Lutte anti-terroriste : La première région militaire a son unité d’intervention

Publié le vendredi 9 septembre 2016

La menace terroriste, qui était jusqu’ici à la porte, est maintenant présente à l’intérieur de la maison Burkina. Le Sahel, situé dans la première région militaire avec pour état-major basé à Kaya, a été touché à maintes reprises depuis le début de l’année. Cette région dispose à présent d’une section renforcée du Groupement des forces anti-terroristes (GFAT). La cérémonie de fin de formation initiale des hommes qui la composent a eu lieu ce vendredi 9 septembre 2016 à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA).

La formation a été dispensée par une équipe de formateurs de l’équipe américaine. Un appui qui illustre « parfaitement »,  selon le colonel major Raboyinga André Kaboré, chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), l’objectif visé par la hiérarchie militaire à  savoir « disposer au sein des trois régions militaires d’une capacité de réaction rapide ».

Pour David Young, premier conseiller  et chargé d’affaires à l’ambassade des Etats Unis, il y a intérêt  « à renforcer la frontière ». La formation de cinq semaines des 50 hommes issus des garnisons de Dori, Ouahigouya et Kaya qui s’est achevée à l’ENSOA est le premier niveau de la spécialisation de ces hommes dans la lutte contre le terrorisme. Elle inclut un aperçu sur les engins explosifs improvisés, le tir en situation de stress, le raid, etc.

L’excellence de la coopération militaire entre les deux Etats, a rappelé le chargé d’affaires, est une « partie essentielle » de la relation bilatérale. Et l’avenir des opérations spéciales dans la première région militaire, ajoute-il est « très prometteur ». Soulignant que « stabilité et paix vont de paire », David Young a indiqué que le présent échange témoigne de la réalisation d’une « vision partagée » par les deux pays.

« Dans cette vision, déclare-t-il, nous voyons la première région comme le fondement d’une force professionnelle pour les soldats,  des défenseurs capables et à mesure de contrer avec succès les menaces sécuritaires auxquelles les citoyens du Burkina font face ». Pour le Chef d’état-major de l’armée de terre, l’appui des instructeurs américains témoigne de « la synergie d’actions à entreprendre dans la lutte contre l’ennemi commun de notre époque : le terrorisme ».

Le sous-lieutenant Naon Mahamadi, représentant des stagiaires, affirme mesurer l’ampleur de la tâche à eux dévolue. « Les multiples attaques dans notre zone de responsabilité nous interpellent », a-t-il dit. Et pour faire face à ces nouvelles formes de menaces, « il faudrait des formations adaptées », a-t-il soutenu avant d’appeler ses frères d’armes et « combattants de première ligne »,  « à bien se servir de ce qu’ils ont appris afin que cela soit bénéfique à la nation ».

 Oui KOETA                                                

Burkina24


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