Comme le Faso Danfani, le patriotisme peut se montrer aussi dans les stades !
Ce serait une lapalissade que de dire que les Burkinabè ne sont pas friands du football local. Que de débats et d’émissions faits sur le sujet, mais la situation reste idem. Seuls les Etalons, « les grands » font encore frémir quelques centaines de Burkinabè lors des rares matchs joués dans les stades du pays.
En matière de football, les différentes catégories des Etalons n’ont pas les mêmes traitements. Les séniors occupent plus les cœurs des spectateurs. Tenez, combien de Burkinabè ont su que l’équipe nationale locale du Burkina a perdu (2-0) devant les Pharaons d’Égypte le samedi 27 février dernier au Caire ? Très peu !
Cela a pourtant été relayé par de nombreux médias. Cette manière de traiter le football local va à l’encontre de l’euphorie suscitée par les championnats européens. A longueur de journée, l’on peut ergoter sur un pénalty raté par Lionel Messi du FC Barcelone. Mais les matchs locaux, même retransmis à la télévisons nationale, ont un audimat en berne.
Alors que chaque jour et à chaque instant, l’on chante le patriotisme. Pour une veste-costard-cravate portée et non une tenue en Faso Danfani, lors du CRACTOUR, cérémonie de récompense des acteurs culturels par le Ministère de la culture, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a été « lynché » par de nombreux internautes sur les réseaux sociaux. Les jours suivants, le Premier ministre est entré dans le port de vêtements tissés au local.
Belle forme de défense de la culture via le Faso dan fani ! Mais d’un autre côté, le sport a également besoin d’une once de patriotisme. Un ticket acheté pour suivre un match de football aidera surement ces clubs qui peinent terriblement à boucler les mois de leurs joueurs.
Même si quelque part, le jeu doit attirer (les Etalons tout comme les joueurs du championnat doivent se défaire de la poisse qui leur colle actuellement à la peau), il n’en demeure pas moins que l’effort doit être fourni de toute part pour éviter aux gradins de verdir pendant que les pelouses deviennent grisâtres !
Yannick SAWADOGO
Burkina24
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