Burkina : Le gouvernement veut supprimer la « Journée nationale du pardon »
Le gouvernement de la transition burkinabè a exprimé sa volonté de supprimer la Journée nationale du pardon. Cette volonté a été matérialisée dans un projet de loi qui sera soumis au Conseil national de la transition.
La Journée nationale du pardon a été instituée chaque 30 mars de l’année. A cette même date en 2001, l’ancien président du Faso Blaise Compaoré y demandait pardon au peuple burkinabè au Stade du 4-Août, au lendemain de la crise consécutive à l’assassinat du journaliste burkinabè Norbert Zongo, le 18 décembre 1998. Cette journée devrait alors marquer la fin des violences en politique et la réconciliation entre les Burkinabè, et son souvenir commémoré chaque année.
Le gouvernement de la transition veut supprimer cette date du calendrier des fêtes légales. Un projet de loi a été adopté à cet effet et sera transmis au Conseil national de la transition.
En lieu et place, l’exécutif propose au législatif de la transition d’instituer d’autres dates dans ledit calendrier. Il s’agit du 29 septembre, qui marque, selon les termes de l’exécutif burkinabè, « la libération du peuple burkinabè par les Forces de défense et de sécurité restées loyales aux institutions ». A cette date, en effet, l’armée nationale lançait l’assaut contre le Camp Naaba Koom II où étaient retranchés le Général Gilbert Diendéré et des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Cet assaut est considéré comme l’élimination de la dernière résistance des putschistes du 16 septembre 2015.
Les dates des 30 et 31 octobre 2014 ont également été intégrées dans le projet de loi du gouvernement. En 2014, elles voyaient la réalisation de l’insurrection populaire qui fera partir le Président Blaise Compaoré du pouvoir.
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