Grève des agents de péages : Les frondeurs promettent durcir le ton

Publié le vendredi 3 juin 2016

Les militants de la Confédération générale du travail du Burkina Faso (CGT-B) des Péages de Ouagadougou était face à la presse, ce vendredi 3 juin 2016, pour dénoncer le silence persistant de leur direction face aux revendications posées depuis le 15 mars 2016. Si la situation perdure, les membres de la confédération promettent passer à une autre étape de leur lutte. 

Le mouvement de protestation des agents de péages est loin de connaître son épilogue. Au cours d’une conférence de presse  qu’ils ont tenue ce vendredi 3 juin 2016 avec les hommes de medias, ils ont crié leur indignation face à l’attitude de leurs premiers responsables.

« Malgré le préavis de sit-in déposé depuis le 13 avril 2016, aucune initiative de négociation n’a été initiée », a déploré René Sawadogo, membre de la Confédération générale du travail du Burkina Faso (CGT-B) des Péages de Ouagadougou.

Les responsables syndicaux des agents des péages ont plaidé pour le traitement de leur plateforme revendicative

Les responsables syndicaux des agents des péages ont plaidé pour le traitement de leur plateforme revendicative

Pire encore, poursuit-il, les militants ont essuyé « des intimidations de la part du Directeur général » qui a entrepris « de casser » leur moral, en procédant au contrôle des postes de péages, sur l’étendue du territoire, le même jour.

Pourtant les revendications posées, disent les responsables syndicaux des agents des péages, sont légitimes et axées principalement sur les trois points suivants : « Non à la privatisation des péages ; pour la régularisation du statut et contre l’injustice ».

Concernant le refus de privatisation de leur service,  principal point de discorde entre les deux parties, selon les conférenciers, cela y va de l’intérêt des 457 agents qu’ils sont, ainsi que celui du peuple, ont-ils laissé entendre.

Privatiser les péages rimerait avec licenciements, chose que les frondeurs disent refuser. Cette action entrainerait également des pertes pour le trésor public au détriment d’un particulier car, selon eux, l’activité a engendré des recettes « d’environ 6 milliards de FCFA en 2015 » et la même somme est attendue pour cette année également.

Au regard donc de l’indifférence des premiers responsables face à leurs sollicitations, le syndicat des agents de péages a confié qu’il poursuivra « la lutte par d’autres actions fortes », si la situation reste telle.

Pour l’heure, il a affirmé ne pas « dévoiler ses armes », mais rassure tout de même que cette action prochaine se fera selon la légalité.

Mamady Zango

Burkina24


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