Victoire de l’opposition pour le perchoir de l’Assemblée nationale : Patrice Talon : cet homme est à respecter et à craindre

Publié le lundi 25 mai 2015

Le combat opposition-mouvance pour le perchoir de l’Assemblée nationale, 7è législature, constituait à n’en point douter l’événement phare de l’année 2015 pour notre pays. Depuis l’avènement du renouveau démocratique, jamais un renouvellement du bureau de l’institution n’aura suscité autant d’intérêt.

D’ordinaire, c’est une chasse gardée des politiques. Cela n’a pas été le cas cette fois-ci. On dirait carrément que c’est une élection présidentielle. Les populations en ont fait aussi leur chose. Ceci, naturellement, entraîne plusieurs conséquences. 1-La veudi 21 mai

 ille de Porto-Novo a été militarisée pour la circonstance. Les autorités craignaient une insurrection populaire qui, heureusement, n’a pas eu lieu. 2-La confiance a déserté les deux camps, d’où la forme des procurations. Trente (30) au total. 3-Le score très étriqué de 42 voix contre 41 qui a caractérisé l’élection du président du bureau en est une parfaite illustration.

La résultante d’un combat Yayi-Talon Patrice Talon : Les Béninois doivent dorénavant, non seulement respecter ce nom, mais le craindre aussi. C’est un homme et un fou. Quand on le dit de quelqu’un, ça veut tout simplement signifier que celui là n’est pas n’importe qui. Patrice Talon n’est vraiment pas n’importe qui. La victoire de l’opposition pour le perchoir, on la lui doit. Pour qui a suivi et écouté les choses, il n’est pas facile d’affronter la redoutable machine Boni Yayi. Talon l’a fait et a réussi avec les maigres moyens qui sont les siens. Cela relève d’un miracle. Combien de béninois peuvent affronter une machine comme celle de Yayi ? Assurément qu’on n’en trouvera pas deux. Ce ne serait pas exagéré de dire que Patrice Talon a sauvé la démocratie béninoise. La question de la révision de la constitution est désormais réglée. Chaque Béninois, en poussant un ouf de soulagement, doit prier pour ce Béninois qui a tout abandonné pour sauver sa vie. C’est un homme à respecter. Talon est aussi à craindre, parce qu’il a démontré qu’il n’est pas une proie facile à abattre. On ne cessera pas de si tôt de s’interroger sur ce qui fait la force de cet homme : Dieu ? Les mânes de nos ancêtres ?


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