Slam : « Flamme d’espoir » couleur Yellow
Georges Gnoumou dit Yellow, artiste slameur, a présenté son maxi «Flamme d’espoir », ce jeudi 29 septembre 2016 à Ouagadougou.
Yellow a traîné sa bosse depuis les années 2000 dans plusieurs groupes de rap en Côte d’Ivoire. Il s’y est initié à l’écriture des textes de rap et a perfectionné son flow en s’inspirant des grands rappeurs français tels que MC Solar, IAM, Lunatic et bien d’autres.
« L’amour pour le rap, dit-il, l’a conduit à l’amour pour les lettres ». Lors de son cursus universitaire à Ouagadougou, l’association des étudiants pour la culture et l’art (AECA) a été un véritable tremplin pour lui.
Sa passion pour le slam explose au contact d’autres artistes de cette poésie urbaine au Burkina Faso, notamment Valian et Obscur Jaffar. La sortie de son maxi en 2015 marque un autre tournant pour l’artiste.
Yellow, soleil au-dessus des ténèbres
Les péripéties de la vie estudiantine sans les parents à côté n’auront pas le dessus sur le jeune étudiant qui se fraie un chemin. Devenu enseignant de lycées et collèges, Yellow poursuit son métier parallèlement à sa passion, la musique. Mais les difficultés lui rappellent combien il est difficile de venir à l’art. Il en a fait l’expérience avec cette œuvre auto-produite.
« Dans un monde qui laisse croire au chaos, l’avenir appartient à ceux qui s’arment d’optimisme, d’où l’intérêt d’attiser dans chaque esprit une étincelle, une flamme d’espoir », dit –il. Cette pensée de l’artiste et son nom « Yellow » donneront l’essence à son maxi « Flamme d’espoir ».
« Yellow, signifie la couleur jaune en anglais. Pour moi, il représente le soleil qui dissipe les ténèbres », explique-t-il. En effet, à travers les 4 titres (deux en solo et les autres en featuring) qui composent le maxi, l’artiste fait voyager ses mélomanes dans un univers plus prometteur au-dessus des clichés fatalistes qui se présentent parfois et aborde des thématiques qui touchent à la jeunesse.
Des titres et des messages
« Flamme d’espoir », le titre éponyme de l’œuvre a été chanté avec l’artiste Fush. Yellow explique qu’« il n’y a pas un autre mot plus célèbre que le mot espoir, parce que c’est tout ce qui nous reste après tout ce qu’on a vécu (…). C’est la quintessence de notre existence ».
« L’amour sur un coup de tête ». Engagé dans la lutte contre l’hépatite, l’artiste, dans ce titre, dénonce la maladie et rend hommage à son ami décédé de ce mal. « La prochaine destination », un featuring avec Valian, un autre slameur, pointe du doigt le problème de l’immigration qui pour l’artiste n’est autre qu’une mauvaise volonté des gouvernants à offrir de meilleures conditions aux jeunes.
L’art et le nerf de la guerre
Venu à cet art par phénomène de mode, Georges Gnoumou dira qu’il n’invente rien mais imprime ses empreintes en faisant du « slam à la sauce burkinabè ». Pour ce faire, il y ajoute des sonorités d’instruments traditionnels burkinabè, notamment le N’goni, pour accompagner ses paroles.
Yellow, bien qu’ayant fait plusieurs scènes à Ouagadougou et Abidjan, reste méconnu du public, faute d’accompagnement et de promotion. Son maxi sorti en 2015 est présenté à la presse un an plus tard.
Il justifie cela par le fait que le talent seul ne compte pas. Mais le plus important pour lui, c’est d’avoir son mot à dire dans la musique burkinabè.
Revelyn SOME
Burkina24
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