CAMEG : Un « forcing déshonorant », selon le CCNOSC

Publié le vendredi 2 septembre 2016

Dans cette déclaration, le Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC) donne son analyse de la situation que vit actuellement la  Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels Générique (CAMEG).

Depuis un certains temps, l’on assiste avec désolation et indignation à la crise indigne qui oppose le Ministre de la Santé au Conseil d’Administration de la Centrale dAchat des Médicaments Essentiels Générique (CAMEG).

De ce  qui ressort, il faut noter la volonté manifeste du Ministre de la Santé, Monsieur Smaïla OUEDRAOGO de chercher par tous les moyens à mettre fin au contrat du Directeur Général de la CAMEG dans l’unique optique d’y mettre quelqu’un qui demeurera sous sa coupe.

Face à ce forcing déshonorant pour les institutions de notre pays, le CCNOSC, à tenu à signifier clairement sa vision et sa position citoyenne.

Toujours fidèle à l’Etat de droit et à la justice sociale, nous condamnons fermement ces manœuvres du Ministre de la Santé et interpelons le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités.

La démarche du Ministre de la Santé, qui a consisté à mettre en place une autre CAMEG en violation des règles d’éthiques et des principes de la gestion participative, ne contribue qu’à accentuer la grave crise qui secoue la CAMEG tout en ouvrant la brèche à des conséquences imprévisibles.

L’obtention d’un nouveau récépissé de déclaration d’existence, signé le même jour sous le numéro : N°00000000901 démontre le caractère ambiguë, non transparent, des actions du Ministre de la Santé contre le Conseil d’Administration en place. Pire, le personnel de la CAMEG affirme n’avoir pas été associé à la validation d’aucun texte ayant servi de base constitutif.

La situation la plus écœurante, demeure bien la volonté du Ministre de la Santé,de vouloir piétiné, au mépris de la loi, la décision du tribunal administratif datant du 25 Août 2016, accordant un sursis à exécution de la décision portant remplacements des administrateurs de la CAMEG.

Le CCNOSC, reste fermement opposé à cette attitude qui rappelle des époques où des citoyens estimaient être au dessus de la loi. Le Ministre Smaïla OUEDRAOGO, ne saurait être au dessus de la loi. La rigueur de cette loi s’applique à lui au même titre qu’aux autres citoyens.

En tout état de cause, nous signifions clairement, que la crise qui secoue la CAMEG, ne saurait se résoudre sous une forme d’oppression. Déjà l’on parle de pénurie de produits dans certaines zones du pays.

Les conséquences sur le plan sanitaire risquent d’être incalculables. C’est pourquoi, il est temps pour les autorités compétentes de prendre à bras le corps cette situation que nous déplorons tous.

L’on ne peut diriger en tordant le cou aux textes qui existent. On ne peut pas diriger un ministère aussi sensible que celui de la santé, en orchestrant une chasse aux sorcières systématique dans l’unique optique de placer des hommes sous sa coupe.

Le CCNOSC, reste solidaire avec les employés de la CAMEG et réitère sa détermination à défendre les causes nobles, la justice sociale. Nous appelons à la vigilance et à la veille citoyenne face aux manœuvres subversives.

Dieu protège le Burkina Faso !


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