Jean-Martin Coulibaly aux 4 200 élèves-professeurs : « Tout le pays a cru en vous. Il vous reste à vous-mêmes de croire en vous »
C’est parti pour 475 heures de cours théoriques, 140 heures de travaux dirigés (TD) et 87 heures de travaux pratiques (TP) pour les 4200 jeunes diplômés recrutés dans le cadre de l’offre « Emploi jeunes pour l’éducation nationale ». Le lancement du programme marquant le début des cours a eu lieu le vendredi 1er juillet 2016 à l’Institut des sciences (IDS) qui accueille 1 273 élèves-professeurs. Les 2 246 seront quant à eux formés à l’Ecole nationale supérieure de l’Université de Koudougou (ENS/UK).
« Au départ, beaucoup n’avaient pas cru au programme (de société du Président du Faso, alors candidat à l’élection présidentielle, ndlr). Il y avait beaucoup de controverse. Il y a même eu quelques fois de l’intoxication », a déclaré le ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’insertion professionnelle, Jean-Claude Bouda. Ce projet de société, c’est le programme « Emploi jeunes pour l’éducation nationale ».
L’objectif, dit-il, était de contribuer à résoudre l’épineux problème du chômage des jeunes diplômés. « Il y a 68% de jeunes diplômés du supérieur qui sont au chômage. Il faut trouver des solutions », s’exclame Jean-Claude Bouda. « C’est un début. Il y aura d’autres initiatives qui vont venir », promet-il.
La réussite du projet réside, selon lui, dans l’esprit de dévouement, de sacrifice et de patriotisme des personnels du comité interministériel du MENA, du MJFIP et du MESRSI. « C’est comme cela, estime le ministre, que nous allons construire le Burkina Faso de demain ».
S’adressant aux nouvelles recrues, il leur a demandé d’en faire autant, car, dit-il, c’est à eux qu’incombe la lourde tâche qu’est l’éducation des enfants. Le programme de formation de l’IDS dans le domaine des disciplines scientifiques est de 475 heures pour les cours théoriques, 140 heures de travaux dirigés et de 87 heures de travaux pratiques. La formation théorique débute ce 1er juillet et s’achèvera le 30 septembre 2016. Les élèves seront soumis à la formation accélérée et devront sortir avec le bagage nécessaire pour être enseignant. « Pas un bon enseignant, mais un très bon enseignant » a dit le ministre de l’éducation nationale, Jean Martin Coulibaly avec insistance.
Qu’en est-il de l’aspect rabais de la formation qui ne durera que 6 mois ? Le ministre se veut rassurant: « On a tenté de nous dire que ce sera au rabais. Je puis vous rassurer que ça va voler très haut ».
Pour lui, le changement tant attendu par tous ne viendra que par l’engagement, la détermination de tous. Au nom de son ministère, principal bénéficiaire du recrutement, il a félicité les 4 200 jeunes.
« C’est une opportunité qui permet en même temps de trouver de l’emploi pour les jeunes, de régler un peu le problème de manque d’emploi, qui joue un peu sur la qualité de tout le système », a déclaré Filiga Michel Sawadogo, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Tout réside selon lui à ce niveau. Et « si les gens n’ont pas de profs en sixième, ajoute-t-il, quand ils arrivent à l’université, c’est assez compliqué. Le niveau n’est pas bon ».
Aux 4 200 élèves professeurs qui doivent former la jeunesse de demain, le ministre de l’éducation nationale adresse le message suivant : « le gouvernement a cru en vous. Tout le pays a cru en vous. Il vous reste à vous-mêmes de croire en vous ».
Oui KOETA
Burkina24
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