Simon Compaoré sur les Koglweogo : « On ne ferme pas les yeux sur ce qui n’est pas normal »
La question des Koglwéogo s’est invitée à la rencontre entre le ministre de la sécurité intérieure et les journalistes l’après-midi de ce 1er mars 2016. Simon Compaoré prévoit rencontrer les groupes d’auto-défense avec lesquels il n’est pas encore entré en contact. La rencontre est prévue pour ce lundi 7 mars 2016.
VIDEO : Simon Compaoré parle des Koglweogo
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Le ministre entrevoit rencontrer une fois de plus les « Koglwéogo ». Elle est prévue pour le lundi 7 mars 2016 et intervient suite à l’incident à Léo et qui fait cas de la séquestration d’un catéchiste par un groupe d’auto-défense.
« Nous allons simplement aller rencontrer tous ceux qui n’ont pas encore été rencontrés, leur prodiguer des conseils et puis s’ils ont des initiatives, voir si dans ces initiatives nous pouvons les aider à ouvrir des portes », a déclaré le ministre de la sécurité.
Le ministre de la sécurité rassure néanmoins sur un point notamment celui de la substitution. Simon Compaoré a indiqué que les groupes d’auto-défense que sont les « Koglwéogo » ne sauraient jouer le rôle dévolu aux forces de défense et de sécurité que sont la gendarmerie et la police nationales.
« Aucun groupe d’auto-défense ne peut se transformer en police, en gendarme en OPJ (officier de police judiciaire NDLR) ou en juge. Aucun groupe d’auto-défense ne peut s’improviser en député, puisque ce sont les députés qui votent la loi, ni en membre de gouvernement puisque c’est le gouvernement qui prend des décrets », a dit Simon Compaoré.
Pour s’en assurer, le ministre de la sécurité intérieure a fait savoir qu’il ne fermera pas non plus les yeux sur « ce qui n’est pas normal ». Il reste néanmoins sur la position « défendue » depuis le début, à savoir que ces groupes d’auto-défense doivent s’exercer en toute légalité à commencer d’abord par se faire reconnaître.
« Nous allons rester responsables jusqu’au bout en faisant en sorte que nous puissions prendre les mesures qui s’imposent, qui sont comprises, qui sont appuyées et qui sont partagées parce que murement réfléchies », a déclaré le ministre.
Cela va de leur intérêt, de l’intérêt de la société, de tout le monde, a-t-il ajouté. « Nous voulons – et si d’aventure, nous sommes amenés à prendre une mesure que tout le monde dise it is correct (c’est correct ndlr) », a conclu le ministre de la sécurité.
Oui KOETA
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