Une semaine après le démarrage du Carême musulman : Les prix des fruits flambent à Cotonou et environs (L’orange passe de 25F à 50F)

Publié le mardi 30 juin 2015

Les fidèles musulmans du Bénin à l’instar de ceux du monde entier, ont démarré leur période de jeûne et de prières le jeudi 18 juin 2015. Après quelques jours du carême, les prix des fruits flambent déjà dans les marchés de Cotonou et environs.  

L’orange est passée de 25F à 50 F. La banane plantain de 100 F à 200 F l’unité. Pour les vendeurs et acheteurs, le carême musulman entamé depuis le jeudi dernier serait à l’origine de cette flambée de prix de ces fruits. De Cocotomey en passant par Cotonou, Godomey, les fruits connaissent une augmentation inquiétante. Ce moment fort de la religion islamique va de pair avec la cherté des fruits. D’après les explications reçues, ceci est dû à la forte consommation des fruits pendant cette période qui dure trente jours. Et déjà dans les marchés et les coins de vente de ces fruits, on assiste à des grincements de dents. Pour certaines revendeuses, ce n’est pas la recherche du profit de leur part qui justifie cette augmentation mais c’est une situation qui provient des sources d’approvisionnement. Selon Mme Micheline, une revendeuse des fruits à Cococodji, c’est la loi du marché qui se manifeste sur le terrain. « Nous sommes des revendeuses, donc nous revendons en fonction du prix d’achat. » ajoute-t-elle. «  Si nous prenons le régime de banane qui se vendait à 2000f, on nous vend actuellement ce même régime à moins de 4000f Cfa. Et il faut encore payer les frais de transport. Vous comprenez clairement avec nous que nous n’exagérons pas en augmentant le prix. », défend Mme Rebecca. « Si chez d’autres, cela se justifie, ce n’est pas le cas chez moi. C’est le cas d’une jeune dame qui achète les fruits en quantité avant le début des carêmes pour les vendre chère après.  Qui dit commerce dit forcement profit » renchérit elle. « Le fait de vendre les fruits chers n’est pas du vol. Il faut profiter de ces périodes », avance dame Rebecca. « Malgré cette augmentation, nous musulmans nous sommes obligés d’acheter puisque nous en avons besoin », confie Mohamed un jeune musulman. Le carême musulman est la période indiquée pour les vendeuses de fruits de réaliser leurs bénéfices.  

Victorin Fassinou

 


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