Décryptage de Sylvain Akindes Adékpédjou sur la situation socio-économique : « La consultation sous forme référendaire, ce thème n’est pas clair »

Publié le lundi 26 septembre 2016

La situation socio-économique du Bénin semble ne pas être satisfaisante au point où des inquiétudes naissent dans le rang des citoyens. L’ancien parlementaire, Sylvain Akindes Adékpédjou, invité d’hier, dimanche 25 décembre 2016 de l’émission Zone Franche de la Télévision Canal 3, a décrypté la situation.

« La consultation sous forme référendaire, ce thème n’est pas clair », estime sylvain AKindes Adékpédjou  lors du débat. Pour lui, le président Talon doit dire en clair sa méthode de révision de la constitution. Il a ensuite jugé inopportun la déclaration de la Cour Constitutionnelle sur le sujet. A l’en croire, la Cour ne se prononce que lorsqu’on l’a saisie. Sur ce, dit-il, elle ne doit non plus faire de commentaire sur cette question. Il a aussi attaqué le rapport de la commission Djogbénou. Dans ses dires, cette commission n’a pas été claire dans son rapport. Ainsi, dit-il, les membres ne se sont pas attendus sur certaines questions. Toujours est-il, fait-il savoir, le gouvernement ne pourra pas tenir en date sa promesse de la révision de la constitution.

Abordant le brûlant sujet relatif à la destitution en cascade des maires des communes, l’ancien parlementaire Sylvain Akindes Adékpédjou a indiqué que tout ce qui se passe est lié au texte. Dans ses dires, les textes de la décentralisation ne répondent pas aux réalités du terrain. Pour lui, les maires ont assez de pouvoir. Ils sont le président de l’exécution et du parlement de leur collectivité locale, a-t-il dit. L’autre bout de la chose qu’il a souligné est que le véritable problème entre le maire et ses conseillers est lié aux marchés attribués aux entreprises.

« Je ne reconnais pas une crise économique au Bénin » estime Sylvain Akindes Adékpédjou pour dire que le Bénin traverse une crise morale. Il a ensuite enseigné que le Bénin souffre de la non maîtrise de son économie. « Au Bénin, on vend la production des autres à d’autres pays », a-t-il fait constater en montrant ce qui justifie le rejaillissement de la crise économique nigériane sur le Bénin. Il s’est aussi prononcé sur le drame de Tori.  Sur ce sujet, il a juste indiqué que ce sont les responsables en charge  d’incinérer ces produits avariés qui ont failli à leur mission. D’où la sanction à leur infligée est appréciée par l’ancien ministre du gouvernement de la révolution qui l’a aussi emprisonné.

 Limogeage du CTJ du ministère du plan

 « Le gouvernement Talon évolue en opinion de soi-même », fait savoir Sylvain A. Adékpédjou pour se prononcer sur le limogeage de l’ancien Conseiller Technique Juridique (CTJ) du ministère du plan. Pour lui, ce dernier n’a fait qu’une analyse sur un acte du gouvernement. Il se justifie pour dire que cette analyse est une déduction logique de l’acte qu’a posé le gouvernement.  Ses manières d’agir du gouvernement portent atteinte à la liberté d’opinion. « Aucun cadre du régime ne peut oser donner son opinion sur un sujet ? », se demande –t-il pour ne pas l’affirmer. Selon ses dires, le gouvernement à travers ses actes se dit connaître tout. Or, dit-il, on ne peut pas tout connaître. Et d’ajouter : « on ne nous demande pas de réfléchir, on nous demande d’exécuter ». « C’est la faute à notre système politique », a-t-il poursuivi.

Gilles G. Gnimadi (Stag)


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