Drame à Cotonou-Akpakpa hier : Un militaire abat un conducteur de Zémidjan

Publié le lundi 25 mai 2015

Une bavure militaire s’est produite hier, jeudi 21 mai 2015, à Akpakpa, dans le troisième arrondissement de la ville de Cotonou.  Un militaire en faction devant la banque «Ecobank» d’Akpakpa Sacré Cœur a mortellement atteint par plusieurs balles un conducteur de taxi-moto communément appelé « Zémidjan».

C’est une bavure militaire qui a entraîné une révolte populaire hier, jeudi devant la banque «Ecobank» d’Akpakpa Sacré cœur. Selon les témoignages, le conducteur de taxi-moto attendait un client qu’il venait de déposer devant la banque. Dans l’attente de la sortie de son client pour être payé, le militaire en faction lui a demandé de quitter les lieux. Le «Zémidjan», selon des témoins, aurait mis du temps avant d’obtempérer. Après, il a eu des échanges verbaux entre lui et le militaire. Finalement, toujours selon les témoignages, l’homme en jaune a décidé de faire la volonté du militaire. C’est en ce moment que soudain, le militaire braque son arme sur le conducteur de taxi-moto et l’abat de plusieurs coups dans le dos. La victime tombe sous les balles. Son décès sera constaté à l’hôpital dans lequel il a été conduit d’urgence, disent des témoins. L’une des balles a atteint une gérante de boutique se trouvant dans les parages. Elle a été aussi conduite à l’hôpital. Certainement étonnées et dépassées par le film dramatique qui se jouait devant elles, les populations environnantes ont voulu en découdre avec le militaire qui vient d’abattre le conducteur de taxi-moto. Il a sauvé sa peau en se refugiant à l’intérieur de la banque, racontent des sources oculaires. Des forces de l’ordre et un renfort de policiers sont venus sur les lieux calmer la situation. Le Directeur général de la police nationale a aussi fait le déplacement du lieu du drame. Dans le cafouillage, un de nos confrères parti sur les lieux pour le reportage a été brutalisé alors qu’il faisait son travail. Il aurait présenté sa carte professionnelle au policier. Mais ceci n’aurait pas empêché le policier de le gifler.

Junior Fatongninougbo


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