Attaques et répliques systématiques à l’encontre des adversaires politiques : Un régime aux abois

Publié le lundi 4 janvier 2016

Comme on pouvait s’y attendre, quelques heures seulement après la décision de Rachidi Gbadamassi d’apporter son soutien à la candidature de Sébastien Ajavon, le gouvernement lui a répondu à travers un communiqué. Aussitôt, le chef de l’Etat, en personne, est descendu dans le fief de l’honorable Gbadamassi à Parakou pour lui répondre aussi. Aujourd’hui, la cible est donc le député «déserteur» des Fcbe. Hier déjà, c’était l’homme d’affaires Patrice Talon.

Yayi n’aime pas la contradiction et le démontre de plus en plus. Son désormais ancien lieutenant politique en sait quelque chose. Rachidi Gbadamassi fait l’objet de toutes les attaques aujourd’hui pour avoir choisi Sébastien Ajavon au lieu de Lionel Zinsou, le candidat de Yayi. Et ça, Yayi n’aime pas. Ce dernier tente déjà de retourner la situation en sa faveur à Parakou, fief de l’honorable Gbadamassi, où il s’est installé actuellement. On parle même de lancement d’un grand projet routier à Parakou et environs. Tout ceci pour montrer que la vérité, c’est du côté de Yayi. En réalité, Yayi parachève l’œuvre de destruction commencée par le gouvernement à travers son communiqué du 3 janvier 2016. Seulement, c’est peu dire que Gbadamassi à lui seul fait paniquer Yayi et son régime. Avant le bélier de Parakou, dans sa logique de «tout sauf Talon», Yayi et son gouvernement ont consacré à l’homme d’affaires plusieurs séances de conseil des ministres, ressuscitant des dossiers qui ne tiennent plus la route. Ayant échoué, le régime en place a sorti le joker Lionel Zinsou. Mais celui-ci semble être rejeté par la majorité des Béninois. Mieux, c’est au sein du propre camp de Yayi qu’il est vomi. Mettant aujourd’hui sérieusement en difficulté ce candidat. Yayi doit aussi constater qu’il est délaissé par des corporations non moins importantes comme les conducteurs de taxi-moto. Lassés à leur tour par les promesses non-tenues, les «Zèm» ont lâché Yayi. Ce qui a précipité la décision du conseil des ministres, lequel a décidé d’octroyer une somme d’un milliard aux hommes en maillot jaune. Ces derniers y voient encore une promesse électorale. Pas sûr qu’ils reviennent à la maison «cauris». Face à la grogne des spoliés, le dossier Icc-Services est remonté à la surface. Yayi veut installer son candidat à la Marina le 6 avril 2016 et a décidé d’éliminer tout obstacle à la réalisation de cela. Seulement que la situation semble de plus en plus lui échapper. Les attaques et répliques ne portent pas leur fruit. La stratégie ne donne pas de bon résultat. On attend la nouvelle trouvaille du régime en place.

Athjanase Dèwanou


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