A la découverte d’une jeune artiste béninoise pétrie de talents : Eliane Aïsso, une passionnée des arts plastiques
Avec celle-ci, l’art plastique béninois a de beaux jours devant lui. De son vrai nom MahoutinAblawa Eliane Aïsso, Elianos est une jeune artiste plasticienne qui se fait identifier par sa grande capacité à réaliser des œuvres instructives abordant tous les thèmes de société. Ses œuvres dans l’ensemble se focalisent sur le développement durable, la promotion de la culture et des valeurs africaines. A travers son travail, elle entend contribuer au développement de son pays. « Mes ambitions pour le Bénin sont nobles. Si seulement je peux bénéficier d’une attention des autorités, des bonnes volontés et des passionnés de l’art, je pourrais faire parler de mon pays le Bénin partout où besoin sera, toujours par le canal de mon savoir-faire en matière d’art plastique. », confie-t-elle. Chers lecteurs, découvrez ce talent qui se révèle comme une étoile montante des arts plastiques.
Passionnée des arts plastiques, MahoutinAblawa Eliane Aïsso est née le 18 avril 1989 à Abomey-Calavi. De corpulence moyenne et d’un teint bronzé, elle est Béninoise de nationalité. La passion pour le dessin, les couleurs, en un mot la passion pour l’art plastique est née en elle depuis son enfance. C’est d’ailleurs ce qui l’a conduite après plusieurs années d’études à son premier amour qu’est l’art plastique. A cette époque, pour se donner de véritables bagages et bien se faire former pour bien concurrencer sur le marché international, après ses études primaires de 1995 à 2001, elle fait son entrée en octobre 2002 à l’École secondaire des métiers d’art Sos Abomey-Calavi. Ici, elle obtient le Cap en 2005. Plus tard, elle décroche son Diplôme de Technicien en Science et des Métiers d’Art en 2008. Jusque-là, l’objectif de ElianeAïsso n’est pas encore atteint. Pour elle, les diplômes secondaires seuls ne peuvent pas la vendre au plan international. Raison pour laquelle elle poursuit ses études supérieures à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac.) au Département d’Histoire et Archéologie en 2008. Après l’obtention de ses diplômes du premier cycle (Duel1, Duel2), elle se spécialise en Histoire de l’Art. Actuellement en année de maîtrise, MahoutinAblawa Eliane Aïsso est titulaire d’une licence en Histoire de l’Art. Nantie d’une expérience professionnelle remarquable, l’artiste a fait ses preuves dans plusieurs ateliers de ses aînés de l’art plastique. Avec son parcours artistique, elle a pris part à plusieurs rencontres dont la 4ème rencontre annuelle des jeunes créateurs plastiques ‹‹Prom’Art2009›› du 27 Novembre 2008 au 15 janvier 2009. Elle participe à l’atelier de formation d’art sur le thème ‹‹la migration›› organisé par l’Association Art Vagabonds RezoAfrik Bénin et fin’Art de Christian Gbenon en collaboration avec ASA Programm (Allemagne) le 25 Septembre 2008 à Cotonou. Elle prend part également à l’exposition d’œuvres réalisée à l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne à l’occasion de la fête de l’unité Allemande le 03 Octobre 2008. Son principal objectif est d’amener les jeunes filles à se battre pour un avenir meilleur. Aussi, sensibilise-t-elle sur l’éducation, les lois et le respect des lois de la nature. Eliane se donne pour mission d’amener les gens à un changement de comportement radical à travers la sculpture des tableaux qu’elle réalise. Ceci afin de participer à hisser le Bénin et les pays de la sous-région au rang des pays développés.
Des œuvres qui font réfléchir
Bois, toile, clou, colle, peinture à eau, fixateur, carton,… Tels sont les matériaux qu’utilise Eliane pour la réalisation de ses œuvres. Elle symbolise souvent les difficultés, les handicaps, et surtout la jalousie par la couleur noire. « Les œuvres de l’artiste Eliane font réfléchir », tel est le témoignage que font les visiteurs des œuvres de l’artiste. Ces toiles qui séduisent sont, entre autres, « Espoir », « Djogbe », « Le dictateur », « Le bonheur intérieur », « Gbesou / ewayés », « Mon monde », « L’ennemi du peuple ». Son œuvre intitulée « Mon monde » illustre la situation de certaines jeunes filles qui, pour s’en sortir financièrement, se créent leur propre monde en se livrant à la prostitution par exemple. Dans de telles situations, elles croient se cacher alors qu’elles paraissent nues devant la société. Dedans, l’artiste déplore cette situation et invite les jeunes filles à compter sur leurs propres forces et rien que sur leur travail personnel à la sueur de leur front. Pour elle, le monde de ces jeunes filles dont il est question ici est transparent. S’agissant de l’œuvre « Le bonheur », l’artiste met en exergue comment l’homme dépend de ce qu’il pense, du principe d’attraction positive qui l’inspire et l’attire vers le soleil dont il tire ses énergies. Ces œuvres font l’objet d’une exposition qui se tient depuis le samedi dernier à la Médiathèque de la diaspora (Place du souvenir à Cotonou).
Victorin Fassinou
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