Développement des communes : Maires et préfets au travail

La décentralisation engagée au Bénin depuis une dizaine d’années a été une option pour développer les localités par leurs propres habitants. Aujourd’hui que l’administration sera rapprochée des administrés, il est important que les relations entre les maires et les préfets ne soient plus que axées sur le développement et non sur les guéguerres politiques.

La relation de travail entre les maires et les préfets des départements ont souvent été des relations de tutelle mal comprises et mal mises en œuvre. Au point où, au lieu que les localités bénéficient de la bonne entente entre les autorités, elles  subissent plutôt les rivalités politiques. Des décisions non avalisées, des voyages bloqués, des budgets non autorisés et que sais-je encore. Au point où, plus de conflits ont caractérisé des relations dans plusieurs localités. Aujourd’hui, il est important que les maires et les préfets qui vont bientôt s’installer se retrouvent pour penser et agir « développement ». C’est-à-dire que la tutelle ne soit pas une compromission mais plutôt que la veille de la bonne gestion assurée par le Préfet au nom de l’Etat ne soit pas une occasion  d’exercice de capacité de nuisance. Le Bénin a assez fait l’expérience de guéguerres politiques. Mais le pays s’en est sorti avec des années de régression au plan du développement. Si d’autres pays qui ont expérimenté la décentralisation arrivent à se développer au point de devenir des partenaires qui nous assistent, bien que certains ne disposent pas de terres, il faut que les Béninois prennent leurs responsabilités. « L’union fait la force » dit l’adage. Il faut alors que cela puisse rester le leitmotiv de tous les dirigeants afin que les populations soient mieux organisées pour assurer le développement des communes. C’est l’entente entre les dirigeants et la manière dont ils rassurent les populations  qui peut peuvent pousser les populations à s’engager au service de leurs localités.  Du coup, la gestion inclusive pourra  porter des fruits.

Si la décentralisation apparaît comme un meilleur tremplin pour répondre favorablement aux priorités des populations, il faut que les premiers responsables s’en approprient pour permettre au Bénin de migrer de la pauvreté  vers le développement.

Junior Fatongninougbo

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