Littérature: Arsène Sawadogo traite d’ «un sujet rarement posé »
« Ce qui se dit du prêtre ». L’abbé Arsène Sawadogo, l’évoque dans son premier roman intitulé « Par le soleil et par l’éclipse ou les flammes d’une vie ». La dédicace a été faite ce samedi 30 janvier 2016 à la paroisse Saint Camille de Ouagadougou.
Tout est parti d’une femme enceinte (Carine) qu’Arthur Bango (acteur principal) a rencontrée au cours de son voyage. Carine périt l’instant d’après son accouchement d’une fille (Anastasie). Mais avant de trépasser, elle a demandé à Arthur d’être « son père » et d’apprendre à être « sa mère ». Ce que fut Arthur jusqu’au jour, des années après, il soit accusé de pédophilie sur sa fille adoptive. Il fut arrêté et jeté en prison.
L’abbé Fabrice Tapsoba, était présent à la dédicace. Il décrit l’auteur comme un connaisseur de la vie sacerdotale. Il a cité le Pape François en ces termes pour témoigner à quel point, l’église est sous pression. « Les prêtres sont comme des avions. Il y a beaucoup qui volent sans tomber. Mais quand un seul tombe, on fait beaucoup de bruit autour », dit-il.
Arsène Sawadogo en veut pour preuve le scandale de pédophilie qui éclaboussait la renommée de l’église. « C’est une contribution à ce qui peut se dire de réaliste sur le sacerdoce, sur le ministère du prêtre », déclare-t-il.
Homélie « partiale » ? Des sujets comme l’homélie et le prêche des prêtres « souvent » qualifiés de « partiales ou partielles » sont évoqués dans l’œuvre. Prêtre, Arthur a dû faire face aux menaces de son « propre » père issu du parti politique (PPD) à la suite d’une de ses messes. Celui-ci s’était senti « attaqué » par l’homélie du prêtre.
Combat quotidien. « Il y a un combat de tous les jours que nous faisons », annonce Arsène Sawadogo. Selon lui c’est ce qui leur (hommes d’église) donne la force d’avancer. A travers « Par le soleil et par l’éclipse ou les flammes d’une vie », il a voulu faire passer le message selon lequel « il est heureux d’être prêtre ». « C’est une manière de me poser, question d’écouter ce qui se dit par le prêtre et du prêtre », a dit Arsène Sawadogo.
Persécuté, il avait à choisir entre demeurer prêtre ou tout simplement s’en aller. Arthur arriva à la conclusion selon laquelle, « il vaut mieux vivre et périr, là où on trouve une vraie raison d’être ». Malgré tout, il ne renonça pas à sa vie sacerdotale parce que tout simplement pour lui, « tout est grâce ».
L’œuvre est accessible au prix de 4500 F CFA dans les librairies Jeunesse d’Afrique.
Oui KOETA
Burkina24
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