Pour une rentrée apaisée : La Cstb invite le nouveau départ à préconiser des solutions sérieuses

Publié le mardi 27 septembre 2016

La rentrée scolaire et universitaire  2016-2017  s’annonce avec beaucoup d’angoisse au niveau des parents d’élèves, des étudiants et des enseignants. Au regard donc de cette situation, la Confédération syndicale des travailleurs soucieuse de la vie de ces personnes précitées a tenu hier lundi 26 septembre 2016 à la Bourse du travail pour inviter le gouvernement du nouveau départ à prendre des solutions sérieuses pour une rentrée apaisée.

La Cstb est très soucieuse de la rentrée scolaire et universitaire 2016-2017  qui va démarrer dans quelques jours. Pour remettre les pendules à l’heure afin d’éviter les mouvements de débrayage, elle a pris l’initiative d’organiser un forum sur l’école, le mardi 06 septembre 2016 à la Bourse du Travail à Cotonou.  Au cours de ce forum, un diagnostic des maux qui minent l’école Béninoise a été posée puis des propositions ont été faites. Les conclusions de ce forum ont été transmises aux trois ministres de l’éducation et au président de la République. Malgré cette initiative généreuse  selon le secrétaire général de la Cstb Paul Essè Iko, au cours de la conférence de presse hier lundi 26 septembre 2016 à la Bourse au travail, l’horizon est toujours sombre pour la rentrée scolaire et universitaire. «  Le nouveau gouvernement ne préconise aucune solution sérieuse » s’indigne Paul Essè Iko. Revenant sur la rencontre confédérations syndicales/gouvernement du 15 septembre 2016, Paul Essè Iko  indique que  cette rencontre n’a rien donné de concret. Cela montre selon lui qu’une rentrée scolaire effectuée dans ces conditions ne sera rien d’autre qu’un gâchis orchestré par le gouvernement.  Ce sont pour  toutes ces raisons que la Cstb lance un appel à tous les acteurs de l’école à prendre leurs responsabilités en prenant toutes  sortes d’initiatives afin d’amener le gouvernement à prendre en compte leurs aspirations profondes pour sauver l’école et effectuer une rentrée scolaire et universitaire qui conduira à des résultats satisfaisants.  L’autre question abordée au cours de cette conférence de presse est le déchargement de 618 directeurs de leur poste de direction. En prenant cet arrêté aux dires de Paul Essè Iko, qui décharge 618 directeurs, le ministre détourne l’attention du peuple sur les raisons de l’échec scolaire. Cela montre selon Paul Essè Iko de la démagogie qui rend responsables les directeurs et fait d’eux des boucs émissaires. «  La Cstb exige le rétablissement de ces directeurs dans leurs fonctions », a dit Paul Essè Iko et profite par la même occasion pour informer le peuple béninois à protester très fort contre cet état de fait et exiger les meilleures conditions pour la réussite des élèves.

DECLARATION SUR LA RENTREE SCOLAIRE

La rentrée scolaire prévue pour le lundi 03 octobre 2016 dans l’enseignement primaire et secondaire et pour mi-octobre pour le supérieur, provoque assez d’angoisse au niveau des parents d’élèves, des élèves, des étudiants, et des enseignants. En effet, face à la ruine unanimement constatée de l’école, le nouveau  gouvernement ne préconise aucune solution sérieuse. Avec les échecs massifs révélateurs d’un grand malaise au niveau de l’école,comment peut-on effectuer cette rentrée scolaire :

- Avec,encore,les Nouveaux Programmes d’Etudes malgré les dégâts que ceux-ci ont causé ?

-Avec le système LMD encore reconnu  même par des experts internationaux comme étant inadapté aux réalités béninoises, au dernier séminaire de Bohicon tenue  la semaine écoulée ?

- Sans le recrutement des enseignants dont le manque criard est aggravé par des milliers de départs à la retraite le 1er octobre prochain ?

- En fermant des écoles qu’on prétend fusionner avec d’ autres écoles pour raison de manque d’ enseignants ?

- Sans régler le problème des vacataires qui constituent plus de 80 % de l’effectif des enseignants du secondaire ?

- Sans régler le problème desmilliers d’enseignants contractuels,communautaires, éducateurs et éducatrices, qui sont sans contrat et sans salaire depuis près de dix (10) ans ?

- Sans régler les problèmes  de reclassement des enseignants contractuels qui sont détenteurs de diplômes professionnels à titre payant ?

- Sans régler le problème de la sortie des actes des milliers d’enseignants ? ;

- Sans régler la crise à l’UAC ?

- Avec une carte universitaire irrationnelle et inadaptée ?

Une rentrée scolaire effectuée dans ces conditions ne sera rien d’autre qu’un gâchisorchestré par le  gouvernement et dommageable pour le pays. La rentrée scolaire ne peut être apaisée avec les conditions décrites plus haut. Encore qu’une rentrée apaisée n’est pas synonyme d’une année scolaireapaisée, encore moins d’une annéescolaire réussie. Aucun acteur de l’école n’accepte que la rentrée s’effectue dans ces conditions.

Ce sont pour toutes ces raisons que la CSTB lance un appel à tous les acteurs de l’école (enseignants, parents d’élèves, élèves et étudiants) à prendre leurs responsabilités en prenant toutes  sortes d’initiatives afind’amener le gouvernement à prendre en  compte leurs aspirations profondes  pour sauver l’école et effectuer une rentrée scolaire et universitaire qui conduit à des résultats satisfaisants

Fait à Cotonou, le 21 septembre 2016

Le Secrétaire Général Confédéral

Paul Essè IKO


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