Fin de son second mandat le 6 avril prochain : Yayi réduit sa garde présidentielle
Depuis le dimanche 20 mars dernier, jour du second tour du scrutin présidentiel, le président de la République sortant a changé les habitudes. Yayi est moins visible, moins médiatisé, quasiment muet. Pis, il a pris une décision relative à sa sécurité.
Pourquoi des béninois se posent actuellement des questions au sujet de nouvelles habitudes du président Boni Yayi qu’ils ne lui connaissent pas. Depuis dimanche dernier, il n’a fait qu’une seule apparition. C’était le lundi 21 mars 2016 sur le site de construction du pont d’Athiémé. Il est allé constater l’avancement des travaux et a été rassuré d’inaugurer l’infrastructure au plus tard le 31 mars. Mais depuis, certaines presses ont annoncé un voyage en France lundi dernier. Mardi, un conseil des ministres est annoncé pour hier. Il devra se pencher sur la «préparation de la passation des charges présidentielles et la cérémonie d’investiture au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo le 06 avril 2016». Le Conseil des ministres, selon le communiqué du secrétaire général du gouvernement, a été convoqué sur «instruction du Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement». A-t-il pris part à cette réunion des ministres devant préparer la prise du pouvoir de son successeur ? Le compte rendu dudit conseil des ministres le mentionnera. Si non que les apparitions publiques du président sont très rares ces derniers temps, voire inexistantes. Les envolées lyriques de Yayi devant les caméras ont brusquement disparu depuis quelques jours. La dernière nouvelle est que le Chef de l’Etat aurait réduit sa garde républicaine. Le constat fait à son domicile à Cadjèhoun à Cotonou atteste la chose. En réalité, Yayi se prépare déjà à l’après pouvoir. Puisqu’à partir du 6 avril, tous les avantages liés à la fonction de président de la République seront considérablement réduits. Son prochain statut d’ancien président de la République ne lui donnera que très peu d’avantages. Il vaut mieux quitter les choses avant que les choses ne vous quittent, dit-on généralement.
Athanase Dèwanou
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