Suspension de la Fbf par la Fifa : La décision du juge de Porto-Novo attendue ce jour

Publié le mardi 31 mai 2016

La suspension de la Fédération béninoise de football (Fbf) par la Fédération internationale de football association (Fifa) reste un os dans la gorge des autorités sportives béninoises. Et la décision du tribunal de Porto-Novo devrait aider à décanter la situation.

Tous les regards sont désormais tournés vers le tribunal de Porto-Novo. Puisque la fumée blanchâtre peut venir de là-bas. Car, seul ce tribunal peut revenir sur sa décision d’interdiction du Congrès électif de la Fédération béninoise de football (Fbf). Une situation que la Fédération internationale de football association (Fifa) qualifie d’ingérence dans les affaires de la Fbf. Ce qui l’a amené à suspendre la Fbf jusqu’au moment où un comité exécutif soit élu à l’issue du Congrès électif que le Comité de normalisation du football béninois doit organiser. Or, la pomme de discorde se trouve être la seule liste conduite par Moucharafou Anjorin, ancien président de la Fbf.

 Un virus nommé Anjorin

 En effet, le truculent Moucharafou Anjorin ne fait pas aujourd’hui l’unanimité au sein de la famille du football béninois. De triste mémoire, il a été de toutes les crises fédérales depuis une vingtaine d’années.  En dépit des nombreuses situations qu’il a crées pendant les mandats des présidents feu Moucharafou Gbadamassi et Martin Adjagodo, il s’est retrouvé encore en ligne de front dans la crise de 2010 qui l’a opposé à l’homme d’affaire Sébastien Ajavon. Celui-là même qui l’avait sorti du gouffre dans lequel il s’était embourbé. Contraint de ne pas être candidat en 2014, il n’a jamais abdiqué. Malgré son soutien ostensible au camp Bruno Didavi, ce dernier sera battu par Augustin Ahouanvoébla. Moins de deux ans plus tard, une autre crise survient et avec la complicité des instances internationales, le bureau dirigé par l’Honorable Ahouanvoébla a été démis et remplacé par un comité de normalisation. Cette structure chargée d’unifier la famille du football et d’organiser le congrès électif peine à réussir sa mission.

Donc, après deux audiences infructueuses, le tribunal de Porto-Novo a encore donné rendez-vous aux protagonistes pour ce mercredi 1er avril 2016. De son côté, le gouvernement joue également sur la carte de la diplomatie.

Dès lors, l’incertitude est totale. Il est difficile de dire si la rencontre de dimanche prochain face à la Guinée Equatoriale aura lieu. Tout dépend de la décision du tribunal de Porto-Novo, et surtout des instances internationales du football (Caf et Fifa). Les Béninois se croisent donc les doigts… Et prient sérieusement.

 

Homéky rassure les joueurs

Hier mardi 31 mai 2016,  Oswald Homéky, le ministre des sports, a rendu visite aux joueurs dans leur hôtel à Cotonou. Son objectif est de rassurer la bande à Omar Tchomogo sur la tenue ou non de la rencontre de dimanche prochain.

En présence de tous les joueurs presque au complet, le sélectionneur Omar Tchomogo a remercié le ministre pour sa sollicitude. Comme la veille, il a rappelé qu’il ne se mêle pas des problèmes administratifs. Sa mission est technique et c’est à cela qu’il s’attèle.

Pour sa part, le capitaine Stéphane Sességnon a prié le ministre des Sports de faire tout ce qui est possible pour que les joueurs soient rassurés et se préparent dans de bonnes conditions.

Des doléances qui semblent ne pas rentrer dans les oreilles de sourd. Car, Oswald Homéky a dit que le gouvernement de Patrice Talon fait tout ce qui est possible pour que tout se passe au mieux. Donc à l’en croire, les pourparlers se poursuivent au haut niveau afin que les goulots d’étranglement soient levés. Et que les Ecureuils affrontent effectivement ce dimanche leurs homologues de la Guinée Equatoriale.

Entre ce qui est dit et ce qui sera effectivement fait, il y a un fossé. L’essentiel est que tout se passe au mieux et que la meilleure formule soit trouvée.                                           

 P.H


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