commémorer l’évènement au plan national pourrait donc cimenter l’unité nationale, contrairement à l’idée que s’était faite une certaine élite politique au sortir des indépendances et qui dans le prolongement du déni colonial avait fait l’omerta sur la révolte pour éviter de mettre en orbite des leaders politiques comme Nazi Boni.

Dans la dynamique de notre histoire récente, la révolte bwa de 1915-1916 est avant l’heure la prime manifestation de l’attachement des populations burkinabè à la liberté et traduit leur rejet de toute oppression comme elles l’ont montré par la suite le 3 Janvier 1966 et les 30 et 31 Octobre 2014.

Historiquement, cette révolte des peuples de la Boucle du Mouhoun est assez peu connue, ayant fait l’objet de très peu de travaux de recherches. Il n’en demeure pas  moins que, 100 ans après, le souvenir de cette révolte reste encore très vivace au sein des populations. Les Bwaba  la désignent par le vocable de « muruti-beni » (la grande révolte).

Il est né de ce souvenir l’idée d’une commémoration du centenaire de cette violente remise en cause de l’ordre établi colonial par les populations bwaba et leurs voisins. Ainsi en 2006, le 09 Décembre, en prélude au centenaire, sur initiative de l’association malienne «NIIMI-présence BWA », la communauté bwa au Mali et au Burkina Faso communiait déjà au Palais de la Culture de Bamako, autour du douloureux souvenir du 90ème anniversaire de ce qui, naguère, fut appelé la révolte des populations du Haut Sénégal-Niger.

Cette cérémonie avait enregistré la présence de plusieurs personnalités dont entre autres, le Pr Mamadou Lamine Traoré, ministre de l’Education Nationale du Mali, M. Hassen Camara, conseiller à la Présidence de la République du Mali, représentant le Chef de l’Etat et M. Mohamed Sanné Topan, Ambassadeur du Burkina Faso au Mali. La délégation burkinabè venue spécialement pour la rencontre était conduite par le Pr Wetian Bognounou, botaniste au Faso.

Il est né au Mali où les Bwaba constituent une minorité, dans l’élan d’une nouvelle quête d’identité  à la suite cette rencontre commémorative, un puissant mouvement de réappropriation culturelle de l’évènement à travers la création de nombreuses œuvres musicales.

Au Burkina Faso où les conséquentes de cette révolte sont des plus importantes parce que congénitales à la création de la colonie de la Haute-Volta en 1919, excepté les flashbacks historiques faits par les médias lors de la célébration de la fête du 11- Décembre à Dédougou, aucun acte officiel de réappropriation de cette mémoire collective n’est encore posé même s’il existe des initiatives privées allant dans le sens de la commémoration du centenaire de l’évènement. C’est en cela que la rentrée parlementaire sous le signe de cette révolte est véritablement la bienvenue.

Retour sur l’évènement historique avec quelques traits saillants

Contexte et origines de la révolte

A la veille de la pénétration coloniale, les territoires de la Boucle du Mouhoun occupés essentiellement par les populations Bwaba, Markas, Sans et Ko sont mis sous coupe réglée d’une part  par principautés peuhles de Barani et de Dokuy d’une part et d’autre part,   par les  « maisons de guerre » des Ouattara de Bobo- Dioulasso.  Jean CAPRON décrit cette atmosphère empreinte de violence en ces termes :

«  Des bandes de cavaliers circulent dans le pays, s’emparent des cultivateurs surpris en brousse, les vendent comme esclaves ou les libèrent contre remise d’une rançon. Ils investissent les villages lorsque les cultivateurs sont aux champs, pillent les greniers, se saisissent des troupeaux, emmènent les femmes et les enfants qui n’ont pas pu s’enfuir à temps pour se dissimuler dans les fourrés. »

C’est dans ce contexte que s’opèrent à partir de 1887 les premières incursions des officiers coloniaux : Louis Gustave Binger, François Crozet et Parfait Louis Monteil. Pénétrés de la mission civilisatrice qui fait consensus  alors en France et en Europe, ils s’attachent  à lier la France à ces familles puissantes qui ont imposé leur domination à la région et finissent par obtenir, avec Monteil, la signature de traités de protectorat en 1891. S’ensuit une politique classique de conquête militaire et de « pacification ». La suite se déroule dans le cadre de la grande colonie du Haut-Sénégal Niger créée en 1904 et qui intégrait les territoires actuels du Burkina Faso.

Dès 1897-1898, les signes avant-coureurs de la révolte sont présents. Des soulèvements dans les villages de Massala et de Passakongo avaient causé la mort de colons car les Bwaba avaient très vite compris comme  ils le disent que les Blancs sont différents de leurs anciens oppresseurs Peulhs.

« Les Blancs sont venus chez nous ; nous les avons acceptés croyant qu’ils se comporteraient comme les Peulhs, c’est-à-dire sans se mêler de nos affaires… Tout leur appartient désormais dans ce pays : nos biens, nos femmes, nos enfants, et nous-mêmes. Qu’est-ce qu’il nous reste encore ? Ils ridiculisent et même interdisent nos coutumes et les choses sacrées héritées de nos aïeux, les cicatrices, pour que nous ne reconnaissions plus nos enfants… ».

La grande révolte interviendra plus tard en 1915 et  tient à la fois de l’insurrection populaire et de la guerre de libération.  Aux sources du mécontentement de ces populations se trouvent les servitudes coloniales : généralisation du portage (transport de bagages à dos nu pour le compte de l’armée), le travail forcé, les impôts, les amendes, le recrutement des tirailleurs et le pouvoir abusif des « chefs de cantons ».

Pour l’évènementiel, c’est le 17 Novembre 1915 que débute dans le village de Bona en pays marka  l’insurrection. La Première Guerre Mondiale fait rage en Europe entre Français et Allemands et les besoins en troupes coloniales pour sortir le conflit de l’enlisement sont de plus en plus importants. Le recrutement de soldats doit se faire dans tous les cercles répartis en cantons selon un quota prédéfini. Les chefs de cantons, en fonction des chiffres exigés, définissaient à leur tour pour chaque village un quota. Celui prescrit au village de Bona est jugé trop élevé et les habitants refusent d’obtempérer.

Cette rébellion de Bona contre l’autorité coloniale s’opère dans un contexte d’effervescence religieuse où un prédicateur musulman de Datomon prédisait l’avènement très proche  d’un messie qui mettrait fin au pouvoir des Blancs. L’appel à se révolter que lance le village trouve donc un écho favorable. Et dès le 19 Novembre, les villages de Kongoba, Doumakélé, Solasso et Moussakongo se joignent au mouvement. Le 20 Novembre, c’est presque tous les villages Marka des cantons de Tounou, Datomo, Oury, Bagassi et Pompoi qui font cause commune avec le village de Bona.

Le 23 Novembre de la même année, ils sont rejoints par les Bwaba de Ouarkoye, Wakara, Bondokuy, et Poundoun. À la fin de la saison des pluies de l’année 1915, les représentants d’une ligue d’une douzaine de villages de la Boucle de la Volta  qui se rassemblèrent autour de l’autel du culte de la terre du village de Bona, où ils prêtèrent serment de prendre les armes contre le pouvoir colonial et de ne les déposer qu’après son départ définitif.

Les Bwaba qui héritent du nom de la révolte  entrent dans le mouvement à la suite del’envoi sur le chantier d’une femme enceinte du nom de Tenin COULIBALY.  Sur ce chantier où les gardes étaient impitoyables, elle demanda la permission pour aller accoucher au village. Le garde Alamousson Diarra lui refusa la permission mais pire, lui infligea des coups de cravache. Tenin sur le chantier donna naissance à un garçon  qu’elle perdit devant les travailleurs. Les hommes qui jusque-là ne se décident pas devront alors affronter la grève des femmes qui les boudèrent d’abord au lit avant de quitter leurs pagnes en signe de protestations.

Après avoir mis en déroute les premières expéditions punitives, les combattants anticoloniaux repoussèrent, en décembre 1915, une colonne militaire qui comprenait des bataillons provenant de différentes colonies de l’Afrique occidentale française (AOF) renforcée par une unité d’artillerie. La guerre se propagea alors rapidement au-delà de la Boucle de la Volta, à l’Est dans le cercle de Ouagadougou, et à l’Ouest jusqu’aux rives du fleuve Bani, dans les cercles de San, Koutiala et Bandiagara (Mali actuel).

Le principal instigateur des préparatifs de guerre fut Yisu Koté, du village de Bona. Il a laissé l’image d’un homme infatigable allant de village en village pour inciter les populations à prendre les armes. Il portait sur lui les attributs des kambele, la classe d’âge des guerriers marka : un sifflet et deux cordes (dafu), l’une enroulée autour de la tête, et l’autre accrochée au cou. Le dafu devint l’emblème du mouvement porté par tous les combattants, indépendamment de leur affiliation ethnique, qui reconnaissaient la prééminence militaire et rituelle du commandement de la région de Bona.

La guerre et les forces en présence 

Du côté des forces coloniales, les rapports font état d’environ 5 000 soldats ayant pris part aux colonnes, appuyés par la force de feu de six canons et de quatre unités de mitrailleuses. Du côté des insurgés, le conflit engloba une population de 800 000 à 900 000 personnes comprenant une grande variété de populations, Marka, Bwa, Samo, Fulbe (Peul), Tusiã, Sambla, Minianka, Bobo, Lela, Nuna, et Winye (Ko). Les forces anticoloniales ne disposaient que d’arcs, de fusils à pierre et d’un petit nombre de fusils à répétition périmés, dont une partie avait été achetée à des commerçants et le reste fabriqué sur place par les forgerons qui produisaient aussi les balles, la poudre et les pointes de flèches.

Au lendemain de la révolte de Bona, le lieutenant MAGUET est envoyé pour la briser. Le chef de Canton délégué pour parlementer avec les rebelles est accueilli par une salve de tirs et une pluie de flèches qui amènent le chef de l’expédition punitive à prendre d’assaut le village. La résistance est opiniâtre et il est contraint, faute de munitions, à battre retraite.

La déroute des premières expéditions punitives popularise le mouvement  et les combattants anticoloniaux repoussèrent, en décembre 1915, une colonne militaire qui comprenait des bataillons provenant de différentes colonies de l’Afrique occidentale française (AOF) renforcée par une unité d’artillerie. La guerre se propagea alors rapidement au-delà de la Boucle de la Volta, à l’Est dans le cercle de Ouagadougou, et à l’Ouest jusqu’aux rives du fleuve Bani, dans les cercles de San, Koutiala et Bandiagara (Mali actuel). Les premières victoires des Bwaba et des Marka face à l’armée coloniale (Bouna, Bondokuy et Yankasso) s’échelonnent entre novembre et décembre 1915. A cette époque, il a été estimé à 90 000 le nombre de combattants rebelles.

Le gouvernement de l’AOF mit sur pied une nouvelle colonne militaire d’une puissance de feu considérable qui se lança, en février 1916, dans une campagne de destruction systématique. Un mois plus tard, la colonne revint à Dédougou, sa base de départ, après avoir épuisé ses munitions dans l’attaque des villages fortifiés de la région. Malgré l’état de dévastation du pays, la population célébra le repli des troupes coloniales comme une victoire. Malgré ses soldats de carrière, son armement, la France sera humiliée par trois défaites successives et éclatantes dont les conséquences ont été la propagation de la révolte.

En avril 1916, avec le renfort de nouveaux régiments et de nouvelles armes et munitions, deux colonnes opérèrent simultanément dans les régions de la Volta et de San, bombardant et pillant les villages sur leur chemin. Ce ne fut que vers la mi-septembre que le commandement français de la fameuse « colonne de Dédougou », le colonel Mollard estima avoir éliminé toute opposition armée, bien qu’il dût maintenir ses troupes pendant plusieurs mois dans des postes militaires dispersés dans toute la région.

En 1915, les peuples en guerre contre le colon ont opté pour ce qu’il convient d’appeler  «  guerre de tata » : pas de batailles en terrain découvert mais dans des villages fortifiés qu’ils choisissaient par avance, des chocs frontaux de préférence à des actions de guérilla.

Au contraire du mode de guerre européen, cette stratégie ne cherchait pas à engager toutes les forces disponibles dans des batailles décisives mais marquait une préférence pour une guerre prolongée. Sans canon, le grand instrument de la conquête française, les tata les plus importants étaient des forteresses quasi inexpugnables.

Un pilonnage intensif ouvrait des brèches dans lesquelles les tirailleurs s’élançaient à l’assaut. Les assiégés résistaient le plus longtemps possible, forçant l’assaillant à gaspiller autant de munitions que possible et, la nuit venue, s’échappaient par petits groupes pour se concentrer dans un autre village pendant que les tirailleurs détruisaient le village abandonné. La colonne partait alors attaquer le village où s’étaient concentrées les forces anticoloniales pendant que les villages laissés derrière étaient reconstruits par la population dont toutes les catégories furent mises à contribution dans l’effort de guerre.

Vers la fin de la guerre de 1915-1916, à l’approche d’une colonne militaire, un groupe de villageois était souvent maintenu à l’écart, prêt à intervenir si l’engagement ne tournait pas en leur faveur, afin d’essayer de sauver ce qui pouvait l’être, en faisant porter toutes les responsabilités sur le groupe de combattants qui s’enfuyait vers un autre village.

Inversement, un groupe pouvait accueillir la colonne en présentant sa soumission pour éviter l’attaque du village, alors qu’à l’intérieur des murs, les hommes en armes étaient prêts à attaquer la colonne une fois passé le village. Le transport de bois, d’eau et de terre pour la reconstruction des fortifications et des maisons en pisé, ainsi que de vivres et de bétail sur de grandes distances, était généralement confié aux femmes et aux enfants qui jouèrent aussi un rôle central dans la propagande et les renseignements. Le mouvement d’un village à un autre fut l’une des clés de la réussite des combattants anticoloniaux.

La révolte a consacré de grands noms comme Yisu Koté, Yike Koté, Siaka,  Bémé, Yahondé. El Hajj Adama Dembele,  Banzani Théra,  Pankourou Dakouo, Dabouwary Dembélé, ou encore  cette figure gurunsi devenue mythique, Yombie.

En face, l’administration coloniale opta pour une guerre totale : destruction méthodique des villages, dévastation et pillage des réserves de nourriture et des récoltes, et utilisation des femmes et des enfants comme otages.

Le bilan de la guerre

 Le bilan chiffré de la guerre donne environ 23.000 tués mais il est loin d’être exhaustif. De nombreux villages ont été entièrement anéantis. Au cours de la révolte, 26 villages ont été rasés avec plus de 18.550 habitants sans foyers.

Quant aux conséquences, elles ont été énormes. Il y a entre autres, la décision de mieux approcher l’administration coloniale des territoires soumis. C’est ainsi qu’il a été décidé de la création de la colonie de Haute-Volta. La révolte a été aussi  le mouvement précurseur des luttes pour les indépendances un peu partout en Afrique et a inspiré le RDA (Rassemblement démocratique africain).  Les Bwaba  se sont sacrifiés pour une cause et un idéal qui est la liberté et nulle part en Afrique, il n’y a eu de révolte d’une telle ampleur

Enfin, certains y voient aussi l’explication de l’adhésion de beaucoup de Bwaba au christianisme, la religion du colon. Avant la révolte, le Bwa avait sa croyance, ses dieux protecteurs auxquels il avait foi. A l’issue de la révolte qui n’a laissé que honte, panique, ruine et désolation, le Bwa a cru bon d’adhérer au dieu des vainqueurs pour trouver meilleure protection.

Quand bien même la révolte a été brisée, l’administration coloniale a été surprise par l’ampleur de la révolte. Les rapports en témoignent :

« Cette rébellion… eut l’aspect d’une guerre populaire, presque nationale… La volonté de se débarrasser de notre joug amena une coordination d’efforts que personne n’aurait crue possible entre des groupements n’ayant les uns avec les autres aucun lien politique, ni ethnique ni religieux  ».

Le succès de cette guerre révèle l’existence d’une organisation collective des peuples de la Boucle du Mouhoun sans laquelle la résistance n’aurait pas été possible, un rassemblement de peuples réputés ethniquement différents et même hostiles, l’existence de structures et d’alliances inter-villageoises qui préexistaient avant la guerre, un état d’esprit qui allait bien au-delà du simple refus des « abus » de la colonisation.

GNIMIEN Gaston

Inspecteur d’histoire- géographie

Secrétaire Général Adjoint de l’Association des Historiens Burkinabè


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