Le DGPN sur l’émission version Originale de la Tvc : « La Police dispose bel et bien d’un plan de sécurité »

Publié le mardi 13 septembre 2016

Le Directeur général de la  Police nationale (DGPN), le contrôleur de police Moukaïla Idrissou était l’invité de l’émission version originale de la télévision TVC.  Au cours de cette émission, il a été entretenu sur les braquages sans cesse auxquelles la population est confrontée ces derniers jours et, aussi, sur le drame de l’arrondissement d’Avamè, commune de Tori.

Face à la recrudescence des braquages dans les grandes villes du Bénin, le contrôleur de Police, Moukaï laIdrissou a rassuré la population que les réflexions sont en cours et bientôt elle aura une sécurité durable. Pour lui, les actes d’insécurité sont souvent cycliques dans tout pays. Ces actes, ne sont nullement liés à  l’arrivée d’aucun chef d’Etat, a-t-il dit pour dissiper les inquiétudes qui rattachent les braquages à l’arrivée du Président Talon.«  La stratégie d’opération des braqueurs avec des motos rend le travail compliqué pour les forces de l’ordre », dit-il en faisant croire que cela est dû à la myriade de motocyclistes qui circulent chaque jour sur les chaussées empêchant les policiers d’identifier facilement les hors-la-loi après leur forfait. Ainsi, pour ces faits, il convainc que les enquêtes en cours auront d’impacts positifs en aidant les citoyens à rentrer en possession de leurs biens emportés.

Parlant des dispositions sécuritaires prises, il a indiqué que les solutions à court thème sont trouvées et remises aux directeurs départementaux de police qui  les mettront en œuvre dans leur surface d’autorité.  « Ils ont pour mission de boucher les villes », a-t-il convaincu.Dans ses propos, il a fait savoir que la police dispose bel et bien d’un plan de sécurité dans chaque localité du Bénin. Et de surcroît, dit-il, ces plans sont réactualisés à chaque fois qu’il est possible.

 Mais il explique clairement que les véritables difficultés de la Police béninoise sont liées aux manques de personnels et de matériels roulants. Pour cette dernière difficulté, dit-il, le gouvernement est à pied d’œuvre pour une solution immédiate. « Le ratio en termes de personnel est de 1 policier pour 2300 civils », a expliqué le DGPN pour montrer en claire l’insuffisance criarde de personnels policiers dans les commissariats et autres unités de police. Mais il n’a pas dit ce qui devrait être selon les normes.

L’émeute de Houéyiho

Le DGPN déplore une  seconde fois cette situation qui ternit l’image du pays. Pour lui, les  enquêtes administratives sont en cours en vue de mieux savoir ce qui s’est réellement passé. « Rien ne me garantit de ce que les policiers ont heurté le conducteur de Taxi-moto », a-t-il indiqué en ajoutant qu’il ne s’agit pas de protéger ses éléments. Pour lui,  ce qu’il a vu sur le terrain ne lui donne aucune preuve de ce que ses subalternes ont causé la mort à ce « zémidjan man ». Mais il rassure que si les enquêtes avéraient que ces éléments  sont fautifs dans cet évènement malheureux qu’ils seront soumis à la rigueur de la loi. Selon ces dires, la police a déjà rencontré les parents de la victime.

 Le défunt conducteur de taxi-moto en question s’appelle Moïse Bokpè. Il est soudeur de profession et père de six enfants puis un septième en état de fœtus. Il est originaire de la commune de Za-Kpota.

Drame de Avamè, Tori

Le jeudi 08 septembre dernier, plusieurs citoyens de l’arrondissement de avamè, commune de Tori,  ont été victimes de leurs propresactes d’incivisme. Voulant profiter des produits considérés avariés incendiés sur leur territoire, ils se sont vus brûlés au degré second, selon les médecins traitants.

Beaucoup de citoyens béninois considèrent que cet évènement est dû au manque de sécurité sur les lieux. Certains font croire que la zone devrait être encerclée et surveillée par les forces de l’ordre. Ce que, le DGPN a reconnu et a condamné l’attitude des responsables du commissariat et de la gendarmerie de la localité. Pour lui, le Commissaire et le Chef de brigade ont la responsabilité d’avertir leurs chefs hiérarchiques. Selon ses explications, s’il était informé, il aurait instruit ses unités spécialisées pour la sécurisation des lieux. Aussi, a-t-il déploré l’attitude des responsables des structures qui ont procédé à la destruction de ces produits déclarés inconsommables. Il a insisté qu’ils doivent informer les directions de police et de gendarmerie afin que les directeurs puissent définir la sécurité qu’il faut pour ces évènements. En consolant les personnes incendiées et leurs parents, il a invité la population à plus de civisme.

Supposée rupture entre policiers et populations

Conscient de ce fait : «  La police est à la fois aimée et rejetée par la population », le  Directeur général de la Police nationale déplore le manque de confiance qui existe entre la Police et la population. Pour lui, la police qui a pour mission de « porter aide et protéger » la population ne peut nullement vouloir son mal. Il pense que quelque part la police doit réviser son approche. Pour lui, il est important et pressant de travailler de sortes que les policiers soient éduqués afin que le Bénin ait des policiers communautaires. C’est cette possibilité, selon le contrôleur de police, Moukaïla Idrissou, qui unira davantage la police et les populations. Il se réjouit déjà de la mise en place d’un centre de formation continue au profit des policiers. Il souhaite aussi des sensibilisationsà l’endroit des populations sur l’utilité et l’importance de la Police nationale dans leurmieux-être. Le DGPN a, surtout, invité la population à une franche collaboration. Il n’a manqué de solliciter l’indulgence de la population afin qu’elle cesse d’incendier les véhicules de patrouilles. Car, dit-il, c’est  notre patrimoine commun.

Guerre de clans au sein de la Police Nationale

Selon certaines discrétions, la Police nationale est plus que divisée. Au sein d’elle, il est aisé de dénombrer au moins trois clans.  Sur ce schéma, le contrôleur de police, Moukaïla Idrissou n’a pas voulu se prononcer. Mais le journaliste animateur de l’émission a su lui tirer certains mots. «  Je pense que nous devrions  oublier  les guerres de clans et faire face au métier », a indiqué le DGPN. Dans ses propos, on comprend sans grand  effort qu’il est conscient de cette situation déplorable dans laquelle la Police nationale béninoise végète. Pour le moment, lui-même serait incapable de les unir. Puisque c’est la politique qui  aurait créé ce fossé au sein de la Police nationale.

Gilles G. Gnimadi (Stag)


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