Boulevard Tansoaba : Un vrai parcours de combattant pour les usagers

Publié le mardi 11 août 2015

On le sait, bon nombre de voies de la ville de Ouagadougou connaissent une dégradation importante, pendant la saison pluvieuse. Mais sur le Boulevard Tansoaba, ancienne avenue de la Jeunesse, le problème est à son comble tant les nids de poule et autres crevasses sont légions. Le paysage qui se laisse voir par les usagers de cette route, surtout à l’intersection entre le SIAO et la mairie de Bogodogo, est tout simplement déplorable.

Parcourir ce Boulevard devient un véritable combat avec les nids de poule et les crevasses remplies d'eau ©Burkina24

Parcourir ce Boulevard devient un véritable combat avec les nids de poule et les crevasses remplies d’eau ©Burkina24

Emprunter l’avenue qui relie le SIAO à la Pédiatrie, est un vrai périple pour les usagers de la route ces derniers temps. Entre ‘’nids de poule’’ et rétrécissement du goudron, les chauffeurs de véhicules et de motocyclettes se livrent à une gymnastique périlleuse. Pour quelques uns d’entre eux, contraints d’emprunter cette artère au quotidien, il y a longtemps que la voie a perdu son lustre.

Si certains indexent l’ancienneté du goudron et l’avènement de la saison pluvieuse comme principaux facteurs de cette dégradation, d’autres par contre accusent l’importance du trafic notamment le passage des gros porteurs.

Selon Benjamin Sawadogo, taximan et usager de la voie, il s’agit de la voie par excellence des remorques et citernes venant pratiquement de tous les pays voisins. « Avec leur charge énorme, ils contribuent à l’agrandissement des trous », a-t-il dit.

De bonnes volontés s’attellent à limiter les dégâts ©Burkina24

De bonnes volontés s’attellent à limiter les dégâts ©Burkina24

Pour Ousmane Ouédraogo, président de l’Association ‘’Fondation One Village’’ qui travaille bénévolement  dans la sécurité routière et la restauration des routes dégradées, la détérioration de la voirie urbaine en général, est aussi liée à l’incivisme de certains Ouagalais. « Par exemple pendant les mariages, vous verrez des jeunes qui abaissent leur cale sur le goudron et font jaillir les étincelles. Lors des grèves aussi, les gens viennent brûler les pneus sur le goudron. Tous ces actes contribuent à dégrader davantage la voie », a-t-il dit.

Des nombreux accidents à déplorer

En l’espace de notre présence sur les lieux, nous avons constaté quelques accrochages entre véhicules, tant la manœuvre de déviation est difficile pour les usagers. Ces accidents sont nombreux par ici et ils ne sont toujours pas causés par ceux qui maîtrisent moins  le volant nous dira Madi Zougrana, conducteur de tricycle.

« Même si tu sais conduire, tout peut arriver. Quelqu’un peut vouloir éviter le trou et te rentrer dedans. Tu peux aussi tomber par mégarde dans un trou et endommager ton véhicule. En tout cas, les accidents sont fréquents à ce niveau de la route », a-t-il  indiqué.

Pour Florent Kiema, Magasinier au Macquis  situé à quelques pas de la route, outre les accidents, les ‘’nids de poule’’ favorisent la stagnation de l’eau de ruissellement. « Souvent l’eau déborde jusqu’au Macquis  et les usagers qui ignorent la présence des trous  finissent quelques fois par terre ».

La restauration de la route n’est pas suffisante

Pour les usagers de l’avenue Tansoaba, il faut que le gouvernement s’approprie le problème afin d’alléger leurs peines.  A en croire Florent Kiema, la restauration seule ne suffirait pas à venir à bout du problème.

Des usagers expriment souvent leur reconnaissance aux bons Samaritains de la route ©Burkina24

Des usagers expriment souvent leur reconnaissance aux bons Samaritains de la route ©Burkina24

« A chaque fois, on vient verser du sable dans les trous mais cela ne résoud pas le problème. Le Maquis même a déjà déversé plus de cinq voyages de terre pour combler les trous mais ça n’a rien fait », a-t-il expliqué avant d’ajouter « quand ils vont refaire le goudron également, il faut qu’ils prévoient aussi des caniveaux pour l’évacuation des eaux, sinon c’est peine perdue ».

Pour Ousmane Ouédraogo, président de l’Association ‘’Fondation One Village’’ qui s’attelait avec ses camarades à refermer les trous, « ce n’est pas au gouvernement seul de remédier à ce problème. Il faut que tout le monde s’y mette. C’est pourquoi, aujourd’hui, mon association a décidé de venir faire ce travail pour sécuriser davantage la route et éviter les accidents », a-t-il noté.

Ousmane Ouédrago et les membres de son association disent travailler bénévolement sans un appui extérieur. Un geste qui est très apprécié par les passants qui n’hésitent souvent pas à mettre la main à la poche pour les encourager.

Mais en attendant de voir émerger un nouveau goudron, comme le souhaitent les usagers de l’avenue Tansoaba, prudence !!!

Mamady Zango (Stagiaire)

Burkina24


NDLR : Pour des questions administratives, nous n’avons pas pu avoir la réaction de l’autorité communale concernée par le problème. Nous y reviendrons en temps opportun.


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