Reprise des cours dans les EPP : Des classes s’annoncent sans instituteurs
La rentrée scolaire 2016-2017 s’annonce avec un manque d’instituteurs dans les salles de classes des Ecoles Primaires Publiques(EPP). Plusieurs écoles souffrent déjà de ce mal enregistré chaque année scolaire au Bénin.
L’éternel problème d’instituteurs revient dans les écoles primaires publiques du Bénin. La prérentrée débutée hier, enregistre un manque criard d’instituteurs dans les salles de classes. Au complexe scolaire de Cadjehoun, le groupe A attend impatiemment deux enseignants pour combler son vide. Alors que dans le même complexe, un autre groupe ne compte que deux enseignants. Statu quo au complexe scolaire d’Aïbatin 2. Le même scénario s’observe dans presque toutes les écoles du pays, a en croire, le directeur du groupe A du complexe scolaire de Cadjehoun, Désiré Chodaton. Pour lui, d’habitude, face à ces situations, les directeurs recrutent des instituteurs occasionnels que lui appelle « des gardiens d’enfants ». Puisque, dit-il, ces instituteurs occasionnels ne sont pas qualifiés. Et selon ses dires, c’est par faute de moyens financiers qu’ils recrutent des enseignants incompétents. Selon ses explications, lesdits « gardiens d’enfants » sont payés en dessous de 30 000 Francs Cfa. Une somme qui est loin du Smig béninois.
Pour cette année scolaire, le phénomène risque d’être le même. « Si l’Etat ne nous envoie pas les instituteurs dans un bref délai, nous serons obligés de recruter des occasionnels que moi j’appelle des gardiens d’enfants », rassure Désiré Chodaton. Puisque, justifie-t-il : « nous ne pouvons pas laisser les élèves sans instituteurs ». Mais cette possibilité semble avoir déjà de plomb dans l’aile parce que c’est avec des ressources issues des locations des devantures des écoles que les directeurs se servent pour payer les instituteurs occasionnels. Alors que des mesures sont en train d’être prises pour le déguerpissement des occupants des alentours des écoles et collèges publics du Bénin. La meilleure solution serait de recruter le plus pressant des instituteurs qualifiés.
Gilles G. Gnimadi (Stag)
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