Claude Ouédraogo : « Nous avons compris l’appel du Premier ministre »
Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a procédé au lancement du programme d’insertion socioprofessionnelle de jeunes (PISJ) le 26 novembre 2016. Claude Ouédraogo, juriste dans un cabinet, veut offrir plus de chances aux étudiants en droit de pouvoir postuler aux concours de magistrature et autres tests en droit. Lesaffairesbf l’ont rencontré ce jeudi 1er décembre 2016. Il donne plus de détails sur son affaire et analyse les projets du gouvernement.
Burkina 24 (B24) : D’où est venue l’idée de faire une formation pour les juristes ?
Claude Ouédraogo (CO) : Je suis parti d’un constat. J’ai remarqué que lors de l’organisation du concours de la magistrature session 2016, l’Etat burkinabè voulait recruter 100 candidats et n’a pas pu avoir le nombre voulu. Cela veut dire que l’Etat burkinabè veut donner de l’emploi aux jeunes diplômés, mais ces derniers n’ont pas été à la hauteur des attentes. Depuis lors, je me demandais comment permettre à ces jeunes diplômés en droit d’être au rendez-vous de la compétence. Pour qu’on puisse avoir le nombre souhaité et pourquoi pas une liste d’attente. Le Premier ministre a aussi lancé le 26 novembre 2016, le programme d’insertion socioprofessionnelle de jeunes (PISJ) qui devra créer 13 500 emplois direct dont 11 000 emplois temporaires et 2500 emplois permanents.
B24 : En quoi votre formation s’inscrit dans le cadre du PISJ ?
CO : Le PISJ a trois composantes à savoir pour les non diplômés avec la Haute Intensité de mains d’œuvre (HIMO). Ensuite, les jeunes qui ont des diplômes et n’ont pas d’expérience professionnelle, le PISJ leur mettra en situation de stage et en pré-emploi. Enfin, c’est d’appuyer les porteurs de projets en finançant les 100 projets les plus innovants par l’entremise du FAPE. Ma formation s’inscrit dans la deuxième composante, permettre aux diplômés d’avoir de l’emploi.
B24 : En quoi va consister ce projet de formation ?
CO : C’est de préparer tous les diplômés en droit qui aspirent à participer aux concours, examens et tests donnant accès aux professions juridiques : magistrat, avocat, notaire, huissiers de justice, juriste d’entreprise, etc. Nous voulons offrir tous les outils nécessaires aux postulants.
B24 : Comment va se dérouler la formation ?
CO : La formation se déroulera du 2 janvier en juin 2017 et une possibilité de rallonger jusqu’aux concours des magistrats. Le point de mire est le recrutement des magistrats. La formation se passera de 17 à 21h du lundi au vendredi, le samedi de 7 à 12H et de 15h à 21h et le dimanche pour les rattrapages.
On a retenu la salle de formation climatisée du CMA de Saint Camille qui est située au centre ville, qui offre 110 places assises, avec un groupe électrogène pour pallier au délestage et un projecteur.
B24 : Quels sont les modules qui seront dispensés lors de la formation ?
CO : Les candidats rencontrent d’énormes difficultés au niveau de la méthodologie. Nous donnerons des formations pour une bonne méthodologie. En plus, nous attaquerons le droit civil, le code des personnes et de la famille, le droit judiciaire privé, le droit des biens, le droit pénal, social, administratif, etc. Les exercices juridiques vont aller du commentaire, l’analyse de texte à la dissertation juridique, en passant par les questions réponses.
B24 : Quel est le profil des formateurs ?
CO : Les formateurs seront des avocats, des magistrats, des notaires, des huissiers de justice, des juristes d’entreprise, des doctorants, des docteurs et des enseignants qui vont partager leurs expériences.
B24 : Comment s’inscrire et le coût de la participation à la formation ?
CO : Un étudiant dès la 3e année en droit peut déjà s’inscrire pour se préparer, essayer de maîtriser le droit et aussi la méthodologie. Pour les renseignements et les inscriptions, il y a une permanence dans l’enceinte du CMA de Saint Camille située dans le quartier 1200 logements.
Nous pouvons également être contactés aux (00226) 70 70 12 77, 76 48 68 63 et 78 82 59 30 ou par mail à claudeouedraogo2016@hotmail.com
Concernant les frais de participation, ils sont de 35 000 FCFA par personne et par mois. Nos charges équivalent à 3 millions de F CFA pour chaque mois sans les imprévus.
B24 : Votre mot de la fin
CO : Je voudrais dire au Premier ministre que nous avons compris son appel. Lors du lancement il a dit, « la lutte contre le chômage et le sous-emploi ne pourra aboutir à des résultats probants que si l’ensemble des acteurs de développement s’approprient pleinement ces problématiques majeures et développent dans une synergie d’action des initiatives pertinentes pour leur résorption ».
Propos recueilli par Jules César KABORE
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