Biosécurité : Jean-Baptiste Natama rend visite aux agents du réseau Africain d'Expertise en Biosécurité
Le personnel du Réseau Africain d'Expertise en Biosécurité (ABNE), a eu le plaisir ce lundi de recevoir le directeur de cabinet de la présidente de la Commission de l'Union Africaine (UA). En congés dans son Burkina natal, Jean-Baptiste Natama a fait spécialement le déplacement de l'Université de Ouagadougou où est basé le réseau ABNE pour s'imprégner des conditions de travail de ses agents et les encourager à mieux faire.
« Je suis venu rendre visite à nos collègues du bureau du Réseau d'experts scientifiques en biosécurité pour appuyer les régulateurs et les décideurs politiques africains. Comme vous le savez, c'est un démembrement du NEPAD qui est une agence d'exécution de l'Union africaine pour le développement du continent africain. Il est tout à fait normal que de passage à Ouagadougou je puisse leur rendre visite pour m'informer des conditions de travail, des difficultés qu'ils rencontrent et mais aussi et surtout leur prodiguer quelques conseils afin qu'ils puissent continuer leur mission dans l'intérêt de l'Afrique ». C'est en ces termes que Jean-Baptiste Natama justifie la visite effectuée ce lundi au bureau du Réseau Africain d'Expertise en Biosécurité (ABNE). Sur le travail mené par le réseau depuis sa mise en place, Natama apprécie : « En trois ans, le bureau a accompli un travail immense qui a permis de former plus de 2 000 personnes au profit des différents Etats membres ou de différents Etats qui ont soumis des sollicitations. Il faut indiquer que c'est sur demande que le bureau intervient. Ainsi, les différentes demandes reçues et traitées ont permis de former plus de 2 000 personnes. Ce qui est un travail immense qui, de notre point de vue, mérite d'être salué et reconnu à sa juste valeur. Il s'agit d'encourager maintenant le bureau à poursuivre afin que nous puissions avoir la masse critique de personnes, de ressources humaines informées des enjeux de la biosécurité, tant du point de vue socioéconomique, que du point de vue légal et politique ».
La biosécurité très importante pour l'UA
Pour le directeur de cabinet de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l'Union africaine, la biosécurité est quelque chose d'essentiel au niveau de l'UA. Et il explique : « Pour nous, la biosécurité est importante parce qu'aujourd'hui nous avons pour objectif essentiel d'investir dans le peuple africain. Et quand nous parlons d'investissement dans le peuple africain, nous parlons d'investissement dans l'éducation, la santé et l'alimentation des Africains. Quand vous parlez de nutrition, vous abordez la question sous deux angles : c'est offrir aux Africains des aliments en quantité mais aussi en qualité. La sécurité alimentaire est importante tout aussi sur le plan de la qualité que sur le plan de la qualité. Et la biosécurité est justement l'élément qui permet de s'assurer de la qualité des aliments à l'échelle du continent depuis la production jusqu'à la transformation. Il est clair que cet impact de la biosécurité au niveau de l'alimentation peut avoir aussi un impact positif ou négatif sur la santé des populations en Afrique ». Mais, la problématique de la biosécurité est-elle maîtrisée ? Jean-Baptiste Natama : « La question est bien comprise. Le processus de maîtrise est en cours. Mais, nous disons que le bureau qui est ici à Ouagadougou a de l'expertise pour accompagner les pays, surtout en matière de législation. Parce que le bureau ne peut pas mettre toute l'expertise pour assurer le contrôle de la qualité au niveau des pays mais peut aider les pays en matière d'organisation du contrôle sur le plan législatif. Et c'est ce que le bureau est en train de faire et encourage les différents pays à entrer dans un système de régulation qui permet de prendre en compte ces aspects-là ».
Visite appréciée par le personnel du réseau ABNE
La présente visite du directeur de cabinet de la présidente de la commission de l'UA a été appréciée par le personnel du réseau ABNE. Pour le directeur, Makindé Drian, c'est une initiative louable et encourageante, cela d'autant plus que les travailleurs du réseau ont eu l'occasion d'exprimer leurs préoccupations au visiteur qui dit avoir pris bonne note et donné des conseils. A ce propos, Natama précise : « Nous avons pris note de quelques difficultés liées à la coordination de leurs activités d'une part avec le siège de l'agence de coordination du NEPAD mais aussi, d'autre part, avec la Commission de l'Union africaine, notamment avec le département technique qui devrait travailler avec eux de manière assez coordonnée pour que les résultats puissent davantage atteindre les objectifs qui ont été assignés à cette structure ici. Ils ont aussi soulevé des problèmes spécifiques liés à des questions d'ordre juridique, stratégique et de ressources humaines parce que la problématique de financement de leurs activités a un impact sur la nature des contrats qui leur sont accordés en ce moment ».
Grégoire B. Bazié
Lefaso.net
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