Burkina : «Les anciens-nouveaux dirigeants du pays font dans le tâtonnement », selon le CDP

Publié le vendredi 30 septembre 2016

Le groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tient, du 30 septembre au 1er octobre 2016, à Koudougou, ses deuxièmes journées parlementaires. La cérémonie d’ouverture de ces travaux a eu lieu ce vendredi 30 septembre 2016, sous la présidence de Alfred Sanou, président du groupe parlementaire de la formation politique.

Les 18 députés du groupe parlementaire CDP ont encore sacrifié à leur tradition qui voudrait qu’avant chaque session parlementaire, ils se rencontrent « pour échanger, communiquer et se préparer » à la circonstance.

En marge de la deuxième session de l’année 2016, ouverte  ce mercredi 28 septembre dernier et consacrée particulièrement au vote du budget de l’Etat, gestion 2017, ils ont convenu de se réunir dans « la cité du cavalier rouge», afin « de réfléchir sur la problématique du budget-programme » mais aussi, « partager les expériences des uns et des autres et dégager les pratiques les plus pertinentes pour plus d’efficacité dans leur présence sur le terrain », a indiqué, dans son discours inaugural, le président du groupe parlementaire CDP, Alfred Sanou.

Ce faisant, le thème qu’ils ont choisi pour ces journées s’intitule « Rôle du groupe parlementaire CDP dans la dynamisation du parti et l’animation de la vie politique nationale ». Ce choix se justifie, selon Alfred Sanou, au fait que « le groupe constitue l’une des vitrines institutionnelles du parti qui se trouve être la troisième force sur l’échiquier politique national».

A travers son examen, l’occasion sera donnée « d’interpeller chaque membre du groupe sur ses responsabilités tant au sein du parti que dans la défense de ses prises de position politique à l’échelle nationale », a fait observer Alfred Sanou, non  sans préciser que cette action témoigne, par ricochet, la détermination du groupe « à jouer pleinement sa partition dans la lutte que le CDP a engagée pour sa consolidation et son renforcement au plan politique, organisationnel et social dans la perspective de la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020 ».

« Les anciens-nouveaux dirigeants font dans le tâtonnement »

De sa lecture sur la situation nationale, le président du groupe parlementaire CDP a décrié que la gestion actuelle du pays, estimant que « le pays vit une profonde crise au triple plan politique, économique et social ».

« Alors que les populations s’impatientent face aux besoins de réconciliation, et à la dégradation continuelle de leurs conditions de vie, les anciens-nouveaux dirigeants du pays font dans le tâtonnement et le divertissement, préférant ériger en système de gouvernance les poursuites judiciaires sur fond politique », a-t-il dit.

Dans la même veine, Cecile Kaboré, secrétaire général du parti de la section Boulkiemdé a relevé de nombreux problèmes qui minent le quotidien des Burkinabè avant d’appeler à la libération « de tous les prisonniers politiques,  gage d’une réconciliation nationale efficace et efficiente ».

Présents à la cérémonie, les groupes parlementaires invités, (MPP, UPC et Burkindlim) par la voix de leurs représentants, ont formulé le vœu que tous les fils et filles du pays travaillent à l’unisson « pour la paix » et pour la reconstruction du Burkina Faso.

Mamady Zango

Burkina24


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