Carrefour du cinquantenaire de Porto-Novo samedi dernier : Des gendarmes disparaissent avec les pièces d’un véhicule depuis cinq jours
Le samedi 26 décembre 2015, comme dans un film d’action, des gendarmes ont dépossédé un compatriote béninois des pièces de son véhicule. Ensuite, ils se sont «volatilisés» dans la nature. Cinq jours après, ils sont toujours introuvables, malgré toutes les fouilles.
Cette situation que nous annoncions dans notre parution de lundi dernier n’a pas évolué. Depuis le samedi 26 décembre dernier que cette situation s’est produite, aucune piste de là où se trouvent les pièces du véhicule de ce citoyen. Pas de trace des gendarmes non plus. Malgré les fouilles, aucun indice n’amène à eux. Ce qui est grave. Dans un pays comme le nôtre, on est obligé de se demander si ce sont de véritables gendarmes ou des gens déguisés comme tels ? On a vécu la mésaventure de ce citoyen. Combien de citoyens béninois se trouveraient dans pareil cas ? Malheureusement, sommes-nous obligés de conclure, tout porte à croire que les efforts faits, par les organisations de la société civile et les responsables, aussi bien de la police que de la gendarmerie, ont du mal à porter des fruits. Ce qui s’est passé le samedi dernier à la place du cinquantenaire à Porto-Novo, sous les regards hébétés des populations, en est une preuve. Retour sur les faits : Vers 16 heures ce samedi, au niveau du carrefour du cinquantenaire, un citoyen béninois, travaillant dans une banque de la place, à bord de son véhicule immatriculé AY 7373 RB est arrêté par des gendarmes venant de Missérété à bord d’une 4×4 de couleur blanche immatriculée 01-11-23 G. Ces derniers, sous prétexte que le citoyen s’est mal engagé, se sont rués sur lui, l’ont verbalement sermonné, puis lui ont retiré les pièces de son véhicule, plus son permis de conduire, et ont démarré en trombe. Tout ceci sous les regards interrogateurs des témoins. Le pauvre citoyen, ne sachant quoi faire, s’est vu obligé de les poursuivre jusqu’au niveau du projet songhaï, pour pouvoir au moins repérer le numéro de leur véhicule. Mais, c’est sans savoir que c’est en ce moment que commence pour lui le calvaire. Car, depuis cinq jours, les recherches, aussi bien de la compagnie de gendarmerie de Porto-Novo, de la brigade de recherche de Sèmè-Podji que dans d’autres unités de la gendarmerie, sont restées infructueuses. Et cela se passe au Bénin ! Bizarre ! Dossier à suivre.
Athanase Dèwanou
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