Cérémonie d’au revoir au Directeur Général de l’Evaluation/ Ministère de l’Evaluation des Politiques Publiques : Le mérite d’Aristide N. Djidjoho reconnu

Publié le jeudi 7 mai 2015

Le personnel du Ministère de l’Evaluation des Politiques Publiques, de la Promotion de la Bonne Gouvernance et du Dialogue Social a rendu lundi un vibrant hommage à un cadre émérite du ministère. Sous l’égide du ministre Antonin S. DOSSOU et en présence des collègues, parents et amis, une cérémonie symbolique d’au revoir a été organisée.

Au nom des collègues du désormais ancien Directeur Général de l’Evaluation appelé à rejoindre la Banque Centrale, après neuf ans de détachement qui lui ont permis de servir son pays, aux côtés d’éminentes personnalités, le Conseiller Technique à la Promotion de la Gouvernance, M. Pierre JOHNSON a délivré un message poignant. En quelques mots, il a reconnu les qualités humaines et professionnelles de M. Aristide N. DJIDJOHO qui a joué un rôle de premier plan dans l’institutionnalisation de l’évaluation des politiques publiques au Bénin. Il a par la même occasion souhaité que son successeur poursuive efficacement l’œuvre entamée. En l’heureux du jour, le porte-parole des agents du ministère a décelé plusieurs qualités.»Je voudrais, a-t-il dit, maintenant mettre l’accent sur trois de tes qualités que nous retiendrons, j’en suis persuadé. D’abord, la Providence a mis en toi une spontanéité naturelle qui permet à ton entourage de vite reconnaître tes sentiments. Si ce n’est pas toujours bon en politique, il n’y a rien de mieux en amitié… Ensuite, tu es doté d’une générosité de cœur et d’esprit grandissime qui t’honore… Enfin, avec toi, on n’a pas droit souvent à des envolées lyriques, cela est sûr. Mais tu es servi par une intelligence pratique qui permet d’aller vite de l’avant, de trouver des passerelles pour parvenir à la juste solution». Pour tout cela, « nous voulons te dire merci, un grand merci pour tout ce que tu vas laisser derrière toi comme fragments de l’Esprit ici, car l’essentiel est immatériel », a-t-il ajouté.Ce fut également pour le ministre Antonin S. DOSSOU l’occasion de féliciter son collègue de la Banque Centrale pour la franche collaboration et l’abnégation au travail dont il a toujours fait montre. Ce n’est pas sans regret qu’il se sépare temporairement de son Directeur Général de l’Evaluation à qui il souhaite bonne chance dans la suite de sa carrière.

Visiblement très ému, M. DJIDJOHO n’a pu contenir son émotion. Ses mots de gratitude sont allés à l’endroit de toutes les personnes qui lui ont permis de réussir son parcours professionnel dans l’administration publique de son pays le Bénin. Il a particulièrement remercié l’ancien Premier Ministre, Pascal I. KOUPAKI qui lui a donné en 2006, l’opportunité de servir la Nation à ses côtés. Il n’a pas manqué de rappeler que ce fut pour lui « neuf années d’engagement, neuf années de sacerdoce, neuf années de sacrifice, neuf années de satisfaction « mais qui lui valent aujourd’hui la reconnaissance de tous. M. DJIDJOHO demeure aux yeux du ministre Antonin S. DOSSOU un exemple en matière d’engagement et de travail bien fait, un motif de fierté puisqu’ayant réussi à mettre en œuvre un programme qui fait parler du Bénin partout dans le monde.

 PARCOURS

 Actuel Directeur Général de l’Evaluation, M. Aristide N. DJIDJOHO fut successivement Assistant du Ministre du Développement, de l’Economie et des Finances; Assistant du Ministre d’Etat chargé de la Prospective, du Développement et de l’Evaluation de l’Action Publique ; Coordonnateur du Bureau d’Evaluation des Politiques Publiques auprès du Ministre d’Etat et ensuite du Premier Ministre chargé de la Coordination de l’Action Gouvernementale, de l’Evaluation des Politiques Publiques, des Programmes de Dénationalisation et du Dialogue Social. Avant son arrivée au Bénin en 2006, il était Sous-Directeur à la Direction du Contrôle de Gestion à la BCEAO. Il venait d’accumuler une dizaine d’années d’expériences professionnelles au sein de la Banque.

HOMMAGE A ARISTIDE N. DJIDJOHO, Directeur Général de l’Evaluation

Cher Aristide,

Lorsque le Directeur de Cabinet, Monsieur Martin GBEDEY, m’a proposé de dire un mot d’hommage à ton endroit, au nom de tous tes collègues, au cours d’une cérémonie ad hoc, j’ai accepté tout de suite. Et pour cause ! Tu mérites en effet d’être reconnu pour ce que tu as fait pour ton pays avec le soutien de tous ; de l’ancien Premier Ministre en passant par son ancien Directeur de Cabinet devenu Ministre, ici présent, jusqu’à nous, tes collègues. Je n’étais pas avec vous au début de l’aventure en 2006, mais depuis 2009, je me suis de près intéressé à vos œuvres. Et, je sais que de la création du Bureau d’Evaluation des Politiques Publiques jusqu’à la Direction Générale de l’Evaluation, l’action d’institutionnalisation de l’Evaluation des politiques publiques au Bénin ne fut pas une sinécure. Elle a nécessité une conception, une organisation, une méthode, de la conviction, du courage, de la détermination, de l’énergie, de la sueur… Tu es la cheville ouvrière de cette belle œuvre. Si aujourd’hui, le nom de notre pays est devenu un renom dans ce domaine, en Afrique et ailleurs, c’est aussi grâce à toi ! A ton savoir-faire ! Et comme la reconnaissance silencieuse ne sert personne, je voudrais le souligner de vive voix et te dire notre fierté, au moment où tu t’apprêtes à retourner à Dakar pour poursuivre une carrière que nous te souhaitons éclatante. L’utile et ta satisfaction, tu nous l’avais dit, seraientque ton successeur à la DGE continue de creuser le sillon de la culture évaluative pour son enracinement au Bénin. Nous y veillerons tous, du mieux que nous pouvons, pour que la fleur issue de la graine que tu as contribué à semer, puis arroséeet entretenue reste fraîche et belle.J’imagine l’émotion qui te serre le cœur en ce moment. Ce n’est jamais facile de quitter ce qu’on a longtemps aimé ; ce pourquoi on a beaucoup sué et souffert, ainsi que les gens qu’on a aimés, malgré les comportements humains inhérents à la vie en équipe. Ce que tu vis ces temps-ci ressemblerait, si j’ose dire, à une peau que tu arraches. Mais restons digne et disons simplement que c’est la peine de la séparation qui t’émeut. Saches toujours que tes ami(e)s sont avec toi et te soutiennent. Je voudrais maintenant mettre l’accent avant de finir sur trois de tes qualités que nous retiendrons, j’en suis persuadé.D’abord, la Providence a mis en toi une spontanéité naturelle qui permet à ton entourage de vite reconnaître tes sentiments. Si ce n’est pas toujours bon en politique, il n’y a rien de mieux en amitié. Cela permet de vite régler les problèmes lorsqu’on est de bonne foi. Ensuite, tu es doté d’une générosité de cœur et d’esprit grandissime qui t’honore. Je puis en parler pendant de longs moments à titre personnel. Je ne suis d’ailleurs pas seul à le reconnaître, j’ai aussi reçu des témoignages de nombre de tes collègues ici présents avant d’entreprendre cet exercice. Enfin, avec toi, on n’a pas droit souvent à des envolées lyriques, cela est sûr. Mais tu es servi par une intelligence pratique qui permet d’aller vite de l’avant, de trouver des passerelles pour parvenir à la juste solution. Pour tout cela nous voulons te dire merci, un grand merci pour tout ce que tu vas laisser derrière toi comme fragments de l’Esprit ici, car l’essentiel est immatériel.C’est modestement ce que tes collègues ont voulu que je te dise aujourd’hui, en te regardant dans les yeux. Et c’est la vérité !

Bon retour à Dakar, nous nous retrouverons bientôt, très bientôt, c’est notre foi, pour de grandes œuvres en faveur de cette nation qui nous est si chère, grâce à Dieu.

Ce n’est donc qu’un au revoir Aristide.

Pierre H. JOHNSON


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