Crise à l’ONATEL : L’ABCE monte au créneau
Ceci est une déclaration de l’Association burkinabè des services de communication électronique (ABCE) sur la crise que vit l’ONATEL et ses conséquences sur les consommateurs.
Depuis un certain temps, la qualité des services de communication électronique, qui est habituellement en déca des stipulations contractuelles et des attentes des consommateurs, est perturbée par la grève des agents de l’ONATEL SA.
Tout en manifestant son soutien et sa solidarité aux travailleurs, l’ABCE souhaite vivement que la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail se fasse dans un esprit républicain en assurant la continuité du service au profit des consommateurs.
Elle espère ainsi, à la lumière de la plateforme revendicative et des cahiers de charges de la société que des investissements sérieux seront faits et des moyens matériels conséquents seront mis à la disposition des agents pour leur permettre de nous fournir des services de bonne qualité à des prix acceptables.
Néanmoins, conscient que seul un dialogue franc et sincère au cours duquel chaque partie fait des concessions est la voie royale pour toute sortie de crise, L’ABCE souhaite que les différents protagonistes privilégient l’arme du dialogue afin de préserver les intérêts de toutes les parties que sont les travailleurs, l’employeur et surtout les consommateurs qui paient déjà un lourd tribut du fait de la suspension du service et la baisse de la qualité.
En sus, l’activité économique est sérieusement ébranlée car le fonctionnement de certaines entreprises est largement tributaire de la connexion à internet. Cela engendre bien évidemment des conséquences fâcheuses qui auraient pu être évitées si tous les acteurs étaient disposés pour le dialogue.
Elle invite, par ailleurs, l’ONATEL SA à prendre toutes les mesures idoines en vue de la réparation des préjudices subis par les consommateurs du fait de cette grève. En effet, il n’est de doute que des consommateurs étaient dans l’impossibilité matérielle d’avoir accès à internet, d’émettre et de recevoir des appels et des sms dans certaines localités du pays.
Pourtant, un délai leur est imparti pour utiliser les crédits notamment en ce qui concerne le crédit pour la connexion internet et les bonus de recharge qui sont écrasés après l’expiration de ce délai. Elle demande alors à l’ONATEL SA de prolonger systématiquement les délais de validité des crédits (internet, appels, sms, bonus de recharge) et de rappeler les crédits qui ont ainsi été biffés.
Elle se réserve aussi, dans les jours à venir, le droit d’entreprendre toute action pour rétablir les consommateurs dans leurs droits.
Pour le bureau exécutif
Le président
Seydou BARRO
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