Appropriation de la loi portant prévention des violences faites aux femmes : Des acteurs de droit et médecins formés par Wildaf/Bénin
Wildaf /Bénin ne ménage aucun pour élargir son champ d’action. Après le lancement de son site web et la multiple sensibilisation sur les violences faites aux filles et aux femmes sur le territoire national, ce dernier n’entend pas baisser les bras. Du 25 au 27 juillet 2016 à l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo, il a organisé une formation à l’endroit des magistrats, des médecins des enseignants de droit et des avocats afin de les rendre plus sensibles aux questions liées à la violence, de leur permettre une meilleure appropriation de législation et induire leur mobilisation contre la Violence basée sur le genre (Vbg) dans l’exercice de leurs fonctions. L’objectif de la formation est d’organiser avec des magistrats, des médecins et des enseignants du droit ainsi que les officiers de la police judiciaire un échange interactif de connaissances sur la définition et la problématique de la violence basée sur le genre, et aussi la teneur et les modalités d’application de la loi N° 2011-26 du 09 janvier 2012 sur les violences faites aux femmes, dans le but d’une application effective et efficace de cette loi. Cette formation a connu la participation de 8 magistrats du ressort de la cour d’Appel de Cotonou nouvellement nommés, 8 médecins, 5 professeurs de droit et 5 officiers de police judiciaire qui travaillent avec les prestataires des centres de Wildaf/Bénin dans le cadre de la sensibilisation sur les violences faites aux filles et aux femmes, et enfin 4 avocats. Ce n’est plus un secret de polichinelle que depuis la promulgation de la loi 2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes en République du Bénin, sa mise en œuvre est faiblement accompagnée et suivie par les pouvoirs publics et acteurs intervenant dans la prise en charge des Vbg notamment, les magistrats et médecins. Cette situation prive les victimes de Vbg de la protection légale qui leur est due et encourage l’impunité, faute pour la loi de jouer par son application effective ses rôles de sanction, de dissuasion et surtout d’éducation. C’est dans ce contexte que Wildaf/Bénin a bénéficié de l’appui de l’Usaid pour organiser une telle formation.
Boniface Kabla
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