Mémorial Thomas Sankara : Le « Flambeau de la révolution » a été transmis
A l’occasion du symposium en prélude à la construction d’un mémorial Thomas Sankara ce dimanche 2 octobre 2016, un concert a été donné par des artistes venus de la sous-région à la Place de la révolution de Ouagadougou. Tous dans leur message demandaient justice pour Thomas Sankara. Revivez les moments forts de ce concert.
Hommage en musique
Burkina24
Près de 4 000 jeunes appelés les « Héritiers de Thomas Sankara » étaient attendus à ce symposium. Des délégations de jeunes du Mali, du Togo, du Bénin, du Niger, du Cameroun, du Sénégal se sont jointes à la jeunesse du Burkina pour accorder les violons dans leur projet de construction d’un mémorial en hommage à Thomas Sankara.
Après le symposium, ils ont marché pour demander la justice pour leur idole. La journée a pris fin par un concert avec de grands noms d’artistes africains qui de près ou de loin ont chacun une histoire avec le président Sankara.
C’est le lieu pour les uns et les autres de passer leurs messages à la jeunesse réunie pour « l’idéal Sankara ».
« Notre responsabilité, une des missions de notre génération, c’est de dire justice pour Thomas Sankara »
Pour Fadel Barro, leader du mouvement « Y’en a marre » du Sénégal, le rassemblement du jour n’est qu’un « début du commencement » de la justice pour Thomas Sankara. « Le comité d’organisation, s’engage avec tous les jeunesses africaines (…) pour dire justice pour Thomas Sankara. Nous ne réclamons pas de justice, nous l’exigeons, parce que Thomas est mort pour nous. Il faut qu’on soit prêts à mourir pour la justice pour lui (…). Notre responsabilité, une des missions de notre génération, c’est de dire justice pour Thomas Sankara », a –t-il lancé à l’endroit du public.
« Thomas Sankara est venu au pouvoir et quelques mois, il met le peuple en marche. Il y en a qui viennent faire 25 ans au pouvoir et quand ils finissent, on ne sait même pas ce qu’ils ont fait. Il n’a fait que 4 ans et pendant des années, on a essayé de l’étouffer. Aujourd’hui, vous êtes la preuve qu’on ne peut pas étouffer Thomas Sankara », a déclaré pour sa part Sams’K Le Jah.
Si les uns ont avec fougue sur la scène demandé la justice, notamment Smockey, Sams’ K Lejah, Didier Awadi, Tiken Jah Fakoly, Nephtali, les autres, eux ont témoigné de leurs histoires avec le père de la révolution.
Abdoulaye Cissé, artiste burkinabè a permis à la jeunesse de découvrir le côté artistique de l’homme en reprenant une chanson dont il est l’auteur.
Nahawa Doumbia du Mali, a chanté « gnanafi », une complainte nostalgique pour son ami. « Thomas est parti mais nous sommes là, dit-elle. Que nous le disons en parole ou en chanson, nous avons la nostalgie de Thomas Sankara», dit un de ses musiciens.
«Nous allons pardonner mais jamais oublier »
Antoinette Konan, la reine de l’ « Awoko », instrument de musique traditionnelle, venue de la Côte d’Ivoire, a aussi raconté comment elle a connu le président Sankara grâce à sa musique.
Le reggaeman ivoirien Tiken Jah a clos la soirée en dédiant un de ses titres aux martyrs, dont le refrain a été repris par le public : «Nous allons pardonner mais jamais oublier ». Il a aussi gratifié le public d’un titre de son album à venir. « Tu m’as tué », une chanson en honneur à tous les révolutionnaires africains tués.
L’artiste a enfin donné rendez-vous prochainement au public pour un concert au stade municipal de Ouagadougou.
En rappel, l’évènement était placé sous la présidence de l’ancien président ghanéen John Rawlings. Un « Flambeau de la révolution » lui a été décerné ainsi qu’à toutes les délégations pour qu’ « ils continuent la révolution dans tous les pays où il n’y a pas de démocratie ».
Revelyn SOME
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