Braquages répétés à Cotonou et environs : Les forces de l’ordre ont-elles démissionné ?
Encore un retentissant braquage hier, jeudi 8 septembre 2016, à Cotonou. Une parfaite réussite des braqueurs. Ils ont mené leur coup de bout en bout. Selon des témoins, les deux malfrats ont passé plus d’une vingtaine de minutes à l’intérieur du magasin cambriolé sans être inquiétés. Ils ont eu le temps de fouiller toutes les caisses et les vider. Comme c’est le cas des autres braquages perpétrés depuis plusieurs mois maintenant sur le territoire national, notamment dans la capitale économique du Bénin. Dans le même temps, les populations attendent le secours des forces de l’ordre qui ne vient jamais.
Les braquages s’enchaînent au Bénin, notamment à Cotonou. Il n’y a plus ce jour-là où on n’en enregistre pas. Uniquement cette semaine, Cotonou a connu trois braquages. Mardi, mercredi, jeudi. Et toutes les fois, c’est avec une aisance déconcertante que ces hors-la-loi opèrent et disparaissent dans la nature. Emportant des millions de francs Cfa. Et comme toutes les fois, c’est après le forfait que les forces de l’ordre viennent sur les lieux constater les dégâts. Evidemment, l’irréparable est fait. Les responsables des boutiques et commerces attaqués n’ont que leurs yeux pour pleurer les pertes. Et la série continue depuis plusieurs mois. L’une des explications apportées à cette situation est que les malfrats profitent souvent des changements de régime politique pour opérer. Mais, force est de constater que ça fait au moins cinq mois que le nouveau régime est installé. Ça fait au moins quatre mois que les nouvelles autorités chargées de la sécurité ont pris fonction. Doit-on continuer de dire qu’elles ne sont pas encore bien installées ? N’ont-elles pas une stratégie pour contrer ces menaces ? Ou alors, sont-elles tout simplement incapables de maîtriser la situation ? Les questions restent posées. Les populations veulent comprendre. On peut maintenant se rendre à l’évidence que trop c’est trop. Comme l’a dit l’autre, les braqueurs veulent-ils chasser les Cotonois de leur ville ? On est tenté de dire oui. Tant les assauts se multiplient. Tant les forces de l’ordre peinent à assurer la sécurité des populations. La peur, faut-il le dire, a fini par gagner les populations. Elles croyaient que la série serait stoppée par les forces de l’ordre. Il n’en est rien. Policiers et gendarmes se découvrent incapables de faire face à la situation. C’est bien beau de monter au créneau, après chaque forfait, pour dire que les dispositions se prennent pour sécuriser les populations et leurs biens. Seulement, c’est peu dire que les actes de la police et de la gendarmerie tardent à venir. Les braqueurs finiront par dépouiller tous les commerçants avant que les forces de l’ordre ne se réveillent. Et ce sera bien dommage !
Junior Fatongninougbo
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