Suspension de la Fbf par la Fifa : Un mal pour un vrai bien (Un retour à la case départ)

Publié le mercredi 11 mai 2016

Sans nul doute, le Bénin sera suspendu dans les prochaines heures par la Fédération internationale de football association (Fifa). Une décision extrême qui ne doit pas faire paniquer.

Sauf revirement de dernières minutes, la Fédération béninoise de football (Fbf) sera suspendue par la Fifa. Et la décision proposée en séance préparatoire du Congrès de la Fifa des 12 et 13 mai 2016 devrait être validée. La principale raison évoquée est la décision du tribunal de Porto-Novo qui interdit l’organisation du Congrès électif de la Fbf sur toute l’étendue de territoire national afin d’éviter des troubles à l’ordre public. Une décision que la Fifa considère comme une interférence de structure tierce au regard des articles 14 et 19 de ses Statuts.

Pas de panique

La nouvelle apparue depuis ce mardi soir sur les réseaux sociaux est confirmée par des sources crédibles et officielles. Soit ! Mais faut-il paniquer à l’idée de voir la Fbf suspendu de toutes les activités footballistiques ?

A notre avis, même si la situation est préoccupante, il est important que l’Etat béninois prenne enfin ses responsabilités. Au lieu de se comporter comme de vils trouillards – c’est déjà le cas de certains responsables au haut niveau de l’Etat – il faut garder la tête froide et trouver la bonne formule pour sortir le Bénin du football des crises cycliques.

En tout cas, cette suspension doit être considérée comme une bonne nouvelle. C’est vrai, le Bénin ne pourra plus participer aux compétitions statutaires de la Caf et de la Fifa. C’est vrai que les Ecureuils qui étaient à deux matches de la qualification pour la Can, Gabon 2017 seront obligés de déposer les armes. Idem pour les Ecureuils juniors et cadets qui se préparent à entrer en lice à l’occasion des éliminatoires de leur Can respectives. Mais, le gouvernement béninois doit saisir cette suspension comme une opportunité pour remettre de l’ordre dans la maison du football. Et ce avec la complicité des instances faitières internationales qu’il doit rechercher.

Les Béninois sont fatigués des crises cycliques généralement orchestrées par les mêmes personnes. Au cas où ces instances ne seraient pas en accord avec le gouvernement béninois, il va falloir opérer un choix : soit rester sous le joug d’un groupuscule et être prêt à revivre les mêmes crises, soit opter pour la rupture et assumer cette position. Quoiqu’il arrive. Pendant longtemps, nous avons craint la suspension. Nous y voilà aujourd’hui. Il faut donc avancer. Nous y reviendrons…

Pascal Hounkpatin


via La Presse du Jour http://ift.tt/1TAq915

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