Chambre de commerce : Les 12 travaux de « Kadhafi »
Mahamadi Savadogo dit Kadhafi, le nouveau président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, a été élu et installé le mercredi 30 novembre 2016. Lesaffairesbf revient sur les temps forts de son discours prononcé lors de son installation devant le ministre du commerce, Stéphane Sanou, les élus consulaires et la délégation spéciale.
Le nouveau président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Mahamadi Savadogo dit « Kadhafi », avant d’entamer son discours a demandé une minute de silence pour son père récemment décédé.
« Kadhafi » a ensuite dédié son mandat à tous les créateurs de richesse qui, selon lui, se battent au quotidien pour la prospérité du pays. Il ajoute, qu’il est un président ouvert à l’écoute de tous les opérateurs économiques, de tous les secteurs d’activité, des petits et aux grands entrepreneurs de toutes les régions. « Je mets l’unité du secteur privé au centre de mes priorités », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs noté la sous représentation des femmes, évaluée à 7% de la Chambre consulaire alors qu’elle représente plus 20% du tissu économique formel. Il a promis de travailler à y remédier. « C’est un défi. Nous travaillerons pour que la femme d’affaires prenne la vraie place dans la dimension du monde économique », a-t-il déclaré.
Relance économique
Pour la relance économique, le président de la CCI-BF, pense que les nombreuses contraintes qui se dressent face au secteur privé doivent être rapidement traitées. Il affirme que le train du PNDES est en marche et n’attend que le secteur privé pour accélérer.
Pour réconcilier la communauté du monde des affaires, il compte organiser un forum national des affaires pour discuter des préoccupations et élaborer ensemble une matrice de mesure de prospérité économique.
Il donne un délai de trois mois pour instaurer une nouvelle gouvernance consulaire qui passera par la relecture des règlements intérieurs, une adoption d’une charte d’éthique et la mise en place d’un comité d’audit.
Mission consultative de la CCI-BF
Le nouveau président propose une analyse de la réglementation économique et compte interpeller le gouvernement pour des reformes en matières de fiscalité, de droit de travail, de promotion des investissements et des marchés publics.
Dans le domaine du soutien aux activités économiques, il compte renforcer les infrastructures productives de la CCI-BF en construisant un port sec à Ouagadougou, la négociation et la construction de nouvelles zones industrielles. Aussi la construction d’un siège social national moderne à Ouagadougou, des sièges régionaux et des parcs d’entreprise dans les régions.
En 2017, il compte aménager des sites pour les vendeurs de véhicule, de pièces détachées, les vendeurs de fruits et légumes dans la ville de Ouagadougou.
Amélioration de climat des affaires
En matière d’amélioration du climat des affaires, « Kadhafi » prévoit lutter contre toutes les lourdeurs administratives pour inciter la mise en place d’un mécanisme de facilitation de la procédure comme le système dématérialisé ou le guichet unique.
Dans le domaine du soutien et le renforcement de capacité du secteur privé pour faire face à la mondialisation, Mahamadi Savadogo envisage lancer dans les trois à venir, un programme gratuit de formation qui concernera les acteurs du secteur informel et les PME en matière de passation de marché public, en fiscalité, en comptabilité et de recherche de financement. La création de centres d’alphabétisation économique dans toutes les régions et d’un dispositif de formation destinée au secteur informel et aux PME figurent dans son viseur.
Le nouveau président de la CCI-BF s’engage pour un plaidoyer pour l’apurement de la dette de l’Etat vis-à-vis des entreprises et de l’octroi d’un quota en faveur des PME dans le marché public.
Il envisage rendre gratuit l’accès à la revue électronique des marchés publics et d’exploiter de nombreux projets de partenariat public privé qui offre un volume d’affaires de plus de 6 000 milliards de F CFA. Egalement, il ambitionne lancer un programme de sous-traitance minière, industrielle, de facilité à l’accès aux visas d’affaires et d’organiser des missions économiques.
Financement des entreprises
Concernant le financement des entreprises, le président projette en 2017 des activités de la société de financement de micro entreprises dont le coût de l’intervention sera fixé de 2 à 5 milliards de F CFA. Ainsi, il veut créer un fonds d’investissement structurant pour réaliser de grandes infrastructures et organiser un salon international de la finance à Ouagadougou. La mise en place d’incubateurs lui tient à cœur et des prix seront décernés aux porteurs de projets innovants pour les jeunes et les femmes.
Le nouveau président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, prévoit, enfin, soutenir le monde des entreprises culturelles. Voilà donc ce qui meublera les cinq prochaines années de… lire la suite.
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