UNPCB : Des frondeurs menacent de boycotter la campagne cotonnière 2015-2016

Publié le mercredi 25 mars 2015

Dispersés à coup de gaz lacrymogène, les producteurs de coton qui demandent la démission du président de l'UNPCB ont tenu une assemblée générale ce mercredi 25 mars 2015 à Bobo-Dioulasso. Entres autres mesures envisagées pour obtenir le départ de Karim Traoré, des producteurs ont opté pour le boycott de la campagne cotonnière 2015-2016.




En lieu et place d'une marche, des producteurs de coton qui demandent la démission de Karim Traoré de la présidence de l'UNPCB (Union nationale des producteurs de coton du Burkina) ont organisé une assemblée générale à Bobo-Dioulasso. Ce qui a permis aux leaders des frondeurs de faire le bilan des actions entreprises depuis l'éclatement de la crise à l'UNPCB. A les entendre, toutes les preuves sont réunies pour que Karim Traoré soit déchu de son mandat. Tout, sauf la volonté des premiers responsables de la Transition qui seraient complaisant avec les forfaitures de l'actuel président de l'UNPCB. Dans la mesure où les producteurs disent avoir du mal à comprendre la passivité de l'autorité vis-à-vis de Karim Traoré, « un voleur qui a reconnu avoir volé ». Revenus une fois de plus sur les soupçons de détournement d'argent, d'achat de conscience, d'instrumentalisation de l'UNPCB à des fins politiques (nombre de paysans pensent que Karim Traoré est allé au MPP pour sauver sa tête, après avoir servi le CDP)…, les leaders des frondeurs ont demandé à l'autorité d'agir pour l'intérêt de la masse et non pour celui des riches uniquement. S'exprimant individuellement sur les postures à adopter vis-à-vis de la situation qui prévaut actuellement à l'UNPCB, des producteurs de coton ont opté pour le boycott de la campagne cotonnière 2015-2016. Particulièrement frustré, le représentant de Léna (six manifestants de cette localité auraient été interpellés puis libérés par la gendarmerie) a sommé les agents de la Sofitex à collaborer désormais avec la police ou la gendarmerie de sa localité. A ne plus compter sur les paysans pour la culture du coton tant que Karim Traoré restera aux commandes de l'UNPCB. « Pacifiques », les leaders des frondeurs ont dit avoir de plus en plus de mal à contenir la rancœur des paysans qui sont prêts à aller au charbon pour récupérer leur bien. Dans l'attente d'une partie d'échange avec le ministre de l'Agriculture, François Tani, Doyé Zoubiéssé, Abou Ouattara et tous les leaders de la fronde anti Karim Traoré ont déploré l'attitude des gendarmes et des policiers qui ont réprimé leur sit-in. L'intervention des forces de l'ordre aurait engendré des fractures (deux victimes au niveau des bras). Crime de lèse-majesté selon-eux, les producteurs disent être particulièrement affectés par le fait que les gendarmes ont renversé leurs nourritures dans des caniveaux…


Ousséni Bancé

Lefaso.net





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