« Talitha Koum ! » : Un bréviaire pour l'engagement en faveur des jeunes filles défavorisées

Publié le mercredi 31 décembre 2014


« Talitha Koum ! », cette phrase en araméen prononcée par Jésus Christ pour ressusciter une jeune fille, est reprise par l'Abbé Dominique Yanogo pour son ouvrage. Dédicacé le 26 décembre, le document de 160 pages est en réalité une revue de presse sur la condition de la jeune fille et de la femme. « Talitha Koum ! » appelle à l'engagement, à la conversation de la méditation en action en faveur de l'autre moitié du ciel défavorisée.




C'est la continuité de l'œuvre entreprise depuis des décennies par son association, « Solidarité Marthe et Marie » pour le maintien et le soutien des jeunes filles à l'école. L'ouvrage qui vient de paraitre est une revue de la presse burkinabè des années 2004-2005 sur les conditions de vie difficiles des jeunes filles et des femmes. Le temps est passé, les pages des journaux ont été tournées, les conditions décrites se sont-elles améliorées ? Pas si sûr. « On a l'impression que c'est quelque chose de dépassé, mais c'est très actuel. L'objectif c'est toucher la conscience sous une autre forme. Nous remontons à la surface des faits qui étaient oubliés », dit l'auteur.


Pour l'écrivaine Bernadette Dao qui a présenté l'œuvre, c'est une invitation à la présence et à la participation, « présence aux autres, participation à une chaine de mains unies, de cœurs à l'unisson ». Elle a loué ce noble projet humain et souhaité que ce livre qui est motivant pour la jeune fille qui est interpellée et motivant pour lecteur qui est invité à l'action, soit l'occasion pour qu'il « y ait plus d'élan, plus de chaleur humaine et moins d'indifférence à la misère, à l'exclusion et à l'indigence autour de nous ».


Les pages de Talitha Koum sont donc un amas de refus de l'oubli. L'oubli des faits de vie, des réalités cruelles. « Nous ne pouvons pas vivre comme si de rien n'était » clame l'abbé Yanogo.


Talitha Koum, c'est aussi un refus de l'assistanat. Quand Jésus ressuscite la jeune fille, fille unique de sa mère, il revenait à elle de vivre. Vivre, c'est-à-dire lutter, faire face à l'adversité. Et L'abbé Dominique Yanogo de trancher, « dans beaucoup de cas, nous constatons que les gens attendent qu'on les aide, c'est de l'assistanat et ce n'est pas cela qui va sortir la fille de ses problèmes. Tant qu'il y aura des gens qui ne cherchent qu'à être assisté, il y a aura des gens pour vivre sur leur dos », ajoute le professeur de l'université catholique de l'Afrique de l'ouest à Abidjan.


Pour lui, être solidaire, poser une action sociale comme le fait « Solidarité Marthe et Marie », c'est la manifestation de sa foi chrétienne, c'est marché à la suite du christ.

Au cours de cette dédicace, l'auteur a rendu hommage aux hommes de médias qui chaque jour font écho de ces misères, notamment celles des jeunes filles et des femmes, qui ont donné lieu à l'ouvrage.


L'ouvrage est disponible à la librairie jeunesse d'Afrique et dans les paroisses.

Dr. en théologie et Dr. en communication des sciences religieuses, l'abbé Dominique Yanogo est actuellement professeur permanent à l'université catholique de l'Afrique de l'ouest à Abidjan en côte d'ivoire.


Tiga Cheick Sawadogo

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