Manifestations contre Moumouni Dieguimdé : une trêve, « reprise le 5 janvier »
Les manifestations pour la démission du ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports se sont poursuivies devant ledit ministère dans la matinée de ce mercredi, 31 décembre 2014 à travers des cris et slogans hostiles au ministre.
A leurs côtés, des membres du mouvement « Balai Citoyen ». « Ce qu'on veut, c'est que le ministre travaille lui seul on va voir ; parce que c'est nous qui travaillons, et lui il coordonne. Le travail est actuellement bloqué et les bureaux sont fermés. Toutes les composantes sont sorties ce matin : chauffeurs, secrétaires, cadres, etc. En tout cas, à Ouaga, c'est bon. Nous sommes en train d'attaquer maintenant les directions provinciales », a expliqué un des ténors des manifestations.
L'interlocuteur s'insurge contre le gouvernement qui a, au cours du Conseil des ministres du 30 décembre 2014, indiqué qu'aucun dossier de marché de gré à gré relatif à des travaux d'aménagement de routes menant au domicile privé du Chef de l'Etat ou à sa ferme, de ralentisseurs aux alentours de l'église fréquentée par le Chef du Gouvernement, ou de parking municipal, n'a été à ce jour réceptionné par ses services. « Ça c'est grave. Les directeurs ont même confirmé qu'il y a eu marché gré-à-gré. Si le gouvernement dit qu'il n'est pas informé de ce genre de choses, c'est que c'est vraiment grave », a-t-il objecté.
L'interlocuteur a aussi confié que l'Unité de l'action syndicale a adressé une correspondance au Premier ministre, Isaac Yacouba Zida, pour lui demander de reconsidérer l'esprit de la charte en démettant le ministre Moumouni Dieguimdé et en mettant fin à certaines pratiques en contradiction avec l'esprit de la charte et de l'insurrection populaire.
En attendant, et selon notre source, les manifestants observent une trêve jusqu'au 4 janvier 2015 pour raison de la fête. « Il faut qu'il démissionne. On s'est donné encore rendez-vous à partir du 5 janvier 2015, pour permettre aux gens de faire la fête. Nous allons reprendre les manifestations à partir du 5 janvier 2015, jusqu'à ce qu'il démissionne », a-t-il déclaré, précisant qu'avant, un appel a été lancé « aux camarades » pour la célébration du 3-janvier (soulèvement populaire) initiée par les syndicats.
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
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