Zoom sur un jeune artiste musicien : Sénam Malo, une star devenir

Publié le jeudi 20 octobre 2016

Il a une mission sur cette terre. Il s’agit d’amener les hommes et les femmes à  un changement de comportement vertueux, gage d’une paix durable et d’un développement durable dans son pays le Bénin, en Afrique et  dans tout le monde  entier.  Le moyen que  Sénam Malo entend utiliser pour y parvenir, c’est bien la musique. Engagé sur cette voie depuis plus d’une décennie, il ambitionne écrire son nom dans le livre d’or des talents en matière de la musique dans le monde. Conscient de la tâche, il s’est mis au boulot.

Il  travaille au jour le jour sa voix, approfondit et réactualise ses connaissances sur la question musicale. Fils de Cyrille Lohoundjo et de Hélène Constance Deffodji,  Sénam Malo, de son vrai nom Sénami   Baudouin Lohoundjo,  a vu le jour le 17 octobre 1985 à Goho à  Abomey. Hôtelier de formation, il a hérité le gène de la musique de ses parents puisque son  grand-père paternel Lohoundjo Sèofènan Anangonou  qui est chanteur  de la musique traditionnelle  et de sa grand-mère maternelle Hohou Allavo Libatché Lucienne également chanteuse de la musique traditionnelle. Déjà à l’âge de 7 ans quand il est arrivé à Cotonou il  suivait sa grand-mère parce qu’elle était dans un groupe « Akonhoun » dénommé « Novigbè ». C’est de là que Sénam Malo a  commencé par s’essayer à la chanson puisque il la suivait de temps en temps pour les répétitions. Atteint par ce virus de musique, il décide en  2001 d’intégrer  la chorale des enfants  Ste Bakhita de l’Eglise Catholique,  paroisse Marie Auxiliatrice de Mènontin à Cotonou. Il  fait trois ans avec ce groupe. Après, il déménage de Mènontin pour Fidjrossè où il  intégra la chorale Kisito de la paroisse St François d’Assise de Fidjrossè. C’est là où il a  chanté ses premières chansons et a réellement pris  l’engagement de faire  carrière dans la musique.  Après  10 ans, il  quitte cette chorale pour des raisons de boulot puisqu’il ne pourra plus animer  désormais la  messe de 9heures. Et c’est ainsi, il se lance dans la recherche d’une bonne chorale dont l’agenda ne perturbera pas son travail. Il  intègre la chorale St Charles Lwanga  du Bon Pasteur de Cotonou où il a eu la chance de travailler avec les doués dans la chose musicale. Il doit une partie de ce qu’il est aujourd’hui à cette chorale qui lui a permis d’apprendre beaucoup. Et désormais, l’homme peut faire confiance en lui-même, puisqu’il pourra voler de ses propres ailes et réellement faire carrière dans la musique. Il enregistre son premier single en 2009. Après le premier single,  il  fait sortir le second  single en 2014. Sur le plan de la musique, Sénam Malo s’est essentiellement  formé à la chorale. Sinon en matière de rythmes traditionnels, c’est sa grand-mère qui l’aidait. C’est elle qui l’orientait vraiment. Elle n’est plus. L’artiste essaie de mettre en pratique tout ce qu’elle lui disait. Sénam Malo a côtoyé pas mal de figures emblématiques de la musique béninoise. Il a eu à travailler auprès des anciens comme  Habib Dakpogan  et  Pépé Oleka. Après Pépé Oleka il a rencontré Jean Adagbénon et Fagem. Ses chansons ont été enregistrées par Fifi Finder, l’un des meilleurs arrangeurs du Bénin qui l’a beaucoup aidé.

Ses morceaux

 Le premier est titré « Donoukou » c’est un mélange  de parole d’espoir que j’ai lancé en 2009. Ce single parle de l’espoir. Juste pour montrer quoi qu’en soit ce qui doit arriver dans la vie il faut toujours garder l’espoir. Le second est titré « Sénam ». C’est une histoire d’amour pour dire de ne pas chercher le bonheur ailleurs. Le troisième est titré « Migbo ». C’est pour dire d’arrêter de maltraiter  les enfants. Quand on frappe les enfants on les maltraite.  A travers ce morceau, il  lance un appel aux dames qui maltraitent les enfants et les invite à arrêter.  Sénam s’inspire beaucoup des vécus quotidiens, tout ce qui se passe autour de lui.

La particularité du  travail 

 Sénam Malo  chante l’amour, l’espoir et surtout il s’inspire des rythmes traditionnels de  son pays le Bénin. Par exemple  dans le single « Donoukou »  il a fait le rythme «  Massè », ce rythme joué dans les localités du département de l’Ouémé. Ici, il  a essayé de moderniser ce rythme  et de le rendre plus  acoustique, mais le  rythme à fonds c’est du Massè. Il fait également « Akonhoun » qui est un rythme de chez lui. La  base est  toujours acoustique. Le savoir bien fait du jeune artiste lui a valu plusieurs distinctions au plan national. Laquelle qui a plus  fait tâche d’huile et a donné l’occasion de découvrir l’homme de talent qu’est Sénam Malo est le troisième prix du Concours organisé par la Coopération Suisse en 2011. En effet, ce concours vise à sélectionner les meilleurs jeunes artistes disposant de single afin de les produire. Sénam Malo a à son actif plusieurs prestations aux côtés des figures emblématiques de la musique.

Des ambitions nobles….

 Il pense faire carrière dans la musique. C’est une passion pour lui. Il n’est pas pressé. Il est convaincu  qu’il va arriver un jour au bon port. Il nourrit de nobles ambitions pour la promotion de la culture du pays et de son continent l’Afrique.  Son ambition majeure, c’est d’être compté un jour parmi mes grandes stars de la musique africaine.  En dehors de son album qui lui prend de temps, il compte faire découvrir son savoir-faire au public à travers des spectacles. Pour le moment, il est plus concentré sur son album pour  se faire révéler au public béninois. Pour  prétendre se faire connaître dans la sous-région et dans le monde, il faut qu’au plan national, qu’il soit réellement connu. Il entend un jour disposer d’un cadre qui lui permettra de partager son expérience et ses connaissances en matière de musique avec les jeunes. En un mot, Sénam Malo a des visions à foison pour la musique béninoise  et africaine.

Victorin Fassinou


via La Presse du Jour http://ift.tt/2evndpo
Categories: ,