Financement du développement local : L’UNCDF apporte son expertise aux promoteurs de projets structurants au Bénin
Barnabé Dassigli, ministre en charge de la décentralisation a procédé hier jeudi 14 juillet 2016 au Royal hôtel de Cotonou à l’ouverture d’un atelier sur le financement du développement local à travers l’appui aux promoteurs de projets structurants. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative pour le financement du développement local (LFI) piloté par le Fonds d’équipement des Nations-Unies (UNCDF).
Selon M. Peter Malika, Conseiller technique principal de l’UNCDF en Tanzanie et Directeur du Programme Mondial LFI, cet atelier organisé à l’intention des promoteurs de projets et aussi des institutions financières de la place permettra de présenter les modèles réussis de financement de développement local en Tanzanie et au Rwanda. Il sera aussi question de sensibiliser les participants sur le processus d’identification et de développement de projets pour la réalisation financière et introduire l’usage de finance de projet comme moyen d’atténuation du risque. L’atelier offrira également une occasion unique aux collectivités locales, aux institutions financières et aux promoteurs de projets structurants d’apprendre de nouvelles méthodes novatrices permettant aux localités d’accéder au marché financier local pour financer leurs projets d’investissement économiques locaux, gages de la création des opportunités dans le commerce, l’entrepreneuriat, l’autonomisation, l’emploi, l’inclusion financière. Procédant à l’ouverture de l’atelier, le ministre Dassigli a remercié l’UNDCF pour avoir lancé ce Programme qui, à n’en point douter, permettra aux communes béninoises d’amorcer leur épanouissement économique au vrai sens du terme. Pour lui, ce programme qui mobilise les institutions financières, les promoteurs de projets structurants et le pouvoir autour d’un défi commun qui est d’identifier ensemble des investissements portés par des personnes physiques ou morales en vue d’accélérer la marcher vers la croissance économique à deux chiffres et le développement local intégral, vient bien à propos. Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a rassuré les responsables de l’UNCDF de l’engagement du gouvernement de Patrice Talon pour l’atteinte des objectifs que l’Initiative pour le financement du développement local (LFI) s’est fixés.
Quid du programme LFI !
Le programme LFI est un instrument d’investissement destiné à faciliter la circulation des capitaux dans les collectivités locales pour des projets d’investissement à caractère commercial de petite et moyenne envergure afin d’accélérer le développement économique local et améliorer le niveau du revenu local. Il est initié par l’UNDCF qui est une Agence d’équipement des Nations-Unies pour les 48 pays les moins développés au monde. Avec son principal mandat et ses instruments, l’UNDCF offre des modèles de finance «dernier recours» qui déboursent des fonds publics et privés, surtout au niveau local, pour réduire la pauvreté et soutenir le développement économique local. Le programme LFI-Bénin accompagne le développement de projets et apporte une assistance financière sous forme de capitaux de démarrage et d’expertise technique pour mobiliser et orienter les flux des capitaux domestiques vers des investissements qui stimulent un développement économique local inclusif et durable. Il est mis en œuvre à travers les quatre composantes que sont : Appui à l’identification de projets ; Appui à la structuration de financement permettant d’accompagner le processus de conception et d’exécution d’investissements structurants pour les économies locales ; Renforcement des capacités permettant aux parties prenantes publiques et privées de se former, et améliorant la capacité des autorités à créer des environnements propices aux affaires et enfin Suivi et évaluation de l’impact.
L’éligibilité des projets
Selon M. Peter Malika, les projets à financer dans le cadre du programme LFI doivent être susceptibles de générer un retour sur investissement plus élevé et sur une période relativement longue comparé au financement bancaire classique. De même, les recettes d’exploitation de ces projets doivent être de nature commerciale et suffire à couvrir les intérêts, rembourser la dette et rémunérer le capital. Par ailleurs, le promoteur doit être une entité légale, juridiquement et économiquement autonome avec un projet qui porte sur un « objet spécial » plutôt que sur une activité classique. Ces projets doivent respecter le ratio emprunt/fonds propres adéquat. C’est-à-dire que le financement recherché ne doit pas excéder 70 voir 80 % du coût total du projet.
Affissou Anonrin
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