130 armes de bandits retirées par les Koglweogo : « Le plus beau reste à venir »

Publié le samedi 27 août 2016

Comme prévu le 11 juillet 2016, le ministre de la sécurité intérieure a pris part ce samedi 27 août 2016 à la réception officielle de « tout ce que les Koglwéogo ont pu retirer chez les voleurs, des bandits de grands chemins » pour les remettre aux forces de sécurité. Foi de Simon Compaoré, qui affirme être « heureux », « le plus beau reste à venir ». Quant à la demande de soutien requise par ces comités locaux de sécurité, le ministre promet dans le cadre de la nouvelle formule de la police de proximité de s’attarder sur « comment l’encadrement va se faire concrètement ».

« Aujourd’hui, c’est du concret »

Selon le décompte opéré par Seydou Bikienga, secrétaire général de l’Association nationale des Koglwéogo, la prise s’élève à un total de 130 armes (fabrication locale) 11motos, 8 couteaux et 1 vélo panier. « Nous avons retiré ça chez les délinquants », affirme-t-il. Nous avons remis à monsieur le ministre », dit-il.

Le ministre de la sécurité dit s’être rendu à Zorgho pour la cérémonie officielle de réception d’armes et autres biens récupérés aux mains de délinquants pour témoigner de la reconnaissance de l’autorité publique à « l’apport que les vrais Koglwéogo apportent à la République en matière de sécurité » sous la conduite du Rassam Kand Naaba.

Le Rassam Kandé Naba, chef des Koglwéogo en Faso Dan Fani a été acclamé à son arrivée comme à son départ par la foule

Le Rassam Kandé Naba, chef des Koglwéogo en Faso Dan Fani a été acclamé à son arrivée comme à son départ par la foule

Convenant que la police et la gendarmerie ont besoin d’un appui de la population sous plusieurs  formes allant des appuis individuels, collectifs en matière de renseignement mais aussi en matière d’appuis concrets s’agissant de la capacité de déloger les bandits qui sèment la mort et la désolation.

Une partie des armes saisies par les Koglweogo

Une partie des armes saisies par les Koglweogo

« Aujourd’hui, c’est du concret », a estimé le ministre de la sécurité. Et pour cause, dit-il, « les Koglwéogo ont décidé de respecter les structures de la République » en procédant à la remise de « tout ce qu’ils ont pu retirer chez les voleurs, des bandits de grands chemins aux forces de sécurité que sont les gendarmes et les policiers ».

« Le plus beau reste à venir »

Le coup a visiblement valu la peine pour le premier responsable du volet sécurité Simon Compaoré. « Je suis venu pour être témoin de ce geste », a-t-il déclaré. Un geste qui selon lui, traduit « l’allégeance » des Koglwéogo à l’autorité publique.

koglweogoDès  lors que la nouvelle formule de police de proximité sera adoptée, annonce le ministre de la sécurité, ce qui le sera  « incessamment par le conseil des ministres »,  un feedback sera fait aux structures d’auto-défenses pour leur dire « comment l’encadrement va se faire concrètement ».

C’est à partir de là, dit-il, que nous saurons quel apport sera fourni. « A partir de là, les victoires vont se décupler. Aujourd’hui, c’est la partie visible de l’iceberg. Le plus beau reste à venir », foi du ministre Compaoré.

Cette exposition, ajoute-t-il, est une invite aux voleurs, aux bandits. Le ministre de la sécurité promet que « plus jamais, même pas un recoin du territoire ne leur laissera du répit ». « Nous allons passer partout. Tout sera balayé afin que les honnêtes citoyens vivent en paix dans la quiétude, dans la joie »

Simon Compaoré affirme être « un homme heureux », car dit-il, « les bandits savent désormais à quoi s’en tenir. L’action va être décuplée. Nous allons pouvoir nettoyer partout, les poches de résistance dans les villages, les provinces et les régions ». Le secrétaire général de l’Association nationale des Koglwéogo a lui aussi fait part de ses espérances. « Je pense que le banditisme, ça va finir au Burkina Faso », a-t-il dit.

Les Bavures, « ça fait partie de la vie. Ça peut arriver »

Seydou Bikienga a remis officiellement ue des armes récupérées au ministre de la sécurité intérieure

Seydou Bikienga a remis officiellement une des armes récupérées au ministre de la sécurité intérieure

 S’exprimant sur les bavures que commettent les comités d’auto-défense, le ministre de la sécurité a estimé que « ça fait partie de la vie. Ça peut arriver. Pourvu que ça ne soit pas la règle et que ce soient vraiment des exceptions ».

A ce titre, les Koglwéogo demandent le soutien de l’administration pour mener la sensibilisation de leurs éléments quant au respect strict des règles. « Ça, c’est une bonne chose », estime le ministre. Une requête qui visiblement trouve une oreille attentive de sa part.

« Nous allons tâcher de les appuyer à notre façon pour qu’ils puissent faire cette sensibilisation », annonce-t-il. Le but, continue-t-il, c’est que « à terme, il n’y ait plus de bavures ». Mais « cela, conclut le ministre, ne peut pas être un  frein à la beauté de cette journée ».

Oui KOETA

Burkina24


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