Corruption au ministère des finances : La gendarmerie en appui

Publié le jeudi 1 décembre 2016

« On ne peut pas oublier » l’affaire des tablettes, disait Claude Wetta, secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) le 30 novembre 2016. L’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a orienté ses lanternes sur le dossier et compte aller jusqu’au bout. L’ASCE-LC a ainsi écrit au ministre de l’économie numérique à ce sujet, révèle Luc Marius Ibriga, président l’ASCE-LC.

Le président de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Luc Marius Ibriga s’est confié à Burkina 24, le jeudi 1er décembre 2016. Pour l’affaire des tablettes, l’ASCE-LC souhaite avoir d’amples informations sur les conditions du partenariat qui ont été nouées avec la société Huawai, donatrice des tablettes à problème.

« Ce n’est pas possible »

A cet effet, une correspondance a été envoyée au ministre de l’économie numérique. « Nous avons reçu une réponse qui ne nous satisfait pas pour l’instant. Nous allons réécrire pour demander qu’on nous précise les termes du partenariat », informe Luc Marius Ibriga.

Selon les explications du patron de l’ASCE-LC, si les tablettes sont un bien public, c’est la propriété de l’Etat et pour que les députés puissent en bénéficier, il y a des procédures. « Si c’est donné à l’institution parlementaire, ces tablettes devaient être immatriculées et remises aux parlementaires. Donc si vous n’êtes plus député, vous ne pouvez pas partir avec la tablette », explique-t-il.

Mais si le don est remis aux députés « intuitu personæ, ce n’est pas possible », dit-il. « Ça tombe peut-être sous le coup des cadeaux », poursuit Luc Marius Ibriga. Cette affaire des tablettes n’est donc pas à son épilogue.

« Il y a de fortes odeurs de corruption »

Sur un tout autre dossier en traitement dans les locaux de l’ASCE-LC, les soupçons de corruption au ministère de l’Economie, des finances et du développement,  Luc Marius Ibriga rassure : « Nous sommes dessus ».

Un rapport d’étape a déjà été fait et les investigations se poursuivent « avec l’appui de la gendarmerie pour plus d’éclaircissements sur les implications des uns et des autres ».

Pour rappel, il s’agit d’un marché public de l’Institut national de la statistique et de la démographie (ISND) dans lequel le nom du ministre Rosine Sory/Coulibaly est cité.

Le président de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Luc Marius Ibriga est formel à propos de ce dossier : « il y a de fortes odeurs de corruption ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24


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