Crise au Balai Citoyen : les militants de Bobo menacent de boycotter le Festival Ciné Droit Libre 2014

Publié le lundi 1 décembre 2014

Mésentente entre la Coordination nationale du Balai citoyen et sa coordination de Bobo autour de la « mesure disciplinaire » engagée à l'encontre du Cibal Kaba Diakité. Cette mesure commence à livrer ses secrets. A Bobo, ou du moins chez certains cibals, l'on explique la suspension de Kaba Diakité par le refus de sa coordination de cautionner l'entrée de René Bagoro (ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme) dans le gouvernement de la transition. L'homme serait un membre du collège des conseillers du Balai Citiyen selon des « camarades » de Bobo.




Le mouvement le Balai citoyen traverse des moments difficiles. Solidaires de leur coordonnateur régional, certains membres de cette organisation de la société civile se disent prêts à laver le linge sale en public, comme l'a fait Ouaga « parlant de la coordination nationale du Balai citoyen ».

Tout en espérant une évolution favorable de cette affaire, la mesure de suspension du Cibal Diakité serait « nulle et de nul effet » pour des cibals et cibelles de Bobo. Pour marquer leur indifférence à cette suspension, des camarades de Kaba sollicitent encore son intervention partout où besoin est.

Revenant sur les faits, un cibal qui a souhaité gardé l'anonymat pense que la suspension de Kaba est une sanction infligée à toute la coordination du Balai citoyen de Bobo.

« C'est déplorable mais la coordination nationale du Balai Citoyen ne dit pas la vérité à l'opinion nationale. La sanction de Kaba Diakité masque une forfaiture, des faits pas trop catholiques de la part du Balai citoyen Ouaga », a laissé entendre cette source.

Sur sa lancée, notre source va se lâcher et cracher sa vérité : « La vérité c'est que le Balai citoyen Bobo n'a pas gobé l'entrée au gouvernement de René Bagoro. Le ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat est un cibal. Il a participé et même dirigé des rencontres du Balai citoyen. René Bagoro est l'ami personnel de Me Hervé Kam et ça tout le monde le sait. C'est donc en réponse à la violation des normes du Balai citoyen que son démembrement de Bobo a proposé un de nos camarades pour le CNT. C'est ça la vérité dans cette histoire. »


D'autres problèmes en suspension


Comme tout mouvement de jeunesse, le Balai citoyen n'échappe pas aux querelles de leaderships, de personnalité et de positionnement. Loin des caméras et des micros, certains membres de cette organisation n'hésitent pas à dénoncer des attitudes hautaines de la coordination nationale « tout se passerait comme si Bobo est là juste pour exécuter. Il est temps d'arrêter avec le centralisme inspiré de l'administration publique. Même au Balai citoyen, certaines personnes ont du mal à comprendre que des Bobolais puissent donner leur avis sur des questions d'importance. On veut penser pour nous. Nous ne sommes pas là juste pour appliquer des décisions. Au Balai, il y en a qui n'aime pas qu'on leur tienne tête même avec des arguments solides. » Par ailleurs, des hommes de terrain qui ont porté le mouvement à sa création digéreraient difficilement l'ascension d'autres personnalités au détriment des « travailleurs de l'ombre ». D'ordinaire tribun, Kaba Diakité est taiseux depuis sa suspension : « J'attends la décision finale. Au moment opportun, je répondrai à vos questions ».


Le Ciné droit libre en otage ?


Pour se faire entendre, des cibals menaceraient de boycotter le séjour des leaders du Balai Citoyen à Bobo-Dioulasso. Attendus dans cette ville du 04 au 06 décembre 2014 pour le Festival ciné droit libre, les leaders de ce mouvement sont donc avertis.

Et comme un homme averti en vaut deux, il est demandé à la coordination nationale du Balai citoyen de lever la suspension de Kaba Diakité de son poste de coordonnateur régional du Balai Citoyen afin de ramener la sérénité dans la maison des « balayeurs.


Ousséni BANCE

Lefaso.net





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