Bobo : Simon Compaoré face aux dozos

Le ministre de la sécurité intérieure, Simon Compaoré était face à la confrérie des dozos de la région de l’Ouest ce mardi 29 novembre 2016 à Bobo-Dioulasso. Cette rencontre avait pour objectif de les informer sur l’existence d’un décret qui a été adopté par le conseil de ministres portant sur la police de proximité.

Ils étaient nombreux ces dozos venus de Gahoua, de Banfora, de Dédougou pour prendre part à cette rencontre avec le Ministre Simon Compaoré. Selon ce dernier, la réunion  a pour but  d’échanger avec la confrérie dozos sur le décret adopté par le conseil de ministres et intégrant les koglweogos, groupes d’auto-défense portés par les populations surtout rurales, dans la police de proximité.

Ce décret démontre comment les forces régaliennes vont pouvoir travailler avec ces associations  qui œuvrent dans le domaine de la sécurité. Des missions seront menées par le ministère en charge de la sécurité après les fêtes du 11-Décembre dans les 13 régions du Burkina pour expliquer le contenu de ce texte.

Une vive tension prévaut par ailleurs en ce moment entre les dozos et les Koglweogos. Les premiers ne seraient pas d’accord pour l’installation des seconds dans la région. Les dozos auraient appris par ailleurs que le gouvernement prévoyait les installer.

 Cette rencontre était donc une occasion pour Simon Compaoré de rassurer la confrérie sur la mise en place des « koglwéogos » dans la région de l’Ouest. « Les koglwéogos, ce n’est pas une création de l’Etat. Comment le gouvernement peut se déplacer aller dans une région, forcer des gens à prendre l’initiative qui a été créée ailleurs ?»,  a-t-il laissé entendre. « Nous, nous n’avons pas créé les koglwéogos donc on ne peut pas faire de la publicité pour qu’on crée des koglwéogo partout au Burkina », a-t-il ajouté.

Pour le reste, les dozos faisant partie des associations qui œuvrent dans le domaine de la sécurité, le ministre ne manquera pas de les inviter au respect des lois de la république et à toujours collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour que règnent la quiétude et la paix au Burkina Faso.

Martial SANOU

Correspondant de Burkina24 à Bobo-Dioulasso

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