Perdition d’un pur talent béninois : Il faut sauver le virtuose Ulrich Quénum

Publié le dimanche 29 novembre 2015

Ulrich Quénum est un jeune footballeur talentueux en perdition. Malgré la nébuleuse qui l’entoure, il est important de le remettre sur le droit chemin.

Que devient aujourd’hui le jeune et talentueux footballeur béninois Ulrich Quénum ? Difficile de le dire avec précision. Ce qui est évident, il n’est plus aisé de le repérer sur la carte footballistique au Bénin. Mais par nos confrères de Radio Tokpa, il a pu parler aux Béninois ce week-end. Il a pu lever un coin de voile sur la tragédie qui caractérise déjà sa très jeune carrière. Il y moins de trois ans, les Béninois ont découvert le talent d’un jeune compatriote à l’occasion de la manche aller des éliminatoires de la Can cadette de football. Alors que les « Ecureuillons » étaient menés sur le score de un but à zéro, Ulrich Quénum fit son entrée en jeu au stade René Pléven de Cotonou. Ses premières touches de balle contrastent rapidement avec sa morphologie chétive qui n’autorise pas un optimisme. Grâce à son talent, le Bénin égalise et se donne de l’espoir pour la suite. Il confirme à Abidjan en ramenant avec ses coéquipiers un nul vierge bien prometteur. Un score insuffisant pour se qualifier certes. Mais le talent du virtuose Ulrich est indéniable. Tous les recruteurs de jeunes pépites sont à ses trousses. L’aventure de 11 mois au Brésil en ajoute à sa petite carte de visite. Avec à la clé une belle prestation en aller et retour face aux jeunes  Camerounais. Mais, la suite est cauchemardesque. Avec de pseudo agents et managers de tous poils, sans oublier des responsables du ministère des sports et ceux de la Fédération béninoise de football qui avaient trouvé en lui la vache à lait du siècle, tout a périclité. Ulrich Quénum, à peine 19 ans, traine encore dans les ruelles de Cotonou. Il se consacre désormais aux tournois de quartier pompeusement appelés tournois de proximité.

Depuis hier, il a une nouvelle chance pour se relancer. Grace au Père Jean-Marie Houézo, Curé de la paroisse catholique de Godomey, qui a presque lancé un SOS pour le retrouver. C’est désormais fait. Même s’il peut être considéré comme une victime du système, la grosse responsabilité lui revient. Et il en est bien conscient. « Je vous promets de revenir en force. Le football est ma passion. Je ne baisserai jamais les bras », dit-il avec conviction. Il a besoin de se faire entourer de connaisseur. Et surtout d’assainir sa vie s’il veut vraiment retrouver un bon niveau.

Espérons que sa volonté devienne une réalité. Car, un talent si pur ne peut s’éteindre aussi rapidement.

Pascal Hounkpatin


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