Lutte contre le terrorisme : Roch Kaboré souhaite « sécuriser plus la frontière du Nord »
Le Président du Faso Roch Kaboré est rentré ce dimanche 5 juin 2016 de la 49ème session ordinaire de la CEDEAO et de la conférence extraordinaire de l’UEMOA, qui se sont tenues à Dakar au Sénégal. Le souhait de la nouvelle présidente en exercice, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria de mettre en place une force régionale de lutte contre le terrorisme a été l’une des grandes décisions de la session. Mais, « aucune décision particulière n’a été prise sur la question » et le Burkina n’est pas près de déployer d’autres hommes à l’extérieur, au moment où la menace terroriste se fait plus pressante sur le pays.
Les Chefs d’Etat de la communauté économique et monétaire ouest-africaine (CEDEAO) et de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont salué en marge des deux rencontres l’avancée démocratique dans la région. Pour le Président du Faso, « la démocratie est en bonne voie ». Dakar, dit-il, c’était une occasion de saluer ce succès démocratique et ces élections qui se sont déroulées dans la paix et la quiétude.
Comment se porte la CEDEAO ?
Les cours du pétrole et des matières premières ont chuté. Cela a impacté de matière importante sur le taux de croissance de la CEDEAO, a rappelé Roch Kaboré. La rencontre des dirigeants a permis de revenir sur le tarif extérieur commun. Sur les 15 Etats, seuls 9 ont commencé à l’appliquer. « Il est important que tout le monde se mette à jour », a dit le Président du Faso. A cette hésitation s’ajoutent les prélèvements communautaires, qui permettent à l’organisme de fonctionner et qui « sont un problème », avoue-t-il.
Mais, « malheureusement, note le Président, il y a des Etats qui depuis plusieurs années n’ont pas reversé ces prélèvements ». Pour le Président, « faire vivre » la CEDEAO passe par là. D’où les félicitations à l’endroit du Nigéria, qui a versé 50 millions de dollars comme contribution « même si la dette globale équivaut à 300 millions de dollars vis-à-vis de la CEDEAO », dit-il. Ce qui n’est pas le cas dans la zone UEMOA. Evoquant le taux de croissance de l’ordre de 7% et le taux d’inflation de 1%, le Président a estimé que « l’UEMOA se porte mieux que la CEDEAO »
Lutte contre le terrorisme
La question sécuritaire n’étant pas bien loin de celle économique, les dirigeants de la sous-région se sont accordés à consentir des efforts communs pour venir à bout de la menace terroriste. La nouvelle présidente en exercice Ellen Johnson Sirleaf du Libéria a souhaité qu’un force régionale soit mise en place pour lutter contre le phénomène.
A un moment où le Burkina envisage un retour d’une partie de ses troupes déployées sur les théâtres de maintien de la paix. Mais, « aucune décision particulière n’a été prise sur la question », a dit le Président. Selon lui, la question est en étude. « Je ne pourrai pas vous dire que le Burkina Faso enverra des troupes dans ce sens », conclut-il.
Et pour mieux sécuriser le pays, une partie des bataillons burkinabè déployés au Mali migrera plus près de la frontière. Une discussion a eu lieu à cet effet entre le Président du Faso, le représentant des Nations unies à Dakar et son homologue malien. « Nous sommes d’accord que ces dispositions puissent être prises pour que nous puissions sécuriser plus la frontière du Nord », a déclaré Roch Kaboré.
Oui KOETA
Burkina24
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